Les chômeurs qui s'aiment s'embrassent tout droit
Contre les portes de l'Onem
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les chômeurs qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur chant
Qui bruit et résonne
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les chômeurs qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que l'ennui
Bien plus haut que le marché
Dans l'éblouissante clarté de leurs premiers baisers.
Contre les portes de l'Onem
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les chômeurs qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur chant
Qui bruit et résonne
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les chômeurs qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que l'ennui
Bien plus haut que le marché
Dans l'éblouissante clarté de leurs premiers baisers.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 2/5/2009 - 21:27
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(les uns sur les autres).
Chansonchôme wallonne de langue française – Les Chômeurs qui s'aiment (les uns sur les autres) – Marco Valdo M.I.– 2009
Parodie de la chanson « Les Enfants qui s'aiment » - Jacques Prévert
« Les Chômeurs qui s'aiment » sont un des signes que la vie envoie en une réponse révoltée et lumineuse à la Sainte Famille Machin et aux passants que l'amour enrage.
Comme dit Lucien l'âne noir, venu tout droit de la Grèce antique : « C'est pas parce que la société est merdique que la vie doit l'être et qu'on ne peut pas être amoureux ». Comme disait aussi Prévert, reprenant un précepte éminemment pragmatique et des plus anciens :
« Aimez-vous les uns sur les autres ! ».
Dès lors, voici une deuxième chansonchôme d'amour – la première était « Les Amoureux au Chômage »; voici une parodie tirée de la chanson de Prévert et Kosma : « Les Enfants qui s'aiment » et tout naturellement, intitulée : « Les Chômeurs qui s'aiment ».
Juste un petit rappel : l'Onem n'est rien d'autre que l'administration chargée de domestiquer les chômeurs; le Forem étant celle chargée de les distraire : « le bâton et la carotte, en quelque sorte », dit Lucien l'âne sage.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.