Ero con gli amici, eravamo bambini
Quando con i nostri occhi vedemmo….
…gli uomini neri dell'infame
Fuggivano come cani
Mio padre ignorante minatore
Che però capiva bene
Quanto fosse importante il suo lavoro
Per i figli che aveva generato
E i figli che aveva fatto nascere
E i figli che non aveva visto crescere
Grida confuse, cercavano gli operai
Nella pancia del monte……e molte
Raffiche di mitra
Zittivano le povere case
Povera gente uccisa quel giorno
Dalle armi importanti
Del gendarme straniero……si c'ero
Donne picchiate e i loro figli straziati
Voi che ci avete ucciso
E reso meno di niente
La pietà non serve con noi
Noi non siamo mai morti
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
In fumo le nostre poche speranze
In fumo i nostri corpi…..
…..crivellati di colpi……
…..crivellati di colpi……
E quando oggi sento parlare
Delle teste rasate
Anche Cristo scenda dalla croce
E beva lui una volta il nostro sangue
Voi che ci avete ucciso
E reso meno di niente
La pietà non serve con no…noi noi!!!!
Noi non siamo mai morti
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Da noi che ci avete visto vinti
Da noi che liberammo l'Italia
Da noi che abbiamo scritto la storia
Da noi che patimmo il freddo
Da noi partigiani coraggiosi
Dal vostro mancato rimorso
Da noi che non siamo mai morti
Scappa gendarme straniero
Da noi che impugnammo le armi
Per combattere il vostro orrore
Dai nostri vestiti strappati
Dalle nostre facce sporche
Scappa gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Quando con i nostri occhi vedemmo….
…gli uomini neri dell'infame
Fuggivano come cani
Mio padre ignorante minatore
Che però capiva bene
Quanto fosse importante il suo lavoro
Per i figli che aveva generato
E i figli che aveva fatto nascere
E i figli che non aveva visto crescere
Grida confuse, cercavano gli operai
Nella pancia del monte……e molte
Raffiche di mitra
Zittivano le povere case
Povera gente uccisa quel giorno
Dalle armi importanti
Del gendarme straniero……si c'ero
Donne picchiate e i loro figli straziati
Voi che ci avete ucciso
E reso meno di niente
La pietà non serve con noi
Noi non siamo mai morti
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
In fumo le nostre poche speranze
In fumo i nostri corpi…..
…..crivellati di colpi……
…..crivellati di colpi……
E quando oggi sento parlare
Delle teste rasate
Anche Cristo scenda dalla croce
E beva lui una volta il nostro sangue
Voi che ci avete ucciso
E reso meno di niente
La pietà non serve con no…noi noi!!!!
Noi non siamo mai morti
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
Da noi che ci avete visto vinti
Da noi che liberammo l'Italia
Da noi che abbiamo scritto la storia
Da noi che patimmo il freddo
Da noi partigiani coraggiosi
Dal vostro mancato rimorso
Da noi che non siamo mai morti
Scappa gendarme straniero
Da noi che impugnammo le armi
Per combattere il vostro orrore
Dai nostri vestiti strappati
Dalle nostre facce sporche
Scappa gendarme straniero
Scappa Gendarme straniero
envoyé par adriana - 21/4/2008 - 19:12
Le foto del mandante e del principale responsabile delle stragi perpetrate dai nazifascisti in Italia a partire dal maggio del 1944:
Albert Kesserling
Albert Kesserling
Alessandro - 23/4/2008 - 13:14
Esecutori dell'eccidio di Castelnuovo Val di Cecina, dove venne uccisa la maggior parte dei minatori prelevati a Niccioleta, furono nazisti e fascisti integrati nella formazione mista "III Polizei Freiwilligen Bataillon Italianen" comandata da tale tenente Blok (o Block), reparto alle dipendenze di Karl-Heinz Bürger, comandante della divisione SS und Polizeiführer Mittelitalien.
Alessandro - 24/4/2008 - 10:51
Sono lieto che la canzone in oggetto sia stata aggiunta. E' stata composta dal cantante Riccardo Nucci mio compagno di musica per quasi 15 anni. Esiste solo una versione inedita e registrata da Nucci e me e si intitola "GIUGNO '44". Non dimentichiamoci del nostro passato.
Paolo Cellini
Paolo Cellini
Paolo Cellini - 4/9/2011 - 21:40
Langue: français
Version française – JUIN 1944 – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – Giugno '44 - Europall
Chanson italienne – Giugno '44 - Europall
Niccioleta : le massacre des mineurs
di Nedo Barzanti
du Sito del Partito dei Comunisti Italiani di Grosseto
Dans les premiers jours de juin 1944, la retraite allemande était en cours sur les routes de la Maremme ; le fascisme républicon était à la débandade. La garnison fasciste de Massa Marittima prit la poudre d'escampette la nuit du 9. Ce même jour, une équipe de partisans était entrée à Niccioleta, mais elle se limita à désarmer les carabiniers et à confisquer les armes trouvées dans les maisons des fascistes.
Dans la masse des ouvriers, les fascistes constituaient à Niccioleta une minorité exiguë. Les Républicons étaient en tout seize ; avec eux et leurs familles, la population évitait d'avoir des rapports d'aucune sorte. Conscients de leur isolement, les fascistes se réunissaient entre eux presque chaque soir dans la maison du Sicilien Pasquale Calabrò ou chez son beau-frère, Aurelio Nucciotti, ou du vigile Luigi Torrini. Calabrò, Torrini, Nucciotti s'absentaient souvent du travail, étaient en contact étroit avec le commandement allemand stationné à Pian di Mucini et avec les fascistes de Massa Marittima. Ils détestaient Niccioleta et tous ses habitants car ils se sentaient environnés de méfiance et de mépris.
Au mois de mai 1944, exactement le 25 à minuit, était échu le délai fixé par les fascistes par le biais d'une affiche infâme collée sur les murs de toute la commune de Marittima, qui imposait la présentation aux postes de police fascistes et allemands des déserteurs ou des membres des bandes partisanes, sous peine d'exécution dans le dos pour ceux qui ne se seraient pas présentés.
L'affiche était signée par le ministre Mezzasoma et par son chef de cabinet dans le gouvernement fantoche de Salò, GIORGIO ALMIRANTE, ancien secrétaire du MSI. Le délai étant expiré, aucun des intéressés (réticents à la levée, déserteurs, membres des bandes partisanes...) ne s'était présenté. Les jeunes de la commune de Massa Marittima en grande partie étaient des partisans et combattaient les Allemands et les fascistes les armes à la main. La faillite de l'avis fut totale, comme le démontre la vaste documentation de l'époque et surtout les lettres envoyées à la préfecture fasciste dont le siège était à Paganico par les divers commandements militaires opérant dans la zone de Massa Marittima. Dans tous ces documents, on peut en fait lire : «Jusqu'à minuit, personne ne s'est présenté ». Les procès intentés dans les années 1970 par le fasciste Almirante contre L'Unità, le quotidien du PCI, qui avait publié l'affiche signée par le secrétaire du MSI, dont l'original fut retrouvé dans les archives de la commune de Massa Marittima, démontrèrent , grâce également au témoignage de GINO ZUCCHELLI, communiste de Massa Marittima, qu'il y avait un lien plus étroit qu'il pouvait sembler entre l'échec de l'affiche d'Almirante et le massacre de Niccioleta.
