Ich kenn 'ne deutsche Oma
Sie lädt mich zum Kaffee ein
Und was sie zu erzählen hat
Das fesselt mich ungemein
Ihr Vater kam als Fremder
Aus Polen ins Revier
Er schluckte sehr viel Kohlenstaub
Und trotzdem blieb er hier
Man schimpfte ihn Polacke
Und reizte ihn auf's Blut
Der Vater hat zugeschlagen
Der Mob geriet in Wut
"...aufhängen, aufhängen", schrie man
"...kastriert das Polackenschwein
Jetzt muss der starke Mann ran
Dann packt das Polackenpack ein"
Ich kenn 'ne deutsche Oma
Sie lädt mich zum Kaffee ein
Und was sie zu erzählen hat
Das fesselt mich ungemein
Sie lädt mich zum Kaffee ein
Und was sie zu erzählen hat
Das fesselt mich ungemein
Ihr Vater kam als Fremder
Aus Polen ins Revier
Er schluckte sehr viel Kohlenstaub
Und trotzdem blieb er hier
Man schimpfte ihn Polacke
Und reizte ihn auf's Blut
Der Vater hat zugeschlagen
Der Mob geriet in Wut
"...aufhängen, aufhängen", schrie man
"...kastriert das Polackenschwein
Jetzt muss der starke Mann ran
Dann packt das Polackenpack ein"
Ich kenn 'ne deutsche Oma
Sie lädt mich zum Kaffee ein
Und was sie zu erzählen hat
Das fesselt mich ungemein
envoyé par Riccardo Gullotta - 7/3/2025 - 00:09
Langue: anglais
English translation / Englische Übersetzung / Traduzione inglese / Ingilizce çeviri / Wergera ingilîzî:
lyricstranslate
lyricstranslate
OVER COFFEE
I know a German grandma
She invites me for coffee
And what she has to say
Has me on the edge of my seat
Her father came as a stranger
From Poland to come and mine
He swallowed lots of coal dust
And yet he stayed
They called him a Polack
And made his blood boil
The father struck
The mob went into a rage
"...hang him, hang him," they shouted
"...castrate the Polack swine
Now the strong man must go
Then pack up the Polack pack"
I know a German grandma
She invites me for coffee
And what she has to say
Has me on the edge of my seat
I know a German grandma
She invites me for coffee
And what she has to say
Has me on the edge of my seat
Her father came as a stranger
From Poland to come and mine
He swallowed lots of coal dust
And yet he stayed
They called him a Polack
And made his blood boil
The father struck
The mob went into a rage
"...hang him, hang him," they shouted
"...castrate the Polack swine
Now the strong man must go
Then pack up the Polack pack"
I know a German grandma
She invites me for coffee
And what she has to say
Has me on the edge of my seat
envoyé par Riccardo Gullotta - 7/3/2025 - 19:20
Langue: français
Version française – AUTOUR D’UN CAFÉ – Marco Valdo M.I. – 2025
D’une chanson en allemand Beim Kaffee – Cem Karaca – 1984
Album: Beim Kaffee
Récemment a été publié un roman de la journaliste Fatma Aydemir, Allemande d'origine kurde. Le titre de l'édition italienne est « Tous nos secrets ». Le titre original est « Dschinns ». Il raconte l'histoire d'une famille turco-kurde qui ne s'intègre pas dans son nouveau pays et qui, d'autre part, ressent toute la distance qui la sépare de son pays d'origine. Le magazine Der Spiegel l'a classé parmi les cent livres allemands les plus importants du 20e siècle.
NDR, la chaîne de télévision nord-allemande, l'a résumé comme suit Dans un titre sommaire mais efficace : Kurdische Identität, der Verlust eines Kindes, Kriegserfahrungen, Alltagsrassismus in Deutschland und versteckte Queerness / Identité kurde, perte d'un enfant, expériences de la guerre, racisme quotidien en Allemagne et queerness cachée.
