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La Semana Trágica

Orsini
Langue: espagnol


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En el Barranco del Lobo
(anonyme)
A Ferrer
(anonyme)


‎[2012]‎
Dal disco intitolato – che paura! – “Hasta la total extinción de la burguesía”‎

Hasta la total extinción de la burguesía

Non che mi piaccia il “crossover thrash hardcore” e nemmeno le “bombe Orsini” (dal nome del suo ‎costruttore, il carbonaro Felice Orsini che nel 1858 fece una strage nel tentativo di assassinare ‎Napoleone III)… Questa canzone mi serve solo da occasione per ricordare brevemente la “Semana ‎Trágica” spagnola quando, alla fine di luglio del 1909, a Barcellona e in gran parte della Catalogna ‎la gente – non solo anarchici e socialisti - si oppose alle coscrizioni obbligatorie destinate a ‎procurare nuova carne da cannone per le guerre coloniali in Africa.‎




La cosiddetta “Settimana Tragica” spagnola (perché ve ne fu un’altra – e ben più sanguinosa - in ‎Argentina, a Buenos Aires, 10 anni dopo) fu causata dal richiamo, da parte del primo ministro ‎Antonio Maura, di truppe di riserva che sarebbero state utilizzate come rinforzi quando la Spagna ‎ricominciò la sua attività coloniale in Marocco.‎
Il ministro della guerra richiamò una brigata composta da unità attive e di riserva in Catalogna. Tra ‎queste vi erano 520 uomini che avevano completato il servizio attivo sei anni prima. Era possibile ‎rifiutare di arruolarsi, pagando però un “riscatto” per un importo che nessuno di loro, tutti lavoratori ‎salariati e contadini, avrebbe potuto permettersi.‎
Allora la Solidaridad Obrera, guidata da anarchici e socialisti, organizzò uno sciopero generale per ‎il 26 luglio 1909 contro il richiamo dei riservisti da parte di Maura. Atti di vandalismo furono ‎compiuti da elementi chiamati “jovenes barbaros”, associati con il Partito Repubblicano Radical ‎Socialista di Alejandro Lerroux. Il giorno successivo gli operai presero il controllo di Barcellona, ‎fermando i treni delle truppe e deviando i tram. La rivolta prese anche una piega anticlericale, ‎perché la chiesa era accusata di essere contigua al governo, al potere, alle classi dirigenti che ‎mandavano gli uomini al macello nella guerra coloniale. Chiese e conventi vennero assaltati, ‎saccheggiati e incendiati. Barcellona si trasformò in una “ciutat cremada”… L’arrivo della notizia ‎che due o trecento riservisti erano stati uccisi dalla resistenza araba e berbera del Rif En el Barranco del Lobo non ‎fece che ravvivare la ribellione e le violenze.‎




La reazione non si fece attendere. Maura fece convergere su Barcellona un forte contingente di ‎soldati che, a cominciare dalle Ramblas e dal porto, in punta di fucile, ebbe ragione di ogni ‎resistenza in capo a qualche giorno . ‎
Il bilancio finale fu di un’ottantina di morti (quasi tutti civili) e di un centinaio di edifici incendiati ‎‎(quasi tutti religiosi).‎
Ma non finì lì: il governo scatenò una durissima caccia all’uomo, con migliaia di arresti e centinaia ‎di processi, molti conclusi con condanne pesantissime. Cinque furono i condannati a morte: Josep ‎Miquel Baró, Antonio Malet Pujol, Clemente García, Eugenio del Hoyo e, il più famoso di tutti, ‎‎Francesc Ferrer i Guàrdia, il ‎celebre libero pensatore pacifista e anticlericale e pedagogista libertario, fondatore della cosiddetta ‎‎“Escuela Moderna”, che fu condannato e fucilato perché considerato l’ispiratore ideologico della ‎rivolta.‎
En Barcelona
La clase obrera
Harta de miseria
se opone a la guerra
sale a la calle
quema los templos
durante siete días
y noches de fuego.
La ira del pueblo.
Nada detiene al pueblo insurrecto...
Nadie
Comités obreros
Declaran la huelga
Y la burguesía el "estado de guerra"
La ira del pueblo
Se hace imparable
Contra la sucia "guerra de los banqueros"
La ira del pueblo
Nada detiene al pueblo insurrecto
Sabe que éste es su momento
Arden las iglesias y los conventos
Arde una vida de tormento
Y dios...
y dios bendice la represión
contra los profanadores y los desposeídos
Y dios...
y dios bendice la represión
contra los profanadores y los desposeídos
Los militares
Con sus cañones
Tiñen de sangre
El restaurado orden
Cárcel y muerte
Tortura y sangre
Ese es el orden
De los burgueses
Criminales, asesinos
nada detiene al pueblo insurrecto
Sabe que éste es su momento
Arden las iglesias y los conventos
Arde una vida de tormento
Sabe que éste es su momento
Arden las iglesias y los conventos
Arde una vida de tormento

envoyé par Bernart - 5/4/2013 - 14:29



Langue: français

Version française – LA SEMAINE TRAGIQUE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson espagnole – La Semana Trágica – Orsini – 2012

Du disque intitulé – Quelle peur ! – “Hasta la total extinción de la burguesía”‎ - « JUSQU'À L'EXTINCTION TOTALE DE LA BOURGEOISIE »


Ce n'est pas que me plaisent le « crossover thrash hardcore », ni même les « bombes Orsini » (du nom de son constructeur, le carbonaro Felice Orsini qui en 1858 fit un massacre dans la tentative d'assassiner Napoléon III)… Cette chanson me sert d'occasion pour rappeler brièvement la « Semana Trágica » espagnole lorsque, à la fin de juillet de 1909, à Barcelone et dans une grande partie de la Catalogne, les gens – pas seulement anarchistes et socialistes – s'opposèrent aux conscriptions obligatoires destinées à procurer de la nouvelle chair à canons pour les guerres coloniales en Afrique.