Substantiellement, les fascistes et les Allemands étaient furieux de l'échec de leur avis ; Niccioleta, un nid d'antifascistes et de communistes, se prêtait bien à une mesure de rétorsion et de répression.
Ce fut sans doute une des raisons, parmi d'autres, qui fit venir aux fascistes l'idée du massacre.
Les ouvriers avaient organisé autour de la mine un contrôle armé d'avertissement et de surveillance.
On savait en fait que les Allemands, aidés par les fascistes, laissaient derrière les lignes de leur retraite des groupes de destructeurs, qui avaient la mission de détruire les installations industrielles. Les mineurs de Niccioleta étaient décidés à sauver la mine, source essentielle de leur travail. Malheureusement, le système de sécurité mis en place par les mineurs ne fonctionna pas. Dans la nuit du 12 au 13juin, des détachements de fascistes et de SS allemands s'étaient rassemblés à proximité du village et l'avaient encerclé.
Le matin du 13 vers 5 h 30, les détachements nazifascistes firent irruption dans Niccioleta. Le plan pour surprendre les ouvriers fonctionna comme il avait été prévu ; peu nombreux furent ceux qui se rendant compte de la manœuvre eurent le temps de fuir. La plus grande partie des mineurs et de leurs familles furent pris dans la tenaille. Le village se réveilla au bruit des tirs. Il y eut une rafle maison par maison. On fit sortir les hommes et on les rassembla sur l'esplanade. Tous furent fouillés et privés de leurs papiers et ensuite, poussés dans l'abri antiaérien.
Naturellement, les fascistes Calabrò, Nucciotti e Torrini s'étaient immédiatement joints aux soldats nazifascistes et les accompagnèrent dans un tour d'inspection. Finie la rafle, un officier allemand s'installa à la caserne des carabiniers et procéda à l'interrogatoire des mineurs. Le sous-directeur de la mine, l'ingénieur Boeklin, fit l'interprète. Durant ces opérations de tri, de perquisitions et d'intimidations, des miliciens fascistes arrivèrent escortant cinq ouvriers : Sargentoni Ettore avec ses fils Aldo et Alizzardo, Barabissi Bruno et Chigi Antimo, auxquels fut joint Baffetti Rinaldo.
Les six ouvriers furent les premières victimes immolées à la rage assassine des nazifascistes. Les trios premiers – Sargentoni et un de ses fils et Baffetti furent traînés dans une petite cour derrière le four du cellier. Une espèce de tranchée découverte, large de pas plus de trois mètres. À peine arrivés là, ils furent criblés de balles de mitrailleuse, tirées de haut. Puis, ce fut le tour de Chigi et Barabissi, lesquels contraints d'entrer dans la cour, s'arrêtèrent face à l'horreur de la vision, mais une nouvelle rafale les abattit sur les corps des autres assassinés. La dernière victime fut Sargentoni Alizzardo, de 23 ans, qui avait assisté à leurs exécutions à quelques pas de là. Lui aussi fut contraint à s'engager dans le passage étroit qui menait à la cour et il s'y jeta en criant sur le corps de son père au moment où il fut touché dans le dos par les tirs des mitrailleurs. Dans cette action, se distingua un officier médecin italien dont nous ne connaissons pas le nom.
La scène d'horreur donnait à la population la perception du péril qui pesait sur tous.
Parmi les six premiers fusillés, devait figurer aussi un autre mineur : Gai Giovanni.
Gai avait été pris les armes à la main tandis qu'il descendait de son tour de garde et avait été confié à un fasciste qui veillait sur lui en attente de son exécution. Par forfanterie, cet argousin dit à Gai : « à toi je peux le dire car tu ne pourras le révéler à personne car sous peu tu seras fusillé, je m'appelle Aurelio Picchianti , de Porto Santo Stefano ». Certaines femmes et Gai lui-même avaient lu le nom de Picchianti écrit dans la bretelle de son fusil. Mais Gai profitant du fait que le soldat fasciste lui avait volé son paquet de tabac, qu'il tenait dans la poche de sa chemise, et avait mis son fusil à l'épaule pour se rouler une cigarette, d'un bond soudain, il s'élança vers le maquis voisin, poursuivi en vain par les tirs des fascistes et réussit à se mettre à l'abri. Tous les ouvriers arrêtés furent enfermés dans le refuge antiaérien, entassés comme des bêtes dans une chaleur suffocante jusqu'à neuf heures du soir. À certains moments, les gardes armés faisaient circuler des nouvelles d'exécutions immédiates ; à d'autres moments, de libération prochaine. C'était une terrible douche écossaise à laquelle étaient soumis intentionnellement ces prisonniers enfermés depuis des heures dans cet abri, oppressés par mille souffrances.
Dehors les mères, les femmes, les enfants en pleurs attendaient en proie à la terreur, l'épilogue de la situation. La journée passa comme ça dans une ambiance de provocation et de tragédie. Vers le soir, les fascistes et les Allemands avertirent les familles afin qu'elles préparent pour les prisonniers des vivres pour trois jours car ils seraient conduits à Castelnuovo Val di Cecina. À vingt et une heures trente, parmi les pleurs des conjoints, une colonne composée de 150 ouvriers, escortés par un détachement de nazifascistes, s'engagea sur la route vers Castelnuovo. Après une brève pause de vingt minutes à Martinozzi et une marche d'encore deux kilomètres, ils rejoignirent des autocars qui les transportèrent à Castelnuovo. À une heure du matin, les mineurs prisonniers furent enfermés et surveillés dans la salle de cinéma de Castelnuovo transformée en un lieu d'isolement. Posés leurs bagages, ils commencèrent à échanger quelques impressions sur ce qui était arrivé.
Au fond de la salle, des soldats allemands et fascistes pétrifiés regardaient, avec des ricanements sataniques, cette foule d'hommes perplexes et fatigués. Des balcons du cinéma, des mitrailleuses étaient pointées sur les prisonniers. Certains jeunes, vaincus par la fatigue, se couchèrent sur le sol et le sommeil apaisa pour quelques heures leurs appréhensions. Les autres, la grande majorité, restèrent éveillés, debout, en attente des premières lueurs de l'aube du 14 juin 1944
Au matin, à proximité du cinéma, trois partisans furent fusillés. Un de ces trois patriotes fut promené plusieurs fois devant le cinéma ; il avait une attitude fière comme s'il ne se fut pas agi de lui et les trois moururent courageusement sans révéler leur identité.
Comptés et recomptés, divisés et redivisés jusqu'à ce qu'à ce qu'autour de 18 heures, une dizaine de soldats entrèrent dans la salle du cinéma. Un officier commença à lire une liste et les appelés furent mis à part et tout le groupe fut réparti comme suit : un premier groupe, composé de 79 hommes était destiné à l'extermination. Le second de 21, à la déportation en Allemagne. Le troisième de 50, comprenait les plus âgés, qui devaient être relâchés. Les 79 avaient été choisis parmi les noms contenus dans une liste de répartition des tours de garde à la mine que les ouvriers avaient établie; et le jour avant à Niccioleta, à l'arrivée des fascistes et des Allemands, ils la cachèrent dans l'abri où ils furent enfermés et où malheureusement, elle fut retrouvée . Les fascistes eurent la faculté de réaménager la liste les condamnés à mort, concluant ou retirant qui leur semblait bon. En particulier, Calabrò, cette sale gueule de délateur et de tueur, fut autorisé à libérer six hommes.
