Bimne Parkingmeter ha
Ni mys Outo welle la,
Aber ha kes Zwänzgi gha
Für bim Gältschlitz ynezla.
“Ja, was machen ig jitz da...?”
Han i tänkt, i chönnti ja
Schnäll zur Poscht am Egge gah,
Mir es Zwänzgi wächsle z la.
Aber halt! De müesst i ja
Chönne ds Outo hie la stah,
Und zu däm Zwäck müesst i da
Zersch es Zwänzgi ynela.
Und es Zwänzgi han i ja
Äbe nid, i müessti da
Zersch zur Poscht am Egge gah,
Und mys Outo hie la stah.
Und für ds Outo hie la z stah
Müesst i zersch es Zwänzgi ha,
Und das isch was i nid ha...!
Wen i nid uf d Poscht cha gah.
Zwar uf d Poscht müesst i nid gah
Wen i ds Zwänzgi hätt, doch da
I das Zwänzgi ja nid ha
Chan i ds Outo nid la stah.
Und i cha kes Zwänzgi ha
Wil i nid uf d Poscht cha gah,
Und uf d Poscht chan i nid gah
Wil i ja kes Zwänzgi ha.
Bimne Parkingmeter ha
Ni mys Outo welle la,
Aber ha kes Zwänzgi gha
Und ha wider müesse gah.
Ni mys Outo welle la,
Aber ha kes Zwänzgi gha
Für bim Gältschlitz ynezla.
“Ja, was machen ig jitz da...?”
Han i tänkt, i chönnti ja
Schnäll zur Poscht am Egge gah,
Mir es Zwänzgi wächsle z la.
Aber halt! De müesst i ja
Chönne ds Outo hie la stah,
Und zu däm Zwäck müesst i da
Zersch es Zwänzgi ynela.
Und es Zwänzgi han i ja
Äbe nid, i müessti da
Zersch zur Poscht am Egge gah,
Und mys Outo hie la stah.
Und für ds Outo hie la z stah
Müesst i zersch es Zwänzgi ha,
Und das isch was i nid ha...!
Wen i nid uf d Poscht cha gah.
Zwar uf d Poscht müesst i nid gah
Wen i ds Zwänzgi hätt, doch da
I das Zwänzgi ja nid ha
Chan i ds Outo nid la stah.
Und i cha kes Zwänzgi ha
Wil i nid uf d Poscht cha gah,
Und uf d Poscht chan i nid gah
Wil i ja kes Zwänzgi ha.
Bimne Parkingmeter ha
Ni mys Outo welle la,
Aber ha kes Zwänzgi gha
Und ha wider müesse gah.
envoyé par Riccardo Venturi - 3/4/2021 - 12:36
Langue: italien
Traduzione italiana / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 2-4-2021 12:38
Riccardo Venturi, 2-4-2021 12:38
Il parchimetro
A un parchimetro volevo
La mia macchina lasciar,
Ma non avevo il ventino
Da metter nella fessura.
“E ora cosa faccio...?”
Ho pensato che potevo
Andar di corsa alla posta all'angolo
Per farmi cambiare un ventino.
Stop, però! Perché dovrei
La mia auto qui lasciar,
E per farlo io dovrei
Prima mettere il ventino.
E il ventino non ce l'ho,
E quindi prima dovrei
Andare alla posta all'angolo
E la mia auto qui lasciar.
E se devo qui lasciar
La mia auto, ci devo aver
Prima il ventino...e non ce l'ho!
E alla posta non posso andar.
Beh, alla posta non dovrei andar
Se ci avessi il ventino, ma
Il ventino non ce l'ho
E l'auto non posso parcheggiar.
E il ventino 'un ce lo posso aver
Perché alla posta 'un ci posso andar,
E alla posta non ci posso andar
Perché il ventino non ce l'ho.
A un parchimetro volevo
La mia macchina lasciar,
Ma non avevo il ventino,
E son dovuto via andar.
A un parchimetro volevo
La mia macchina lasciar,
Ma non avevo il ventino
Da metter nella fessura.
“E ora cosa faccio...?”
Ho pensato che potevo
Andar di corsa alla posta all'angolo
Per farmi cambiare un ventino.
Stop, però! Perché dovrei
La mia auto qui lasciar,
E per farlo io dovrei
Prima mettere il ventino.
E il ventino non ce l'ho,
E quindi prima dovrei
Andare alla posta all'angolo
E la mia auto qui lasciar.
