Language   

La stirpe degli eroi

Nanni Svampa
Language: Italian


Nanni Svampa

List of versions



[1970]

Testo di Nanni Svampa
musica di Lino Patruno
da Nanni Svampa in italiano
Nanni Svampa in italiano
Ai tempi ormai lontani
quand'ero camerata
quando le mie camicie
non erano sciancrate
quand'era mio dovere
marciare in fila indiana
con su la seta nera
e sotto poca lana...

Io
facevo l'eroe.
Bastava che ci fosse in ballo una campagna
ma non nel senso abulico di mare o di montagna:
uscivo la mattina e non tornavo più...
Io
facevo l'eroe
tornavo solamente a cambiar la biancheria
quando c'era nell'aria una nuova scorreria:
uscivo la mattina e non tornavo più...

Adesso c'è mio figlio
che fa l'artificiere
è il re degli attentati
fa proprio il suo dovere.
Ha un posto regolare
pagato a suon di ghelli
per prepara la strada
ai nuovi colonnelli.

Lui
è un tipo di eroe
piuttosto casalingo: difatti le esplosioni
le fa solo ai treni, in banca o alle stazioni
a volte sotto casa o alle sedi del PC.
Ohej,
che stirpe di eroi
lui qui come suo padre non rischia il cellulare
al massimo due giorni per scopo elettorale
poi torna fuori al sole e non se ne parla più.

Contributed by Riccardo Venturi



Language: French

Version française – LA RACE DES HÉROS – Marco Valdo M.I. – 2009
Chanson italienne – La Sirpe degli Eroi – Nanni Svampa – 1970

À Tournai, on était évêques de père en fils. À Rome, on fut papes en famille. Mais c'était en des temps assez éloignés, dit Marco Valdo M.I.

En effet, dit Lucien l'âne venu de l'Antiquité, je m'en souviens fort bien. D'ailleurs, je le tiens d'une mule qui, sorte de haquenée blanche, servait de Papamobile du temps de Jules. Elle avait connu successivement le grand oncle, l'oncle, le père, le fils et le neveu... Toute une famille de cardinaux et de papes. Considère cependant ceci, que les mules et par conséquent, les ânes aussi, vivaient plus longtemps que les papes. Sinon, elle ne les aurait pas tous connus. Faut dire que si on empoisonnait les Augustes, on laissait tranquilles les mules. Cela dit, où veux-tu en venir ?

À la chanson du jour et à ce qu'elle raconte... Une histoire de père et fils fascistes l'un et l'autre. En Italie, vois-tu Lucien mon ami, certains sont fascistes de père en fils. Cette filiation est assez redoutable. Les fascistes d'hier ont engendré ceux d'aujourd'hui... Même si ces nouveaux venus se présentent avec plus de sourires, du fond de teint, des apparences pacifiques... Mais c'est pour mieux te manger, mon enfant, dit le Loup.

Cet Allemand, poète, homme de théâtre, comment s'appelait-il encore ? Tu sais, celui qui a prévenu le monde contre la résurgence... « Et le ventre est encore fécond d'où a surgi la chose immonde... », dit l'âne un peu à quia.

Tu veux sans doute parler de Bert Brecht, dit Marco Valdo M.I.. Assurément qu'il avait raison, mais tu te souviens sans doute de l'histoire de Cassandre... Elle avait beau prévenir... Troie ne l'écoutait pas.

Oui, oui, je me souviens de Cassandre et je tremble à l'idée que tu ne prennes sa place. Disons-le haut et fort : ils sont revenus, ils sont tous là, même ceux du Sud de l'Italie, elle va mourir la Mamma... Tu devrais d'ailleurs en faire une chanson, une de ces parodies dont tu as le secret... En attendant, retournons tisser le linceul du vieux monde....

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
LA RACE DES HÉROS

En des temps désormais lointains
Quand j'étais un « camerata »
Quand mes chemises
N'étaient pas cintrées
Quand il était de mon devoir
De marcher en file indienne
Avec au-dessus la soie noire
Et dessous peu de laine...

Moi
Je faisais le héros
Il suffisait qu'il y ait en vue une campagne
Mais pas dans le sens aboulique de mer ou de montagne
Je sortais le matin et je ne rentrais plus...
Moi
Je faisais le héros
Je rentrais seulement pour changer de linge
Quand il y avait dans l'air un nouveau raid
Je sortais le matin et je ne rentrais plus...

À présent, il y a mon fils
Qui fait l'artificier
C'est le roi des attentats
Il fait juste son devoir.
Il a une place régulière
Payée de bon argent
Pour préparer la voie
Aux nouveaux colonels.

Lui
C'est une sorte de héros
Plutôt casanier : en fait, ses explosions
Il les fait seulement dans les trains, à la banque ou dans les gares.
Parfois sous une maison ou les sièges du PC.
Ohé,
Quel race de héros
Lui ici, comme son père, ne risque pas la prison
Au maximum deux jours dans un but électoral
Puis, il ressort au soleil et on n'en parle plus.

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/8/5 - 22:27




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