Il n'en libéra que deux et ainsi, les 79 devinrent 77. Puis, il feignit de libérer un autre et appela hors des rangs Cicaloni, mais à peine ce dernier fut face à lui, Calabrò lui dit : « Toi, une fois, tu as craché à la figure de ma femme et de ma fille et d'un coup sec, le renvoya dans les rangs. Lors de l'appel des hommes destinés à l'exécution, quand fut appelé Mastacchini Agostino, répondit par erreur son fils Raffaello, dix-sept ans, lequel n'avait effectué aucune garde et n'était pas sur la liste. Ils lui demandèrent s'il était le fils d'Agostino et à sa réponse affirmative, il fut inséré dans le groupe des condamnés à mort et lui aussi, comme Sargentoni Alizzardo et comme Beni, fut trucidé avec son père.
À 19 heures, il y eut un commandement sec et la colonne des mineurs sortit de la salle. Le cortège, encadré de soldats fascistes et allemands, avançait d'un pas rapide sur la route qui mène à Larderello. Après un kilomètre, elle prit une petite route qui descend vers la centrale géo-thermoélectrique où l'on voyait encore quelques fumerolles et les installations hors services. Subitement, des avions anglais parurent dans le ciel limpide de la soirée. On cacha les hommes dans une cannée au long de la route ; passés les avions, la marche reprit. Les exhalaisons faisaient un bruit rageur et assourdissant. Tout échange de mots était impossible. Un commandement encore et une petite partie du groupe – environ 15 hommes – est forcée à se remettre en marche les bras levés. Sur toute cette masse humaine passe alors un frémissement ; l'inquiétude se fait certitude : tous comprennent que leur fin est imminente.
Ce premier groupe d'hommes parcourut la courte pente d'un champ et passant sous une tubulure, se retrouva face à une grotte au fond d'un petit vallon d'où fumaient des émanations géothermiques. On leur fit signe de descendre au fond. Leur parcours fut bref. Deux mitrailleuses placées face à face, aux bords opposés de ce cratère, entrèrent en action fauchant le groupe de mineurs.
Les cadavres et les blessés roulèrent sur la pente escarpée pour finir au fond les uns sur les autres, baignant de sang ces pierres hérissés et coupantes.
Ce fut alors le tour du groupe le plus nombreux.
Le groupe fut poussé brutalement en dedans du côté opposé où il y a une sorte d'entrée naturelle de la grotte, au fond du vallon.
À peine entrés, ils découvrent dans toute son horreur le tragique scénario : leurs camarades sont entortillés les uns dans les autres.
Toute tentative de fuite était impossible.
Ils se serrèrent alors dans un dernier embrassement.
Les mitrailleuses ouvrirent le feu à distance rapprochée massacrant le groupe d'hommes par de longues rafales.
Des gémissements, des invocations s'élevèrent de ce tas de morts et de mourants.
Les assassins descendirent dans le vallon les armes à la main ; ils examinèrent, tournèrent et retournèrent les corps ; ils tirèrent encore pour éteindre les invocations et les lamentations, puis, ils s'en allèrent en chantant.
La représaille nazifasciste, le plus grave massacre d'ouvriers que la résistance ait connu, était accompli.
Les victimes de cette boucherie furent donc 83, y compris les six mineurs assassinés le jour avant à Niccioletta. Jusqu'où peut aller la haine contre des personnes qui n'avaient fait de mal à personne.
Ils étaient mineurs, environ 200 familles arrivées à Niccioleta pour travailler des localités voisines : Massa Marittima, Castellazzara, Santa Fiora, d'autres villages du Monte Amiata.
En grande majorité, c'étaient des antifascistes, beaucoup communistes.
Pour cette raison et pour l'échec de l'avis d'Almirante, ils furent assassinés.
Nedo Barzanti
*
Tu vois, Lucien l'âne mon ami, on progresse constamment, on trouve des solutions à des problèmes qui restaient en suspens depuis longtemps. D'accord, tu te demandes de quoi je cause...
En effet, ton propos est des plus mystérieux et des plus vagues. De quoi tu causes, je ne peux même pas l'imaginer... On dirait que tu parles pour ne rien dire comme le font les politiciens et autres bateleurs de foire.
Je le voyais bien à tes yeux un peu nébuleux que tu étais plongé dans une grande perplexité. Cependant, je vais t'éclairer sur ce propos introductif. Cela faisait longtemps que je cherchais la bonne manière ou tout simplement une manière de traduire d'un mot et non plus d'une périphrase les termes italiens : republicchino, republichetta,... qui désignent – en italien – de façon assez ironique et méprisante les fascistes de la République sociale de Salò, cette succursale du Reich de Mille Ans et cette mini-pseudo-république elle-même. Et j'ai enfin trouvé : pour le régime lui-même et son pseudo-État, j'avais antérieurement trouvé et usé du terme « républiquette » et il me restait à établir un terme pour les séides de ce régime assassin ; je les appelle les républicons. Comme ça, tout est dit en un mot.
Une républiquette... Des républicons... Quelle bonne idée ! Un vrai mot-valise. J'aime bien les mots-valises... Cela dit, cette chanson rappelle un événement horrifique.
Un moment de grande ignominie, une boucherie abominable, une tuerie crapuleuse, un carnage imbécile et un massacre d'une rare veulerie. Ce type de fusillade était cependant fréquent dans ces temps-là; c'était une pratique commune de ces tueurs en habits noirs. Carlo Levi, qui vivait en direct l'occupation de Florence, en a d'ailleurs fait – cette année-là – un tableau "La Fucilazione" que je te montre. Toutefois, mon ami Lucien l'âne, en relisant les diverses relations et l'article reproduit ci-avant, je m'aperçois que la chanson – pour des raisons qui m'échappent – s'en prend principalement aux « gendarmes étrangers » (en fait une manière de désigner les Allemands ou les Italiens sous uniforme SS) et laisse un peu dans l'ombre le rôle des fascistes – miliciens ou soldats... Lesquels, là comme ailleurs – eurent leur part dans les massacres et ici, singulièrement le dénommé Calabrò, qui sut ajouter l'ignominie à l'infamie.
Une mauvaise bête, celui-là. Une sale bête dans un troupeau de salauds de Salò...
L'ennui, vois-tu Lucien l'âne mon ami, c'est qu'ils sont toujours là, ces gens-là. Oh, ils s'habillent différemment, ils sourient à la télévision, ils manient les médias, ils se pavanent dans les allées du pouvoir... et pas seulement en Italie. Leur suffisance, leur veulerie et leur corruption ne sont pas moindres pour autant.