E se devo qui lasciar
La mia auto, ci devo aver
Prima il ventino...e non ce l'ho!
E alla posta non posso andar.
Beh, alla posta non dovrei andar
Se ci avessi il ventino, ma
Il ventino non ce l'ho
E l'auto non posso parcheggiar.
E il ventino 'un ce lo posso aver
Perché alla posta 'un ci posso andar,
E alla posta non ci posso andar
Perché il ventino non ce l'ho.
A un parchimetro volevo
La mia macchina lasciar,
Ma non avevo il ventino,
E son dovuto via andar.
Langue: français
Version française – LE PARCMÈTRE – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson suisse alémanique (Bärndüüdsch – Bernois) – Dr Parkingmeter – Mani Matter – 1970
On a déjà vu que le temps, et en particulier sa suspension, est une des thématiques centrales de notre avocat suisse préféré, le très sérieux juriste Dr Hans Peter Matter, qui a fait ses débuts en 1965, non pas avec une chanson, mais avec un pondéreux traité (écrit en Hochdeutsch) intitulé Die Legitimation der Gemeinde zur staatsrechtlichen Beschwerde. À faire dresser les poils sur la peau, même pour le traduire : « La légitimation de l’autorité communale à aller en recours en vertu du droit constitutionnel ». L’activité de l’auteur-compositeur-interprète Mani Matter, celui que j’appelle la « version nocturne » de l’avocat et du juriste, semble être totalement destinée à démontrer non seulement la futilité absolue des lois, des ordonnances, des règlements, des prescriptions, etc., mais aussi l’effet tragi-comique que tout cela comporte : la suspension du temps, le rejet de l’individu dans un non-lieu où tout est bloqué et où il n’y a pas d’autre issue que de renoncer à sa propre nécessité, même la plus apparemment banale (mais le sera-ce vraiment, si insignifiant ? On ne sait pas). Une fois le renoncement effectué, on peut réintégrer le temps qui court.
Un monsieur, peut-être l’avocat Hans Peter Matter avec sa Renault 16, doit garer sa voiture à un parcmètre ; mais il n’a pas les vingt centimes nécessaires, et ce serait facile : il suffirait d’aller chercher la monnaie à la poste du coin. Cependant, pour aller à la poste, il devrait laisser sa voiture là, et il ne peut pas (qui sait, il pourrait y avoir un sévère agent de la circulation suisse prêt à lui donner une contravention et/ou, pire, à faire enlever la voiture par la dépanneuse). Cependant, si vous ne pouvez pas vous rendre au bureau de poste pour obtenir votre monnaie, comment pouvez-vous vous parquer ? Le temps, en effet, s’arrête dans l’incertitude : obéir à la loi peut conduire en même temps à la violer et à en subir les conséquences.
Hans Peter Matter, avec cette petite chansonnette, a écrit un traité de philosophie du droit plus efficace que les traités monumentaux d’un Hans Kelsen, ou que sais-je. Bien sûr, tout cela est très suisse ; un avocat italien aurait pris et laissé sa voiture sans rien payer, même en triple file, et serait parti faire ce qu’il désirait. Mais ici, nous sommes en Suisse, et l’affaire est assez sérieuse… et aussi assez, bien que subtilement, tendant à recommander un peu d’Anarchie salvatrice.
Puis il est arrivé que Mani Matter dut quitter sa Renault 16 en même temps que sa vie, deux ans plus tard, à cause d’un chauffeur de camion qui avait ignoré toutes les règles élémentaires de la circulation sous une forte chute de neige sur l’autoroute, provoquant un massacre. Les choses ne sont jamais simples, vraiment pas. Il n’en reste pas moins que Hans Peter Matter a obtenu son éternité suisse grâce aux chansons de Mani Matter, et non grâce à de volumineux traités de Droit Constitutionnel. Éternité et grande affection aussi de la part du soussigné, qui a vécu en Suisse pendant des années en apprenant à baragouiner trois mots en Schwyzertüütsch, et qui l’a ensuite étudié et appris pour comprendre les chansons de Mani Matter. [RV]
Chanson suisse alémanique (Bärndüüdsch – Bernois) – Dr Parkingmeter – Mani Matter – 1970
On a déjà vu que le temps, et en particulier sa suspension, est une des thématiques centrales de notre avocat suisse préféré, le très sérieux juriste Dr Hans Peter Matter, qui a fait ses débuts en 1965, non pas avec une chanson, mais avec un pondéreux traité (écrit en Hochdeutsch) intitulé Die Legitimation der Gemeinde zur staatsrechtlichen Beschwerde. À faire dresser les poils sur la peau, même pour le traduire : « La légitimation de l’autorité communale à aller en recours en vertu du droit constitutionnel ». L’activité de l’auteur-compositeur-interprète Mani Matter, celui que j’appelle la « version nocturne » de l’avocat et du juriste, semble être totalement destinée à démontrer non seulement la futilité absolue des lois, des ordonnances, des règlements, des prescriptions, etc., mais aussi l’effet tragi-comique que tout cela comporte : la suspension du temps, le rejet de l’individu dans un non-lieu où tout est bloqué et où il n’y a pas d’autre issue que de renoncer à sa propre nécessité, même la plus apparemment banale (mais le sera-ce vraiment, si insignifiant ? On ne sait pas). Une fois le renoncement effectué, on peut réintégrer le temps qui court.
