Smancerie e compiacenze
restano fuori dalla porta
qui entrano soltanto
la pelle le ossa gli arti.
E la speranza che oggi
non sia una giornata storta
non uscendone interi
almeno lasciar pochi scarti.
Così li stendono lunghi
ognuno col suo guaio
bagnarole alla deriva
con occhi di cristallo.
Recido le loro gambe
con colpi da macellaio
cucio le loro teste
con filo di metallo.
Chi esce senza piedi
o col naso sparito
è grato di avere sangue
che rimbalza nelle vene.
Non c’è uno che protesti
se anche gli manca un dito
pur di uscire da questa porta
ogni chiave vien bene.
La sera raschio e lavo
con acqua corrente
l’armamentario a nuovo
tutto disinfetto.
Poi cerco la notte
a lampadine spente
prendo il mio corpo
e lo butto a letto.
Ma è freddo il cuscino
del sonno a digiuno
per chi ha in bocca
il gusto del dolore.
Se chiudo gli occhi
c’è già qualcuno
che bussa alla mia porta
e urla “dottore!”.
restano fuori dalla porta
qui entrano soltanto
la pelle le ossa gli arti.
E la speranza che oggi
non sia una giornata storta
non uscendone interi
almeno lasciar pochi scarti.
Così li stendono lunghi
ognuno col suo guaio
bagnarole alla deriva
con occhi di cristallo.
Recido le loro gambe
con colpi da macellaio
cucio le loro teste
con filo di metallo.
Chi esce senza piedi
o col naso sparito
è grato di avere sangue
che rimbalza nelle vene.
Non c’è uno che protesti
se anche gli manca un dito
pur di uscire da questa porta
ogni chiave vien bene.
La sera raschio e lavo
con acqua corrente
l’armamentario a nuovo
tutto disinfetto.
Poi cerco la notte
a lampadine spente
prendo il mio corpo
e lo butto a letto.
Ma è freddo il cuscino
del sonno a digiuno
per chi ha in bocca
il gusto del dolore.
Se chiudo gli occhi
c’è già qualcuno
che bussa alla mia porta
e urla “dottore!”.
Contributed by i.fermentivivi - 2009/4/22 - 10:53
Language: French
Version française – Marco Valdo M.I. – 2009
L'autre face de la guerre : celle sans drapeau au vent, hymnes, « gloires », « honneurs » et blablabla tant de beaux discours.
Dans les guerres, il y a aussi les blessés et souvent, s'ils survivent, ils sont marqués à jamais.
Il y a aussi les docteurs qui doivent recoudre celui que les armes ont déchiré.
Parmi tous les médecins qui se prodiguent sur les fronts des conflits – parmi des difficultés énormes et des douleurs qu'on en peut rapporter – nous voulons rappeler en particulier ceux qui travaillent pour les associations humanitaires, surtout Emergency et Médecins sans Frontières.
Quand il n'y aura plus besoin de leur œuvre précieuse, cela voudra dire que les guerres n'existeront plus.
Dans le même sens, il est bien d'aller voir la canzone de Marco Valdo M.I., intitulée « L'homme qui répare les femmes », qui sont elles aussi parmi les victimes (souvent doublement) de ces idioties infantiles et cruelles que sont les guerres.
Femmes souvent marquées à vie d'effroyables blessures internes et intimes par les brutes en délire. Même les pires animaux n'agressent pas de façon aussi ignobles que ne le font les hommes.
Mais et ça sauve, au moins moralement, l'humanité : il y a les soignants – des deux sexes : médecins, infirmiers, gardes-malades, ambulanciers, sauveteurs...
Saluons leur obstination et leur courage....
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
L'autre face de la guerre : celle sans drapeau au vent, hymnes, « gloires », « honneurs » et blablabla tant de beaux discours.
Dans les guerres, il y a aussi les blessés et souvent, s'ils survivent, ils sont marqués à jamais.
Il y a aussi les docteurs qui doivent recoudre celui que les armes ont déchiré.
Parmi tous les médecins qui se prodiguent sur les fronts des conflits – parmi des difficultés énormes et des douleurs qu'on en peut rapporter – nous voulons rappeler en particulier ceux qui travaillent pour les associations humanitaires, surtout Emergency et Médecins sans Frontières.
Quand il n'y aura plus besoin de leur œuvre précieuse, cela voudra dire que les guerres n'existeront plus.
Dans le même sens, il est bien d'aller voir la canzone de Marco Valdo M.I., intitulée « L'homme qui répare les femmes », qui sont elles aussi parmi les victimes (souvent doublement) de ces idioties infantiles et cruelles que sont les guerres.
Femmes souvent marquées à vie d'effroyables blessures internes et intimes par les brutes en délire. Même les pires animaux n'agressent pas de façon aussi ignobles que ne le font les hommes.
Mais et ça sauve, au moins moralement, l'humanité : il y a les soignants – des deux sexes : médecins, infirmiers, gardes-malades, ambulanciers, sauveteurs...
Saluons leur obstination et leur courage....
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
DOCTEUR!
Chichis et complaisances
Restent dehors
Ici entrent seulement
La peau les os les compétences
Et qu'aujourd'hui l'espérance
Ne révèle pas une journée tordue
Si on n'en sort pas entiers
Au moins qu'on n'y laisse que peu de déchets.
On les étend en long
Chacun avec son malheur
Baignoires à la dérive
Avec des yeux de cristal.
