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Good morning Baghdad

Casa del Vento
Language: Italian


Casa del Vento

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(Sauro Lanzi)
Viva l'Italia
(Francesco De Gregori)
Tra cielo e terra
(Casa del Vento)


2004
Al di là degli alberi
al di la degli alberi cdv.

"Si continua, anche dopo l'11 Settembre 2001, ad usare violenza come strumento di dominazione, in una guerra "formalmente" finita, ma che continua ad uccidere civili innocenti e soldati"
America ricordi
Le vite dissanguate di Mi Lay
Bambini senza volto
Tenuti per i piedi dai tuoi eroi.

Riempiti di eroina
Bruciavano nei campi le persone
Che tu consideravi
Soltanto musi gialli da stanare.

America ricordi
Quel tuo scappare in fretta da Saigon
E il napalm che tiravi
Con gli elicotteri sui contadini.

Di fronte a un mondo
Che per te vuol dire solo terra da spianare
Babele di culture
Che stai uccidendo e che non sai capire.

Ti regalano la vita
Tu continui a dire al mondo
Che la guerra è finita.

Good morning Baghdad, good morning Baghdad...

America ricordi
Belgrado e i treni esplosi per errore
E la democrazia
Portata a cannonate anche a Kabul.

E delle libertà
Di tutte le tue armi intelligenti
Sui corpi dei bambini
Tra i fuochi delle notti di Baghdad.

America ricordi
La mano del carnefice a Santiago
E il fiato moribondo
Dei desaparecidos argentini.

Le foto da trofeo
Sui buchi sulla pelle di Guevara
E lui che resta bello
Perché Guevara non può mai morire.

Ti regalano la vita
Tu continui a dire al mondo
Che la guerra è finita.

Good morning Baghdad, good morning Baghdad...

America ricordi
L'orrore all'improvviso di un mattino
E gli sguardi impauriti
Nell'aria impolverata di New York.

E ora che han sepolto i tuoi innocenti
Sotto metri di terrore
Ancora non capisci
Che cosa veramente voglia dire.

Ti regalano la vita
Tu continui a dire al mondo
Che la guerra è finita.

Good morning Baghdad, good morning Baghdad...

Parlato di Stefano Tassinari:
Peccato America, perché non hai capito neanche adesso, e allora fottiti America, per le tue guerre umanitarie, le tue vendette corporali, il tuo Dow Jones che gioca all'altalena, il Ku Klux Clan, gli hamburger, le pistole in ogni casa, le rappresaglie, i marines, le bombe sui civili, e l'inno cantato con la mano sul cuore, quando nemmeno sai il cuore, da che parte sta... Fottiti America...



Language: English

Versione inglese di Kiocciolina
GOOD MORNING BAGHDAD

America do you remember
the bleeded lives of Mi Lay?
Children without any face
Held for the feet by your heroes.

Filled with heroine
They burned in the fields people
That you only considered
Yellow men to drive out.

America do you remember
your rush off from Saigon
And the napalm you casted
With helicopters on the farmers?

In front of a world
That is only ground to be leveled for you
Babel of cultures
That you're killing and that you can't understand.

They offer you life
You keep on telling to the world
The war is over.

Good morning Baghdad, good morning Baghdad...

America do you remember
Belgrado and the trains blown-up in error?
And the democracy
Brought with cannon shoots in Kabul?

And all the freedoms
Of all you intelligent arms
On the children's bodies
Among the fires in Baghdad's nights?

America do you remember
The hand of Santiago's executioner?
And the dying breath
Of Argentineans' desaparecidos?

The photoes as a prize
On the holes in Guevara's skin?
And he who remains beautiful
Because Guevara can never die.

They offer you life
You keep on telling to the world
The war is over.

Good morning Baghdad, good morning Baghdad...

America do you remember
The sudden horror of a morning?
And the frightened stares
In New York's dusty air?

And now that they have buried your innocents
Under meters of dread
You still don't understand
What it really means.

They offer you life
You keep on telling to the world
The war is over.

Good morning Baghdad, good morning Baghdad...