Un monsieur, peut-être l’avocat Hans Peter Matter avec sa Renault 16, doit garer sa voiture à un parcmètre ; mais il n’a pas les vingt centimes nécessaires, et ce serait facile : il suffirait d’aller chercher la monnaie à la poste du coin. Cependant, pour aller à la poste, il devrait laisser sa voiture là, et il ne peut pas (qui sait, il pourrait y avoir un sévère agent de la circulation suisse prêt à lui donner une contravention et/ou, pire, à faire enlever la voiture par la dépanneuse). Cependant, si vous ne pouvez pas vous rendre au bureau de poste pour obtenir votre monnaie, comment pouvez-vous vous parquer ? Le temps, en effet, s’arrête dans l’incertitude : obéir à la loi peut conduire en même temps à la violer et à en subir les conséquences.
Hans Peter Matter, avec cette petite chansonnette, a écrit un traité de philosophie du droit plus efficace que les traités monumentaux d’un Hans Kelsen, ou que sais-je. Bien sûr, tout cela est très suisse ; un avocat italien aurait pris et laissé sa voiture sans rien payer, même en triple file, et serait parti faire ce qu’il désirait. Mais ici, nous sommes en Suisse, et l’affaire est assez sérieuse… et aussi assez, bien que subtilement, tendant à recommander un peu d’Anarchie salvatrice.
Puis il est arrivé que Mani Matter dut quitter sa Renault 16 en même temps que sa vie, deux ans plus tard, à cause d’un chauffeur de camion qui avait ignoré toutes les règles élémentaires de la circulation sous une forte chute de neige sur l’autoroute, provoquant un massacre. Les choses ne sont jamais simples, vraiment pas. Il n’en reste pas moins que Hans Peter Matter a obtenu son éternité suisse grâce aux chansons de Mani Matter, et non grâce à de volumineux traités de Droit Constitutionnel. Éternité et grande affection aussi de la part du soussigné, qui a vécu en Suisse pendant des années en apprenant à baragouiner trois mots en Schwyzertüütsch, et qui l’a ensuite étudié et appris pour comprendre les chansons de Mani Matter. [RV]
LE PARCMÈTRE
À un parcmètre,
Je voulais garer ma voiture,
Mais je n’avais pas de pièce
Pour alimenter la machine.
Que faire sans monnaie ?
Je pourrais toujours
Aller à la poste pour
Changer un billet en monnaie.
Mais halte ! Je devrais
Laisser ma voiture sur place
Et pour faire ça, il faudrait
D’abord mettre une pièce.
Et je n’ai pas de monnaie,
Je devrais d’abord aller là-bas
À la poste changer la monnaie
Et laisser ma voiture là.
Et pour laisser ma voiture là,
Je dois avoir d’abord une pièce
Et comme je ne l’ai pas,
Je ne peux pas aller à la poste.
Je ne devrais pas aller à la poste,
Si j’avais la monnaie,
Mais je n’ai pas de monnaie
Et je ne peux pas aller à la poste.
Donc, je ne peux pas avoir de monnaie,
Car je ne peux pas aller à la poste
Et je ne peux pas aller à la poste,
Car je n’ai pas de monnaie.
Je voulais aller à un parcmètre
Pour garer ma voiture
Mais je n’avais pas de monnaie,
Et je suis reparti à l’aventure.
À un parcmètre,
Je voulais garer ma voiture,
Mais je n’avais pas de pièce
Pour alimenter la machine.
Que faire sans monnaie ?
Je pourrais toujours
Aller à la poste pour
Changer un billet en monnaie.
