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Francesco Baracca

Sergio Endrigo
Langue: italien


Sergio Endrigo

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[1982]

Testo di Maria Giulia Bartolocci/Sergio Bardotti
Lyrics by Maria Giulia Bartolocci/Sergio Bardotti
Musica di Sergio Endrigo
Music by Sergio Endrigo
Album: Mari del Sud (Fonit Cetra, 1982)

Mari del Sud


La straordinaria copertina è firmata da Hugo Pratt ... e si vede!

"Francesco Baracca" è una fra le molte gemme di questo album di Sergio Endrigo mai ristampato su CD, che è anche uno dei più ricercati in assoluto, fra i suoi dischi, dai collezionisti di rarità in vinile.
Francesco Baracca
Francesco Baracca


Una musica dolce e quasi ipnotica, composta da Endrigo, veste il bel testo scritto a quattro mani da sua moglie Maria Giulia Bartolocci e dal fido amico di sempre, Sergio Bardotti.
Un poetico affresco dedicato agli ultimi istanti dell'esistenza terrena del celebre aviatore Francesco Baracca, consumatasi in quel fatidico 1918. Onusto di gloria, aveva solo trent'anni.

Per ricordare a tutti noi - ancora una volta - come la guerra (con la sua "logica" che in realtà è e resta priva di ogni logica, di ogni pietà, di ogni equità) non guardi in faccia proprio nessuno, sia esso un oscuro ed umile fantaccino di trincea od un celebrato, pluridecorato ed osannato eroe dell'aria.
Era un antico mattino italiano
Con le mosche, i papaveri, il grano
Sembravano dipinti i contadini
Il sole, il Po e gli eroici destini
Luglio millenovecentoqualcosa
E all’improvviso dalla piana rugiadosa
Come l’acuto del tenore si stacca
L’aeroplano di Francesco Baracca

Vibrava forte l’uccello di tela
Leggero e fragile, una vela
E si alzava a spirale in volo
Come un allegro valzer romagnolo
E di lassù la terra si mostrava
Come una donna felice gli si apriva
Senza timore e senza ritrosia
Scopriva la sua dolce geometria

E c’era Rimini, c’era Riccione
E in fondo il Sud, inesplorato meridione
E al Nord il rombo del cannone
Devastante come l’alluvione
E gli entrò nell’anima e nella mente
Quella sua Italia bella ed incosciente
E soffrì di gelosia, guai a toccarla guai
A portarla via

E volò giù a giocare con la sorte
La gioventù non ha paura della morte
Non fu un duello, non ci fu cavalleria
Ma un colpo basso della fanteria
E già perdeva quota la sua vita
Un fuoco d’artificio, una cometa
Come un uccello ferito che cadendo
Diventa solo piume e vento
E poi silenzio

Dice il poeta che morendo
La vita intera si rivede in un momento
I giochi, le speranze ,le paure
I volti amati, gli amici, le avventure
Luglio millenovecentodiciotto
C’era un uomo che perdeva tutto
E l’Italia agraria e proletaria
Conquistava il primo asso dell’aria

Come un uccello ferito che cadendo
Diventa solo piume e vento
E poi silenzio

envoyé par Alberta Beccaro - Venezia - 11/3/2008 - 01:50


Per fortuna il meraviglioso album "Mari del sud", che contiene il brano, è stato stampato per la prima volta su CD nel 2011. Eccolo: Mari del sud

Alberta Beccaro - 19/9/2012 - 13:16



Langue: français

Version française – FRANCESCO BARACCA – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Francesco Baracca – Sergio Endrigo – 1982
Texte de Maria Giulia Bartolocci/Sergio Bardotti
Musique de Sergio Endrigo

Album: Mari del Sud (Fonit Cetra, 1982)

Ah, Lucien l'âne mon ami, on ne comprend véritablement les chansons qu'après les avoir traduites et plus encore quand on tente d'exprimer ce que l'on ressent. Il faudrait se méfier ; il y a parfois des chansons idiotes.

Chanson idiote ? Mais pourquoi ?

Par exemple, parce qu'elle raconte une histoire idiote ou traite de façon idiote une histoire somme toute banale. À moins que, à la relire, on s'aperçoive qu'il y traîne je ne sais quel parfum d'ironie, je ne sais quel double sens. Une sorte de distanciation, qui dès qu'on la perçoit renverse le sens apparent.

Évidemment, vu comme ça, c'est autre chose et j'aimerais mieux qu'il en soit ainsi. Mais quand même, cela dit et entendu, dis-moi l'affaire, comme si la chanson était vraiment une chanson idiote…

Donc, voici une chanson qui raconte une histoire idiote : celle d'un aviateur qui se fait abattre par l'artillerie ou par une mitrailleuse au sol. Il en meurt : c'est normal, c'était un aviateur militaire et c'était un héros. Un héros, surtout quand il est militaire, il est normal qu'il meure dans l'action ; sinon, en quoi serait-il un héros ? . Comme disait Ferré Les Temps Difficiles (3)

« Et comme on dit, je ne sais plus où
Un général ça meurt debout
Si seulement ça mourait couché
Je vois pas pourquoi j'irais râler ».


