Я должен прийти к девяти
На работу свою.
Но сейчас уже без десяти,
А я только встаю.
На столе моем завтрак стоит,
От него не уйти.
И, наверное, я к девяти
Не смогу подойти.
Еще только без десяти
Девять часов.
Еще только без десяти
Девять часов.
В обьяснительной я напишу,
Что был у врача.
А еще напишу, что часов
На пути не встречал.
И пускай все ругают меня
На работе моей.
И пускай все позорят меня
На работе моей.
Еще только без десяти
Девять часов.
Еще только без десяти
Девять часов.
На работу свою.
Но сейчас уже без десяти,
А я только встаю.
На столе моем завтрак стоит,
От него не уйти.
И, наверное, я к девяти
Не смогу подойти.
Еще только без десяти
Девять часов.
Еще только без десяти
Девять часов.
В обьяснительной я напишу,
Что был у врача.
А еще напишу, что часов
На пути не встречал.
И пускай все ругают меня
На работе моей.
И пускай все позорят меня
На работе моей.
Еще только без десяти
Девять часов.
Еще только без десяти
Девять часов.
envoyé par Riccardo Venturi - 15/2/2022 - 19:36
Langue: italien
Traduzione italiana / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 15-2-2022 19:37
Riccardo Venturi, 15-2-2022 19:37
Meno dieci
Devo arrivare al lavoro
Alle nove.
Ma sono già le nove meno dieci
E mi sono appena alzato.
La mia colazione è sul tavolo,
Non posso farne a meno.
E di certo, alle nove
Non potrò essere al lavoro.
Sono già
Le nove meno dieci.
Sono già
Le nove meno dieci.
Come giustificazione, scriverò
Che ero dal dottore.
Scriverò anche che per strada
Non ho trovato orologi.
Tanto peggio se al lavoro
Tutti mi sgrideranno.
Tanto peggio se al lavoro
Tutti mi insulteranno.
Sono già
Le nove meno dieci.
Sono già
Le nove meno dieci.
Devo arrivare al lavoro
Alle nove.
Ma sono già le nove meno dieci
E mi sono appena alzato.
La mia colazione è sul tavolo,
Non posso farne a meno.
E di certo, alle nove
Non potrò essere al lavoro.
Sono già
Le nove meno dieci.
Sono già
Le nove meno dieci.
Come giustificazione, scriverò
Che ero dal dottore.
Scriverò anche che per strada
Non ho trovato orologi.
Tanto peggio se al lavoro
Tutti mi sgrideranno.
Tanto peggio se al lavoro
Tutti mi insulteranno.
Sono già
Le nove meno dieci.
Sono già
Le nove meno dieci.
Langue: français
Version française – MOINS DIX – Marco Valdo M.I. – 2022
d’après la traduction italienne – MENO DIECI – Riccardo Venturi, 15-2-2022 19:37
d’une Chanson russe – Без десяти Bez desjati – Kino / Кино – 1983
Paroles et musique : Viktor Coj [Tsoi]
Album : 46
d’après la traduction italienne – MENO DIECI – Riccardo Venturi, 15-2-2022 19:37
d’une Chanson russe – Без десяти Bez desjati – Kino / Кино – 1983
Paroles et musique : Viktor Coj [Tsoi]
Album : 46
Dialogue Maïeutique
C’est une chanson d’apparence légère, dit Marco Valdo M.I., mais seulement. Elle raconte, elle relaie plutôt la voix d’un gars ou d’une fille ; bref, de quelqu’un, d’une personne qui s’éveille trop tard et du coup, va arriver en retard au boulot.
Oh, dit Lucien l’âne, voilà qui est banal ; ça arrive des millions de fois tous les jours. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
Certes, dit Marco Valdo M.I., on peut l’envisager ainsi et c’est souvent le cas et pas toujours pour les mêmes ; tout dépend du cas, des circonstances, dans quelle entreprise, cet événement se déroule. Et aussi et surtout de qui est en retard.
