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La chanson de Craonne

Anonymous
Language: French


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La chanson de Craonne (1)


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(Gweltaz Ar Fur)
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(Andrea Buriani)
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[circa 1917]
"Écrite par les poilus"


chemin


Canzone di autore anonimo raccolta da R.Lefèvre e Paul Vaillant-Couturier (1892-1937). Viene cantata sull'aria di "Bonsoir M'amour" (di Adelmar, o Charles, Sablon, cantata da Emma Liebel nel 1913). Circolava nel 1917 dopo l'offensiva di Nivelles, nelle Ardenne belghe, e parla della stanchezza della guerra e della numerose diserzioni ed ammutinamenti che ne risultavano.

Il suo raccoglitore, Vaillant-Couturier, era un avvocato e giornalista che riuscì anche a farsi eleggere deputato. Allo scoppio della guerra fu interventista entusiasta, ma ne fu trasformato ben presto in socialista e, soprattutto, pacifista. Fu sottufficiale di fanteria, raggiungendo il grado di capitano; ferito e gassato, fu decorato per il suo valore ma anche condannato cinque volte per la sua attività pacifista.

La canzone fu immediatamente condannata dalle autorità militari, che arrivarono a offrire una grossa taglia per chi ne avesse denunciato l'autore). E' nota anche con altri nomi, tra i quali «Les sacrifiés» e «La chanson de Lorette».

La Chanson de Craonne est une chanson antimilitariste écrite en 1917. Elle a été écrite à partir de l'air de Bonsoir M'amour (Charles Sablon), chantée par Emma Liebel.

Elle fut chantée par les soldats qui se sont mutinés (dans plus de soixante des cent divisions de l'armée française) après l'offensive très meurtrière et militairement désastreuse du général Nivelle au Chemin des Dames.

Ces révoltes furent sévèrement réprimées, notamment par le général Pétain, nommé le 17 mai 1917 pour remplacer le général Nivelle avec pour mission d'endiguer l'effondrement du moral des soldats. Il y eut plus de 500 condamnés à mort (dont 26 effectivement exécutés).

Cette chanson anonyme a sûrement plusieurs auteurs. Elle a continuellement évolué au cours de la guerre en fonction des lieux principaux de combat. Elle apparaît sous le nom de La Chanson de Lorette évoquant la bataille de Lorette à Ablain-Saint-Nazaire se déroulant entre octobre 1914 et octobre 1915. Ensuite, la chanson est transformée pour évoquer le plateau de Champagne au cours de l'automne 1915. En 1916, elle devient une chanson sur Verdun, le refrain devient

Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est pas fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Verdun, au fort de Vaux
Qu'on a risqué sa peau [...]


Et enfin, c'est la version de 1917 qui est popularisée par Paul Vaillant-Couturier en liaison avec les mutineries. Cette chanson est souvent perçue comme un manifeste même si les motivations des soldats étaient beaucoup moins révolutionnaires et pacifistes. Toujours est-il que le refrain subit une nouvelle transformation:

C'est à Craonne, sur le plateau


Pour l'occasion, le village de Craonne gagne une syllabe (Craonne se prononce habituellement krɑn, la chanson dit krɑɔn/ pour avoir le compte de pieds). Le plateau dont il est question est le plateau de Californie qui surplombe le village. En effet l'endroit est le lieu de terribles combats à partir du 16 avril 1917 : la 1ère division d'infanterie qui monte à l'assaut se trouve bloquée au niveau des caves de Craonne. Puis le 4 mai, une seconde offensive est lancée par la 36ème division d'infanterie qui aboutit à la reprise de Craonne et à la progression sur le plateau de Californie.

Parmi les légendes qui entourent la chanson, la plus coriace est celle qui affirme qu'un million de francs or en plus de la démobilisation furent promis à qui dénoncerait l'auteur.

(fr.wikipedia)
Quand au bout d’huit jours, le r’pos terminé,
On va r’prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c’est bien fini, on en a assez,
Personn’ ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot
On dit adieu aux civ’lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s’en va là haut en baissant la tête.

Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la r’lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu’un qui s’avance,
C’est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l’ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c’est pas la mêm’ chose.
Au lieu de s’cacher, tous ces embusqués,
F’raient mieux d’monter aux tranchées
Pour défendr’ leurs biens, car nous n’avons rien,
Nous autr’s, les pauvr’s purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr’ les biens de ces messieurs-là.

Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront,
Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l’plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !

