Elle découvre son ventre, en geignant "hou hou"
La fille du diable luxurieux, "hou hou"
tente les hommes dans le maquis. "hou hou"
Un jour, un paysan l'avait rencontrée.
C'était une jeune fille, affamée.
D'une tranche de pain, il l'avait emmenée
Elle l'avait suivi, en geignant "hou hou"
Clara la folle avait vu le soleil "hou hou"
Tourner comme une girandole "hou hou"
Le corps de l'homme cachait la lumière.
Clara fouillait par les nuits claires
les fumiers et les jardins.
La nuit, en bandes, les gars sortaient
Les hommes la caressaient
Elle courrait en emportant son pain
Clara errait par les campagnes "hou hou"
On l'entendait japper et hululer, "hou hou"
Les femmes armées de bâtons "hou hou"
Le crucifix à la main pour arracher "hou hou"
Leurs garçons à la sorcière "hou hou"
Les femmes lançaient des cailloux.
Le feu danse rosâtre "hou hou"
Clara la folle est montée au bûcher
Sa bouche béante et ses yeux exorbités
Disent des mots perdus "hou hou"
L'enfer au monde l'a mise
L'enfer au monde l'a reprise,
La folle, la pauvre marionnette."hou hou"
Les hommes n'ont plus qu'une complainte triste "hou hou"
Une traînée de bave d'escargot "hou hou"
qui glisse dans leurs nuits "hou hou"
La fille du diable luxurieux, "hou hou"
tente les hommes dans le maquis. "hou hou"
Un jour, un paysan l'avait rencontrée.
C'était une jeune fille, affamée.
D'une tranche de pain, il l'avait emmenée
Elle l'avait suivi, en geignant "hou hou"
Clara la folle avait vu le soleil "hou hou"
Tourner comme une girandole "hou hou"
Le corps de l'homme cachait la lumière.
Clara fouillait par les nuits claires
les fumiers et les jardins.
La nuit, en bandes, les gars sortaient
Les hommes la caressaient
Elle courrait en emportant son pain
Clara errait par les campagnes "hou hou"
On l'entendait japper et hululer, "hou hou"
Les femmes armées de bâtons "hou hou"
Le crucifix à la main pour arracher "hou hou"
Leurs garçons à la sorcière "hou hou"
Les femmes lançaient des cailloux.
Le feu danse rosâtre "hou hou"
Clara la folle est montée au bûcher
Sa bouche béante et ses yeux exorbités
Disent des mots perdus "hou hou"
L'enfer au monde l'a mise
L'enfer au monde l'a reprise,
La folle, la pauvre marionnette."hou hou"
Les hommes n'ont plus qu'une complainte triste "hou hou"
Une traînée de bave d'escargot "hou hou"
qui glisse dans leurs nuits "hou hou"
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/1/30 - 00:26
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Chanson française – Hou hou !– Marco Valdo M.I. – 2009
« Hou hou ! » est une de ces canzones tirées de l'œuvre d'Ugo Dessy, écrivain sarde et anarchiste. Homme pacifique et antimilitariste, violemment pro-civil aurait dit Vian. Ugo Dessy est aussi, il faut que cela se sache, un homme de haute moralité et un grand cœur – au demeurant, l'un ne va pas sans l'autre.
Fabrizio De André l'appelait son père de cœur, son père de pensée. C'est dire s'il convient de faire des canzones avec ses nouvelles.
À propos de De André, Hou hou ! est aussi l'histoire que Fabrizio raconta en moins atroce et d'une autre manière dans une de ses plus belles chansons « Bocca di Rosa » et que Brassens avant lui avait évoquée dans Margoton. Brassens et De André étaient plus tendres : Bocca di Rosa fut exilée; c'est le chat que les femmes du village tuèrent... Hou hou !, c'est l'histoire de Clara, c'est une tout autre histoire. Hou hou ! est une histoire à fendre les âmes les plus dures; Hou hou ! est une dénonciation féroce de la bêtise, de la méchanceté et un furieux appel à une humanité encore à faire.
Hou hou ! dénonce la guerre que les riches font aux pauvres, les forts aux faibles.. C'est un épisode de la guerre de cent mille ans.
Hou hou !, c'est le cri absolu des faibles et des rejetés; des êtres que l'incomplétude condamne à subir, subir et subir encore et toujours. L'homme est à faire. Quand donc sera le temps où la bassesse et la mesquinerie, où l'avidité et l'ambition, ou l'arrogance et la stupidité se seront éloignées et où l'humaine nation sera enfin civilisée... Clara, dans un geste désespéré, l'a hautement revendiqué. Sa montée au bûcher est un geste de révolte pure, une accusation sans appel, un cri d'amour incommensurable. C'est aussi un geste politique au sens le plus fort. L'autodafé de Clara rappelle les protestations des bonzes pour le Vietnam; l'autodestruction comme dernier appel aux humains.
On entend Villon : « Frères humains, qui après nous vivez... »
Maintenant, je vous laisse avec Clara... la folle. Si vous l'approchez, vous ne l'oublierez pas... Jamais.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.