La recension du livre nous a rappelé les chansons de Cem Karaca, grand auteur-compositeur-interprète de rock turc, dissident, exilé en Allemagne, sous le coup d'un mandat d'arrêt du gouvernement turc. Il est vrai que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis l'écriture de la chanson ; le Mur ne présentait pas encore de fissures apparentes, en surface. Néanmoins, certaines inclinaisons, certaines involutions, comme celle racontée dans la chanson en sirotant un café, perdurent aujourd'hui comme hier. Elles ne sont pas marginales, elles contribuent, avec tant d'autres, à l'écriture de l'Histoire chère au professeur Fukuyama, celle qui a concilié la recherche en faveur de l'archivage et l'exaltation des péans globaux à « La fin de l'Histoire ». A l'évidence, le pragmatisme américain ne s'est plus contenté de Leibniz théorisant sur « le meilleur des mondes possibles », il lui fallait aussi inventer « la meilleure Histoire possible ».
Si, de nos jours, un « Philemace » de la mémoire de Guccini savait tirer des divinations, nous lui lancerions un appel sincère pour satisfaire notre curiosité longtemps insatisfaite : savoir si et quand commencera le deuxième épisode du feuilleton. [Riccardo Gullotta].
Petite note latérale
Pour éclaircir ce dernier paragraphe, dit Lucien l’âne, je citerai le passage de la chanson de Francesco Guccini, Bisanzio, que tu avais traduite sous le titre de Byzance :
« Moi, Philémace, médecin, mathématicien, astronome, peut-être sage,
Réduit comme un aveugle à tâtonner partout,
Je n'ai pas la connaissance ou le courage
Pour faire cet horoscope, pour deviner de réponse,
Je reste ici à attendre que revienne le jour. »
J’en profite pour rappeler l’extraordinaire livre (reportage) Tête de turc, traduction en français de Ganz unten (« Tout en bas »), livre de l'écrivain et journaliste allemand Günter Wallraff publié en RFA en 1985. Cet ouvrage rapporte l'enquête de l'auteur, qui s'est fait passer pendant deux ans pour un travailleur immigré turc sans carte de travail.
Ainsi Parlait Lucien Lane
D’une chanson en allemand Beim Kaffee – Cem Karaca – 1984
Album: Beim Kaffee
Récemment a été publié un roman de la journaliste Fatma Aydemir, Allemande d'origine kurde. Le titre de l'édition italienne est « Tous nos secrets ». Le titre original est « Dschinns ». Il raconte l'histoire d'une famille turco-kurde qui ne s'intègre pas dans son nouveau pays et qui, d'autre part, ressent toute la distance qui la sépare de son pays d'origine. Le magazine Der Spiegel l'a classé parmi les cent livres allemands les plus importants du 20e siècle.
NDR, la chaîne de télévision nord-allemande, l'a résumé comme suit Dans un titre sommaire mais efficace : Kurdische Identität, der Verlust eines Kindes, Kriegserfahrungen, Alltagsrassismus in Deutschland und versteckte Queerness / Identité kurde, perte d'un enfant, expériences de la guerre, racisme quotidien en Allemagne et queerness cachée.
La recension du livre nous a rappelé les chansons de Cem Karaca, grand auteur-compositeur-interprète de rock turc, dissident, exilé en Allemagne, sous le coup d'un mandat d'arrêt du gouvernement turc. Il est vrai que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis l'écriture de la chanson ; le Mur ne présentait pas encore de fissures apparentes, en surface. Néanmoins, certaines inclinaisons, certaines involutions, comme celle racontée dans la chanson en sirotant un café, perdurent aujourd'hui comme hier. Elles ne sont pas marginales, elles contribuent, avec tant d'autres, à l'écriture de l'Histoire chère au professeur Fukuyama, celle qui a concilié la recherche en faveur de l'archivage et l'exaltation des péans globaux à « La fin de l'Histoire ». A l'évidence, le pragmatisme américain ne s'est plus contenté de Leibniz théorisant sur « le meilleur des mondes possibles », il lui fallait aussi inventer « la meilleure Histoire possible ».
Si, de nos jours, un « Philemace » de la mémoire de Guccini savait tirer des divinations, nous lui lancerions un appel sincère pour satisfaire notre curiosité longtemps insatisfaite : savoir si et quand commencera le deuxième épisode du feuilleton. [Riccardo Gullotta].