Contributed by Riccardo Venturi




Language: Italian

Versione italiana / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi (2004)
LA CANZONE DI CRAONNE

Terminato il riposo dopo otto giorni
si ritorna giù in trincea,
il nostro posto è tanto utile
che senza di noi si piglian legnate.
Ma ora basta, se n'ha abbastanza,
nessuno vuole più marciare,
e col cuore gonfio, come singhiozzando
si dice addio alla vita civile.
Anche senza tamburo o senza tromba
ce ne andiamo laggiù a testa bassa.

Addio alla vita, addio all'amore,
addio a tutte le donne.
E' finita, durerà per sempre
questa guerra infame.
E' a Craonne, sull'altopiano
che si deve lasciar la pelle,
ché siamo tutti condannati,
siamo noi i sacrificati!

Otto giorni di trincea e di sofferenza,
ma abbiamo la speranza
che stasera ci daranno il cambio
che attendiamo senza sosta.
All'improvviso, nella notte silenziosa
si vede qualcuno che avanza,
è un ufficiale dei "Chasseurs", a piedi,
che viene a sostituirci.
Pian piano, nell'ombra, sotto la pioggia battente,
i piccoli "chasseurs" vanno a cercarsi le tombe.

Addio alla vita, addio all'amore,
addio a tutte le donne.
E' finita, durerà per sempre
questa guerra infame.
E' a Craonne, sull'altopiano
che si deve lasciar la pelle,
ché siamo tutti condannati,
siamo noi i sacrificati!

E fa pena vedere sui grandi viali
tutti quei borghesi in festa;
se per loro la vita è rosea,
per noi non è la stessa cosa.
Invece di nascondersi, tutti quegli imboscati
farebbero meglio a scendere in trincea,
per difendere i loro averi; noi non abbiam nulla,
noialtri, poveri morti di fame.
Tutti i compagni son sepolti là
per difendere gli averi di quei signori.

Quelli coi soldi ritorneranno a casa
perché è per loro che noi si crepa.
Ma ora basta, perché i soldatini semplici
ora si metteranno in sciopero.
Sarà il vostro turno, grassi borghesi
di salire sull'altopiano,
perché se volete la guerra
pagatela con la vostra pelle!



Language: Italian

Traducanzone in italiano di Andrea Buriani

CRAONNE

Passàti otto giorni, la festa è finita,
riprende in trincea la partita,
così utile è il tuo impegno,
senza te prendiam del legno.

Ma adesso è finita, basta pagare,
nessun vuol più marciare.
E il cuore vien grosso, par quasi un singhiozzo
Il mio dir un addio commosso.
Ma senza tamburi, nemmen trombe in festa
andiamo laggiù, chinando la testa.

Addio alla vita, addio all'amor, addio alle belle le dame.
Ora è finita, per sempre allor, questa è una guerra infame.
E a Craonne, sull'altopiano combatteremo invano,
dove siam già condannati e sacrificati!....................

Quei giorni in trincea, di gran sofferenza,
viviam nella speranza
che stasera arrivi posta,
che attendiamo senza sosta.

Poi all'improvviso, nel grande silenzio
c’è chi nella notte avanza:
è un ufficial, d’un Reparto special,
ci vengono a rimpiazzar.
Guastatori nell'ombra, la pioggia che incombe,
vanno stanotte a cercarsi le tombe

Addio alla vita, addio all'amor, addio alle belle le dame.
Ora è finita, per sempre allor, questa è una guerra infame.
E' a Craonne, sull'altopiano combatteremo invano,
dove siam già condannati e sacrificati!

Che pena guardar, sul grande “boulevard”,
borghesi a festeggiar;
se per lor la vita è rosa,
per noi è un’altra cosa.

Così riformati, quegli imboscati,
in trincea eran destinati.
A difendere lor, coi loro tesor,
ci siamo noi, gli straccion.
Gli amici che avevo son sepolti là,
per difender gli averi di quei pascià.

Se i lor signor credon tornar perché per lor creperemo.
Non è così, prima di allor, noi sciopereremo.
E’ il vostro turno, grassi borghesi salir sull'altopiano,
avete voluto la guerra, fatela voi, ... ma sottoterra

Contributed by dq82 - 2015/11/16 - 11:09




Language: English

English translation / Traduzione inglese / Traduction anglaise / Englanninkielinen käännös:
en.wikipedia : La chanson de Craonne

La Chanson de Craonne (English: The Song of Craonne) is an anti-military song of World War I written in 1917. The song was written to the tune of Bonsoir M'Amour (Charles Sablon), sung by Emma Liebel. It is sometimes known by the first line of the chorus, Adieu la vie (Goodbye to life).

