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C'è un'aria

Giorgio Gaber
Langue: italien


Giorgio Gaber

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di Gaber - Luporini

Gaber


Apparsa per la prima volta nell’album “Io Come Persona” (1993), qui la versione dell’album postumo “Io Non Mi Sento Italiano” di dieci anni dopo. Uno spontaneo, liberatorio sfogo a quanto ci propinano e a “come” ce lo propinano. Senza dubbio di maggior spessore (più profonda e grave) della pur ironicissima ma un po’ accomodante e superficialotta (diciamo pure svolazzante) “Il Telegiornale” di Antonello Venditti: « TG1 TG2 che confusione, almeno rimane il pregio dell'informazione!». Ma da anni soffriamo e subiamo i gas tossici di questo criterio di informare.
Dagli schermi di casa un signore un po' eccitato
o una rossa decisa con il gomito appoggiato
ti rallegran la cena sorridendo e commentando
con interviste e filmati ti raccontano a turno
a che punto sta il mondo.

E su tutti i canali arriva la notizia
un attentato uno stupro o, se va bene, una disgrazia
che diventa un mistero di dimensioni colossali
quando passa dal video a quei bordelli di pensiero
che chiamano giornali.

C'è un'aria, un'aria, ma un'aria...

Ed ogni avvenimento di fatto si traduce
in tanti "sembrerebbe", "si vocifera", "si dice"
con titoli ad effetto che coinvolgono la gente
in un gioco al rialzo che riesce a dire tutto
senza dire niente.

C'è un'aria, un'aria, ma un'aria che manca
l'aria,
C'è un'aria, un'aria, ma un'aria che manca l'aria.

Lasciateci aprire le finestre,
lasciateci alle cose veramente nostre
e fateci pregustare l'insolita letizia
di stare per almeno dieci anni senza una notizia!

E in quel grosso mercato di opinioni concorrenti
puoi pescare un'idea tra le tante stravaganti
e poi ci son gli interventi e i tanti pareri alternativi
che ti saltano addosso come le marche
dei preservativi.

C'è un'aria, un'aria, ma un'aria...

E c'è un gusto morboso nel mestiere d'informare,
uno sfoggio di pensieri senza mai l'ombra di un dolore
e le miserie umane raccontate come film gialli
sono tragedie oscene che soddisfano la fame
di certi avidi sciacalli.

C'è un'aria, un'aria, ma un'aria
che manca l'aria.
C'è un'aria, un'aria, ma un'aria
che manca l'aria.

Lasciateci almeno l'ignoranza
che è molto meglio della vostra idea di conoscenza
che quasi fatalmente chi ama troppo l'informazione
oltre a non sapere niente è anche più coglione.

I servizi aggiornati testimoniano gli eventi
con audaci filmati e inquadrature emozionanti
di persone malate che non possono guarire,
di bambini denutriti così ben fotografati
messi in posa per morire…

C'è un'aria, un'aria, ma un'aria...

Sarà che siete in preda di uno strano meccanismo:
"intervenire se conviene" forse è una regola del giornalismo,
e quando c'è una guerra allora aumenta la richiesta
non aspettavate altro: vi sbizzarrite coi talk-show,
per voi diventa una festa..

C'è un'aria, un'aria, ma un'aria che manca
l'aria,
C'è un'aria, un'aria, ma un'aria che manca l'aria.

Lasciateci il gusto dell'assenza,
lasciatemi da solo con la mia esistenza
che se mi raccontate la mia vita di ogni giorno
finisce che non credo neanche a ciò che ho intorno.

Ma la televisione che ti culla dolcemente
presa a piccole dosi direi che è quasi un tranquillante
la si dovrebbe trattare in tutte le famiglie
con lo stesso rispetto che è giusto avere
per una lavastoviglie!

C'è un'aria, un'aria, ma un'aria...

E leggendo i giornali con un minimo di ironia
li dovremmo sfogliare come romanzi di fantasia
che poi il giorno dopo - o anche il giorno stesso -
vanno molto bene per accendere il fuoco
o per andare al cesso.

C'è un'aria, un'aria, ma un'aria...
C'è un'aria, un'aria, ma un'aria...
C'è un'aria, un'aria, ma un'aria
che manca, che manca, che manca
l'aria.

envoyé par giorgio - 2/7/2008 - 18:18



Langue: français

Version française – ATMOSPHÈRE – Marco Valdo M.I. - 2009
Chanson italienne – C'è un'aria – Giorgio Gaber – 1993

Parue pour la première fois dans l'album « Io Come Persona » (1993), voici la version posthume « Io Non Mi Sento Italiano » de dix ans postérieure. Une explosion spontané et libératoire quant à ce qu'on nous sert et à comment on nous le sert... Depuis des années nous souffrons et nous subissons les gaz toxiques de ce mode d'information.