Oui, dit Lucien l’âne, vu comme ça, la chose se complique. J’imagine que selon le rang, le grade, la fonction, le métier, le retard a des conséquences variables. Par exemple, déjà que les dirigeants et les cadres d’entreprises ne sont pas tenus aux mêmes contraintes horaires que les employés ou les ouvriers et même souvent, ils ne sont pas obligés de pointer. Les subalternes le sont quasiment toujours. C’est du moins la coutume dans beaucoup d’endroits. Par ailleurs, ce n’est guère différent dans les administrations et dans les armées.
Oui, dit Marco Valdo M.I., l’heure est un marqueur ; c’est ainsi que ça fonctionne. C’est un reflet de La Guerre de Cent mille ans qui impose à certains (les pauvres, les faibles), l’obligation de pointage, de qui est épargné à d’autres. La Fontaine le notait déjà : « selon que vous serez puissants ou misérables »
Hé, dit Lucien l’âne, et je suis bien placé pour le savoir, ce cher La Fontaine avait écrit très exactement ceci :
« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
Oui, répond Marco Valdo M.I., je sais, j’ai mis volontairement le pluriel, car la chose est plurielle et le phénomène assez général. Et puis, je te rappelle qu’en Zinovie, par exemple, pour un retard de quelques minutes, on pouvait être envoyé dans un camp de travail et affecté à un bataillon disciplinaire et finir ainsi dans Le Bataillon des Suicidés ; il faut donc prendre en compte le pays dans lequel on se trouve. C’est pas le même régime partout.
Ou de l’époque, reprend Lucien l’âne, car la tolérance aux impératifs horaires fluctue à travers les ans et les âges, car elle est également liée à la conception du temps, à la capacité de le mesurer avec plus ou moins de précision et aussi, à la conception du travail, aux moyens techniques et de transport dont on dispose. C’est aussi une donnée sociale qui éclaire sur l’état mental et social de la société toute entière. Il est des sociétés tranquilles, qui s’en vont comme qui dirait au pas égal et mesuré du bœuf et il en est de frénétiques qui vient en permanence dans la tension et le souci de la rapidité. Ces dernières sont liées à la folle conception de la rentabilité qu’on s’échine à imposer à tous les niveaux et dans tous les lieux de la société. On voudrait même y contraindre les fonctions biologiques élémentaires : nourriture, sommeil, repos, détente jusque et y compris, la défécation.
C’est plus qu’inquiétant pour ce qui est de l’espèce humaine, dit Marco Valdo M.I., que cette mécanisation de la vie quotidienne où tout doit s’emboîter en temps et heure tout comme est des plus létale cette avidité de richesses qui la guide.
De fait, Marco Valdo M.I. mon ami, l’espèce humaine ferait bien de lever le pied et pourquoi pas, en profiter pour lever la jambe, sinon à ce régime, elle va finir par se brûler. Un peu de farniente n’a jamais été de trop pour préserver une certaine qualité de vie. D’ailleurs, les riches et les puissants – les moins agités d’entre eux – ne s’en privent pas. Dès lors, sans nous presser, tissons le linceul de ce vieux monde agité, tendu, stressé, exact, manique, méticuleux, vétilleux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
C’est une chanson d’apparence légère, dit Marco Valdo M.I., mais seulement. Elle raconte, elle relaie plutôt la voix d’un gars ou d’une fille ; bref, de quelqu’un, d’une personne qui s’éveille trop tard et du coup, va arriver en retard au boulot.
Oh, dit Lucien l’âne, voilà qui est banal ; ça arrive des millions de fois tous les jours. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
Certes, dit Marco Valdo M.I., on peut l’envisager ainsi et c’est souvent le cas et pas toujours pour les mêmes ; tout dépend du cas, des circonstances, dans quelle entreprise, cet événement se déroule. Et aussi et surtout de qui est en retard.
Oui, dit Lucien l’âne, vu comme ça, la chose se complique. J’imagine que selon le rang, le grade, la fonction, le métier, le retard a des conséquences variables. Par exemple, déjà que les dirigeants et les cadres d’entreprises ne sont pas tenus aux mêmes contraintes horaires que les employés ou les ouvriers et même souvent, ils ne sont pas obligés de pointer. Les subalternes le sont quasiment toujours. C’est du moins la coutume dans beaucoup d’endroits. Par ailleurs, ce n’est guère différent dans les administrations et dans les armées.