Là, vois-tu, mourir au lit, c'est tout de suite moins héroïque.

En effet, je trouve ça très bien de mourir dans l'action, surtout s'il faut en faire un héros. Dans le fond, ce sont les risques du métier. Surtout quand on est un militaire de haut vol, quand on est un as de l'aviation. Rien à voir avec « nous les petits, les obscurs, les sans-grade,
Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades,
Sans espoir de duchés ni de dotations,
Nous qui marchions toujours et jamais n'avancions; » (L'Aiglon – Rostand).
Rien à voir avec tous ces gens dont a toujours fait la chair à canon et quand on en fait des « héros », c'est globalement sur les monuments, dans des discours, dans des livres pleins d'exaltations assassines et patriotiques. Ces « héros de masse » sont des héros bien malgré eux, ce sont des héros inconnus ; des héros industriels : on les traite par milliers, quand ce n'est pas par centaines de milliers. D'ailleurs, ce « peuple de héros » se serait bien passé de tout héroïsme et aussi bien entendu, de mourir à la guerre. Contrairement aux généraux et aux héros, le peuple, les petites gens, les gens simples préfèrent mourir dans leur lit.

Oh, je les connais bien, moi qui les ai croisés dans les tranchées… Car, nous les ânes, on fait partie de ces « héros inconnus » et s'ils avaient pu, comme nous les ânes, ils se seraient enfuis à l'autre bout du continent ou n'importe où il n'y avait pas la guerre. Et je t'assure qu'ils n'en avaient strictement rien à faire de la gloire et de tout ce qui s'en suit. En fait, ils ne pensaient qu'à rentrer chez eux.

Quant à l’as de l'aviation, vois-tu Lucien l'âne mon ami, c'était pas pareil. C'était un as, c'était un compétiteur, il cherchait sa renommée dans le ciel… Il devait confondre la guerre avec des Jeux olympiques… Il rêvait d'exploits et de gloire.

Et il tire gloire de quoi exactement ? De piloter un avion ? De mourir en tombant du ciel ? En quoi devrais-je trouver la chose plus intéressante et plus digne que cette mort inconnue qui frappait les millions de paysans et d'ouvriers et d'inconnus et de gens de rien ou de quelque chose ? Y a-t-il une poésie particulière à tomber du ciel plutôt que de s'enfoncer démembré dans la boue de la tranchée ou champ de bataille ? Ça me rappelle les petits illustrés où on racontait les « exploits » des aviateurs des guerres de 1914-18, de 1940-45, de la guerre de Corée, de celle du Vietnam… Peut-être y en a-t-il sur les guerres des Balkans ou d'Irak… Il y a même une série où les « héros » finissent pas être à la retraite… Allons, reprenons notre tâche sans gloire et tissons le linceul de ce vieux monde idiot rempli de héros, de guerriers prestigieux, de médaillés, de décorés, de champions et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
FRANCESCO BARACCA



C'était un ancien matin italien
Avec les mouches, les pavots, le grain
Les paysans paraissaient peints
Le soleil, le Po et les héroïques destins
Juillet milleneufcent quelque chose
Et tout à coup de la plaine bruineuse,
Comme l'aigu du ténor se détacha
L'avion de Francesco Baracca.

Il vibrait fort l'oiseau de toile
Léger et fragile, il vole
Et il s'élevait en spirale
Comme une allègre valse romagnole
Et là-haut la terre se montrait
Comme une femme heureuse s'ouvrait
Sans crainte et sans timidité
Elle découvrait sa douce rotondité.

Et il y avait Riccione, il y avait Rimini
Et au fond le Sud, inexploré midi
Et au Nord, le grondement du canon
Dévastateur comme l'inondation
Alors lui entra dans l'âme et dans l'esprit
Son inconsciente et belle Italie
Et il souffrit de jalousie, gare à qui la touche
Gare à qui l'enlève.

Et il plongea jouer avec le sort ;
La jeunesse n'a pas de la peur de la mort.
Ce ne fut pas un duel, il n'y eut pas de cavalerie
Mais un coup bas de l’infanterie.
Et déjà, il voyait s'enfuir sa vie
Un feu d'artifice, une comète
Comme un oiseau blessé qui tombant
Devient plumes et vent
Et puis silence.

Le poète dit qu'en mourant
La vie entière se revoit en un instant
Les jeux, les espoirs, les peurs
Les faces aimées, les amis, les cœurs
Juillet milleneufcent dix-huit
Il y avait un homme qui tout perdit
Et l'Italie agraire et prolétaire
Conquérait son premier as de l'air

Comme un oiseau blessé qui tombant
Devient plumes et vent
Et puis silence.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 26/7/2015 - 21:57




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