This song was sung by the French soldiers who mutinied (in sixty eight of the one hundred and ten divisions of the French Army) after the costly and militarily disastrous offensive of General Robert Nivelle at the Chemin des Dames, spring 1917.

The song was prohibited in France until 1974. Even though an award of 1 million francs and the immediate honorable release from the army were offered for revealing the maker, the original author of the song remained unknown.

These revolts brought about severe reprimands, notably by General Philippe Pétain, who was named on 17 May as the replacement for General Nivelle. He was directly tasked with the mission of rebuilding the sagging morale of the war-weary French Army. He went about this with the punishment of the leaders of the mutiny, condemning 554 to death, though only 26 were actually executed. He also improved conditions of the soldiers with better food, better cantonments, better organization for military leaves, and suspended the deadly offensives to limit the casualties.

This song was anonymously created, though surely by many authors. The song constantly evolved during the course of the war due to the changing role of those engaged in combat. The song first appeared under the name La Chanson de Lorette evoking the Battle of Lorette à Ablain-St. Nazaire that occurred between the twelve months of October 1914 and October 1915. The song was modified in order to sing about the Second Battle of Champagne. In 1916, the song was sung during the ghastly Battle of Verdun, with the refrain: Adieu la vie, adieu l'amour, Adieu toutes les femmes C'est pas fini, c'est pour toujours De cette guerre infâme C'est à Verdun, au fort de Vaux Qu'on a risqué sa peau.

The final version, "The Song of Craonne" was written in 1917 during the French Army's Mutinies. The village of Craonne on the plateau of Californie was the site of bloody fighting on 16 April 1917 during Nivelle's failed Offensives. It was these bloody offensives that pushed the French Army over the edge.
THE SONG OF CRAONNE

When at the end of a week's leave
We're going to go back to the trenches,
Our place there is so useful
That without us we'd take a thrashing.
But it's all over now, we've had it up to here,
Nobody wants to march anymore.
And with hearts downcast, like when you're sobbing
We're saying good-bye to the civilians,
Even if we don't get drums, even if we don't get trumpets
We're leaving for up there with lowered head.

Good-bye to life, good-bye to love,
Good-bye to all the women,
It's all over now, we've had it for good
With this awful war.
It's in Craonne up on the plateau
That we're leaving our skins,
'Cause we've all been sentenced to die,
We're the ones that they're sacrificing.

Eight days in the trenches, eight days of suffering,
And yet we still have hope
That tonight the relief will come
That we keep waiting for.
Suddenly in the silent night
We hear someone approach
It's an infantry officer
Who's coming to take over from us.
Quietly in the shadows under a falling rain
The poor soldiers are going to look for their graves.

Good-bye to life, good-bye to love,
Good-bye to all the women,
It's all over now, we've had it for good
With this awful war.
It's in Craonne up on the plateau
That we're leaving our hides
'Cause we've all been sentenced to die,
We're the ones that they're sacrificing.

On the grands boulevards it's hard to look
At all the rich and powerful whooping it up.
For them life is good,
But for us it's not the same.
Instead of hiding, all these shirkers
Would do better to go up to the trenches
To defend what they have, because we have nothing
All of us poor wretches.
All our comrades are being buried there
To defend the wealth of these gentlemen here.

Those who have the dough, they'll be coming back,
'Cause it's for them that we're dying.
But it's all over now, 'cause all of the grunts
Are going to go on strike.
It'll be your turn, all you rich and powerful gentlemen,
To go up onto the plateau.
And if you want to make war,
Then pay for it with your own skins.

2019/4/9 - 05:06




Language: German

Deutsche Übersetzung / Traduzione tedesca / German translation / Traduction allemande / Saksankielinen käännös:
YouTube video

DAS LIED VON CRAONNE

Als nach acht Tagen die Ruhe vorbei ist,
geht es wieder in die Schützengräben.
Unser Platz ist so wichtig,
ohne uns sind wir alle erledigt.
Doch damit ist Schluss, wir haben genug davon,
niemand will mehr marschieren.
Mit schwerem Herzen und zugeschnürtem Hals
verabschieden wir uns von den Zivilisten.
Ohne Trommeln, ohne Trompeten
gehen wir mit hängendem Kopf dort hoch.

Abschied vom Leben, Abschied von der Liebe,
Abschied von den Frauen.
Es ist vorbei! Für immer vorbei!
Schändlicher Krieg!
In Craonne, auf dem Plateau,
müssen wir unsere Haut lassen,
denn wir sind alle verurteilt;
wir sind die Geopferten.