Spoken:
Too bad, America, because you haven't understood neither now, and so fuck you, America, for you humanitarian

wars, your corporal revenges, your Dow Jones with plaies on a see-saw, the Ku Klux Clan, the hamburgers, the

guns in every house, the reprisals, the marines, the bombs on civilians, and the anthem sung with the hand on the

heart, when you not even know where the heart is....FUCK YOU AMERICA...

Contributed by Kiocciolina - 2006/12/30 - 01:30




Language: French

Version française – Bien le bonjour, Bagdad ! – Marco Valdo M.I.
Chanson italienne – Good morning Baghdad - Casa del Vento.

D'abord, une petite explication sur le titre français. Pourquoi ne pas avoir conservé le titre anglais de la chanson italienne. On aurait pu penser, en effet, que ce serait une excellente solution. Voire !
Casa del Vento a sûrement choisi ce titre en anglais par ironie.
Mais justement, la question est l'ironie et en même temps aussi, une résistance à l'envahissement, si ce n'est à l'envahisseur étazunien, jusqu'au cœur-même de l'Europe.
Donc, la question est l'ironie. Traduire : Bonjour Bagdad, ce qui eût été exact, manquait singulièrement d'ironie. D'où, le Bien le bonjour, formule populaire et familière et pour mettre une pincée d'ironie supplémentaire, ce point d'exclamation que nous sommes quelques-uns à considérer comme ce fameux « point d'ironie », dont on a tellement besoin quand on écrit - lequel point d'ironie existe en typographie française depuis le 19ième siècle, introduit par le poète Alcanter de Brahm.
Il restait à en faire une carte postale, genre petit mot de vacances, petit mot souvenir... Question d'accentuer encore la dérision... Une carte postale de Bagdad qui se rappelle au bon souvenir de ses bourreaux – libérateurs.
Dès lors, le titre est : « Bien le bonjour de Bagdad ! ».
Autre petite touche d'ironie, une apostrophe à la Prévert: Rappelle-toi América... D'accord, il pleuvait sans cesse sur Brest... À Bagdad aussi, le malheur pleut sans cesse depuis un certain temps...
Une autre encore dans l'expression « musi gialli da stanare », qui en bonne logique se traduirait par « visages jaunes à débusquer » et qui par ironie – assimilant pour la cause le muso italien au « mouse » de l'anglais (par homophonoie, en quelque sorte), est traduite : des « souris jaunes à débucher » ( ce dernier verbe d'un usage un peu plus rare que débusquer).
L'ironie se retrouve d'ailleurs dans le commentaire introductif en italien : « On continue, même après le 11 septembre 2001, à user de violence comme instrument de domination, dans une guerre « formellement » finie, mais qui continue à tuer des civils innocents et des soldats. »
L'Empire (version étazunienne de l'Imperium romain ou de l'Impero fasciste et du Reich nazi, de l'Empire du Soleil levant ou de l'Empire soviétique) n'en finit pas (comme ses illustrissimes prédécesseurs) de vouloir s'étendre. Il y a des métastases un peu partout. À se demander si l'humanité toute entière pourra longtemps survivre à pareil cancer...

La conclusion de Stefano Tassinari est parfaitement éclairante sur ce point et aussi, sur la façon dont il convient de traiter l'Empire : Allez vous faire foutre, Etazunis ! Meglio : Affanculo USA !

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
BIEN LE BONJOUR DE BAGDAD !

Rappelle-toi América
Les vies exsangues de Mi Lay
Les enfants sans visage
Tenus par les pieds par tes héros.

Bourrés d'héroïne, tes héros
Brûlaient dans les champs les personnes
Que tu considérais
Seulement comme des souris jaunes à débucher

Rappelle-toi América
Ta fuite express de Saïgon
Et le napalm que tu déversais
De tes hélicoptères sur les paysans.

Babel de culture
Tu assassines et ne peux comprendre.
Face à un monde
Qui pour toi est seulement une terre à aplanir.

On t'offre la vie.
Tu continue à dire au monde
Que la guerre est finie.

Bien le bonjour de Bagdad ! Bien le bonjour de Bagdad !

Rappelle-toi América
Belgrade et ses trains bombardés par erreur
Et ta démocratie
Importée au canon à Kaboul.

Et toutes tes armes intelligentes
De la liberté
Sur les corps des enfants
Dans les feux des nuits de Bagdad.

