Sebastiano l'operaio
il terrone da catena
licenziato stamattina
e stasera alla fontana.
Accusato di violenza
contro i capi, terrorista,
perché oggi chi picchetta
quanto meno è brigatista.
Viva la FIAT.
Licenziato con sessanta
che con lui fa sessantuno
tutti quanti terroristi
mentre il terrorista è uno.
Terrorista è chi ci nega
il diritto alla ragione
alla lotta per la vita
contro la disperazione.
Viva la FIAT.
Controllare le assunzioni
poi schedare il personale,
concordare pseudo-lotte
e alla fine licenziare.
Incastrare il sindacato,
ingolfare la sinistra
è il progetto dichiarato
del padrone terrorista.
Viva la FIAT.
Col sorriso doppiopetto
il fumeè-democrazia
la mattina ci licenzia
e poi svelto corre via.
Lo ritrovi in Quirinale
"Anche questa è una scelta",
per mostrare al presidente
la sua nuova Lancia Delta
una Lancia per lo stato
nato dalla Resistenza
o per la Costituzione,
certo contro la violenza
di sessanta Sebastiano,
il terrone terrorista,
perché oggi chi picchetta
quanto meno è brigatista,
liquidato con sessanta,
che con lui fa sessantuno,
tutti quanti terroristi
mentre il terrorista e uno.
Viva la FIAT
il terrone da catena
licenziato stamattina
e stasera alla fontana.
Accusato di violenza
contro i capi, terrorista,
perché oggi chi picchetta
quanto meno è brigatista.
Viva la FIAT.
Licenziato con sessanta
che con lui fa sessantuno
tutti quanti terroristi
mentre il terrorista è uno.
Terrorista è chi ci nega
il diritto alla ragione
alla lotta per la vita
contro la disperazione.
Viva la FIAT.
Controllare le assunzioni
poi schedare il personale,
concordare pseudo-lotte
e alla fine licenziare.
Incastrare il sindacato,
ingolfare la sinistra
è il progetto dichiarato
del padrone terrorista.
Viva la FIAT.
Col sorriso doppiopetto
il fumeè-democrazia
la mattina ci licenzia
e poi svelto corre via.
Lo ritrovi in Quirinale
"Anche questa è una scelta",
per mostrare al presidente
la sua nuova Lancia Delta
una Lancia per lo stato
nato dalla Resistenza
o per la Costituzione,
certo contro la violenza
di sessanta Sebastiano,
il terrone terrorista,
perché oggi chi picchetta
quanto meno è brigatista,
liquidato con sessanta,
che con lui fa sessantuno,
tutti quanti terroristi
mentre il terrorista e uno.
Viva la FIAT
envoyé par Riccardo Venturi - 22/12/2008 - 08:13
Langue: français
Version française – Sebastiano – Marco Valdo M.I. – 2008
Chanson italienne – Sebastiano – Ivan Della Mea – 1979
Sebastiano, c'est une chanson qui raconte la lutte ouvrière, à Turin, chez Fiat. C'est une chanson de démystification : non, les ouvriers en lutte ne sont pas des terroristes, dit-elle, le seul et unique terroriste, c'est la FIAT elle-même, c'est le patron. Lequel est très lié au politique, au monde du pouvoir, lequel possède aussi un journal, lequel a ses entrées à Rome. L'ouvrier lui n'en a pas. Alors ? Alors, on l'accuse, ce pelé, ce galeux, ce paysan, ce bouseux, celui-là qui avec tous ses semblables fait vivre le monde par son travail, on l'accuse. Il ose réclamer, il ose revendiquer, il ose relever la tête, il ose agir en groupe, il ose faire le piquet. Dès lors, dès lors, c'est un brigadiste – rouge, c'est un terroriste. Et les terroristes : on les fusille ou pour le moins, on les emprisonne. Vive la FIAT.
Mais, dit Marco Valdo M.I., lui-même syndicaliste à ses heures, lui-même dès lors terroriste à ses heures, on sait tous que le seul vrai terroriste est celui qui exploite les autres, celui qui détient le pouvoir, celui qui par les armes, par la loi, par les autorités constituées, par le pouvoir d'État, par la religion... Bref, par tous les moyens, impose la perpétuation des privilèges, les siens et ceux de ses pairs.
Dans la guerre de cent mille ans, les choses sont claires : il y a deux camps. D'un côté, la richesse, le pouvoir et l'argent. De l'autre, la sempiternelle misère. On ne saurait confondre la terreur que le camp des riches fait peser sur l'humaine nation et la juste révolte des pauvres contre ce destin injuste qui les prive éternellement de justice et de liberté. OH, j'oubliais : Arbeit macht frei ! C'est tout à fait exact : le travail des esclaves rend le maître libre.
Ainsi parlait Marco Valdo M.I.
