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Albatro

Apuamater Indiesfolk
Langue: italien


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Apuamater Indiesfolk, Albatro, Teatro degli Animosi, Carrara, 2007.


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(Ratti della Sabina)
E qualcuno poi disse
(Gianni Nebbiosi)


[2006]
Da "Delirio e castigo" (album autoprodotto)
Scritta da Davide Giromini
Luca Rapisarda: Voce, chitarra
Davide Giromini: Fisarmonica, cori
Michele Menconi: Violino
Matteo Procuranti: Clarinetto, cori
Gabriele D'Ascoli: Basso
Alessandra Daietti: Percussioni


apm

"Ai veri artisti, che predicano nel deserto."
[Dal libretto dell'album]

Il tema di questa canzone è contenuto nell'introduzione recitata da Matteo Procuranti. Ricordiamo anche che nello stesso album, gli Apuamater, prima di Alessio Lega, hanno interpretato anche E qualcuno poi disse di Gianni Nebbiosi.
Insonni, bestemmiatori, sifilitici, omosessuali, dissipatori, alchimisti, libertini. Tutta una popolazione si trova ad un tratto, nella seconda metà del XVII secolo, rigettata al di là di una linea di separazione, e rinchiusa in asili che erano destinati a diventare, dopo un secolo o due, i campi chiusi della follia.

Nelle stazioni, nelle piazze delle città
nei manicomi, ad Harlem o a Bedlam*,
costretti qua,
noi siamo goffi e stanchi
come l'albatro di Baudelaire.

E predichiamo nelle piazze vuote,
le nostre parole si perdono nel vento...

E questa è la realtà
con occhi deformanti,
come in un quadro di Dalí.

È questa la realtà
con lenti deformanti,
come in un libro di Céline.

E predichiamo nelle piazze vuote,
le nostre parole si fermano nel tempo...

*Bedlam era il convento londinese (il nome stesso è la corruzione popolare di "Bethlehem", Betlemme) che, nel XVIII secolo, fu trasformato nel primo ricovero psichiatrico della storia moderna. In pratica, il primo manicomio.

envoyé par Riccardo Venturi - 12/2/2009 - 04:03



Langue: français

Version française – ALBATROS – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Albatro – Apuamater Indiesfolk ( Davide Giromini)


Te souvient-il Lucien l'âne mon ami de ce poème que Charles Baudelaire avait écrit sur les poètes et qu'il intitula L'Albatros ?

Et comment donc, Marco Valdo M.I. mon ami et je m'en vais de ce pas te le réciter, comme sans doute as-tu dû le faire à l'école :

"Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher."


En effet, j'ai dû, moi aussi comme tant d'autres le réciter, l'analyser... à l'école et du coup, il me reste en mémoire et j'en éprouve encore une certaine répulsion. Est-ce d'en avoir tant bu ? De l'Albatros par ci, du poète par là, du Rimbaud à deux trous rouges à J'écris ton nom d'Eluard, sans oublier le Corbeau, le Renard, le Laboureur, ses enfants et mon père ce héros, Waterloo morne plaine... Jusqu'à la nausée. Alors, cet Albatros un peu pataud m'est resté en travers de la gorge. Cela dit, là maintenant, j'arrive à le lire et à m'y arrêter le temps de ta récitation. Et tout cela, à cause d'une chanson italienne qui porte le même titre et qui d'ailleurs se réclame de Baudelaire.

Quoi, quoi ?, si je t'ai bien compris, Marco Valdo M.I. mon ami, tu as dû sucer du Baudelaire jusqu'à la nausée et il t'en reste comme un relent...

Tu as parfaitement saisi la chose. Et comme tu l'as entendu, il n'y a pas que Baudelaire qui m'a été asséné sur le crâne – Enfoncez-vous bien çà dans la tête... C'est de la poésie. À vous dégoûter à jamais des vers et des versificateurs. D'accord, j'ai surmonté ce malaise, mais il m'a fallu beaucoup de temps et je ne te dis rien de ce qu'en pensaient les autres enfants qui étaient mes contemporains. Cela dit, tu le vois, grâce au détour par d'autres langues, j'y reviens à la poésie... Mais de mon plein gré. Et voici qu'un Italien me propose un Albatros à traduire... je le fais volontiers. Et puis, sur le fond de l'affaire, sur cet oiseau blanc aux allures de poète, sur ce Baudelaire marin qui a subi les foudres de la justice et l'exil d'avoir écrit des choses peu ordinaires, attentatoires (aux yeux de la justice) aux bonnes meurs et tout et tout (et même à la stabilité de l'Empire et au sommeil de Napo le petit), j'ai maintenant un autre regard. Même si je ne vois pas du tout le poète de cette façon.

Et comment le vois-tu le poète ?, dis-le moi, j'ai une grande curiosité de le savoir...

Eh bien, d'abord, il y a toutes sortes de poètes, de poétesses et de poésies... Mais celle qui, à mes yeux et mes oreilles, vaut, est fille de la langue et se met à tresser des guirlandes de mots. Quant au poète, bien au contraire de celui de Baudelaire, je le vois – pour en rester à son équipage et à sa métaphore marine, comme un de ces marins enchantés, un marin parmi les autres, un homme parmi les autres qui ensorcelé par ses pensées et par les mots s'en va créant de la poésie ( ce qui n'est ni une chose simple, ni une chose facile, ni une sorte de loisir épicurien...) comme l'oiseau chante, comme le cerisier accouche de la cerise, comme le ruisseau creuse la vallée... Ainsi conçue, la poésie est une œuvre à édifier sans discontinuer ou presque. Quant au contenu, il faut le regarder au travers de la Guerre de Cent Mille Ans... La poésie, celle que j'estime ne peut être serve, elle ne peut exister que comme cri, comme chant de vie et de liberté.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane



Aux vrais artistes qui prêchent dans le désert
Insomniaques, blasphémateurs, syphilitiques, homosexuels, dissipateurs, alchimistes, libertins. Toute une population s'est retrouvée d'un coup, dans la seconde moitié du 17ième siècle, rejetée au delà d'une ligne de séparation et renfermée dans des asiles qui étaient destinés à devenir, après un siècle ou deux, les camps d'enfermement de la folie.
ALBATROS

Dans les gares, sur les places des villes
Dans les asiles, à Harlem ou à Bedlam*,
Contraints là,
Nous sommes gauches et fatigués
Comme l'albatros de Baudelaire

Et nous prêchons sur des places vides,
Nos paroles se perdent dans le vent...

Et voici la réalité
Avec des yeux déformants,
Comme dans un tableau de Dali

Et voici la réalité
Avec des verres déformants,
Comme dans un livre de Céline.

Et nous prêchons sur des places vides,
Nos paroles s'arrêtent dans le temps...

* Bedlam était le couvent londonien ( son nom est la déformation populaire de « Bethléem) qui au 18ième siècle fut transformé en asile psychiatrique, le premier de l'histoire moderne. En pratique, le premier hôpital psychiatrique.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 14/5/2010 - 21:27




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