Un jour, elle commença, AAA
Les bombes se mirent à tomber, BBB
La guerre a tout cassé, CCC
On n'avait rien demandé, ABCD.
On se mit à crier, ÉÉÉ
En implorant nos chefs, FFF
Venez nous protéger, GGG
Ils se cachèrent sous leur bâche, EFGH.
Dans le ciel, les avions ennemis, III
Les chars dans nos logis, JJJ
Bombardèrent… quel fracas ! KKK
Nous massacrèrent à la pelle, IJKL.
Nous vivons dans une peur extrême, MMM
Une vie incertaine, NNN
Même dans les hôpitaux, OOO
Il n'y a pas la paix, MNOP.
Soyez bien convaincus, QQQ
Qu'avec ces militaires, RRR
Qui nous courent aux fesses, SSS
On va tous y rester, QRST.
Quand on ne nous tuera plus, UUU
Ceux qui ne seront pas crevés, VVV
Seront bien cinq ou six XXX
Faudra bien qu'on les aide ! ZZZ
Mais on ne trouvera rien pour les sauver... UVXZ
Les bombes se mirent à tomber, BBB
La guerre a tout cassé, CCC
On n'avait rien demandé, ABCD.
On se mit à crier, ÉÉÉ
En implorant nos chefs, FFF
Venez nous protéger, GGG
Ils se cachèrent sous leur bâche, EFGH.
Dans le ciel, les avions ennemis, III
Les chars dans nos logis, JJJ
Bombardèrent… quel fracas ! KKK
Nous massacrèrent à la pelle, IJKL.
Nous vivons dans une peur extrême, MMM
Une vie incertaine, NNN
Même dans les hôpitaux, OOO
Il n'y a pas la paix, MNOP.
Soyez bien convaincus, QQQ
Qu'avec ces militaires, RRR
Qui nous courent aux fesses, SSS
On va tous y rester, QRST.
Quand on ne nous tuera plus, UUU
Ceux qui ne seront pas crevés, VVV
Seront bien cinq ou six XXX
Faudra bien qu'on les aide ! ZZZ
Mais on ne trouvera rien pour les sauver... UVXZ
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/1/16 - 19:27
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Paroles et musique par Marco Valdo M.I.
Dans les mouvements de jeunesse, dans les camps, le soir au fond des bois, les scouts dans un grand souci pédagogique chantent l'alphabet scout, une sorte de comptine et de scie que celui qui l'a entendu une fois serine à ses enfants et aux autres toute sa vie durant.
Elle est donc célébrissime cette comptine, cette scie, cette sorte de chanson. Toute prête à une parodie...
En songeant aux événements de Gaza et à cette chanson-là, j'ai composé un alphabet tout semblable, même rythme, mêmes rimes (A, B, C, D, etc); j'ai même gardé la structure du texte. Bref, voilà l'alphabet de Gaza. Mais avec un bémol toutefois... Puisqu'il est très violemment pro-civil, comme disait Boris Vian. Ce sera donc L'alphabet des civils pris dans une tourmente qu'ils n'ont même pas demandée et qui s'appelle la guerre. Cet Alphabet vaut pour Gaza et tous autres lieux où la guerre sévit ou sévira.
OH ! Je sais ce n'est pas de la grande poésie, ce n'est pas une chanson haut de gamme, elle n'est pas très engagée dans un camp ou dans l'autre, elle n'est donc pas anti-ceci, anti-cela... Non, c'est juste une chanson du côté de ceux qu'on écrase, de cette bouillie pour le néant qu'on appelle les civils. Bref, une chanson civile. Forcément, comme j'ai eu souvent l'occasion de l'expérimenter, dans ce monde manichéen des rodomontades, dans cet univers de capitaines Fracasse et de Matamores endurcis, les civils ont mauvaise réputation, comme un des hommes les plus civils que je connaisse, le dénommé Georges Brassens. On veut à toutes forces (armées, de surcroît) les entraîner dans des querelles qu'ils ne partagent pas. On veut le convertir au militaire, ce qui est bien la dernière chose que le malheureux souhaite. Et c'est ainsi depuis le début des temps militaires... Depuis le début de la guerre de Cent Mille Ans. Les civils en masse servent de troupeaux de manœuvres aux puissants des deux camps pour pouvoir assouvir leurs délires de possédants et de commandants.
Les Italiens ont bien dû entendre çà (le 10 juin 1940):
Combattants de terre, de mer et de l'air !
Chemises noires de la révolution et des légions !
Hommes et femmes d'Italie, de l'Empire et du royaume d'Albanie !
Écoutez !
Et en avant toute contre les ennemis. Nous vaincrons car nous sommes les plus cons...
Donc pour en finir avec toutes les guerres, tous les assassinats de masse, tous les massacres, toutes les dictatures, toutes les exploitations, tous les profits... la parole est à ce bon vieux Léo Ferré:
On vit on mange et puis on meurt
Vous ne trouvez pas que c'est charmant
Et que ça suffit à notre bonheur
Et à tous nos emmerdements
Y en a marre
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.