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Kochler et Schnock

Marco Valdo M.I.
Language: French


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(Marco Valdo M.I.)


[2009]
Paroles et musique par Marco Valdo M.I.
Testo e musica di Marco Valdo M.I.

(19 septembre 1943 - Suite en plusieurs tableaux.)



KOCHLER ET SCHNOCK est la septième étape d'un cycle de chansons qui raconte l'histoire d'un jeune Italien qui déserta pour ne pas servir le fascisme; réfugié en France, il fut rendu par les pétainistes aux sbires du régime, emprisonné. Les étapes ultérieures de ce tour d'Italie un peu particulier se prolongent en Allemagne et racontent la suite de l'aventure qui se terminera à Dachau.
Comme on le découvrira ici, ces canzones racontent l'histoire d'un homme, aujourd'hui âgé de 88 ans, mais encore plein de vie, qui habite quelque part loin de l'Italie dans le Limbourg près de la frontière hollandaise, en pays flamand. Il s'appelle encore et toujours Joseph Porcu (en Italie, Giuseppe), il est né en Sardaigne et connut une vie passablement agitée. Il connaît et suit avec attention ce Giro d'Italia, ce cycle de chansons et il espère que la mémoire qu'il transmet ainsi pourra permettre de mieux résister à tout retour de la bête immonde (encore qu'actuellement en Italie...) et inciter les gens à tout faire pour créer enfin ce monde de justice (sociale) et de liberté pour lequel sont morts tant de résistants.
Ora e sempre : Resistenza !
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.

En ce qui concerne la canzone elle-même, deux ou trois remarques.
Le deuxième vers : « J'ai deux kapos, ce sont Kochler et Schnock » renvoie (dérision quand tu nous tiens...) à la fameuse chanson « J'ai deux amours... » (pour les gens de culture française...) de Joséphine Baker, qui dansait en bananes au Casino de Paris – « Paris, Paris, petites mademoiselles », le rêve de tous les soudards germains... Où donc allait se nicher la « Culture française »... ?
Le nom de Schnock – en tout cas en français – est assez ironique; il signifie tout simplement con et provient d'une chanson alsacienne (Attesté depuis la moitié du XIXe siècle. D’origine incertaine. Le trésor de la langue française donne un étymon alsacien, moustique, du titre de la chanson De Hans im Schnokeloch (« Le Hans dans le trou à moustiques »), où il est question d'un moustique du marais. Pour mémoire, le camp de Dachau est construit sur un marais.



À Dachau, camp d'Hitler, fastueux lager
J'ai deux kapos, ce sont Kochler et Schnock
Le rouge s'appelle Martin, s'appelle Martin Kochler
Le noir s'appelle Schnock, s'appelle Karl Schnock.

Martin, triangle rouge, parmi les plus anciens
Tellement qu'il y a perdu son latin
A construit le camp et y séjourne depuis 1933
Martin, bas et rond, c'est un bouddha
Sauf quand ça ne va pas
Alors, fou à lier, il cogne à tour de bras.

À Dachau, camp d'Hitler, fastueux lager
J'ai deux kapos, ce sont Kochler et Schnock
Le rouge s'appelle Martin, s'appelle Martin Kochler
Le noir s'appelle Schnock, s'appelle Karl Schnock.

Karl, triangle noir, criminel déjà, en temps de paix
Le moustique « Schnock » dans le marais
Block 25, dès le matin, nous accueillait.
Marées de gens, ils commencent à trier
Le chargement humain par trains entiers
Commando de travail ou camp d'extermination

À Dachau, camp d'Hitler, fastueux lager
J'ai deux kapos, ce sont Kochler et Schnock
Le rouge s'appelle Martin, s'appelle Martin Kochler
Le noir s'appelle Schnock, s'appelle Karl Schnock.

Le thé, bouts de bois, dans des jattes rouillées
Sur l'Appellplatz, nos deux kapos,
Nous ont rassemblés. Commence la journée.
Martin et Karl enseignent le stillstand bientôt
le mutzen ab et le mutzen auf, chose obligée.
calot ôté et calot posé, aussitôt.