En somme, dit Lucien l'âne, ils se sont fait refaire le visage, un petit lifting par-ci, une petite implantation par là, un peu de chirurgie plastique, un peu de maquillage... et toujours des gardes du corps... Bref, un régime adapté aux nécessités du temps qui passe. Et quand ça se gâte pour eux, des bataillons casqués et armés sont lâchés dans les rues, sur les places, dans les usines, dans les écoles... Il s'agit quand même de maintenir l'ordre... Leur ordre, de tenir sur ses quilles ce vieux monde en putréfaction... Tandis que nous, nous, tranquillement, obstinément, inlassablement, nous tissons le linceul de ce vieux monde parfumé, maquillé, relifté et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
di Nedo Barzanti
du Sito del Partito dei Comunisti Italiani di Grosseto
Dans les premiers jours de juin 1944, la retraite allemande était en cours sur les routes de la Maremme ; le fascisme républicon était à la débandade. La garnison fasciste de Massa Marittima prit la poudre d'escampette la nuit du 9. Ce même jour, une équipe de partisans était entrée à Niccioleta, mais elle se limita à désarmer les carabiniers et à confisquer les armes trouvées dans les maisons des fascistes.
Dans la masse des ouvriers, les fascistes constituaient à Niccioleta une minorité exiguë. Les Républicons étaient en tout seize ; avec eux et leurs familles, la population évitait d'avoir des rapports d'aucune sorte. Conscients de leur isolement, les fascistes se réunissaient entre eux presque chaque soir dans la maison du Sicilien Pasquale Calabrò ou chez son beau-frère, Aurelio Nucciotti, ou du vigile Luigi Torrini. Calabrò, Torrini, Nucciotti s'absentaient souvent du travail, étaient en contact étroit avec le commandement allemand stationné à Pian di Mucini et avec les fascistes de Massa Marittima. Ils détestaient Niccioleta et tous ses habitants car ils se sentaient environnés de méfiance et de mépris.
Au mois de mai 1944, exactement le 25 à minuit, était échu le délai fixé par les fascistes par le biais d'une affiche infâme collée sur les murs de toute la commune de Marittima, qui imposait la présentation aux postes de police fascistes et allemands des déserteurs ou des membres des bandes partisanes, sous peine d'exécution dans le dos pour ceux qui ne se seraient pas présentés.
L'affiche était signée par le ministre Mezzasoma et par son chef de cabinet dans le gouvernement fantoche de Salò, GIORGIO ALMIRANTE, ancien secrétaire du MSI. Le délai étant expiré, aucun des intéressés (réticents à la levée, déserteurs, membres des bandes partisanes...) ne s'était présenté. Les jeunes de la commune de Massa Marittima en grande partie étaient des partisans et combattaient les Allemands et les fascistes les armes à la main. La faillite de l'avis fut totale, comme le démontre la vaste documentation de l'époque et surtout les lettres envoyées à la préfecture fasciste dont le siège était à Paganico par les divers commandements militaires opérant dans la zone de Massa Marittima. Dans tous ces documents, on peut en fait lire : «Jusqu'à minuit, personne ne s'est présenté ». Les procès intentés dans les années 1970 par le fasciste Almirante contre L'Unità, le quotidien du PCI, qui avait publié l'affiche signée par le secrétaire du MSI, dont l'original fut retrouvé dans les archives de la commune de Massa Marittima, démontrèrent , grâce également au témoignage de GINO ZUCCHELLI, communiste de Massa Marittima, qu'il y avait un lien plus étroit qu'il pouvait sembler entre l'échec de l'affiche d'Almirante et le massacre de Niccioleta.
Substantiellement, les fascistes et les Allemands étaient furieux de l'échec de leur avis ; Niccioleta, un nid d'antifascistes et de communistes, se prêtait bien à une mesure de rétorsion et de répression.
Ce fut sans doute une des raisons, parmi d'autres, qui fit venir aux fascistes l'idée du massacre.
Les ouvriers avaient organisé autour de la mine un contrôle armé d'avertissement et de surveillance.
On savait en fait que les Allemands, aidés par les fascistes, laissaient derrière les lignes de leur retraite des groupes de destructeurs, qui avaient la mission de détruire les installations industrielles. Les mineurs de Niccioleta étaient décidés à sauver la mine, source essentielle de leur travail. Malheureusement, le système de sécurité mis en place par les mineurs ne fonctionna pas. Dans la nuit du 12 au 13juin, des détachements de fascistes et de SS allemands s'étaient rassemblés à proximité du village et l'avaient encerclé.
Le matin du 13 vers 5 h 30, les détachements nazifascistes firent irruption dans Niccioleta. Le plan pour surprendre les ouvriers fonctionna comme il avait été prévu ; peu nombreux furent ceux qui se rendant compte de la manœuvre eurent le temps de fuir. La plus grande partie des mineurs et de leurs familles furent pris dans la tenaille. Le village se réveilla au bruit des tirs. Il y eut une rafle maison par maison. On fit sortir les hommes et on les rassembla sur l'esplanade. Tous furent fouillés et privés de leurs papiers et ensuite, poussés dans l'abri antiaérien.
Naturellement, les fascistes Calabrò, Nucciotti e Torrini s'étaient immédiatement joints aux soldats nazifascistes et les accompagnèrent dans un tour d'inspection. Finie la rafle, un officier allemand s'installa à la caserne des carabiniers et procéda à l'interrogatoire des mineurs. Le sous-directeur de la mine, l'ingénieur Boeklin, fit l'interprète. Durant ces opérations de tri, de perquisitions et d'intimidations, des miliciens fascistes arrivèrent escortant cinq ouvriers : Sargentoni Ettore avec ses fils Aldo et Alizzardo, Barabissi Bruno et Chigi Antimo, auxquels fut joint Baffetti Rinaldo.
Les six ouvriers furent les premières victimes immolées à la rage assassine des nazifascistes. Les trios premiers – Sargentoni et un de ses fils et Baffetti furent traînés dans une petite cour derrière le four du cellier. Une espèce de tranchée découverte, large de pas plus de trois mètres. À peine arrivés là, ils furent criblés de balles de mitrailleuse, tirées de haut. Puis, ce fut le tour de Chigi et Barabissi, lesquels contraints d'entrer dans la cour, s'arrêtèrent face à l'horreur de la vision, mais une nouvelle rafale les abattit sur les corps des autres assassinés. La dernière victime fut Sargentoni Alizzardo, de 23 ans, qui avait assisté à leurs exécutions à quelques pas de là. Lui aussi fut contraint à s'engager dans le passage étroit qui menait à la cour et il s'y jeta en criant sur le corps de son père au moment où il fut touché dans le dos par les tirs des mitrailleurs. Dans cette action, se distingua un officier médecin italien dont nous ne connaissons pas le nom.
La scène d'horreur donnait à la population la perception du péril qui pesait sur tous.
Parmi les six premiers fusillés, devait figurer aussi un autre mineur : Gai Giovanni.
