Langue   

Je t'attends à Charonne

Leny Escudero
Langue: français


Leny Escudero

Peut vous intéresser aussi...

Vivre pour des idées
(Leny Escudero)
Le soldat d'Algérie
(Trio EDF (Ewen Delahaye Favennec)‎)
Merci mon adjudant
(Leny Escudero)


(1967)
Je t'attends à Charonne

La répression au métro Charonne de la manifestation du 8 février 1962 est un cas de violence policière qui a lieu autour et dans la station de métro Charonne à Paris, à l'encontre de personnes manifestant contre l'Organisation armée secrète (OAS) et la guerre d'Algérie, faisant finalement neuf morts.

Étant donné le contexte des plus tendus et l'état d'urgence décrété en avril 1961 après le putsch d'Alger, la manifestation, organisée par le Parti communiste français et d'autres organisations de gauche, avait en effet été interdite, et le préfet de police de Paris, Maurice Papon, avait donné l'ordre de la réprimer, avec l'accord du ministre de l'Intérieur, Roger Frey, et du président de la République, Charles de Gaulle.

Parmi les manifestants qui essaient de se réfugier dans la bouche de la station de métro, huit personnes trouvent la mort, étouffées ou à cause de fractures du crâne, ainsi qu'une neuvième à l'hôpital, des suites de ses blessures.

Répression au métro Charonne de la manifestation du 8 février 1962 — Wikipédia

Plaque commémorative dans la station de métro Charonne.
Plaque commémorative dans la station de métro Charonne.


Un appel à une manifestation contre la guerre coloniale en Algérie rédigé le 7 fevrier pour le lendemain est rédigé par le Parti Communiste Français et la CGT, se joignent à l'appel le syndicat créthien (CFTC) et les syndicats enseignants FEN et SNI ainsi que le Parti Socialiste Unifié PSU.

La répression : Dans la bouche du métro, la bousculade provoque la chute de plusieurs personnes sur lesquelles les suivants s'entassent, matraqués par les policiers qui projettent sur eux des grilles d'arbres, ainsi que des grilles d'aération du métro descellées à cet effet. Le procureur de la République écrit :

« Il convient de faire état ici du fait rapporté par certains témoins, entendus à l'enquête, qui ont indiqué avoir assisté à des actes de violence commis par quelques membres des forces de l'ordre et qui apparaissent hautement répréhensibles. Il s'agit notamment du jet d'éléments de grilles de fer, qui normalement sont fixées au pourtour des arbres de l'avenue, et de grilles d'aération du métro, qui régulièrement se trouvent au niveau des trottoirs de la chaussée. Ces pièces métalliques sont très pesantes (40 kg pour les premières, 26 kg pour les secondes). Certains témoins ont déclaré avoir vu des agents lancer des grilles sur les manifestants à l'intérieur de la bouche de métro. Ce fait paraît établi, et il est constant que trois de ces grilles au moins ont été retrouvées après la manifestation au bas des escaliers de la bouche de métro et récupérées là par des employés de la station"
Sont morts:
Jean-Pierre Bernard, 30 ans, dessinateur aux PTT;
Fanny Dewerpe, 31 ans, secrétaire ;
Daniel Féry, 15 ans, apprenti ;
Anne-Claude Godeau, 24 ans, employée aux chèques postaux ;
Hippolyte Pina, 58 ans, maçon ;
Édouard Lemarchand, 40 ans, employé de presse ;
Suzanne Martorell, 36 ans, employée à L'Humanité ;
Raymond Wintgens, 44 ans, typographe ;
Maurice Pochard, employé de bureau, 48 ans, décédé le 20 avril 1962 à l'hôpital à la suite de ses blessures36.
L'automne va mourir
Et l'on entend déjà
Le printemps refleurir
Aux branches des lilas
C'est une éternité
Quand on est amoureux
Tu verras mille étés
Éclabousser ses yeux
C'est aujourd'hui l'hiver
Et c'est encore printemps
La nature est au vert
Lorsque l'on a vingt ans

Marie, ô Marie, je t'aime
Tu es mon premier baptême
Marie, que l'amour me pardonne
On m'appelle à Charonne

On l'appelle à Charonne
Et moi je reste là
Ni Dieu ni la Madone
N'ont plus d'amour que moi
Ça me brûle le cœur
D'une douleur si tendre
Que c'est encore bonheur
Pour moi que de t'attendre
Je t'attends, je t'attends
Comme l'oiseau qui mourut
D'attendre le printemps
Où il l'avait connue

Marie, ô Marie, je t'aime
Tu es mon premier baptême
Marie, que l'amour me pardonne
J'ai si peur à Charonne

Il a peur à Charonne
Mon Dieu, prends-lui la main
Pour venir de Charonne
Il est long le chemin
Quelle est cette rumeur
Venue du fond des temps ?
J'ai si froid, j'ai si peur
Daniel, oh ! Reviens-t'en
Y a notre vie à nous
Qui dort dedans mon ventre
Les fleurs s' mettent à genoux
Les fleurs te disent "Rentre"

Marie, ô Marie, je t'aime
Tu es mon dernier baptême
Marie, que l'amour me pardonne
Je t'attends à Charonne

envoyé par Pascal BORTOT - 8/2/2024 - 13:48




Page principale CCG

indiquer les éventuelles erreurs dans les textes ou dans les commentaires antiwarsongs@gmail.com




hosted by inventati.org