J’étais un pays humble et beau,
J’étais un’ terRE nourricière,
J’étais un pays humble et beau,
Des Perch’rons j’étais le berceau.
J’n’étais pas un pays facile,
Il fallait vouloir travailler
Mais on était récompensé,
Et comm’ le cidre désaltérait !
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
En été dans les chemins creux
S’enlaçaient les amoureux,
Les rossignols des alentours
Leur sifflaient des chansons d’amour…
Avec les branCHES de sureau
Les enfants faisaient des flûtiaux,
Existe-t-il un seul ruisseau
Qui n’ait pas fait tourner d’moulin à eau ?
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
Les techniciens sont arrivés,
Les techniciens ont ordonné
Aux paysans manipulés
Toutes les haies ont arrachées,
Tout’ les collines ils ont rognées,
Toutes les mares ils ont bouchées,
Les vert’ prairies ils ont drainées,
L’Europe vert’ m’a torturé !
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
La terre d’ici c’est ma peau,
Les haies la tenaient fermement,
Ell’ s’envol’ra avec le vent,
Ell’ se dissipera dans l’eau…
Et quand l’herbe aura disparu,
De quoi vivront les troupeaux ?
Craies et roches apparaîtront
Comme des os qu’on met à nu.
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
Les braves gens que j’ai nourris,
Sous la contrainte m’ont trahi,
Aujourd’hui ils me mortifient,
À caus’ de l’Europ’ du profit.
Mais un jour les fleurs repouss’ront,
Toutes les haies ils replant’ront,
Et les pommiers refleuriront,
Ça s’appell’ra l’pays perch’ron !
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
Mais gare à vous gens de Paris,
Car toute gloire est éphémère,
Et le pouvoir ne dure guère,
Les gens d’ici l’ont bien compris.
Et alors à l’abri du vent,
Le Perch’, les Percherons en liesse,
Connaîtront l’éternell’ jeunesse,
Et vivront mille et mill’ printemps !
C’est la faute au gouvernement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au gouvernement
Si plus rien n’arrête le vent !
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
J’étais un’ terRE nourricière,
J’étais un pays humble et beau,
Des Perch’rons j’étais le berceau.
J’n’étais pas un pays facile,
Il fallait vouloir travailler
Mais on était récompensé,
Et comm’ le cidre désaltérait !
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
En été dans les chemins creux
S’enlaçaient les amoureux,
Les rossignols des alentours
Leur sifflaient des chansons d’amour…
Avec les branCHES de sureau
Les enfants faisaient des flûtiaux,
Existe-t-il un seul ruisseau
Qui n’ait pas fait tourner d’moulin à eau ?
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
Les techniciens sont arrivés,
Les techniciens ont ordonné
Aux paysans manipulés
Toutes les haies ont arrachées,
Tout’ les collines ils ont rognées,
Toutes les mares ils ont bouchées,
Les vert’ prairies ils ont drainées,
L’Europe vert’ m’a torturé !
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
La terre d’ici c’est ma peau,
Les haies la tenaient fermement,
Ell’ s’envol’ra avec le vent,
Ell’ se dissipera dans l’eau…
Et quand l’herbe aura disparu,
De quoi vivront les troupeaux ?
Craies et roches apparaîtront
Comme des os qu’on met à nu.
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
Les braves gens que j’ai nourris,
Sous la contrainte m’ont trahi,
Aujourd’hui ils me mortifient,
À caus’ de l’Europ’ du profit.
Mais un jour les fleurs repouss’ront,
Toutes les haies ils replant’ront,
Et les pommiers refleuriront,
Ça s’appell’ra l’pays perch’ron !
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
Mais gare à vous gens de Paris,
Car toute gloire est éphémère,
Et le pouvoir ne dure guère,
Les gens d’ici l’ont bien compris.
Et alors à l’abri du vent,
Le Perch’, les Percherons en liesse,
Connaîtront l’éternell’ jeunesse,
Et vivront mille et mill’ printemps !
C’est la faute au gouvernement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au gouvernement
Si plus rien n’arrête le vent !
C’est la faute au remembrement
Si l’eau disparaît des fontaines,
C’est la faute au remembrement
Si plus rien n’arrête le vent !
Contributed by cdb77 - 2025/8/17 - 17:25
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Il fumetto-inchiesta dal titolo Champs de bataille (Campi di battaglia) tratta della ricomposizione fondiaria (remembrement, in francese) che ha avuto luogo in Bretagna a partire dalla fine della Seconda guerra mondiale. Un processo che ha distrutto il paesaggio tipico della zona (bocage), distrutto le siepi e quindi fatto scomparire gli insetti, gli uccelli, provocato danni ambientali e sociali. Ha spopolato le campagne. Ha portato al suicidio molti contadini.
Negli allegati alla fine del libro, sono presentate due canzoni che hanno supportato la lotta contro questa politica voluta da Parigi e dall'industria agro-alimentare:
- "Son an displanterien mein-bonn" (testo in bretone, che si può tradurre con "La chanson des arracheurs de bornes" in francese, "La canzone degli strappatori di cippi" in italiano)
- "Remembrement" (Ricomposizione fondiaria)
Il sito della corale militante "L'Écho Raleur·euse de Chambéry", presenta il contesto in cui è stata scritta la canzone "Rembembrement" così:
Remembrement – L'Écho Raleur·euse de Chambéry
La corale ha anche aggiunto il testo (in francese) e una registrazione delle voci separate, per chi volesse impararla...