Acht Tage im Schützengraben, acht Tage Leiden,
doch trotzdem haber wir Hoffnung,
dass heute Abend die Ablösung kommt,
auf die wir unaufhörlich warten.
Plötzlich, in der Nacht und Stille,
sieht man jemanden, der sich nähert.
Es ist ein Offizer der Infanterie,
der kommt, um uns abzulösen.
Ganz leise im Schatten unter dem fallenden Regen,
werden die kleinen Infanteristen ihre Gräber finden.

Abschied vom Leben, Abschied von der Liebe,
Abschied von den Frauen.
Es ist vorbei! Für immer vorbei!
Schändlicher Krieg!
In Craonne, auf dem Plateau,
müssen wir unsere Haut lassen,
denn wir sind alle verurteilt;
wir sind die Geopferten.

Es ist traurig zu sehen, auf den großen Boulevards,
wie sich die großen Herren amüsieren.
Für sie mag das Leben schön sein,
doch für uns ist es nicht das Gleiche.
Statt sich zu verstecken, würden all diese Verdeckten
besser in die Schützengräben steigen,
um ihre Güter zu verteidigen, denn wir haben nichts,
wir, die armen Elenden.
Alle Kameraden sind da begraben,
um die Güter dieser Herren zu verteidigen.

Die, die Kohle haben, werden zurückkommen,
denn für sie krepieren wir.
Doch damit ist Schluss, denn die Soldaten
werden alle streiken.
Ihr werdet an der Reihe sein, ihr großen Herren,
auf das Plateau zu steigen,
Denn wenn ihr Krieg wollt,
dann bezahlt ihn mit eurer eigenen Haut.

Contributed by Riccardo Venturi - 2019/4/9 - 04:53




Language: Spanish

Traducción al español / Traduzione spagnola / Spanish translation / Traduction espagnole / Espanjankielinen käännös:
El Salariado, 25 abril 2015

craonne1


A finales de julio de 1914 estalló la Gran Guerra, luego conocida como Primera Guerra Mundial y para nosotros la primera gran masacre imperialista, que se prolongó hasta 1918. El saldo del conflicto se estima en 20 millones de muertos, otros tantos heridos y varios millones de desplazados y refugiados, además de la destrucción de un volumen ingente de fuerzas productivas.

Aunque los partidos socialistas de Europa adheridos a la II Internacional ya habían vislumbrado la posibilidad de que estallara el conflicto bélico y habían adoptado resoluciones en contra de la guerra en los congresos de Stuttgart (1907), Copenhague (1910) y Basilea (1912), llegando incluso a aprobar la organización de la huelga general en caso de que se iniciara, en 1914 todas estas resoluciones se quedaron en papel mojado. Los partidos socialistas votaron los créditos de guerra en los respectivos parlamentos, uniéndose así a los gobiernos burgueses, traicionando al proletariado y pasando al otro lado de la barricada para siempre. El viejo internacionalismo proletario sucumbió en 1914 a manos del nacionalismo, y fueron muy pocos los socialistas que mantuvieron en alto su bandera: Rosa Luxemburg y Karl Liebknecht en Alemania, Jean Jaurès en Francia (que fue asesinado 3 días después de iniciarse la guerra), Amadeo Bordiga en Italia, los bolcheviques liderados por Lenin en Rusia. En el movimiento anarquista, la guerra provocó una ruptura semejante.

Millones de trabajadores fueron llamados a filas para matarse mutuamente en las trincheras, contaminados por la propaganda burguesa y animados por los partidos y organizaciones que ellos mismos habían creado para defenderles. La defensa de los intereses del Trabajo quedó relegada por la defensa del interés nacional, orientado a la victoria bélica. Cuando se trataba de producir medios de destrucción para la batalla, la huelga era un crimen que los sindicatos comandados por las fuerzas de la izquierda del capital no estaban dispuestos a cometer.

Sin embargo los trabajadores no tardaron en recuperar su instinto de clase. Durante la Navidad de 1914 se produjeron episodios de confraternización entre las tropas, que los mandos militares intentaron que no se volvieran a repetir bajo ningún concepto. Pero hasta 1917, con la revolución rusa, y 1918, con la revolución espartaquista alemana, los obreros no pudieron hacer frente a los planes de la burguesía eficazmente. Fueron los trabajadores organizados quienes pusieron fin a la Primera Guerra Mundial, dando inicio a una oleada revolucionaria que sacudió hasta los cimientos la sociedad capitalista y que por primera vez en la historia hizo que se vislumbrara la posibilidad de derribar todo régimen de explotación de la fuerza de trabajo.

