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Totenweg

Pardo Fornaciari
Langue: italien


Pardo Fornaciari

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luglio-agosto 2002, Casola Lunigiana-Livorno; su
musica originale.

Il nome del comandante delle SS è
taciuto: ma non perché ignoto. Non merita di apparire
accanto a quelli delle sue vittime: meglio scompaia nel
gorgo dell'oblìo..
Il falco vola, romban i motori
o Vera cara brillano le stelle
d’armi e provviste ha chiesto il lancio Azzari
per rafforzar l’esercito ribelle.
Da Vinca son lontani i cavatori
Lasciato han case figli e spose belle
sono ne' boschi dell'Alpi apuane
riuniti nelle bande partigiane
Ecco dal fondovalle si diffonde
Inquietante il sonar dell’organino
Sale pei gioghi, fino al monte Tondo
Un fumo che non esce dal camino
Luce di case in fiamme sullo sfondo
Mentre risuona di tacchi il cammino
Con le canne di mitra e moschetti
Che urtano l’acciaio degli elmetti
Giù da Carrara e su da Monzone,
metà settembre, arrivano i tedeschi.
Furon cinque d’agosto le persone
uccise, rieccoli ora ai primi freschi
Tornano a assassinare a Tenerano
le esse esse da’volti banditeschi
bambini, invalidi, famiglie intere:
barbarie ugual mai si poté vedere.
Malato, stava sotto il formentone
Antognotti, e vien subito abbattuto.
La bimba in braccio, perse la ragione,
la moglie, per lo scempio del marito:
“Me l’avete ammazzato il mi’Adriano”
Grida,“ perché a me mi lasciate in vita?”
I neri allor spararono a Lauretta
L’uccisero con la sua figlioletta.
Dopo la rappresaglia in fila indiana
verso Carrara via voller portare
dei Forfori la mucca alla catena
A scherno l’organin facean sonare,
branco di iene in uniforme umana:
s’erano divertiti a massacrare.
Ottantacinque l’anni d’Agostino
Cinque mesi Duilio, il nipotino.
A Montefiore la III Brigata
Ai neri sgominò la guarnigione
La rappresaglia che scattò spietata
Fu dietro indicazion d’uno spione
Contro Regnano che venne assaltata
Vittima inerme, la popolazione,
C’era il San Marco con la Monterosa
Coi nazisti alla strage veergognosa
A Sant’Anna un mattino era d’estate
A raccontare non basta lo sdegno
delle donne sventrate, del neonato
lanciato in aria a far da tiro a segno
La fucilava e Genny al soldato
tirò in faccia lo zoccolo di legno
Parlavano italian ma, cosa trista
Avevan la divisa da nazista.
Fu così a Bardine e fu così a Vinca
A Bergiola e del Frigido alle Fosse,
da San Terenzo fino a Marzabotto
Montagne e valli fur di sangue rosse
Fuggiva al nord l’esercito assassino
Lo comandava un monco, un senza nome
L’accompagnava il suon dell’organino
La morte fu scenario alle sue strade.

envoyé par CCG/AWS Staff - 18/3/2009 - 20:17



Langue: français

Version française – Totenweg – Marco Valdo M.I. – 2009
Chanson italienne – Totenweg – Pardo Fornaciari - 2002


Le nom du commandant SS est tu ; mais pas parce qu'il n'est pas connu. Il ne mérite pas de figurer à côté de celui de ses victimes. Il vaut mieux qu'il disparaisse dans le gouffre de l'oubli.

Commentaire de Marco Valdo M.I.

Dans le livre dont j'avais tiré « L'insurrection de Florence » (Uomini e Città della Resistenza – Edizione Laterza 1953), Piero Calamandrei raconte certaines de ces luttes dans la province apuane et notamment, l'histoire du « zoccolo di Genny », du sabot de Genny et c'est précisément cette fin tragique de Genny dans les flammes qui illustre la couverture de la première édition. Le dessin est de Carlo Levi. C'est ainsi de Levi à Calamandrei que j'ai connu, loin d'Italie, bien de ces épouvantables massacres orchestrés par les séides de la peste brune et noire, qui rode à nouveau en Europe.
C'est aussi à eux et à mes amis de l'émigration (ceux de la Leonardo da Vinci et du Comité Carlo Levi – Filef) que je dois ma devise, qui pourrait d'ailleurs fort bien aller à Canzoni contro la Guerra.

« Ora e sempre : Resistenza ! »

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
TOTENWEG

Le faucon vole, vrombissent les moteurs
Ô, chère Vera, les étoiles brillent
Azzari a demandé le lancement d'armes et de provisions
Pour renforcer l'armée rebelle.
Les carriers sont loin de Vinca
Ils ont laissé maisons, enfants et belles épouses
Ils sont dans les bois des Alpes apuanes
Regroupés dans les bandes partisanes.
Mais voilà que du fond de la vallée s'épand
Inquiétant le son du limonaire
Il monte de col en col, jusqu'au mont Tondo
Une fumée qui ne sort pas de la cheminée
Lumière de maisons en flammes dans le fond
Tandis que résonnent les talons sur le chemin
Avec les canons de mitraillettes et de fusils
Qui heurtent l'acier des casques
D'en bas de Carrare et d'en haut de Monzone,
Mi-septembre, arrivent les Allemands.
En août, ils avaient tué cinq personnes
Les revoici maintenant aux premiers froids.
Les SS aux visages de bandits
Reviennent assassiner à Tenerano
Enfants, invalides, familles entières.
On n'avait jamais vu de pareils barbares.
Antognotti, malade, était sous le froment
Il fut abattu immédiatement.
Sa femme, l'enfant dans les bras, perdit
La raison au massacre de son mari.
“Vous me l'avez tué mon “Adriano”
Pour quoi m'avez-vous laissé en vie ?”
Les noirs alors tirèrent sur Laurette
Ils la tuèrent et tuèrent sa fillette.
Après ces représailles, en file indienne,
Vers Carrara, ils voulurent emmener
La vache enchaînée des Forfori
Par dérision, ils jouaient du limonaire,
Troupeau de hyènes humaines en uniforme
Ils s'étaient divertis à massacrer.
Les quatre-vingt cinq ans d'Agostino
Les cinq mois de Duilio, son petit-fils.
A Montefiore la troisième Brigade
Rétama la garnison des noirs.
Les représailles impitoyables qui suivirent
Sur l'indication d'un espion
S'abattirent sur Regnano attaquée
Sa population, victime désarmée.
C'était à la San Marco, les nazis
Avec la Monterosa : le massacre honteux.
A Sant'Anna, un matin d'été
On n'arrive pas à dire leur mépris
Pour les femmes éventrées, pour le nouveau-né
Lancé en l'air comme cible.
Il la fusillait et Genny au soldat
Jeta à la face son sabot de bois.
Ils parlaient italien mais, chose triste,
Ils portaient l'uniforme nazi.
Ce fut pareil à Bardine et pareil à Vinca
À Bergiola et du Frigido aux Fosses,
De San Terenzo à Marzabotto.
Montagnes et vallées furent rouges de sang
Elle fuyait vers le nord cette armée assassine.
La commandait un manchot, un sans nom
L'accompagnait le son du limonaire
La mort décora ses routes.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 20/3/2009 - 00:02




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