Petite note latérale
Pour éclaircir ce dernier paragraphe, dit Lucien l’âne, je citerai le passage de la chanson de Francesco Guccini, Bisanzio, que tu avais traduite sous le titre de Byzance :
« Moi, Philémace, médecin, mathématicien, astronome, peut-être sage,
Réduit comme un aveugle à tâtonner partout,
Je n'ai pas la connaissance ou le courage
Pour faire cet horoscope, pour deviner de réponse,
Je reste ici à attendre que revienne le jour. »
J’en profite pour rappeler l’extraordinaire livre (reportage) Tête de turc, traduction en français de Ganz unten (« Tout en bas »), livre de l'écrivain et journaliste allemand Günter Wallraff publié en RFA en 1985. Cet ouvrage rapporte l'enquête de l'auteur, qui s'est fait passer pendant deux ans pour un travailleur immigré turc sans carte de travail.
Ainsi Parlait Lucien Lane
AUTOUR D’UN CAFÉ
Je connais une mémé allemande
Elle m'invite à prendre un café
Ce qu'elle a à raconter
Me captive énormément.
Son père était un étranger,
Venu de Pologne au camp minier.
Il a avalé beaucoup de poussier
Et pourtant, il est resté.
De polack, on l’a traité ;
Jusqu'au sang, ça l’a irrité.
Alors, il a frappé, le père
Et la foule s’est mise en colère
Elle cria : « … pendez, pendez !
Castrez le cochon de Polack !
L'Homme fort doit se lever
Et remballer ce sac de polacks ! »
Je connais une mémé allemande,
Elle m'invite à prendre un café ;
Ce qu'elle a à raconter
Me captive énormément.
Je connais une mémé allemande
Elle m'invite à prendre un café
Ce qu'elle a à raconter
Me captive énormément.
Son père était un étranger,
Venu de Pologne au camp minier.
Il a avalé beaucoup de poussier
Et pourtant, il est resté.
De polack, on l’a traité ;
Jusqu'au sang, ça l’a irrité.
Alors, il a frappé, le père
Et la foule s’est mise en colère
Elle cria : « … pendez, pendez !
Castrez le cochon de Polack !
L'Homme fort doit se lever
Et remballer ce sac de polacks ! »
Je connais une mémé allemande,
Elle m'invite à prendre un café ;
Ce qu'elle a à raconter
Me captive énormément.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 8/3/2025 - 17:45
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Text und Musik / Söz ve müzik / Gotin û muzîk / Testo e musica /Lyrics and music :
Cem Karaca
Album: Beim Kaffee
Di recente é stato pubblicato un romanzo della giornalista Fatma Aydemir, tedesca di origine curda. Il titolo dell'edizione italiana è “Tutti i nostri segreti” ,il titolo originale “Dschinns”. Narra la storia di una famiglia turco-curda che non si integra nel nuovo paese e d’altra parte avverte tutta la distanza dal paese di origine. La rivista Der Spiegel lo ha incluso tra i cento libri tedeschi più importanti dal Novecento.
NDR, l’emittente TV della Germania settentrionale così l’ha condensato In un titolo sommario ma efficace: Kurdische Identität, der Verlust eines Kindes, Kriegserfahrungen, Alltagsrassismus in Deutschland und versteckte Queerness / Identità curda, perdita di un figlio, esperienze di guerra, razzismo quotidiano in Germania e omosessualità nascosta.
La recensione del libro ci ha fatto venire in mente le canzoni di Cem Karaca , grande cantautore del rock turco, dissidente, esiliato in Germania, colpito da un mandato d‘arresto del governo turco. E’ vero che dalla scrittura della canzone di acqua ne è passata tanta sotto i ponti; die Mauer non mostrava ancora crepe vistose,in superficie. Tuttavia certe inclinazioni, certe involuzioni, come quella narrata nella canzone sorbendo un caffè, tengono testa oggi come ieri. Esse non sono marginali, con tantissime altre concorrono alla scrittura della Storia tanto cara al prof Fukuyama, quella che conculcava la ricerca a favore dell’archivistica mentre inneggiava peana globali a “The end of History”. Evidentemente al pragmatismo americano non bastava più Leibniz a teorizzare “il migliore dei mondi possibili”, occorreva inventare anche “la migliore Storia possibile”.
Se, con i tempi che corrono, un Filemazio di gucciniana memoria sapesse trarre divinazioni gli rivolgeremmo un appello accorato per colmare una nostra curiosità rimasta da tempo insoddisfatta : appurare se mai e quando comincerebbe il secondo episodio del serial. [Riccardo Gullotta]