La Canción de Craonne muestra precisamente que, a pesar de todo, la conciencia proletaria no desapareció entre las tropas. Compuesta anónima y colectivamente por los soldados franceses a partir de la música de Bonsoir M’amour (un vals lento de gran éxito en 1911) y transmitida de forma clandestina, fue prohibida por los mandos militares por su contenido antibelicista, derrotista y subversivo. Según la leyenda, se llegó a ofrecer un millón de francos y el retorno a casa a quién delatara a su autor. Y es que ese tipo de propaganda llevaba directamente al pelotón de fusilamiento. Parece que la canción fue evolucionando en el curso de la guerra, pues existe una versión llamada Canción de Lorette, que hace referencia a la batalla de Notre-Dame de Lorette (1914-15), otra más en la que se menciona la meseta de Champagne, donde se desarrollaron combates en otoño de 1915, y más tarde apareció otra durante la batalla de Verdún en 1916.

La canción fue entonada por los soldados de los 50 regimientos que se amotinaron en mayo de 1917 tras la desastrosa ofensiva del general Nivelle en la meseta de Chemin des Dames, donde se localiza Craonne. A los 350.000 franceses que perdieron la vida o resultaron heridos durante la batalla, hubo que sumar los 57 ejecutados tras la represión del motín que llevó a cabo Pétain.


LA CANCIÓN DE CRAONNE

Cuando a los ocho días, terminado el descanso,
Volvemos a las trincheras,
Nuestro puesto es tan útil
Que sin nosotros nos dan una paliza.
Pero ya está bien, estamos hartos,
Nadie quiere caminar más.
Y con gran tristeza, casi sollozando,
Decimos adiós a los civiles.
Y sin tambores ni trompetas,
Vamos para allá arriba cabizbajos.

Adiós a la vida, adiós al amor,
Adiós a todas las mujeres.
Se acabó, para siempre,
Esta guerra infame.
Es en Craonne, en la meseta,
Donde hay que dejarse la piel.
Pues todos estamos condenados,
¡Somos nosotros los sacrificados!

Ocho días de trinchera, ocho días de sufrimiento,
Y sin embargo hay esperanza,
Pues esta tarde llega el relevo
Que esperamos sin tregua
De repente, por la noche y en silencio,
Vemos que alguien avanza.
Es un oficial de infantería
Que viene a reemplazarnos.
Lentamente en la sombra, bajo la lluvia que cae,
Los pequeños infantes van en busca de sus tumbas.

Adiós a la vida, adiós al amor,
Adiós a todas las mujeres.
Se acabó, para siempre,
Esta guerra infame.
Es en Craonne, en la meseta,
Donde hay que dejarse la piel.
Pues todos estamos condenados,
¡Somos nosotros los sacrificados!

¡Qué penoso es ver por los grandes bulevares
A todos esos peces gordos de juerga!
Si para ellos la vida es rosa,
Para nosotros no ocurre lo mismo.
En lugar de esconderse, emboscados,
Deberían venir a las trincheras
Para defender lo suyo, que nosotros no tenemos nada,
Nosotros, los miserables.
Todos los camaradas están enterrados aquí,
Por defender los bienes de esos señores.

Los que tienen pasta son quienes tienen que estar aquí,
Ya que es por ellos por quien morimos.
Pero ya se acabó, pues los soldaditos
Nos vamos a poner todos en huelga.
Entonces, grandes señores,
Os tocará a vosotros subir a la meseta.
Si queréis hacer la guerra,
Jugaos vosotros el pellejo.

Contributed by Riccardo Venturi - 2019/4/9 - 05:18




Language: Dutch

Nederlandse vertaling / Traduzione neerlandese / Dutch translation / Traduction néerlandaise / Hollanninkielinen käännös:
Wereldoorlog1-locaties

Het chanson ter ere van de muitende soldaten, jarenlang in Frankrijk verboden!

Hoe is dit lied ontstaan? Waarschijnlijk hebben velen er aan bij gedragen waarbij het lied gedurende de oorlog evalueerde: aanvankelijk in 1914-1915 stond het bekend onder de naam “La chanson de Lorette”, het lied veranderde in de 2e slag om Champagne in 1916, en ook bij Verdun werd het lied al gezongen in een wat andere tekst.

De locatie waar het lied zijn definitieve vorm kreeg was het dorp Craonne op het plateau van Californie. Hier vonden de zeer bloedige gevechten plaats op 16 april 1917. Het zou deze slag geweest zijn die voor de Franse soldaten de druppel was die de emmer deed overlopen en de muiterij begon waarbij dit lied ook zijn definitieve naam kreeg: Chanson de Craonne.