Gai avait été pris les armes à la main tandis qu'il descendait de son tour de garde et avait été confié à un fasciste qui veillait sur lui en attente de son exécution. Par forfanterie, cet argousin dit à Gai : « à toi je peux le dire car tu ne pourras le révéler à personne car sous peu tu seras fusillé, je m'appelle Aurelio Picchianti , de Porto Santo Stefano ». Certaines femmes et Gai lui-même avaient lu le nom de Picchianti écrit dans la bretelle de son fusil. Mais Gai profitant du fait que le soldat fasciste lui avait volé son paquet de tabac, qu'il tenait dans la poche de sa chemise, et avait mis son fusil à l'épaule pour se rouler une cigarette, d'un bond soudain, il s'élança vers le maquis voisin, poursuivi en vain par les tirs des fascistes et réussit à se mettre à l'abri. Tous les ouvriers arrêtés furent enfermés dans le refuge antiaérien, entassés comme des bêtes dans une chaleur suffocante jusqu'à neuf heures du soir. À certains moments, les gardes armés faisaient circuler des nouvelles d'exécutions immédiates ; à d'autres moments, de libération prochaine. C'était une terrible douche écossaise à laquelle étaient soumis intentionnellement ces prisonniers enfermés depuis des heures dans cet abri, oppressés par mille souffrances.
Dehors les mères, les femmes, les enfants en pleurs attendaient en proie à la terreur, l'épilogue de la situation. La journée passa comme ça dans une ambiance de provocation et de tragédie. Vers le soir, les fascistes et les Allemands avertirent les familles afin qu'elles préparent pour les prisonniers des vivres pour trois jours car ils seraient conduits à Castelnuovo Val di Cecina. À vingt et une heures trente, parmi les pleurs des conjoints, une colonne composée de 150 ouvriers, escortés par un détachement de nazifascistes, s'engagea sur la route vers Castelnuovo. Après une brève pause de vingt minutes à Martinozzi et une marche d'encore deux kilomètres, ils rejoignirent des autocars qui les transportèrent à Castelnuovo. À une heure du matin, les mineurs prisonniers furent enfermés et surveillés dans la salle de cinéma de Castelnuovo transformée en un lieu d'isolement. Posés leurs bagages, ils commencèrent à échanger quelques impressions sur ce qui était arrivé.
Au fond de la salle, des soldats allemands et fascistes pétrifiés regardaient, avec des ricanements sataniques, cette foule d'hommes perplexes et fatigués. Des balcons du cinéma, des mitrailleuses étaient pointées sur les prisonniers. Certains jeunes, vaincus par la fatigue, se couchèrent sur le sol et le sommeil apaisa pour quelques heures leurs appréhensions. Les autres, la grande majorité, restèrent éveillés, debout, en attente des premières lueurs de l'aube du 14 juin 1944
Au matin, à proximité du cinéma, trois partisans furent fusillés. Un de ces trois patriotes fut promené plusieurs fois devant le cinéma ; il avait une attitude fière comme s'il ne se fut pas agi de lui et les trois moururent courageusement sans révéler leur identité.
Comptés et recomptés, divisés et redivisés jusqu'à ce qu'à ce qu'autour de 18 heures, une dizaine de soldats entrèrent dans la salle du cinéma. Un officier commença à lire une liste et les appelés furent mis à part et tout le groupe fut réparti comme suit : un premier groupe, composé de 79 hommes était destiné à l'extermination. Le second de 21, à la déportation en Allemagne. Le troisième de 50, comprenait les plus âgés, qui devaient être relâchés. Les 79 avaient été choisis parmi les noms contenus dans une liste de répartition des tours de garde à la mine que les ouvriers avaient établie; et le jour avant à Niccioleta, à l'arrivée des fascistes et des Allemands, ils la cachèrent dans l'abri où ils furent enfermés et où malheureusement, elle fut retrouvée . Les fascistes eurent la faculté de réaménager la liste les condamnés à mort, concluant ou retirant qui leur semblait bon. En particulier, Calabrò, cette sale gueule de délateur et de tueur, fut autorisé à libérer six hommes.
Il n'en libéra que deux et ainsi, les 79 devinrent 77. Puis, il feignit de libérer un autre et appela hors des rangs Cicaloni, mais à peine ce dernier fut face à lui, Calabrò lui dit : « Toi, une fois, tu as craché à la figure de ma femme et de ma fille et d'un coup sec, le renvoya dans les rangs. Lors de l'appel des hommes destinés à l'exécution, quand fut appelé Mastacchini Agostino, répondit par erreur son fils Raffaello, dix-sept ans, lequel n'avait effectué aucune garde et n'était pas sur la liste. Ils lui demandèrent s'il était le fils d'Agostino et à sa réponse affirmative, il fut inséré dans le groupe des condamnés à mort et lui aussi, comme Sargentoni Alizzardo et comme Beni, fut trucidé avec son père.
À 19 heures, il y eut un commandement sec et la colonne des mineurs sortit de la salle. Le cortège, encadré de soldats fascistes et allemands, avançait d'un pas rapide sur la route qui mène à Larderello. Après un kilomètre, elle prit une petite route qui descend vers la centrale géo-thermoélectrique où l'on voyait encore quelques fumerolles et les installations hors services. Subitement, des avions anglais parurent dans le ciel limpide de la soirée. On cacha les hommes dans une cannée au long de la route ; passés les avions, la marche reprit. Les exhalaisons faisaient un bruit rageur et assourdissant. Tout échange de mots était impossible. Un commandement encore et une petite partie du groupe – environ 15 hommes – est forcée à se remettre en marche les bras levés. Sur toute cette masse humaine passe alors un frémissement ; l'inquiétude se fait certitude : tous comprennent que leur fin est imminente.
Ce premier groupe d'hommes parcourut la courte pente d'un champ et passant sous une tubulure, se retrouva face à une grotte au fond d'un petit vallon d'où fumaient des émanations géothermiques. On leur fit signe de descendre au fond. Leur parcours fut bref. Deux mitrailleuses placées face à face, aux bords opposés de ce cratère, entrèrent en action fauchant le groupe de mineurs.
Les cadavres et les blessés roulèrent sur la pente escarpée pour finir au fond les uns sur les autres, baignant de sang ces pierres hérissés et coupantes.
Ce fut alors le tour du groupe le plus nombreux.
Le groupe fut poussé brutalement en dedans du côté opposé où il y a une sorte d'entrée naturelle de la grotte, au fond du vallon.
À peine entrés, ils découvrent dans toute son horreur le tragique scénario : leurs camarades sont entortillés les uns dans les autres.
Toute tentative de fuite était impossible.
Ils se serrèrent alors dans un dernier embrassement.
Les mitrailleuses ouvrirent le feu à distance rapprochée massacrant le groupe d'hommes par de longues rafales.
Des gémissements, des invocations s'élevèrent de ce tas de morts et de mourants.
Les assassins descendirent dans le vallon les armes à la main ; ils examinèrent, tournèrent et retournèrent les corps ; ils tirèrent encore pour éteindre les invocations et les lamentations, puis, ils s'en allèrent en chantant.
La représaille nazifasciste, le plus grave massacre d'ouvriers que la résistance ait connu, était accompli.
Les victimes de cette boucherie furent donc 83, y compris les six mineurs assassinés le jour avant à Niccioletta. Jusqu'où peut aller la haine contre des personnes qui n'avaient fait de mal à personne.
Ils étaient mineurs, environ 200 familles arrivées à Niccioleta pour travailler des localités voisines : Massa Marittima, Castellazzara, Santa Fiora, d'autres villages du Monte Amiata.
En grande majorité, c'étaient des antifascistes, beaucoup communistes.
Pour cette raison et pour l'échec de l'avis d'Almirante, ils furent assassinés.