Barcelone, Semana Trágica
Barcelone, Semana Trágica



La « Semaine Tragique » espagnole (car il y en eut une autre – et bien plus sanglante – en Argentine, à Buenos Aires, 10 ans après : La semaine tragique désigne une période allant du 7 au 16 janvier 1919, marquée par une série de grèves et de manifestations en Argentine. Ces mouvements sociaux font l'objet d'une sévère répression menée par le président argentin qui envoie l'armée ainsi que des commandos para-militaires, les Ligas patrióticas. À l'issue de cette semaine de troubles, on aurait dénombré plus de 700 morts et 4 000 blessés. La violence de la répression policière a également touché la communauté juive de Buenos Aires) fut causée par le rappel, par le premier ministre espagnol Antonio Maura, des troupes de réserve qui devaient venir en renfort lorsque l'Espagne recommença son activité coloniale au Maroc.
Le ministre de la guerre rappela une brigade composée d'unités actives et de réserve en Catalogne. Parmi celles-ci, il y avait 520 hommes qui avaient terminé le service militaire six ans auparavant. Il était possible de refuser de s'engager, en payant cependant un « rachat » pour un montant qu'aucun d'eux, tous travailleurs salariés et paysans, n'aurait pu se permettre.
Alors la Solidaridad Obrera (Solidarité ouvrière - c'est aussi le titre du journal créé par Ferrer), conduite par des anarchistes et des socialistes, organisa une grève générale le 26 juillet 1909 contre l'appel des réservistes par Maura. Des actes de vandalisme furent commis par des membres des « jovenes barbaros » ( « jeunes barbares »), associés au Parti Républicain Radical Socialiste d'Alejandro Lerroux. Le jour suivant, les ouvriers prirent le contrôle de Barcelone, en arrêtant les trains des troupes et en déviant les trams. La révolte prit même un tour anticlérical, car l'église était accusée d'être proche du gouvernement, du pouvoir, des classes dirigeantes qui envoyaient les hommes au massacre dans la guerre coloniale. Des églises et des couvents furent pris d'assaut, pillés et incendiés. Barcelone se transforma dans une « ciutat cremada »… L'arrivée de la nouvelle que deux ou trois cents réservistes étaient tués de la résistance arabe et berbère du Rif ne fit que raviver la rébellion et les violences. En el Barranco del Lobo

Barcelone, manifestation pour la liberté de Ferrer et des autres arrêtés
Barcelone, manifestation pour la liberté de Ferrer et des autres arrêtés



La réaction on ne se fit pas attendre. Maura fit converger sur Barcelone un fort contingent de soldats qui, à partir des Ramblas et du port, à coups de fusil, eut raison de toute résistance en l'espace de quelques jours. Le bilan final fut d'une octantaine de morts (presque tous civils) et d'une centaine d'édifices incendiés (presque tous religieux).
Mais cela ne finit pas là : le gouvernement déchaîna une dure chasse à l'homme, avec milliers d'arrestations et des centaines de procès, beaucoup conclus avec des condamnations très lourdes. Cinq hommes furent condamnés à mort : Josep Miquel Baró, Antonio Malet Pujol, Clemente García, Eugenio de Hoyo et, plus célèbre tous, de Francesc Ferrer, le célèbre libre penseur pacifiste et anticlérical et le pédagogue libertaire, fondateur de l' « Escuela Moderne », qui fut condamné et fusillé car il fut considéré l'inspirateur idéologique de la révolte.
LA SEMAINE TRAGIQUE



À Barcelone
La classe ouvrière
Fourbue de misère
S'oppose à la guerre
Descend dans la rue
Brûle les temples
Pendant sept jours
Et nuits de feu.
La colère du peuple.
Rien n'arrête un peuple insurgé…
Personne
Les comités ouvriers
Déclarent la grève
Et la bourgeoisie l'« été de guerre »
La colère du peuple
Devient incontrôlable
Contre la sale « guerre sale des banquiers »
La colère du peuple
Rien n'arrête un peuple insurgé
Il sait que c'est son moment
Brûlent les églises et les couvents
Brûle une vie de tourment
Et dieu…
Et dieu bénit la répression
Contre les profanateurs et les dépossédés
Et dieu…
Et dieu bénit la répression
Contre les profanateurs et les dépossédés
Les militaires
Avec leurs canons
Teintés de sang
Restaurent l'ordre
Prison et mort
Torture et sang
C'est l'ordre
Des bourgeois
Criminels, assassins
rien n'arrête un peuple insurgé
Il sait que c'est son moment
Brûlent les églises et les couvents
Brûle une vie de tourment
Il sait que c'est son moment
Brûlent les églises et les couvents
Brûle une vie de tourment

envoyé par Marco Valdo M.I. - 5/4/2013 - 18:46




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