Je coupe leur jambe
Comme un équarrisseur
Je couds leur tête
Avec du fil de fer
Celui qui sort sans pied
Ou avec le nez disparu
Est heureux d'avoir du sang
Qui remplit ses veines.
Il n'y en a pas un qui proteste
Même s'il manque un doigt.
Pour sortir par cette porte
Toute clé est bonne.
Le soir, je racle et je lave
À l'eau courante
L'appareillage à neuf
Tout désinfecté.
Puis, je cherche la nuit
Aux lampes éteintes
Je prends mon corps
Et je le jette au lit.
Mais le coussin est froid
Pour le sommeil à jeun
De celui qui a en bouche
Le goût de la douleur.
Dès que je ferme les yeux
Il y a déjà quelqu'un
Qui frappe à ma porte
Et hurle : « Docteur! »
Chichis et complaisances
Restent dehors
Ici entrent seulement
La peau les os les compétences
Et qu'aujourd'hui l'espérance
Ne révèle pas une journée tordue
Si on n'en sort pas entiers
Au moins qu'on n'y laisse que peu de déchets.
On les étend en long
Chacun avec son malheur
Baignoires à la dérive
Avec des yeux de cristal.
Je coupe leur jambe
Comme un équarrisseur
Je couds leur tête
Avec du fil de fer
Celui qui sort sans pied
Ou avec le nez disparu
Est heureux d'avoir du sang
Qui remplit ses veines.
Il n'y en a pas un qui proteste
Même s'il manque un doigt.
Pour sortir par cette porte
Toute clé est bonne.
Le soir, je racle et je lave
À l'eau courante
L'appareillage à neuf
Tout désinfecté.
Puis, je cherche la nuit
Aux lampes éteintes
Je prends mon corps
Et je le jette au lit.
Mais le coussin est froid
Pour le sommeil à jeun
De celui qui a en bouche
Le goût de la douleur.
Dès que je ferme les yeux
Il y a déjà quelqu'un
Qui frappe à ma porte
Et hurle : « Docteur! »
Contributed by Marco Valdo M.I - 2009/4/22 - 22:05
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Testo di Paolo Donadoni
Disturbi sonori di Carlo Macchiavello
Lyrics by Paolo Donadoni
Sound disturbances by Carlo Macchiavello
Album: "Fino alla fine"
L'altra faccia della guerra: quella senza bandiere al vento, inni, "glorie", "onori" e bla bla bla tanti bei discorsi.
Nelle guerre ci sono anche i feriti e spesso, se sopravvivono, sono segnati per sempre.
Ci sono anche i dottori che devono ricucire quello che le armi hanno strappato.
Tra tutti i medici che si prodigano sui fronti dei conflitti - tra difficoltà enormi e dolori che non si possono narrare - vogliamo ricordare in particolare quelli che lavorano per le associazioni umanitarie, soprattutto Emergency e Medici Senza Frontiere.
Quando non ci sarà più bisogno della loro opera preziosa, vorrà dire che non esisteranno più le guerre.
I testi sono vere e proprie poesie che si muovono dentro la musica di Graziano Nardini e di questa piccola orchestra, sempre efficaci a descrivere l’atroce realtà della guerra che pervade ogni angolo ed ogni voce senza lasciare alcuno spazio se non quello, sporadico e sofferto, ad un anelito a qualcosa di più alto nella spietata lotta per sopravvivere tra il sangue, il dolore e la morte.
Le parole di Donadoni non descrivono una guerra in particolare, ma la guerra nel suo totale. La guerra fuori dal tempo e fuori dalla storia. Proprio perché la guerra ha accompagnato da sempre l’umanità attraverso i millenni e sulla guerra - purtroppo - l’umanità ha costruita gran parte della sua storia.
Dagli albori dell’uomo sono cambiate le modalità, sono cambiate le armi, sono cambiati i vincitori e i vinti, sono cambiati gli uccisori e le vittime. Solo la guerra è rimasta uguale. L’antico rito collettivo del conflitto al quale si fa ricorso quando non si trova una valida soluzione ad un problema. Una scorciatoia tra distruzioni, ferite e vittime che spesso non risolve nulla e che alla fine lascia tutti sconfitti.
Queste strade desolate e impregnate di dolore, di odio e di paura, vengono percorse attraverso tutti i brani, come il lento e crudo dipanarsi di una storia dove il protagonista, il soldato-narratore nel suo itinerario desolato tra i confini di uno scenario di violenza, è consapevole di essere vittima e nello stesso tempo carnefice perché la guerra, tra le altre cose, “mischia le carte”.
“Tutti giù per terra” sono:
Paolo Donadoni, Graziano Nardini, Francesco Carpineti, Francesco Arpe, Lucia Vaccarezza, Gabriele Garibotto, Piergiorgio Benvenuto, Enrico Di Bella, Paolo Banchero, Maurizio Borzone, Eleonora Mecca, Sara Antola, Diego Mecca, Christian Mistretta, Cesare Graziano, Chiara Maddalo, Domenico Ermirio, Carlo Macchiavello, Sara Mistretta
e con la partecipazione del Coro Alpino “Voci d’Alpe” di Santa Margherita Ligure.
La lettera
Chissà dove va
L'albero
Nascondino
Il disertore
Dottore!
Il franco tiratore
Quel suo sguardo lontano
Signor Generale
La casa matta
Il mio sangue sparso
L’aviatore
Non è ancora finita
La bomba
Far scomparire un morto
Le bianche montagne raccontano
Sito di riferimento: terradiqualcuno.it