Rappelle-toi América
La main de ton boucher à Santiogo
Et le souffle moribond
Des desaparecidos argentins.

Les photos trophées
Sur les trous de la peau de Guevara
Lui qui restait beau
Car un Guevara ne peut jamais mourir.

On t'offre la vie.
Tu continue à dire au monde
Que la guerre est finie.

Bien le bonjour de Bagdad ! Bien le bonjour de Bagdad !

Rappelle-toi América
L'horreur soudaine d'un matin
Et tes regards apeurés
Dans l'air empoussiéré de New York.

Et maintenant que tu as enseveli tes innocents
Sous des mètres de terreur
Ne comprends-tu pas encore
Ce que ça veut dire.

On t'offre la vie.
Tu continue à dire au monde
Que la guerre est finie.

Bien le bonjour de Bagdad ! Bien le bonjour de Bagdad !


Texte dit par Stefano Tassinari :

Dommage América, si tu n'as pas encore compris maintenant, et alors, va te faire foutre América, avec tes guerres humanitaires, tes vengeances corporelles, ton Dow Jones qui joue à la balançoire, ton KKK, tes hamburgers, tes révolvers dans chaque maison, tes représailles, tes marines, tes bombes sur les civils, et ton hymne chanté la main sur le cœur, quand tu ne connais même pas le cœur, ni de quel côté il se trouve... Va te faire foutre, América....

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/1/5 - 14:11




Language: Italian

Questa la versione completa della poesia di Stefano Tassinari:
TI RICORDI AMERICA

Ti ricordi, America
le vite dissanguate di Mi Lay
i bambini senza volto
tenuti per i piedi dagli eroi
i tuoi
che riempivi di eroina
perché il cervello si staccasse dalla testa
e gli occhi dall'orrore
di bruciare i campi e le persone
che poi, per te,
erano solo musi gialli da stanare.

Ti ricordi, America
quel tuo scappare da Saigon
le facce attonite dei tuoi ultimi soldati
e gli elicotteri senza più denti disegnati
e napalm da tirare addosso ai contadini
e dignità, che quella mai ce l'hai avuta
di fronte a un mondo che per te ha uno stesso cielo
dove le stelle stanno insieme con le strisce
e il resto è solo terra da spianare
e popoli da conquistare
e una babele di culture che tu non puoi capire.

Ti ricordi, America
i gangster nei bordelli dell'Avana
e Kennedy eletto con i voti di Gencana
e poi gli stadi pieni di gente incappucciata
Santiago, Buenos Aires, Rio de Janeiro,
e i buchi sulla pelle di Guevara
la foto del trofeo di fine caccia
i tuoi che ridono alzandogli la testa
e lui che resta bello anche da morto
in fondo ai tuoi risvegli senza fiato.

Ti ricordi, America
i pozzi di petrolio incandescenti
i fuochi nelle notti di Bagdad
le gambe e le braccia ragazzine
disperse a grappolo sotto le rovine
dalle ogive dei tuoi chirurghi intelligenti
e da tutti i tuoi embarghi di stagione.






Ti ricordi, America
dei ponti separati di Belgrado
dei varî treni colpiti per errore
che tanto i serbi non parlano l'inglese
come gli afgani che sembran tutti uguali
dall'alto di un altrove senza pena
dentro il mirino che scivola nel buio
della vita sconosciuta alle tue carte
della vita che nemmeno sapresti pronunciare.

Ti ricordi, America
dell'improvviso orrore di un mattino
dell'aria impolverata di New York
che scende sugli sguardi impauriti
di chi nemmeno può pensare
che questa volta non è toccato agli altri
cercare gli innocenti sotto metri di terrore.

Peccato, America,
perché non hai capito neanche adesso
e allora fottiti, America,
per le tue guerre umanitarie,
le tue vendette corporali
il tuo Dow Jones che gioca all'altalena
il Ku Klus Klan, gli hamburger,
le pistole in ogni casa
le rappresaglie, i marines, le bombe sui civili
e l'inno cantato con la mano sul cuore
quando nemmeno sai, il cuore,
da che parte sta.
Fottiti, America.

Contributed by DonQuijote82 - 2009/6/20 - 17:35




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