Nedo Barzanti
*
Tu vois, Lucien l'âne mon ami, on progresse constamment, on trouve des solutions à des problèmes qui restaient en suspens depuis longtemps. D'accord, tu te demandes de quoi je cause...
En effet, ton propos est des plus mystérieux et des plus vagues. De quoi tu causes, je ne peux même pas l'imaginer... On dirait que tu parles pour ne rien dire comme le font les politiciens et autres bateleurs de foire.
Je le voyais bien à tes yeux un peu nébuleux que tu étais plongé dans une grande perplexité. Cependant, je vais t'éclairer sur ce propos introductif. Cela faisait longtemps que je cherchais la bonne manière ou tout simplement une manière de traduire d'un mot et non plus d'une périphrase les termes italiens : republicchino, republichetta,... qui désignent – en italien – de façon assez ironique et méprisante les fascistes de la République sociale de Salò, cette succursale du Reich de Mille Ans et cette mini-pseudo-république elle-même. Et j'ai enfin trouvé : pour le régime lui-même et son pseudo-État, j'avais antérieurement trouvé et usé du terme « républiquette » et il me restait à établir un terme pour les séides de ce régime assassin ; je les appelle les républicons. Comme ça, tout est dit en un mot.
Une républiquette... Des républicons... Quelle bonne idée ! Un vrai mot-valise. J'aime bien les mots-valises... Cela dit, cette chanson rappelle un événement horrifique.
Un moment de grande ignominie, une boucherie abominable, une tuerie crapuleuse, un carnage imbécile et un massacre d'une rare veulerie. Ce type de fusillade était cependant fréquent dans ces temps-là; c'était une pratique commune de ces tueurs en habits noirs. Carlo Levi, qui vivait en direct l'occupation de Florence, en a d'ailleurs fait – cette année-là – un tableau "La Fucilazione" que je te montre. Toutefois, mon ami Lucien l'âne, en relisant les diverses relations et l'article reproduit ci-avant, je m'aperçois que la chanson – pour des raisons qui m'échappent – s'en prend principalement aux « gendarmes étrangers » (en fait une manière de désigner les Allemands ou les Italiens sous uniforme SS) et laisse un peu dans l'ombre le rôle des fascistes – miliciens ou soldats... Lesquels, là comme ailleurs – eurent leur part dans les massacres et ici, singulièrement le dénommé Calabrò, qui sut ajouter l'ignominie à l'infamie.
Une mauvaise bête, celui-là. Une sale bête dans un troupeau de salauds de Salò...
L'ennui, vois-tu Lucien l'âne mon ami, c'est qu'ils sont toujours là, ces gens-là. Oh, ils s'habillent différemment, ils sourient à la télévision, ils manient les médias, ils se pavanent dans les allées du pouvoir... et pas seulement en Italie. Leur suffisance, leur veulerie et leur corruption ne sont pas moindres pour autant.
En somme, dit Lucien l'âne, ils se sont fait refaire le visage, un petit lifting par-ci, une petite implantation par là, un peu de chirurgie plastique, un peu de maquillage... et toujours des gardes du corps... Bref, un régime adapté aux nécessités du temps qui passe. Et quand ça se gâte pour eux, des bataillons casqués et armés sont lâchés dans les rues, sur les places, dans les usines, dans les écoles... Il s'agit quand même de maintenir l'ordre... Leur ordre, de tenir sur ses quilles ce vieux monde en putréfaction... Tandis que nous, nous, tranquillement, obstinément, inlassablement, nous tissons le linceul de ce vieux monde parfumé, maquillé, relifté et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
JUIN 1944
J'étais avec mes amis, nous étions enfants
Quand sous nos yeux, nous vîmes...
… Les hommes en noir de l'infâme
Fuir comme des chiens errants.
Mon père, un mineur ignorant
Savait bien pourtant
Combien son travail était important
Pour faire vivre ses enfants
Et ses enfants, il les avait fait naître
Et ses enfants qu'il n'avait pas vu croître
Cris confus, ils cherchaient les ouvriers
Dans la panse de la montagne... et
Les rafales de mitraillettes
Ont rendu les maisons muettes
Pauvres gens tués à la fin du printemps
Par les armes des tueurs effrayants
Des gendarmes étrangers...
Les femmes battues et leurs enfants brisés
Vous avez tué nos corps
Et rendus au néant
La pitié n'a plus cours maintenant
Nous, nous ne sommes jamais morts.
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
En fumée, nos pauvres espérances
En fumée, nos corps sans défense
… criblés de coups...
… criblés de trous...
Et quand aujourd'hui j'entends
Des têtes rasées
Même le Christ descendit de sa croix
Et lui but une fois notre sang.
Vous avez tué nos corps
Et rendus au néant
La pitié n'a plus cours maintenant
Nous, nous ne sommes jamais morts.
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Loin de nous que vous avez cru vaincre
Loin de nous qui avons libéré l'Italie
Loin de nous qui avons écrit l'histoire
Loin de nous qui avons souffert le froid
Loin de nous, partisans au cœur droit
Loin de vos inexistants remords
Loin de nous qui ne sommes jamais morts
Fous le camp gendarme étranger
Loin de nous qui empoignons nos armes
Pour combattre vos horreurs
Loin de nos habits lacérés
De nos faces de mineurs
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
J'étais avec mes amis, nous étions enfants
Quand sous nos yeux, nous vîmes...
… Les hommes en noir de l'infâme
Fuir comme des chiens errants.
Mon père, un mineur ignorant
Savait bien pourtant
Combien son travail était important
Pour faire vivre ses enfants
Et ses enfants, il les avait fait naître
Et ses enfants qu'il n'avait pas vu croître
Cris confus, ils cherchaient les ouvriers
Dans la panse de la montagne... et
Les rafales de mitraillettes
Ont rendu les maisons muettes
Pauvres gens tués à la fin du printemps
Par les armes des tueurs effrayants
Des gendarmes étrangers...
Les femmes battues et leurs enfants brisés
Vous avez tué nos corps
Et rendus au néant
La pitié n'a plus cours maintenant
Nous, nous ne sommes jamais morts.
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
En fumée, nos pauvres espérances
En fumée, nos corps sans défense
… criblés de coups...
… criblés de trous...
Et quand aujourd'hui j'entends
Des têtes rasées
Même le Christ descendit de sa croix
Et lui but une fois notre sang.
Vous avez tué nos corps
Et rendus au néant
La pitié n'a plus cours maintenant
Nous, nous ne sommes jamais morts.
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
Loin de nous que vous avez cru vaincre
Loin de nous qui avons libéré l'Italie
Loin de nous qui avons écrit l'histoire
Loin de nous qui avons souffert le froid
Loin de nous, partisans au cœur droit
Loin de vos inexistants remords
Loin de nous qui ne sommes jamais morts
Fous le camp gendarme étranger
Loin de nous qui empoignons nos armes
Pour combattre vos horreurs
Loin de nos habits lacérés
De nos faces de mineurs
Fous le camp gendarme étranger
Fous le camp gendarme étranger
envoyé par Marco Valdo M.I. - 8/9/2011 - 10:59
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di Nedo Barzanti
dal Sito del Partito dei Comunisti Italiani di Grosseto
I primi di giugno del 1944, la ritirata tedesca era in pieno corso sulle strade della Maremma; il fascismo-repubblichino era in sfacelo. Il presidio fascista di Massa Marittima tagliò la corda la notte del 9. Quello stesso giorno una squadra di partigiani era entrata a Niccioleta, ma si limitò a disarmare i carabinieri e al sequestro delle armi reperite nelle case dei fascisti.
