Oggi è morta una mosca
Dopo avere volato
Tanti anni da sola
Bassa bassa su un prato
Un prato non è mai abbastanza grande
Perché una mosca ci si perda
Ritrova sempre il suo cespuglio
Il suo dolce odore di merda
Le mosche procurano noia
Se volano a schiera unita
Da sole non danno fastidio
Si schiacciano dentro due dita
Oggi è morta una mosca
Digrignando gli ultimi denti
Subendosi l'ultima beffa
Anche la morte appartiene ai potenti
Oggi è morta una mosca
Oh, mio Dio che sfacelo
Ronzare noiosamente
Tanto lontano dal cielo
Oggi è morta una mosca
Crack, l'ultimo colpo di ali
Fortuna che noi siamo uomini
Fortuna che siamo immortali
Oggi è morta una mosca
Muriamola nel suo alveare
Insieme a tutte le altre
Onoriamola con un piccolo altare
Almeno però non si perda
Il senso degli ultimi stenti
Alle mosche rimane la merda
Anche il cielo appartiene ai potenti
Dopo avere volato
Tanti anni da sola
Bassa bassa su un prato
Un prato non è mai abbastanza grande
Perché una mosca ci si perda
Ritrova sempre il suo cespuglio
Il suo dolce odore di merda
Le mosche procurano noia
Se volano a schiera unita
Da sole non danno fastidio
Si schiacciano dentro due dita
Oggi è morta una mosca
Digrignando gli ultimi denti
Subendosi l'ultima beffa
Anche la morte appartiene ai potenti
Oggi è morta una mosca
Oh, mio Dio che sfacelo
Ronzare noiosamente
Tanto lontano dal cielo
Oggi è morta una mosca
Crack, l'ultimo colpo di ali
Fortuna che noi siamo uomini
Fortuna che siamo immortali
Oggi è morta una mosca
Muriamola nel suo alveare
Insieme a tutte le altre
Onoriamola con un piccolo altare
Almeno però non si perda
Il senso degli ultimi stenti
Alle mosche rimane la merda
Anche il cielo appartiene ai potenti
Contributed by dq82 - 2022/7/31 - 08:41
La morte della mosca di cui parla Lolli nella canzone fa riferimento alla scomparsa di suo padre Cassiano.
Flavio Poltronieri - 2022/7/31 - 17:13
Language: French
Version française — LA MORT DE LA MOUCHE — Marco Valdo M.I. — 2022
Chanson italienne — La morte della mosca — Claudio Lolli — 1976
Texte et musique : Claudio Lolli
de « Ho visto anche degli zingari felici » (1976)
La Morte Della Mosca présente plutôt une réflexion sur la volatilité de la vie humaine, un parallélisme sur l’inefficacité de la lutte individuelle, cette erreur de la guerre entre pauvres, inhérente à la condition humaine et pour cela, autodestructrice.
Chanson italienne — La morte della mosca — Claudio Lolli — 1976
Texte et musique : Claudio Lolli
de « Ho visto anche degli zingari felici » (1976)
La Morte Della Mosca présente plutôt une réflexion sur la volatilité de la vie humaine, un parallélisme sur l’inefficacité de la lutte individuelle, cette erreur de la guerre entre pauvres, inhérente à la condition humaine et pour cela, autodestructrice.
Petit dialogue maïeutique
Oh, dit Lucien l’âne, je voudrais juste rappeler qu’on avait déjà croisé une mouche dans une chanson que tu avais écrite : « La Mouche au bras », une histoire où se croisaient dans le Sénat italien, un poète (par ailleurs, sénateur) et un écrivain (par ailleurs, sénateur). Le poète avait rendu sa « mouche » célèbre en la célébrant magnifiquement dans les poèmes qu’il lui consacra.
Lucien l’âne mon ami, si c’est un rébus, je le résous aisément, car j’ai encore la mémoire claire : Le sénateur poète est Eugenio Montale, le sénateur peintre est Carlo Levi et la Mouche poétiquement célébrée est Drusilla Tanzi, alias Madame Montale, sur nommée ainsi par son époux en raison du fait qu’elle portait des lunettes aux verres épais, qui lui donnaient un regard de mouche. De son vivant, elle et Montale étaient très proches l’un de l’autre et étaient accoutumés à se promener en se tenant par le bras.
Pour le reste, je te renvoie à ce que j’en disais pour situer cet épisode du sénat italien : « Eugenio Montale ayant effectivement conduit Carlo Levi, convalescent, par le bras au travers du Sénat de la République. C’est à cet épisode anecdotique qu’il est fait ici allusion. Par parenthèse, c’est quand même un moment exceptionnel que celui où le poète conduit le peintre, encore légèrement aveugle… dans l’antre politique. Une parabole à la Brueghel. »
C’était, conclut Lucien l’âne, effectivement un grand moment que de voir le quasi-aveugle Carlo Levi (suite à une opération des yeux) — peintre, mais aussi écrivain conduit par le poète Eugenio Montale au cœur de la politique. Qu’en est-il à présent ? Enfin, tissons le linceul de ce vieux monde bruissant, grondant, tremblant, bourdonnant, ronflant, zonzonnant, vrombissant, rugissant et cacochyme.