Het chanson de Craonne werd vele jaren verbannen van de radio. Het is een eerbetoon aan de Franse soldaten die in mei 1917 weigerden terug te keren naar de loopgraven na het desastreuze en zinloze offensief bij de Chemin des Dames waarbij 30.000 sneuvelden en 80.000 gewond raakten. In veel van de Franse divisies brak muiterij uit, in totaal zou het om meer dan 30.000 militairen gaan.

Pétain die Nivelle was opgevolgd, liet een aantal “deserteurs” executeren: het aantal is onbekend: 25 of 26 van de 500 ter dood veroordeelden.

Door de Franse autoriteiten is wel een poging gedaan de auteur van het lied te ontmaskeren, echter ondanks een beloning van een miljoen franc en eervol ontslag uit het leger voor degenen die de auteur bekend zou maken is de originele auteur steeds onbekend gebleven.

Het lied werd gezongen door de muiters op de wijs van een ander chanson (Charles Chablon: Bonsoir m’amour). Het lied werd opnieuw uitgebracht door een WO1 veteraan: Paul Vaillant-Couturier (1892-1937). Het lied was tot 1974 in Frankrijk verboden!

Pas in 1998 werd door de toenmalige minister president (Jospin) gesteld dat degenen die toen muiters waren gereintegreerd zouden moeten worden in het collectieve geheugen van Frankrijk. Maar ook deze opmerking maakte toen nog steeds wat controversie los.
HET CHANSON DE CRAONNE

Als na acht dagen het verlof ten einde is
En we weer terug gaan naar de loopgraven
De plaats die zo nuttig is
Want zonder ons zouden we er van langs krijgen
Maar het is nu over, we hebben het daar gehad
Niemand wil meer marcheren
Neerslachtig, en met hardstochtelijk snikken
Zeggen we adieu tegen de burgerij
Zonder geroffel op de trommels en zonder trompetgeschal
Gaan we met gebogen hoofd naar daarboven

Adieu la vie, adieu l’amour
Adieu toutes les femmes
Het is helemaal voorbij, en voor altijd
Met deze afschuwelijke oorlog
Het is in Craonne, op het plateau
Dat we onze huid verlaten
Want we zijn de veroordeelden
Wij zijn degenen die geofferd worden

Acht dagen in de loopgraven, acht dagen met lijden
Toch nog hoop
Deze avond zal de aflossing komen
We wachten zonder bestand
Plotseling in de stille nacht
Horen we iemand naderen
Het is de infanterieofficier
Die is gekomen om het van ons over te nemen
Rustig in de schaduw onder neerdalende regen
Gaan de arme infanteristen hun graven zoeken

Adieu la vie, adieu l’amour
Adieu toutes les femmes
Het is helemaal voorbij, en voor altijd
Met deze afschuwelijke oorlog
Het is in Craonne, op het plateau
Dat we onze huid verlaten
Want we zijn de veroordeelden
Wij zijn degenen die geofferd worden

Het is niet goed om te zien op de brede boulevards
Naar die voorname mensen die naar feesten gaan
Voor hen is het leven goed
Maar voor ons is het niet hetzelfde
In plaats van dat deze drukkers zich verstoppen
Zou het beter zijn dat ze naar de loopgraven gaan
Om te verdedigen wat ze hebben, want wij hebben niets
Wij andere arme ellendelingen
Al onze kamaraden zijn hier begraven
Om de rijkdom van de heren daar te verdedigen

Degenen met het geld, ze zullen terug komen
Omdat het voor hen is dat we sterven
Maar het is nu allemaal voorbij, alle infanteristen
Ze gaan in nu staking
Het is jullie beurt, al jullie rijke en machtige heren
Om het plateau te bestijgen
En als je oorlog wil voeren
Betaal dan met je eigen huid

Contributed by Riccardo Venturi - 2019/4/9 - 05:27




Language: Russian

Поэтический перевод на русском языке / Traduzione poetica in lingua russa / Russian verse translation / Traduction poétique en langue russe / Venäjänkielinen runollinen käännös:
snusmumriken, Lyricstranslate
ПЕСНЯ КРАОННЫ

Восьмой день в тылу - что восемь минут,
Опять нас траншеи ждут.
Высота, твердят, важна,
Коль сшибут, так всем хана!
Да где же конец, довольно бы с нас,
Лезть в пекло - в который раз?!
Но с камнем в груди, со зверской тоской,
Прощаясь, махнем рукой.
Без труб и литавр, без веры в успех,
Как будто на казнь, полезем наверх.
 
Прощай, любовь, прощай и жизнь,
прощай, жена, ребята!
Нам всем конец, но где, скажи,
Он для войны проклятой!
И для Краонны на плато,
Где роты шлют в расход...
Здесь головы класть мы должны,
Здесь мы обречены...
 