Mais halte ! Je devrais
Laisser ma voiture sur place
Et pour faire ça, il faudrait
D’abord mettre une pièce.
Et je n’ai pas de monnaie,
Je devrais d’abord aller là-bas
À la poste changer la monnaie
Et laisser ma voiture là.
Et pour laisser ma voiture là,
Je dois avoir d’abord une pièce
Et comme je ne l’ai pas,
Je ne peux pas aller à la poste.
Je ne devrais pas aller à la poste,
Si j’avais la monnaie,
Mais je n’ai pas de monnaie
Et je ne peux pas aller à la poste.
Donc, je ne peux pas avoir de monnaie,
Car je ne peux pas aller à la poste
Et je ne peux pas aller à la poste,
Car je n’ai pas de monnaie.
Je voulais aller à un parcmètre
Pour garer ma voiture
Mais je n’avais pas de monnaie,
Et je suis reparti à l’aventure.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 6/4/2021 - 11:47
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Parole e musica / Lyrics and music / Paroles et musique / Sanat ja sävel: Hans-Peter Matter (Mani Matter)
Album / Albumi: Hemmige
Abbiamo già visto che il tempo, e particolarmente la sua sospensione, è una delle tematiche centrali del nostro avvocato svizzero preferito, il serissimo giurista dr. Hans Peter Matter che esordì nella notorietà, nel 1965, non con una canzone, ma con un ponderoso trattato (scritto in Hochdeutsch) intitolato Die Legitimation der Gemeinde zur staatsrechtlichen Beschwerde. Da fare accapponare la pelle, anche a tradurlo: “La legittimazione dell'Autorità Comunale ad appellarsi ai sensi del Diritto Costituzionale”. L'attività del cantautore Mani Matter, quello che io chiamo la “versione notturna” dell'avvocato e giurista, sembra totalmente tesa a dimostrare non solo la futilità assoluta di leggi, ordinanze, regolamenti, prescrizioni e quant'altro, ma anche l'effetto tragicomico che tutto questo comporta: la sospensione del tempo, la cacciata dell'individuo in una terra di nessuno dove tutto è bloccato e non c'è altra via d'uscita che rinunciare ad una propria necessità, anche quella apparentemente più banale (ma lo sarà davvero, così banale? Non si sa). Effettuata la rinuncia, si può rientrare nel tempo che scorre. Un signore, magari l'avvocato Hans Peter Matter con la sua Renault 16, deve lasciare la sua auto a un parchimetro; però non ha il ventino necessario, e la cosa sarebbe semplice: basterebbe andare un attimo alla posta all'angolo per farsi cambiare degli spiccioli. Però, per andare alla posta, dovrebbe comunque lasciare lì la macchina, e non si può (chissà che non ci sia un severo vigile urbano svizzero pronto in agguato per fare la multa e/o, peggio, per far portare via la macchina dal carrattrezzi). Se però non si può andare alla posta per farsi cambiare il ventino, come si fa a parcheggiare? Il tempo, appunto, si ferma nell'incertezza: obbedire alla legge può portare al tempo stesso a violarla e a subirne le conseguenze. Si potrebbe persino ipotizzare che l'avv. Hans Peter Matter, con questa sua canzoncina, abbia scritto un trattato di filosofia del diritto più efficace delle monumentali trattazioni di un Hans Kelsen, che so io. Certo, tutto questo è, senz'altro, molto svizzero; un avvocato italiano avrebbe preso e lasciato la macchina senza pagare nulla, oppure in tripla fila, e se ne sarebbe andato a fare quel che desiderava. Ma qui siamo in Svizzera, e la questione è parecchio seria... e anche parecchio, sebbene sottilmente, tendente alla raccomandazione di un po' di salvifica Anarchia. Poi accadde che Mani Matter dovette lasciare la sua Renault 16 assieme alla vita, due anni dopo, grazie a un camionista che aveva ignorato ogni più elementare regola della circolazione sotto una nevicata fitta in autostrada, provocando un massacro. Le cose non sono mai semplici, proprio no. Resta il fatto che, l'eternità svizzera, l'avv. Hans Peter Matter se la è assicurata grazie alle canzoncine di Mani Matter, non grazie ai ponderosi trattati sul Diritto Costituzionale. Eternità e grande affetto anche da parte del sottoscritto, che ha vissuto in Svizzera per anni imparando sì e no a biascicare tre parole in Schwyzertüütsch, e che se lo è invece poi studiato e imparato per capire le canzoni di Mani Matter. [RV]