Tout va de mieux en mieux maintenant
On dirait un regain de printemps
Avec ses soleils et ses fleurs.
Le moment est revenu de serrer la vis,
De faner les roses, les œillets, les iris,
De renouer avec les brumes et les pleurs.
Doucement, tranquillement, fermement,
Les cous sentent l’étreinte de gouvernement.
Dans le marigot, ça coasse à tire-larigot
Revoici le temps des coquilles et des carapaces
Qui protègent les grenouilles et les escargots
Des visées des absurdes rapaces.
Internés, enfermés, prisonniers par millions
Au temps de la grande répression,
Par un juste reflux de l’Histoire,
À la longue, les gens en ont eu marre
Du grand Guide et de tout ce bazar.
À la raison, le suivant les ramena dare-dare.
On rebâtit un monde dérisoire.
Les gens voyaient bien ce qui n’allait pas ;
Les gens voient toujours ce qui ne va pas.
Grand-mère dit : Vous pouvez toujours boire,
Le mieux serait d’arrêter de croire.
Facile à dire, dit le soldat.
Les choses auraient pu s’améliorer.
Les gens commençaient à parler
Le pays se mettait à respirer.
Les loups semblaient moins voraces.
Les temps nouveaux inspirés
Ouvraient de grands espaces.
Soufflait une bordée d’enthousiasme,
Dans l’air tourbillonnaient les ions
D’un juvénile optimisme
Nourri de crédule promission.
La société prenait ses aises,
On imaginait la fin des ascèses.
Enfin, dit le trouvère, imaginez
Qu’on ait tout réglé.
Par quelque merveilleuse circonstance,
On aurait tous les biens en abondance :
Logements, aliments, vêtements,
Médicaments et même, divertissements.
Il resterait à répartir cette providence.
N’espérez rien d’extraordinaire,
N’attendez aucune extravagance,
On verrait comme à l’ordinaire,
Le Guide et ses auxiliaires
Accaparer toute l’affaire.
On dirait un regain de printemps
Avec ses soleils et ses fleurs.
Le moment est revenu de serrer la vis,
De faner les roses, les œillets, les iris,
De renouer avec les brumes et les pleurs.
Doucement, tranquillement, fermement,
Les cous sentent l’étreinte de gouvernement.
Dans le marigot, ça coasse à tire-larigot
Revoici le temps des coquilles et des carapaces
Qui protègent les grenouilles et les escargots
Des visées des absurdes rapaces.
Internés, enfermés, prisonniers par millions
Au temps de la grande répression,
Par un juste reflux de l’Histoire,
À la longue, les gens en ont eu marre
Du grand Guide et de tout ce bazar.
À la raison, le suivant les ramena dare-dare.
On rebâtit un monde dérisoire.
Les gens voyaient bien ce qui n’allait pas ;
Les gens voient toujours ce qui ne va pas.
Grand-mère dit : Vous pouvez toujours boire,
Le mieux serait d’arrêter de croire.
Facile à dire, dit le soldat.
Les choses auraient pu s’améliorer.
Les gens commençaient à parler
Le pays se mettait à respirer.
Les loups semblaient moins voraces.
Les temps nouveaux inspirés
Ouvraient de grands espaces.
Soufflait une bordée d’enthousiasme,
Dans l’air tourbillonnaient les ions
D’un juvénile optimisme
Nourri de crédule promission.
La société prenait ses aises,
On imaginait la fin des ascèses.
Enfin, dit le trouvère, imaginez
Qu’on ait tout réglé.
Par quelque merveilleuse circonstance,
On aurait tous les biens en abondance :
Logements, aliments, vêtements,
Médicaments et même, divertissements.
Il resterait à répartir cette providence.
N’espérez rien d’extraordinaire,
N’attendez aucune extravagance,
On verrait comme à l’ordinaire,
Le Guide et ses auxiliaires
Accaparer toute l’affaire.
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