Heureusement
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien l’âne
Oh, dit Lucien l’âne, je voudrais juste rappeler qu’on avait déjà croisé une mouche dans une chanson que tu avais écrite : « La Mouche au bras », une histoire où se croisaient dans le Sénat italien, un poète (par ailleurs, sénateur) et un écrivain (par ailleurs, sénateur). Le poète avait rendu sa « mouche » célèbre en la célébrant magnifiquement dans les poèmes qu’il lui consacra.
Lucien l’âne mon ami, si c’est un rébus, je le résous aisément, car j’ai encore la mémoire claire : Le sénateur poète est Eugenio Montale, le sénateur peintre est Carlo Levi et la Mouche poétiquement célébrée est Drusilla Tanzi, alias Madame Montale, sur nommée ainsi par son époux en raison du fait qu’elle portait des lunettes aux verres épais, qui lui donnaient un regard de mouche. De son vivant, elle et Montale étaient très proches l’un de l’autre et étaient accoutumés à se promener en se tenant par le bras.
Pour le reste, je te renvoie à ce que j’en disais pour situer cet épisode du sénat italien : « Eugenio Montale ayant effectivement conduit Carlo Levi, convalescent, par le bras au travers du Sénat de la République. C’est à cet épisode anecdotique qu’il est fait ici allusion. Par parenthèse, c’est quand même un moment exceptionnel que celui où le poète conduit le peintre, encore légèrement aveugle… dans l’antre politique. Une parabole à la Brueghel. »
C’était, conclut Lucien l’âne, effectivement un grand moment que de voir le quasi-aveugle Carlo Levi (suite à une opération des yeux) — peintre, mais aussi écrivain conduit par le poète Eugenio Montale au cœur de la politique. Qu’en est-il à présent ? Enfin, tissons le linceul de ce vieux monde bruissant, grondant, tremblant, bourdonnant, ronflant, zonzonnant, vrombissant, rugissant et cacochyme.
Heureusement
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien l’âne
LA MORT DE LA MOUCHE
Aujourd’hui est morte une mouche.
Après avoir volé
Tant d’années seule
Au ras, au ras d’un pré.
Un pré n’est jamais assez long
Pour qu’une mouche s’y perde ;
Elle retrouve toujours son buisson,
Sa douce odeur de merde.
Les mouches sèment l’ennui,
Quand elles volent en tas ;
Seules, elles ne créent aucun souci ;
Elles s’écrasent entre deux doigts.
Aujourd’hui, une mouche est morte
Montrant ses dernières dents,
Trébuchant à la dernière porte.
La mort même appartient aux puissants.
Aujourd’hui, une mouche est morte.
Oh, mon Dieu, quel tourment !
Bourdonner ennuyeusement
Si loin de la glorieuse porte.
Aujourd’hui, une mouche est morte.
Crac, le dernier battement d’ailes
Hommes d’une espèce forte,
Hommes, nous sommes immortels.
Aujourd’hui, une mouche est morte.
Mettons-la dans son alvéole.
Avec toutes les autres,
Honorons-la d’un petit autel.
Au moins, que jamais ne se perde
Le sens des derniers moments :
Aux mouches reste la merde,
Le ciel même appartient aux puissants.
Aujourd’hui est morte une mouche.
Après avoir volé
Tant d’années seule
Au ras, au ras d’un pré.
Un pré n’est jamais assez long
Pour qu’une mouche s’y perde ;
Elle retrouve toujours son buisson,
Sa douce odeur de merde.
Les mouches sèment l’ennui,
Quand elles volent en tas ;
Seules, elles ne créent aucun souci ;
Elles s’écrasent entre deux doigts.
Aujourd’hui, une mouche est morte
Montrant ses dernières dents,
Trébuchant à la dernière porte.
La mort même appartient aux puissants.
Aujourd’hui, une mouche est morte.
Oh, mon Dieu, quel tourment !
Bourdonner ennuyeusement
Si loin de la glorieuse porte.
Aujourd’hui, une mouche est morte.
Crac, le dernier battement d’ailes
Hommes d’une espèce forte,
Hommes, nous sommes immortels.
Aujourd’hui, une mouche est morte.
Mettons-la dans son alvéole.
Avec toutes les autres,
Honorons-la d’un petit autel.
Au moins, que jamais ne se perde
Le sens des derniers moments :
Aux mouches reste la merde,
Le ciel même appartient aux puissants.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2022/8/2 - 14:24
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da "Ho visto anche degli zingari felici" (1976)
La Morte Della Mosca presenta invece la riflessione sulla volatilità della vita umana, un parallelismo sull’inefficacia della lotta individuale, quell’errore nel farsi guerra tra i poveri, insita nella condizione umana e per questo autolesionista.