Nella massa degli operai i fascisti costituivano a Niccioleta una esigua minoranza. I repubblichini erano in tutto sedici; con loro e con le loro famiglie la popolazione evitava di avere rapporti di sorta. Consapevoli del loro isolamento i fascisti si riunivano tra loro quasi ogni sera in casa del siciliano Pasquale Calabrò, o di suo cognato Aurelio Nucciotti, o della guardia giurata Luigi Torrini. Calabrò, Torrini, Nucciotti si assentavano spesso da lavoro; erano in stretto contatto con il comando tedesco di stanza a Pian di Mucini e con i fascisti di Massa Marittima. Essi odiavano Niccioleta e tutti i suoi abitanti anche perché si sentivano circondati dalla diffidenza e dal disprezzo.
Nel mese di maggio del 1944, esattamente il 25 alle ore 24, era scaduto il termine stabilito dai fascisti tramite un infame manifesto affisso in tutto il Comune di Marittima, che imponeva la presentazione ai posti di polizia fascisti e tedeschi degli sbandati o appartenenti a bande, pena la fucilazione nella schiena per quanti non si fossero presentati.
Il manifesto era firmato, per il Ministro Mezzasoma, dal Capo Gabinetto del Governo fantoccio di Salò, GIORGIO ALMIRANTE, ex Segretario del MSI. Scaduto il termine nessuno degli interessati (renitenti alla leva, sbandati, appartenenti a bande,ecc) si era presentato. I giovani del Comune di Massa Marittima erano in gran numero nelle formazioni partigiane e combattevano i tedeschi e i fascisti con le armi in pugno. Il fallimento del bando fu totale,come dimostra la vasta documentazione dell’epoca e soprattutto le lettere inviate alla prefettura fascista che aveva sede a Paganico, dai comandi militari dei vari presidi che operavano nella zona di Massa Marittima In tutti questi documenti si può infatti leggere: “ fino alle ore 24 ( l’ora della scadenza del bando), non si è presentato nessuno.”
I processi intentati dal fascista Almirante negli anni 70 contro l’Unità, il quotidiano del PCI che aveva pubblicato il manifesto firmato dal segretario del MSI, ritrovato in copia originale nell’archivio storico del Comune di Massa M., dimostrarono, anche grazie alla testimonianza decisiva del compianto compagno GINO ZUCCHELLI, comunista di Massa Marittima che vi era stato un legame più stretto di quanto potesse sembrare all’inizio tra il fallimento del bando di Almirante e la strage di Niccioleta.
Nella sostanza fascisti e tedeschi erano furibondi per il fallimento del bando; Niccioleta, covo di antifascisti e di comunisti si prestava bene per attuare una misura di ritorsione e di repressione.
Questa fu senza alcun dubbio una delle ragioni, unitamente ad altre, che fece scattare nei fascisti l’idea della strage.
Gli operai avevano istituito presso la miniera un controllo armato di avvistamento e di vigilanza.
Si sapeva infatti, che i tedeschi, coadiuvati dai fascisti lasciavano dietro le linee della ritirata gruppi di guastatori, che avevano il compito di distruggere gli impianti industriali. I minatori di Niccioleta erano decisi a salvare la miniera, fonte essenziale del loro lavoro. Purtroppo il sistema di sicurezza messo in atto dai minatori non funzionò. Nella notte dal 12 al 13 Giugno reparti di fascisti e di SS tedeschi si erano portati nelle vicinanze del villaggio e lo avevano circondato.
La mattina del 13 verso le ore 5,30 i reparti nazi-fascisti irruppero a Niccioleta. Il piano per sorprendere gli operai funzionò cosi come era stato elaborato: pochissimi furono coloro che accortisi della manovra, ebbero il tempo di fuggire. La maggior parte dei minatori e delle loro famiglie rimasero dentro la tenaglia. Il paese si risvegliò al rumore degli spari. Ebbe inizio un rastrellamento casa per casa. Gli uomini furono fatti uscire e concentrati nello spiazzo davanti al dopolavoro. Tutti furono perquisiti e privati dei documenti di identità e poi spinti dentro il rifugio antiaereo.
Naturalmente i fascisti Calabrò, Nucciotti e Torrini si erano subito uniti ai militi nazi-fascisti e li accompagnavano in giro. Ultimato il rastrellamento un ufficiale tedesco s’istallò nella caserma dei carabinieri e procedette all’interrogatorio di diversi minatori Il Vice-Direttore della miniera, Ing. Boeklin ebbe il compito di fare da interprete. Mentre stavano procedendo a questa operazione di cernita, di perquisizioni e di intimidazioni, alcuni militi fascisti arrivarono scortando cinque operai e precisamente Sargentoni Ettore con i figli Aldo e Alizzardo, Barabissi Bruno e Chigi Antimo,ai quali fu aggiunto Baffetti Rinaldo.
I sei operai furono le prime vittime immolate alla rabbia assassina dei nazi-fascisti. I primi tre,vale a dire Sargentoni ed uno dei suoi figli insieme a Baffetti furono sospinti dentro un piccolo cortile dietro il forno della dispensa. Una specie di trincea scoperta, larga non più di tre metri, Appena giunti la dentro furono crivellati da una scarica di mitragliatrice sparata dall’alto. Poi fu il turno di Chigi e Barabissi i quali costretti ad entrare nel cortiletto si arrestarono dall’orrore della visione ma una nuova scarica li abbatteva sui corpi degli altri assassinati. L’ultima vittima fu Sargentoni Alizzardo, giovane di 23 anni, che aveva assistito all’esecuzione a qualche passo di distanza. Anche lui fu costretto ad incamminarsi nello stretto passaggio che immetteva nel cortile e si gettò gridando sul corpo di suo padre nel momento che veniva colpito alla schiena dal fuoco dei mitragliatori. In questa azione infame si distinse un ufficiale medico italiano di cui non conosciamo il nome.
La scena di orrore dava alla popolazione la percezione del pericolo che incombeva su tutti loro.
Tra i primi sei fucilati doveva esserci anche un altro minatore e precisamente GAI GIOVANNI.
Gai, era stato preso armato mentre usciva dal turno di guardia ed affidato ad un fascista che vigilava su di lui in attesa dell’esecuzione. Per spavalderia questo aguzzino disse a Gai: “ a te lo posso dire tanto non potrai rivelarlo a nessuno perché tra poco sarai fucilato”, io mi chiamo Aurelio Picchianti ,di Porto Santo Stefano”. Anche alcune donne e lo stesso Gai avevano letto il nome del Picchianti inciso nella cinghia del moschetto. Ma Gai approfittando del fatto che il milite fascista lo aveva derubato del pacchetto del tabacco che teneva nella tasca della camicia e si era messo il fucile in spalla per arrotolarsi una sigaretta, con uno scatto improvviso si lanciò verso la vicina macchia, invano seguito dagli spari dei fascisti, riuscendo a mettersi in salvo. Tutti gli operai arrestati furono lasciati nel rifugio antiaereo ammucchiati come bestie in un caldo soffocante fino alle nove di sera. In alcuni momenti i guardiani armati facevano circolare notizie di fucilazione immediata, in altri momenti di prossima liberazione. Era una terribile doccia scozzese alla quale intenzionalmente venivano sottoposti questi prigionieri rinchiusi ormai da molte ore nel rifugio antiaereo, oppressi da mille sofferenze.
