La boîte où j'ai travaillé
Bientôt sera fermée
Au chômage, je finirai ma vie
Comme d'autres gars l'ont finie.
Pour moi, ma mère a donné
sa robe de mariée
Pourra-t-elle jamais leur pardonner
De me faire ainsi désespérer.
Le soleil n'est pas fait pour nous
Nous, on peut juste se cacher
On est pauvre quand on a rien du tout
Les riches veulent toujours tout gagner.
Ô mères, écoutez-moi
Ne laissez jamais vos garçons
Crever chaque jour pour des patrons
Qui ne les respectent même pas.
Toi, la fille qui a travaillé
Ils t'ont trop fait pleurer
Les larmes de colère que tu as versées
Il ne faut jamais les oublier.
La boîte où j'ai travaillé
Vient d'être fermée
Au chômage, je finirai ma vie
Comme d'autres gars l'ont finie.
Bientôt sera fermée
Au chômage, je finirai ma vie
Comme d'autres gars l'ont finie.
Pour moi, ma mère a donné
sa robe de mariée
Pourra-t-elle jamais leur pardonner
De me faire ainsi désespérer.
Le soleil n'est pas fait pour nous
Nous, on peut juste se cacher
On est pauvre quand on a rien du tout
Les riches veulent toujours tout gagner.
Ô mères, écoutez-moi
Ne laissez jamais vos garçons
Crever chaque jour pour des patrons
Qui ne les respectent même pas.
Toi, la fille qui a travaillé
Ils t'ont trop fait pleurer
Les larmes de colère que tu as versées
Il ne faut jamais les oublier.
La boîte où j'ai travaillé
Vient d'être fermée
Au chômage, je finirai ma vie
Comme d'autres gars l'ont finie.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 26/4/2009 - 21:01
Langue: italien
Versione italiana di Daniel Bellucci . 27.04.2009. 19.50. nizza. piove, ma quanto piove !
LA CHIUSURA
La ditta in cui ho lavorato
fra poco chiuderà
disoccupato, finirò la mia vita
come tanti altri l'han finita.
Per me, mia madre ha dato
il suo vestito da sposa
potrà perdonar loro un giorno
di farmi disperar così.
Il sole non è fatto per noi
noi, possiamo solo nasconderci
si è poveri quando non si ha un bel nulla
i ricchi voglion sempre aver tutto.
O madri, sentitemi
non lasciate i vostri figli
crepare ogni giorno per dei padroni
che neanche li rispettano.
Tu, ragazza che hai lavorato
ti han fatto pianger troppo
le lacrime irose che hai versato
non le devi mai dimenticare.
La ditta in cui ho lavorato
è appena stata chiusa
disoccupato, finirò la mia vita
come tanti altri l'han finita.
La ditta in cui ho lavorato
fra poco chiuderà
disoccupato, finirò la mia vita
come tanti altri l'han finita.
Per me, mia madre ha dato
il suo vestito da sposa
potrà perdonar loro un giorno
di farmi disperar così.
Il sole non è fatto per noi
noi, possiamo solo nasconderci
si è poveri quando non si ha un bel nulla
i ricchi voglion sempre aver tutto.
O madri, sentitemi
non lasciate i vostri figli
crepare ogni giorno per dei padroni
che neanche li rispettano.
Tu, ragazza che hai lavorato
ti han fatto pianger troppo
le lacrime irose che hai versato
non le devi mai dimenticare.
La ditta in cui ho lavorato
è appena stata chiusa
disoccupato, finirò la mia vita
come tanti altri l'han finita.
envoyé par Daniel Bellucci . 27.04.2009. 19.50. nizza. piove, ma quanto piove ! - 27/4/2009 - 19:49
Superbe traduction de Daniel Bellucci. J'en suis encore tout retourné et je ne sais trop comment lui dire combien je suis content de son intervention. Mais il ne faut jamais hésiter à dire sa joie, c'est communicatif. Je n'aurais pas pu faire aussi bien... Mais bien évidemment, ma langue d'attache est le français et malgré ce qu'en dit Riccardo Venturi, je ne connais pas bien l'italien, en tout cas, pas au point de pouvoir me traduire avec ce talent....