Oui, dit Marco Valdo M.I., l’heure est un marqueur ; c’est ainsi que ça fonctionne. C’est un reflet de La Guerre de Cent mille ans qui impose à certains (les pauvres, les faibles), l’obligation de pointage, de qui est épargné à d’autres. La Fontaine le notait déjà : « selon que vous serez puissants ou misérables »
Hé, dit Lucien l’âne, et je suis bien placé pour le savoir, ce cher La Fontaine avait écrit très exactement ceci :
« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
Oui, répond Marco Valdo M.I., je sais, j’ai mis volontairement le pluriel, car la chose est plurielle et le phénomène assez général. Et puis, je te rappelle qu’en Zinovie, par exemple, pour un retard de quelques minutes, on pouvait être envoyé dans un camp de travail et affecté à un bataillon disciplinaire et finir ainsi dans Le Bataillon des Suicidés ; il faut donc prendre en compte le pays dans lequel on se trouve. C’est pas le même régime partout.
Ou de l’époque, reprend Lucien l’âne, car la tolérance aux impératifs horaires fluctue à travers les ans et les âges, car elle est également liée à la conception du temps, à la capacité de le mesurer avec plus ou moins de précision et aussi, à la conception du travail, aux moyens techniques et de transport dont on dispose. C’est aussi une donnée sociale qui éclaire sur l’état mental et social de la société toute entière. Il est des sociétés tranquilles, qui s’en vont comme qui dirait au pas égal et mesuré du bœuf et il en est de frénétiques qui vient en permanence dans la tension et le souci de la rapidité. Ces dernières sont liées à la folle conception de la rentabilité qu’on s’échine à imposer à tous les niveaux et dans tous les lieux de la société. On voudrait même y contraindre les fonctions biologiques élémentaires : nourriture, sommeil, repos, détente jusque et y compris, la défécation.
C’est plus qu’inquiétant pour ce qui est de l’espèce humaine, dit Marco Valdo M.I., que cette mécanisation de la vie quotidienne où tout doit s’emboîter en temps et heure tout comme est des plus létale cette avidité de richesses qui la guide.
De fait, Marco Valdo M.I. mon ami, l’espèce humaine ferait bien de lever le pied et pourquoi pas, en profiter pour lever la jambe, sinon à ce régime, elle va finir par se brûler. Un peu de farniente n’a jamais été de trop pour préserver une certaine qualité de vie. D’ailleurs, les riches et les puissants – les moins agités d’entre eux – ne s’en privent pas. Dès lors, sans nous presser, tissons le linceul de ce vieux monde agité, tendu, stressé, exact, manique, méticuleux, vétilleux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
MOINS DIX
Je dois être au boulot à l’heure,
À neuf heures,
Mais il est moins dix,
Déjà neuf heures moins dix
Et je viens de me lever.
Sur la table, il y a mon petit-déjeuner,
Je ne peux m’en passer.
Vu qu’il est quasi neuf heures,
Je ne serai pas au boulot à l’heure.
Déjà
Neuf moins dix.
Il est déjà
Neuf heures moins dix.
Comme justification, je vais écrire
Que j’étais chez le docteur.
Je vais aussi écrire que dans la rue
Je n’ai pas trouvé d’horloges.
Tant pis si au boulot,
On me réprimande.
Tant pis si au boulot,
On m’enguirlande.
Déjà
Neuf moins dix.
Il est déjà
Neuf heures moins dix.
Je dois être au boulot à l’heure,
À neuf heures,
Mais il est moins dix,
Déjà neuf heures moins dix
Et je viens de me lever.
Sur la table, il y a mon petit-déjeuner,
Je ne peux m’en passer.
Vu qu’il est quasi neuf heures,
Je ne serai pas au boulot à l’heure.
Déjà
Neuf moins dix.
Il est déjà
Neuf heures moins dix.
Comme justification, je vais écrire
Que j’étais chez le docteur.
Je vais aussi écrire que dans la rue
Je n’ai pas trouvé d’horloges.
Tant pis si au boulot,
On me réprimande.
Tant pis si au boulot,
On m’enguirlande.
Déjà
Neuf moins dix.
Il est déjà
Neuf heures moins dix.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 18/2/2022 - 19:08
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