Martin et Karl, nos deux kapos,
Nous remettent notre triangle rouge et notre numéro.
Tous chauves, tous rayés, tous perdus.
Le message est clair : Qui proteste n'existera plus.
De ce moment, Joseph Porcu n'existait plus,
Mon identité était un numéro, rien de plus,

55082, Funf und funftzig nul zwei und achtzig
J'y tenais encore à ma vie
Joseph Porcu n'existait plus, j'étais un numéro, rien de plus.
Mais j'y tenais encore à ma vie.
55082, Funf und funftzig nul zwei und achtzig

55082, Funf und funftzig nul zwei und achtzig
J'y tenais encore à ma vie
Joseph Porcu n'existait plus, j'étais un numéro, rien de plus.
Mais j'y tenais encore à ma vie.
55082, Funf und funftzig nul zwei und achtzig

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/1/23 - 18:11



Language: Italian

Versione italiana – KOCHLER ET SCHNOCK – Marco Valdo M.I. – 2011
Canzone française – KOCHLER ET SCHNOCK – Marco Valdo M.I. – 2009

Ottava tappa
KOCHLER E SCHNOCK

A Dachau, campo di Hitler, fastoso lager
Ho due kapo; sono Kochler et Schnock.
Il rosso si chiama Martin, si chiama Martin Kochler
Il nero si chiama Schnock, si chiama Karl Schnock

Martin, triangolo rosso, tra i veterani
Tanto che non capiva più un acca
Ha costruito il campo e ci soggiornò fin dal 1933
Martin, basso e arrotondato, è un buddha
Tranne che quando non va
Allora, matto da legare, picchia a ruota libera

A Dachau, campo di Hitler, fastoso lager
Ho due kapo ; sono Kochler et Schnock.
Il rosso si chiama Martin, si chiama Martin Kochler
Il nero si chiama Schnock, si chiama Karl Schnock

Karl, triangolo nero, già criminale, in tempo di pace
La zanzara « Schnock » nella palude
Blocco 25, dal mattino, ci accoglieva.
Marea di gente, cominciano a dividere
Il carico umano per interi treni
Commando di lavoro o campo di sterminio.


A Dachau, campo di Hitler, fastoso lager
Ho due kapo ; sono Kochler et Schnock.
Il rosso si chiama Martin, si chiama Martin Kochler
Il nero si chiama Schnock, si chiama Karl Schnock

Il tè, legnetti, nelle scodelle arrugginate
Sull'Appelplatz, i nostri due kapo
Ci hanno radunati. Comincia la giornata.
Martin e Karl mostrano lo Stillstand presto.
Il Mützen ab e il Mützen auf, cosa obbligata
togliersi il cappello, rimettersi il cappello, subito.

A Dachau, campo di Hitler, fastoso lager
Ho due kapo ; sono Kochler et Schnock.
Il rosso si chiama Martin, si chiama Martin Kochler
Il nero si chiama Schnock, si chiama Karl Schnock


Martin e Karl, i nostri kapo
Ci consegnarono il nostro triangolo rosso e il numero
Tutti calvi, tutti segnati, tutti perduti.
Il messaggio è chiaro: chi protesta, non sopravvivrà.
Da quel momento, Joseph Porcu non esisteva più.
La mia identità era uno numero, niente di più

55082, Funf und funftzig nul zwei und achtzig
Tenevo ancora alla mia vita.
Joseph Porcu non esisteva più, ero un numero, niente di più.
Ma tenevo ancora alla mia vita
55082, Funf und funftzig nul zwei und achtzig

55082, Funf und funftzig nul zwei und achtzig
Tenevo ancora alla mia vita.
Joseph Porcu non esisteva più, ero un numero, niente di più.
Ma tenevo ancora alla mia vita
55082, Funf und funftzig nul zwei und achtzig

Contributed by Marco Valdo M.I. & CCG Staff - 2011/12/9 - 23:09




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