Восьмой день траншей, в аду день восьмой,
Надеждой живем одной:
Нынче смена, лишь стемнеет,
Кто-то да дожить сумеет.
В ночи, наконец, движенье теней,
шаги в тишине слышней...
Идут! Офицер со сменой. Теперь
С судьбой им играть - на смерть.
Дождь глушит шаги... Мрак скроет, спасет...
К могилам своим пехота бредет...
 
Прощай, любовь, прощай и жизнь,
прощай, жена, ребята!
Нам всем конец, но где, скажи,
Он для войны проклятой!
И для Краонны на плато,
Где роты шлют в расход...
Здесь головы класть мы должны,
Здесь мы обречены...
 
Для вас, господа, война - не беда,
Жизнь розой цветет - всегда.
А на фронте погрустнее -
Вам - бульвары, нам - траншеи.
Не прятаться ж нам в конторах, в пенсне -
Надежней окоп в огне.
Нам, нищим, терять - лишь головы с плеч,
Получше чтоб вас сберечь.
Товарищи все закопаны здесь,
Чтоб там толстякам послаще поесть.
 
Пришли домой те, кто богат,
А мы за них сдыхали!
Выход другой есть для солдат -
Баста, навоевались!
Ну, господа, теперь ваш ход -
Вам нравится война?
Так шкурами там, на плато
Платите за все сполна.

Contributed by Riccardo Venturi - 2019/4/9 - 05:40




Language: Finnish

Traduzione finlandese / Finnish translation / Traduction finnoise / Suomennos: Juha Rämö

cralau


Tämä sodanvastainen laulu kuvaa ranskalaisten sotilaiden mielialoja ensimmäisen maailmansodan mielettömien taistelujen melskeissä. Craonne on Chemin de Dames'in kukkulaseudulla sijaitseva pieni ranskalainen kylä, joka hävitettiin maan tasalle huhtikuussa 1917 Ranskan armeijan ylipäällikön kenraali Robert Nivellen johtamassa ympärysvaltojen suurhyökkäyksessä (Nivellen offensiivi), jonka oli määrä murtaa saksalaisten linjat 48 tunnissa mutta jonka jälkeen verinen sota jatkui vielä puolitoista vuotta.

Laulun julkinen esittäminen Ranskassa oli kielletty aina vuoteen 1974 asti. Tekijän nimen paljastamisesta luvattiin aikanaan miljoonan frangin palkkio, mutta tekijä on pysynyt tuntemattomana jo yli sadan vuoden ajan. [JR]
CRAONNEN LAULU

Kun lepotauko kahdeksan päivän kuluttua päättyy,
palaamme jälleen juoksuhautoihin.
Meidän asemamme on niin tärkeä,
että ilman meitä taistelu on menetetty.
Mutta nyt riittää, olemme saaneet tarpeeksemme,
kukaan ei enää suostu marssimaan.
Raskain sydämin ja pala kurkussa
jätämme jäähyväiset siviileille.
Ilman rumpujen pärinää ja torvien toitotusta
lähdemme päät painuksissa ylös taistelukentälle.

Hyvästi elämä, hyvästi rakkaus,
hyvästi naiset.
Kaikki on mennyttä, ikuisesti mennyttä
tässä kirotussa sodassa!
Craonnen kukkuloille
me jätämme tomumajamme,
sillä meidät on kaikki tuomittu kuolemaan,
meidät on uhrattu.

Kahdeksan päivää juoksuhaudoissa, kahdeksan päivää kärsimystä,
ja vielä elää toivomme,
että tänä iltana saapuu vaihtomiehistö,
jota olemme herkeämättä odottaneet.
Yhtäkkiä yön hiljaisuudessa
kuulemme jonkun tulevan.
Se on jalkaväen upseeri,
joka on saapunut vapauttamaan meidät.
Ääneti varjojen kätköissä sateen valuessa
pienet sotilaat alkavat etsiä hautojaan.

Hyvästi elämä, hyvästi rakkaus,
hyvästi naiset.
Kaikki on mennyttä, ikuisesti mennyttä
tässä kirotussa sodassa!
Caronnen kukkuloille
me jätämme tomumajamme,
sillä meidät on kaikki tuomittu kuolemaan,
meidät on uhrattu.

