Κουρελιασμένοι απ’ τ’ αγριεμένα κύματα
πεταμένα υπολείμματα για πάντα από δω και μπρος
στο σκοτεινό θάλαμο της γης
με ισκιωμένο το μυαλό
απ’ το ξέφρενο κυνηγητό
της ασάλευτης πορείας των άστρων
οι τελευταίοι
απόθεσαν το κουρασμένο κεφάλι τους
θυσία
στην τελετουργία των ανεμοστρόβιλων καιρών.
Κι άνθρωποι δεν υπήρχανε.
κι ένα άσπρο χιόνι σιωπής
σκέπασε οριστικά τις βυθισμένες πόλεις.
πεταμένα υπολείμματα για πάντα από δω και μπρος
στο σκοτεινό θάλαμο της γης
με ισκιωμένο το μυαλό
απ’ το ξέφρενο κυνηγητό
της ασάλευτης πορείας των άστρων
οι τελευταίοι
απόθεσαν το κουρασμένο κεφάλι τους
θυσία
στην τελετουργία των ανεμοστρόβιλων καιρών.
Κι άνθρωποι δεν υπήρχανε.
κι ένα άσπρο χιόνι σιωπής
σκέπασε οριστικά τις βυθισμένες πόλεις.
Contributed by Riccardo Venturi - Ελληνικό Τμήμα των ΑΠΤ "Gian Piero Testa" - 2022/9/13 - 22:09
Language: Italian
Μετέφρασε στα ιταλικά / Traduzione italiana / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 13-9-2022 22:11
Riccardo Venturi, 13-9-2022 22:11
A chi è stato spezzato. A chi resiste.
Dilaniati dalle onde impetuose
relitti gettati per sempre qua e là
nella camera oscura della terra
con la mente offuscata
dalla caccia frenetica
al corso inesorabile delle stelle,
gli ultimi
deposero le loro teste stanche,
sacrificio
nel rituale dei tempi vorticosi.
E non c'erano persone,
e una bianca neve di silenzio
ricoprì per sempre le città sommerse.
Dilaniati dalle onde impetuose
relitti gettati per sempre qua e là
nella camera oscura della terra
con la mente offuscata
dalla caccia frenetica
al corso inesorabile delle stelle,
gli ultimi
deposero le loro teste stanche,
sacrificio
nel rituale dei tempi vorticosi.
E non c'erano persone,
e una bianca neve di silenzio
ricoprì per sempre le città sommerse.
Language: French
Version française — CEUX QUI ONT ÉTÉ BRISÉS. CEUX QUI RÉSISTENT. — Marco Valdo M.I. — 2022
d’après la traduction italienne de Riccardo Venturi — A chi è stato spezzato. A chi resiste. — 2022
d’une chanson grecque — Σ’ όσους σπάσανε. Σ’ όσους κρατάνε. — Katerina Gogou / Κατερίνα Γώγου — 1978
Nous avons appris que Katerina Gogou avait une grande peur d’être réduite à contempler la mer enfermée dans une pièce, et d’être chantée. Elle avait aussi peur de devenir une “poétesse” ; mais il est un peu difficile, corps d’une pipe, de ne pas l’appeler ainsi. Par ailleurs, ses vers n’ont jamais été vraiment mis en musique, chantés, récités ; ils restent des mots bruts, nus. Αμηλοποίητα, comme on dit dans un de ces mots grecs très difficiles et longs. Katerina, qui se glissait parfois dans un bar avec les cigarettes qu’elle fumait, de vrais mégots, commandait un truc à boire et sortait une feuille de papier et un crayon. Et elle écrivait des choses du genre, dans le temps qu’il lui fallait pour fumer et se jeter un tord-boyaux. [RV]
d’après la traduction italienne de Riccardo Venturi — A chi è stato spezzato. A chi resiste. — 2022
d’une chanson grecque — Σ’ όσους σπάσανε. Σ’ όσους κρατάνε. — Katerina Gogou / Κατερίνα Γώγου — 1978
Nous avons appris que Katerina Gogou avait une grande peur d’être réduite à contempler la mer enfermée dans une pièce, et d’être chantée. Elle avait aussi peur de devenir une “poétesse” ; mais il est un peu difficile, corps d’une pipe, de ne pas l’appeler ainsi. Par ailleurs, ses vers n’ont jamais été vraiment mis en musique, chantés, récités ; ils restent des mots bruts, nus. Αμηλοποίητα, comme on dit dans un de ces mots grecs très difficiles et longs. Katerina, qui se glissait parfois dans un bar avec les cigarettes qu’elle fumait, de vrais mégots, commandait un truc à boire et sortait une feuille de papier et un crayon. Et elle écrivait des choses du genre, dans le temps qu’il lui fallait pour fumer et se jeter un tord-boyaux. [RV]
CEUX QUI ONT ÉTÉ BRISÉS. CEUX QUI RÉSISTENT.
Écrabouillés par les vagues en colère,
Restes à jamais disséminés
Dans la chambre noire de la terre,
L’esprit démantibulé
Par la ronde éternelle
De l’inexorable cours des étoiles,
Les derniers
Ont posé leur tête pâle,
Sacrifice consacré,
Rituel de temps troubles.
Et il n’y eut plus personne,
Et une neige blanche de silence
A définitivement enseveli les villes.
Écrabouillés par les vagues en colère,
Restes à jamais disséminés
Dans la chambre noire de la terre,
L’esprit démantibulé
Par la ronde éternelle
De l’inexorable cours des étoiles,
Les derniers
Ont posé leur tête pâle,
Sacrifice consacré,
Rituel de temps troubles.
Et il n’y eut plus personne,
Et une neige blanche de silence
A définitivement enseveli les villes.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2022/9/19 - 17:50
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Abbiamo appreso che Katerina Gogou aveva una grande paura di essere ridotta a contemplare il mare rinchiusa in una stanza, e di essere cantata. Aveva paura anche di diventare una “poetessa”; ma è un po' difficile, corpo d'una pipa, non definirla tale. Peraltro, questi suoi versi non sono proprio mai stati messi in musica, cantati, recitati; restano parole nude e crude. Αμηλοποίητα, come si dice con una di quelle difficilissime e lunghe parole greche. Accidenti se era poetessa, la Katerina che, a volte, s'infilava in un bar con le sigarettacce che fumava, autentici zampironi, ordinava una schifezza da bere e cacciava fuori un pezzo di carta e una matita. E scriveva cose del genere, nel tempo necessario per fumare e per buttare giù un torcibudella. [RV]