Bien cordialement
Ainsi parlait Marco Valdo M.I.
Bien cordialement
Ainsi parlait Marco Valdo M.I.
Marco Valdo M.I. - 27/4/2009 - 21:32
×
Chansonchôme wallonne de langue française – La Fermeture – Marco Valdo M.I.– 2009
Chanson française – Le Pénitencier – Johnny Halliday - 1964
Comme la plupart des chansonchômes de Marco Valdo M.I., celle-ci est également une parodie d'une des plus fameuses scies du répertoire musical français; il s'agit de la chanson de Johnny Hallyday intitulée « Le Pénitencier » ou « Les portes du Pénitencier », qui mériterait par son contenu de figurer parmi les Canzoni contro la Guerra; ce qui n'était sans doute pas le but premier du parolier...
Cette lamentation de prisonnier, larmoyante à souhait, est une transposition d'une lamentation folk étazunienne célèbre et chantée par des dizaines d'interprètes (à l'époque, vers 1964 – principalement Dylan), intitulée « The House of Rising Sun » ou « Rising Sun blues ».
À l'origine, cette chanson relate les lamentations d'une prostituée repentante qui officie dans le bordel dénommé : « House of Rising Sun ».
La version de Johnny Hallyday est celle d'un gars enfermé dans un pénitencier, mais est tout aussi « blues », tout aussi lamentable. Un gars; en effet, on voyait assez mal Johnny Hallyday se muer en putain ressassant des remords dans un bordel de la Nouvelle Orléans.
Ce passage du bordel à la prison et de la putain au prisonnier se trouvait déjà dans les versions étazuniennes de Dylan, des Animals.
Donc, Marco Valdo M.I. en a fait une parodie où au lieu d'être enfermé en prison, c'est un travailleur qui tout simplement va perdre le boulot qui le fait vivre et en ces temps de récession, ils sont très nombreux dans le cas et comme ces centaines de milliers ou ces millions-là... Ce travailleur va se retrouver au chômage sans grand espoir (sans aucun espoir ...) de retrouver une vie active.
Mais dit Marco Valdo M.I., pour rassurer celui-là et tous ceux qui vont se trouver (ou se trouvent déjà) dans cette situation, même si le chômage est une sorte de mort sociale, elle ne l'est que si on prend au sérieux les convenances sociales énoncées par la société libérale, imposées par les riches, si l'on se laisse gagner par la propagande du système...
Bref, si l'on oublie que le travail forcé, le travail obligatoire - et la fausse morale qui en découle et qui est la règle du système, n'est en fait qu'un artifice des riches pour mieux écraser les pauvres, pour les exploiter avec leur consentement. C'est notamment le sens du contrat de travail...quand il est interprété par les riches ou leurs sbires. Qu'on ne s'y trompe pas, dans tout contrat, il y a un piège : celui du consentement à la loi du plus fort... Le contrat est par essence léonin.
Le chômage perd cette dérisoire destination à partir du moment où il est considéré comme un moment de la lutte pour le dépérissement du système en place, comme une phase de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres et que, par parenthèse, les riches vont perdre. Fameux "happy end".
Il est opportun de se souvenir de l'épopée de Thyl Uylenspiegel et des gueux qui firent de l'insulte « Gueux », leur fierté et leur nom dans la lutte qu'ils menaient.
Dès lors que les riches et leurs affidés méprisent les chômeurs, les traitent de tous les noms, les dénoncent comme des fainéants, comme des paresseux... Et bien, faisons avec Paul Lafargue « L'Éloge de la Paresse », dénonçons – avec Le Manifeste contre le Travail – le travail obligatoire, qui n'est que la forme contemporaine de l'esclavage et surtout, résistons, résistons et comme les Canuts de Lyon chantons :
« Nous tisserons le linceul du vieux monde et l'on entend déjà la révolte qui gronde... »
Ora e sempre : Resistenza !
Marco Valdo M.I.