« Nous sommes restés trois jours dans la prison de Volterra – le fameux Maschio di Volterra – pour enregistre avec les acteurs détenus de la Compagnie de la Forteresse d'Armando Punzo les parties récitatives et chorales de Muss es sein? Es muss sein ! - cri de liberté de Léo Ferré [...] Sabino Mongelli est un des leurs. Il a chanté avec nous cette chanson qu'il a écrite qausnun de ses camarades faisait la grève de la faim pour pouvoir voir son fils. C'est un texte qui raconte la privation à laquelle la prison soumet. »
(Marco Rovelli)
JARDIN INCULTE (continuer)
envoyé par Marco valdo M.I. 16/11/2008 - 17:21
En traduisant cette chanson, je pensais à Marco Camenisch, militant écologiste radical et anarchiste, qui lui aussi fit, comme tant d'autres, des grèves de la faim dans les prisons italiennes pour améliorer les conditions de détention dans les quartiers de haute sécurité avant d'expérimenter les prisons suisses, où on le détient encore... Il existe un livre qui relate cette longue incarcération et le combat quotidien qu'elle suppose pour y survivre; il est en langue italienne et il s'intitule "Achtung Banditen !" (éditeur Nautilus) - auteur Piero Tognoli. On peut en trouver des extraits en langue française sur le blog http://marcovaldo.over-blog.com/
Alessandro aveva inviato questa canzone non accorgendosi che c'era già, ma registrata a nome della sua interprete Zsuzsa Koncz. Manteniamo ovviamente la traduzione italiana che aveva inviata, spostandola su questa pagina. Con questo invitiamo ancora una volta chiunque intenda proporre una canzone, a verificare prima (anche col titolo) se questa non sia già presente. [CCG/AWS Staff]
Chanson italienne - UN SOLE A RAGGI X – Les Anarchistes - 2005
Chanson consacrée au camp de Guantanamo, où les prisonniers ne sont pas des prisonniers, ce sont seulement des détenus;
Guantanamo, où les prisonniers se suicident uniquement pour ennuyer leurs gardiens;
Guantanamo, où à chaque instant, la nation étazunienne toute entière se déshonore;
Guantanamo, où l'État se cache derrière Dieu pour accomplir ses forfaits les plus ignobles et torture sans se retourner.
Conscience? Vous avez dit, conscience? J'ai dit conscience, moi? Comme c'est étrange!
Chanson italienne – Il maggio di Belgrado - Erri de Luca et Marco Rovelli – 2005
« J'ai connu Erri de Luca il y a des années, en me présentant à lui à la fin d'un débat dans une petite librairie de Rome. J'avais lu ses livres et ils m'avaient foudroyé. En particulier « Aceto, arcobaleno ». Ce fut l'éclair qui me réveilla ». Il m'invita chez lui...
Au cours des années, j'ai maintenu les contacts avec Erri De Luca, surtout par lettre, avec « mes invasions de champ » (pour lui voler une expression) à la recherche de critiques de mes écrits. Puis sont venus Les Anarchistes et j'ai pensé qu'il serait bien d'avoir des mots d'Erri à mettre en musique. Il m'a donné un texte sur le moment où il s'était fat citoyen de Belgrade en partageant les bombes de l'OTAN (nos bombes) avec ceux qui habitaient là avant lui.
Comme refrain à la chanson, il y a la traduction faite par Erri du troisième et quatrième... (continuer)
Dal volume "Canta che non ti passa - Storie e canzoni di autori in rivolta francesi, ispanici e slavi", Stampa Alternativa/Nuovi Equilibri, 2008, p. 100. Inspiegabilmente, nella traduzione di Alessio il "Sahel" è sostituito con il "Sahara" (scelta o svista?)
Erri De Luca : Onore ai poeti che aiutano a vivere
Tratto da « Il Mattino » - 13 settembre 2002.
Quando c’è poco tempo e bussano alla porta, battono la città con artiglieria, quando brucia, quando sei solo in un letto d’ospedale, quando arrivi troppo tardi, quando ti mancano le parole e il fiato è corto, allora la poesia, una, prende il tuo posto, prende la tua mano che non ci arriva: e arriva. Negli assedi, nelle prigioni, nelle cantine su pezzi di carta di fortuna si scrivono poesie. Il partigiano jugoslavo Ante Zemliar ne scriveva durante la guerra in montagna contro i nazifascisti. Le scriveva su quaderno. In sua assenza i compagni la trovarono e con la carta fecero sigarette. Non c’era molto per fumare e Ante sa che anche così le sue poesie hanno avuto respiro. Il partigiano Zemliar dopo la guerra vinta ha fatto cinque anni di prigionia nella colonia penale di Tito, goli otok, isola... (continuer)
Erri De Luca : Honneur aux poètes qui aident à vivre.
Extrait de « Il Mattino » - 13 septembre 2002.
Quand il y a peu de temps, qu'ils frappent à la porte, qu'ils bombardent la ville avec l'artillerie, quand elle brûle, quand tu es seul dans un lit d'hôpital, quand tu arrives trop tard, quand les mots te manquent et que ton souffle est court, alors la poésie, une, prend ta place, elle te prend par la main quand nous n'y arrivons pas; elle y arrive. Durant les sièges, dans les prisons, dans les cantines, sur des morceaux de papier de fortune s'écrivent les poésies. Le partisan Ante Zemljar en écrivait durant la guerre en montagne contre les nazifascistes. Il écrivait sur un cahier. En son absence, ses camarades le trouvèrent et avec le papier, ils firent des cigarettes. Il n'y avait pas grand chose à fumer et Ante sait qu'ainsi aussi, ses poésies... (continuer)