Une remarque sur le tire de la traduction française : « Atmosphère »... IL s'agit tout simplement d'une réminiscence d'une des plus célèbres répliques du cinéma français : « Atmosphère ! Atmosphère !... Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? », disait Arletty dans Hôtel du Nord. Michel Simon, comédien suisse, disait à propos de gueule (et il en avait une sale de gueule) : « Mieux vaut avoir une sale gueule que pas de gueule du tout... ».

Juste un tout petit commentaire – pas rassurant du tout : la situation est la même partout... Enfin, partout où il y a la télévision et leur « civilisation ».
C'est là aussi un aspect de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent contre les pauvres.

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
ATMOSPHÈRE

Des écrans domestiques, un monsieur un peu excité
Ou une rousse décidée sur son coude appuyé
Animent ton repas en souriant et en commentant
Avec des interviews et des films te racontent chacun à son tour
Où en est le monde.

Et sur tous les canaux arrive la nouvelle
Un attentat, un viol ou, si tout va bien, un malheur
qui devient un mystère de dimensions colossales
Quand on passe du vidéo à ces bordels de pensées
Qu'ils appellent des journaux.

Atmosphère, atmosphère, atmosphère...

Et chaque élément de fait se traduit
En tant de « il semblerait », « on annonce », « on dit »
Avec des titres à effets qui entraînent les gens
Dans un jeu infantile où on dit tout
Sans rien dire du tout.

Atmosphère, atmosphère, il manque d'air...
Atmosphère, atmosphère, il manque d'air...

Laissez-nous ouvrir nos fenêtres,
Laissez-nous à nos petites histoires
Et faites-nous goûter le plaisir insolite
D'être au moins dix ans sans nouvelle !

Et dans ce gros marché d'opinions concurrentes
Tu peux pêcher une idée parmi les plus extravagantes
Et puis, il y a les interventions et les opinions alternatives
Qui te sautent dessus comme les marques
De préservatifs.

Atmosphère, atmosphère, atmosphère...

Il y a comme un goût maladif dans ce métier d'informer,
Un déficit de pensées sans jamais l'ombre d'une douleur
Et les misères humaines racontées comme des faits divers
Sont des tragédies obscènes qui satisfont la faim
De chacals avides.

Atmosphère, atmosphère, il manque d'air...
Atmosphère, atmosphère, il manque d'air...

Laissez-nous au moins notre ignorance
Qui vaut mieux que votre idée de la connaissance
Que presque fatalement celui qui aime trop l'information
En plus de ne rien savoir, devient même plus con.

Vos journaux quotidiens rapportent les événements
Avec d'audacieux films et des prises de vue émouvantes
De personnes malades qui ne peuvent guérir,
D'enfants sousalimentés si bien photographiés
Qu'on fait poser pour mourir.

Atmosphère, atmosphère, atmosphère...

Serait-ce que vous seriez en proie à un étrange mécanisme :
« Intervenir quand il convient » est peut-être une règle du journalisme,
Et quand il y a une guerre augmente alors la demande.
Vous n'attendez pas autre chose : vous vous éclatez avec vos talk-shows,
Pour vous, c'est une fête...

Atmosphère, atmosphère, il manque d'air...
Atmosphère, atmosphère, il manque d'air...

Laissez-nous le goût de l'absence
Laissez-moi seul avec mon existence
Car si vous me racontez ma vie de chaque jour
Je finis par ne plus croire à ce qui m'entoure.

Mais la télévision qui te berce doucement
Prise à petites doses est presque un tranquillisant
On devrait la traiter dans toutes les familles
Avec le même respect qu'il faut avoir
Pour un lave-vaisselle !

Atmosphère, atmosphère, atmosphère...

Et en lisant les journaux avec un minimum d'ironie
Nous devrions les feuilleter comme des romans de fantaisie
Que le jour suivant – ou mieux le jour-même –
Conviennent parfaitement pour allumer le feu
Ou aller chier.

Atmosphère, atmosphère, il manque d'air...
Atmosphère, atmosphère, il manque d'air...
Manque d'air, manque d'air, manque d'air...

envoyé par Marco Valdo M.I. - 6/6/2009 - 20:55


Scommettiamo che la rossa decisa è Lilli Gruber ?

Katy - 24/8/2008 - 17:48


Durante la campagna elettorale la televisione non si può proprio vedere. Manca l'aria per davvero.

Francesca - 5/6/2009 - 16:34




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