Chanson italienne – Sebastiano – Ivan Della Mea – 1979
Sebastiano, c'est une chanson qui raconte la lutte ouvrière, à Turin, chez Fiat. C'est une chanson de démystification : non, les ouvriers en lutte ne sont pas des terroristes, dit-elle, le seul et unique terroriste, c'est la FIAT elle-même, c'est le patron. Lequel est très lié au politique, au monde du pouvoir, lequel possède aussi un journal, lequel a ses entrées à Rome. L'ouvrier lui n'en a pas. Alors ? Alors, on l'accuse, ce pelé, ce galeux, ce paysan, ce bouseux, celui-là qui avec tous ses semblables fait vivre le monde par son travail, on l'accuse. Il ose réclamer, il ose revendiquer, il ose relever la tête, il ose agir en groupe, il ose faire le piquet. Dès lors, dès lors, c'est un brigadiste – rouge, c'est un terroriste. Et les terroristes : on les fusille ou pour le moins, on les emprisonne. Vive la FIAT.
Mais, dit Marco Valdo M.I., lui-même syndicaliste à ses heures, lui-même dès lors terroriste à ses heures, on sait tous que le seul vrai terroriste est celui qui exploite les autres, celui qui détient le pouvoir, celui qui par les armes, par la loi, par les autorités constituées, par le pouvoir d'État, par la religion... Bref, par tous les moyens, impose la perpétuation des privilèges, les siens et ceux de ses pairs.
Dans la guerre de cent mille ans, les choses sont claires : il y a deux camps. D'un côté, la richesse, le pouvoir et l'argent. De l'autre, la sempiternelle misère. On ne saurait confondre la terreur que le camp des riches fait peser sur l'humaine nation et la juste révolte des pauvres contre ce destin injuste qui les prive éternellement de justice et de liberté. OH, j'oubliais : Arbeit macht frei ! C'est tout à fait exact : le travail des esclaves rend le maître libre.
Ainsi parlait Marco Valdo M.I.
SEBASTIANO
Sebastiano l'ouvrier
Le paysan de la chaîne
Au matin licencié
Et ce soir à la fontaine.
Accusé de violence
Contre les chefs, terroriste.
Car aujourd'hui il fait le piquet
Pour le moins, il est brigadiste.
Vive la FIAT.
Licencié avec soixante autres
Qui avec lui font soixante et un
Tous des terroristes
Alors qu'il n'y a qu'un seul terroriste.
Le terroriste est celui qui nie
Le droit à la raison
A la lutte pour la vie
contre la désolation.
Vive la FIAT.
Contrôler les embauches,
Puis ficher le personnel,
Arranger de pseudo-luttes
et à la fin, licencier.
Coincer le syndicat,
Noyer la gauche,
Tel est le projet éclairé
du patron terroriste.
Vive la FIAT.
Avec son sourire caustique
Sa fumée démocratique
Le matin il nous licencie
Et puis, leste il s'enfuit.
Tu le retrouve au Quirinal
“Là aussi, c'est un choix”
Pour montrer au président
Sa nouvelle Lancia Delta.
Une Lancia pour l'État
Né de la Résistance
Ou pour la Constitution
Certainement contre la violence
de soixante Sebastiano;
le paysan terroriste,
car aujourd'hui il faisait le piquet
pour le moins un brigadiste,
liquidé avec les soixante,
qui avec lui font soixante et un,
Tous des terroristes,
Alors qu'il n'y a qu'un seul terroriste
Vive la FIAT.
Sebastiano l'ouvrier
Le paysan de la chaîne
Au matin licencié
Et ce soir à la fontaine.
Accusé de violence
Contre les chefs, terroriste.
Car aujourd'hui il fait le piquet
Pour le moins, il est brigadiste.
Vive la FIAT.
Licencié avec soixante autres
Qui avec lui font soixante et un
Tous des terroristes
Alors qu'il n'y a qu'un seul terroriste.
Le terroriste est celui qui nie
Le droit à la raison
A la lutte pour la vie
contre la désolation.
Vive la FIAT.
Contrôler les embauches,
Puis ficher le personnel,
Arranger de pseudo-luttes
et à la fin, licencier.
Coincer le syndicat,
Noyer la gauche,
Tel est le projet éclairé
du patron terroriste.
Vive la FIAT.
Avec son sourire caustique
Sa fumée démocratique
Le matin il nous licencie
Et puis, leste il s'enfuit.
Tu le retrouve au Quirinal
“Là aussi, c'est un choix”
Pour montrer au président
Sa nouvelle Lancia Delta.
Une Lancia pour l'État
Né de la Résistance
Ou pour la Constitution
Certainement contre la violence
de soixante Sebastiano;
le paysan terroriste,
car aujourd'hui il faisait le piquet
pour le moins un brigadiste,
liquidé avec les soixante,
qui avec lui font soixante et un,
Tous des terroristes,
Alors qu'il n'y a qu'un seul terroriste
Vive la FIAT.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 27/12/2008 - 22:08
I Del Sangre rendono omaggio a Ivan Della Mea, con la loro interpretazione di Sebastiano, inserita nel nuovo disco Il ritorno Dell'Indiano.
Luciana Monaci - 10/5/2016 - 00:28
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Parole e musica di Ivan Della Mea
Album: Sudadio Giudabestia
(Da: Articolo 1. Ieri canti sul lavoro oggi, Ed. Il Grandevetro, S. Croce sull'Arno 2006, p. 79. Il brano è nel cd allegato al volume interpretato dal gruppo Zeenze Double Quartet.)