Fuori le madri,le mogli,i figli piangenti attendevano in preda al terrore l’epilogo della situazione. La giornata passò cosi in una atmosfera di provocazione e di tragedia. Verso sera i fascisti e i tedeschi avvertirono le famiglie di preparare,per gli arrestati, i viveri per tre giorni perchè sarebbero stati portati tutti a Castelnuovo Val di Cecina. Alle ventuno e trenta, tra i pianti dei congiunti, una colonna composta da circa 150 operai,scortata da un reparto di nazi-fascisti, si incamminò sulla strada per Castelnuovo. Dopo una breve sosta di venti minuti in località Martinozzi e dopo una marcia di altri due chilometri, sopraggiunsero alcuni autocarri che caricarono gli uomini trasportandoli a Castelnuovo. Alle ore 1 di notte i minatori imprigionati erano rinchiusi e sorvegliati nella sala del cinematografo di Castelnuovo trasformata in luogo di segregazione. Deposti i loro piccoli bagagli, cominciarono a scambiarsi qualche impressione su quanto era accaduto.
In fondo alla sala soldati tedeschi e fascisti impietriti guardavano con ghigno satanico quella folla di uomini perplessa e stanca. Dai palchetti del cinema due mitragliatrici erano puntate sui prigionieri. Alcuni giovani, vinti dalla stanchezza, si stesero sul pavimento e il sonno quietò per alcune ore le loro apprensioni. Gli altri, la grande maggioranza, rimasero insonni, in piedi, in attesa delle prime luci dell’alba del giorno 14 Giugno 1944.
Nella mattinata in prossimità del Cinema, furono fucilati tre partigiani. Uno di questi tre patrioti fu fatto passare diverse volte davanti al cinematografo; aveva un atteggiamento fiero come se non si fosse trattato di lui ed i tre morirono coraggiosamente senza rivelare la loro identità.
Contati e ricontati, divisi e suddivisi fino a quando attorno alle ore 18 entrarono nella sala del cinema una diecina di soldati. Un ufficiale cominciò a leggere un elenco ed i chiamati furono messi da una parte e tutto il gruppo suddiviso in questo modo: il primo,composto da 79 uomini era destinato allo sterminio. Il secondo di 21, alla deportazione in Germania. Il terzo di 50, comprendeva gli uomini più anziani,che avrebbero dovuto essere rilasciati. I 79 erano stati scelti in base ai nomi contenuti in un elenco della suddivisione dei turni di guardia alla miniera che gli stessi operai avevano fatto e il giorno prima a Niccioleta, all’arrivo dei fascisti e dei tedeschi, nascosero dentro il rifugio dove furono rinchiusi e li purtroppo ritrovato. I fascisti ebbero la facoltà di rimaneggiare la lista dei condannati a morte, includendo o togliendo chi a loro parve meglio. In particolare Calabrò, questa sporca figura di delatore e di aguzzino, fu autorizzato a liberare sei uomini.
Egli ne liberò due, e cosi i 79 divennero 77. Poi finse di volerne liberare un altro e chiamò fuori dalle file Cicaloni, ma appena questo si face avanti Calabrò le disse : “ tu una volta hai sputato in faccia a mia moglie e a mia figlia, e con uno spintone venne rimandato indietro. Durante l’appello degli uomini destinati alla fucilazione, quando fu chiamato Mastacchini Agostino,rispose per errore il suo figlio Raffaello, diciassettenne, il quale non aveva fatto nessun turno di guardia e non era nell’elenco. Gli chiesero se era il figlio di Agostino e alla risposta affermativa fu inserito nel gruppo dei condannati a morte ed anche lui come il giovane Sargentoni Alizzardo e come il Beni, fu trucidato insieme al padre. Alle ore 19 un comando secco e la colonna dei 77 minatori venne fatta uscire dalla sala.
Il corteo, inquadrato da militi fascisti e tedeschi, avanza con passo spedito sulla strada che porta a Larderello. Fatto circa un chilometro, venne imboccata una piccola strada a destra che scende verso la centrale, geo-termoelettrica dove erano alcuni soffioni fuori servizio e gli impianti industriali. All’improvviso aeroplani inglesi apparvero nel cielo limpido della sera. Gli uomini vennero fatti nascondere in un canneto dietro la strada; passati gli aerei la marcia riprese. I soffioni urlano rabbiosi e assordanti. Ogni scambio di parola è impossibile. Ancora un comando e una piccola parte del gruppo, circa 15 uomini è forzata a mettersi in marcia a braccia alzate. Su tutta questa massa umana passa un fremito, l’inquietudine si fa certezza: tutti comprendono che la loro fine è imminente.
Questo primo gruppo di uomini marcia sul breve pendio di un campo, passando sotto, curvandosi ad una grossa tubazione e si affacciano ad una sottostante grotta, una sorta di vallino profondo dove fumacchiano alcuni affioramenti di vapore geotermico. Viene fatto loro segno di scendere giù per il pendio Ma il cammino fu breve. Due mitragliatrici piazzate di fronte, ai bordi opposti di questo cratere entrarono in azione falciando il gruppo dei minatori.
I cadaveri e i feriti precipitarono giù per il terreno scosceso per finire in fondo gli uni su gli altri,bagnando di sangue quei sassi irti e taglienti.
E’ ora la volta del gruppo più numeroso.
Il gruppo è sospinto brutalmente in basso dalla parte opposta dove esiste una sorta di entrata naturale nella grotta,in fondo al vallino.
Appena entrati essi videro in tutto il suo orrore il tragico scenario: i loro compagni sono la attorcigliati gli uni su gli altri.
Ogni tentativo di fuga è impossibile.
Si strinsero allora insieme come in un estremo abbraccio.
Le mitragliatrici aprirono il fuoco da distanza ravvicinata massacrando quel gruppo di uomini con lunghe raffiche.
Dei gemiti,delle invocazioni si levarono dal quel mucchio di morti e morenti.
Gli assassini scesero nel vallino con le armi in mano scrutarono, voltarono e rivoltarono quei corpi, spararono ancora per spengere le invocazioni e i lamenti poi se ne andarono cantando.
La rappresaglia nazi-fascista, il più grave eccidio di operai che la resistenza ricordi, era compiuto.
Le vittime di questa strage furono quindi 83, compresi i sei minatori assassinati il giorno prima a Niccioleta. A tanto giunse l’odio contro persone che non avevano fatto niente di male a nessuno.
Erano minatori, circa 200 famiglie giunte a Niccioleta per lavorare dalla vicina Massa Marittima, da Castellazzara, da Santa Fiora, da altri paesi del Monte Amiata.
In grande maggioranza erano antifascisti, molti comunisti.
Per questo motivo e per il fallimento del bando di Almirante vennero assassinati.
Nedo Barzanti