La Zinovie, dit le Trouvère, vend
Avec empressement, à tous les passants,
L’huile lourde et le carburant.
C’est la station-service des truands ;
Le Guide et les oligarques exploitants
En tirent les profits les plus grands.
Ces gens lui font une belle devise :
Cupidité, avidité, brutalité ;
Cynisme, ambition, incivilité.
Du poids vertigineux de leurs finances,
Comptes en banque et allégeance,
Le Guide par eux soutenu
Assure sans limites leurs revenus.
Ils veulent un nouveau monde
Dont ils tiendraient la bonde.
L’éternité du Guide et de la nation
Est pure affaire de religion.
Sa disparition fera un trou noir,
Un gouffre sans fin,
Un immense entonnoir
Qui engloutira ces aigrefins.
Un jour le Guide quittera la table,
La mer effacera les traces sur le sable.
Et quelqu’un sur une plage,
Tournera la page.
Voilà des années, dit le soldat,
Qu’on tue et meurt là-bas.
Par devant, aucun passage
Par derrière, les barrages.
Les autres, par devant
Les nôtres, par derrière
La mort certaine, par devant
La mort sûre, par derrière.
C’est un gigantesque safari
Et nous sommes les pécaris.
Chaque hiver dans le froid,
On rêve de rentrer chez soi.
Eh, dit Grand-Mère, maintenant,
La guerre aux femmes continue.
Les Vestales poilues en Iran
N’aiment pas les filles aux têtes nues
Elles les tiennent en prison.
Là, elles les torturent à perdre la raison.
D’une geôle l’autre, elles ont enfermé Maryam.
Depuis longtemps, comme à d’autre femmes,
À la fin de son inique peine première,
Elles lui rajoutent des années entières
Sous les prétextes les plus odieux,
Sous le prétexte d’avoir insulté Dieu.
Avec empressement, à tous les passants,
L’huile lourde et le carburant.
C’est la station-service des truands ;
Le Guide et les oligarques exploitants
En tirent les profits les plus grands.
Ces gens lui font une belle devise :
Cupidité, avidité, brutalité ;
Cynisme, ambition, incivilité.
Du poids vertigineux de leurs finances,
Comptes en banque et allégeance,
Le Guide par eux soutenu
Assure sans limites leurs revenus.
Ils veulent un nouveau monde
Dont ils tiendraient la bonde.
L’éternité du Guide et de la nation
Est pure affaire de religion.
Sa disparition fera un trou noir,
Un gouffre sans fin,
Un immense entonnoir
Qui engloutira ces aigrefins.
Un jour le Guide quittera la table,
La mer effacera les traces sur le sable.
Et quelqu’un sur une plage,
Tournera la page.
Voilà des années, dit le soldat,
Qu’on tue et meurt là-bas.
Par devant, aucun passage
Par derrière, les barrages.
Les autres, par devant
Les nôtres, par derrière
La mort certaine, par devant
La mort sûre, par derrière.
C’est un gigantesque safari
Et nous sommes les pécaris.
Chaque hiver dans le froid,
On rêve de rentrer chez soi.
Eh, dit Grand-Mère, maintenant,
La guerre aux femmes continue.
Les Vestales poilues en Iran
N’aiment pas les filles aux têtes nues
Elles les tiennent en prison.
Là, elles les torturent à perdre la raison.
D’une geôle l’autre, elles ont enfermé Maryam.
Depuis longtemps, comme à d’autre femmes,
À la fin de son inique peine première,
Elles lui rajoutent des années entières
Sous les prétextes les plus odieux,
Sous le prétexte d’avoir insulté Dieu.
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