On murheellista nähdä suurilla bulevardeilla
rikkaiden ja mahtavien pitävän huvejaan.
Heille elämä hymyilee,
mutta meille asiat ovat toisin.
Nämä vastuunpakoilijat pitäisi ajaa piiloistaan
ja viedä juoksuhautoihin
puolustamaan mammonaansa, sillä meillä ei ole mitään,
meillä kurjilla ihmispoloisilla.
Kaikki toverimme on haudattu sodan kentille,
jotta herrojen omaisuus olisi turvassa.

Ne, joilla on rahaa, ovat palaava,
sillä heidän puolestaan me annamme henkemme.
Mutta nyt se on loppu, sillä sotilaat
eivät enää suostu sotimaan.
Nyt on teidän vuoronne, rikkaat ja mahtavat,
lähteä kukkuloille taistelemaan,
sillä jos haluatte sotaa,
saatte luvan maksaa siitä omalla hengellänne.

Contributed by Juha Rämö - 2019/4/9 - 14:40




Language: Romanian

Traducere în româneşte / Traduzione romena / Romanian translation / Traduction roumaine / Romaniankielinen käännös:
video kla.tv

"Cântecul de la Craonne este un cântec de protest, care a fost cântat de soldații francezi în timpul primului război mondial (între anii 1915 și 1917). Conducerea militară a cenzurat aceasta din cauza textului său anti-militar."
CÂNTECUL DE LA CRAONNE

După opt zile, când liniştea s-a terminat,
ne pregătim să mergem din noi în tranşee.
Locul nostru este atât de important,
căci fără noi suntem cu toţii terminaţi.
Dar acum ajunge, ne-am săturat,
nimeni nu mai vrea să mărşăluiască,
cu inima grea şi cu gâtlejul sugrumat
ne luăm rămas bun de la civili.
Fără tobe, fără trumpete,
mergem cu capul plecat într-acolo.

Despărţindu-ne de propria viaţă,
de iubire şi de soţii.
S-a terminat! S-a terminat pentru totdeauna!
Război nenorocit.
În Craonne, pe platou,
va trebui să ne lăsăm noi pielea,
pentru că suntem cu toţii condamnaţi;
noi suntem cei sacrificaţi.

Opt zile în tranşee, opt zile de chin,
dar totuşi avem speranţă,
că în această seară vom fi înlocuiţi
de cei pe care îi aşteptăm necontenit.
Dintr-o dată, în liniştea nopţii,
vedem că se apropie cineva.
Este un ofiţer de infanterie,
care vine să ne înlocuiască.
În liniştea umbrei, sub căderea ploii,
îşi vor găsi gropile mici infanterişti.

Despărţindu-ne de propria viaţă,
de iubire şi de soţii.
S-a terminat! S-a terminat pentru totdeauna!
Război nenorocit.
În Craonne, pe platou,
va trebui să ne lăsăm noi pielea,
pentru că suntem cu toţii condamnaţi;
noi suntem cei sacrificaţi.

Este trist să vezi cum marii domni
se amuză pe bulevardele mari.
Pentru ei poate că viața este frumoasă,
dar pentru noi nu este la fel.
În loc să se ascundă, ar fi mai bine ca acești domni ascunși
să se coboare în tranșee,
pentru a-și apăra bunurile, pentru că noi nu avem nimic,
noi, săracii amărâți.
Toți camarazii noștri sunt îngropați aici,
pentru a apăra bunurile acestor domni.

Cei care au țiței trebuie să se întoarcă,
pentru că noi crăpăm aici pentru ei.
Dar acum ajunge cu toate acestea,
pentru că soldații vor face grevă.
Voi veți fi cei care vor urma să urce pe platou,
voi, marii domni,
pentru că dacă voi vreți război,
atunci plătiți-l cu propria voastră piele.

Contributed by Riccardo Venturi - 2019/4/8 - 21:17


Ricordiamo che nel 2003 la Chanson de Craonne è stata incisa in un singolo da Maxime Le Forestier.

craonnefore


Altri interpreti famosi della canzone sono stati Mouloudji e Marc Ogeret.

Riccardo Venturi - 2007/9/1 - 22:12


Una bellissima versione è quella del gruppo folk-rock La Bamboche alla fine degli anni '70. Posseggo il vinile ma non sono riuscito a trovare la versione digitale in rete.

Popinga - 2012/7/7 - 23:45


Non è stata citata l'importante versione proposta da Gérard Pierron al canto, Gabriel Yacoub al banjo, mandoloncello e percussioni, Emmanuel Pariselle all'accordéon diatonico e Joseph Ligault all'armonica, registrata nel 1996 per L'Anthologie de la Chanson Traditionelle diretta da Marc Robine (per la precisone nel volume "L'Histoire de France").

Flavio Poltronieri - 2018/7/17 - 19:21




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