Cavalcavo nelle grandi praterie, si dice
“invulnerabile” a proiettili e a malie,
cavalcavo nelle terre del Nebraska, una borraccia al collo e un coltello in una tasca.
Cacciavo fino a tarda notte,
i miei mi gonfiavano di botte,
perché tardi ero tornato,
coi vestiti tutti sporchi e col viso insanguinato.
Mia madre pettinava i miei capelli, erano ricci e non lisci, come quelli dei fratelli,
di color castano chiaro, che per un Dakota
è veramente un fatto raro.
Non credo di aver chiesto mai aiuto, tra i miei
compagni più fedeli c’è Toro Seduto,
da lui ho appreso l’arte della guerra, a guardarmi
le spalle, a protegger la mia terra.
Poi sono arrivati i Federali, con abiti eleganti e
uniformi tutte uguali,
hanno sterminato tutta la mia gente, lasciandosi
alle spalle niente o poco più di niente.
Cavalco nelle grandi praterie, si dice “invulnerabile” a proiettili e a malie,
non metto quasi più i piedi per terra, sul mio volto
i colori sono quelli della guerra.
Adesso combatto i Federali, i loro scalpi
sembrano quasi tutti uguali,
li vendo al padrone dell’emporio, in cambio
chiedo whisky e frecce in avorio.
Ho combattuto per la libertà, a volte per
vendetta, per odio o per pietà,
sempre sul piede di guerra, per difendere
il mio popolo, il mio cielo e la mia terra.
Si dice che sia morto pugnalato, ma questo
non è stato dimostrato, con qualche
freccia e qualche soldo in tasca, c’è chi giura
di vedermi cavalcare nel Nebraska.
“invulnerabile” a proiettili e a malie,
cavalcavo nelle terre del Nebraska, una borraccia al collo e un coltello in una tasca.
Cacciavo fino a tarda notte,
i miei mi gonfiavano di botte,
perché tardi ero tornato,
coi vestiti tutti sporchi e col viso insanguinato.
Mia madre pettinava i miei capelli, erano ricci e non lisci, come quelli dei fratelli,
di color castano chiaro, che per un Dakota
è veramente un fatto raro.
Non credo di aver chiesto mai aiuto, tra i miei
compagni più fedeli c’è Toro Seduto,
da lui ho appreso l’arte della guerra, a guardarmi
le spalle, a protegger la mia terra.
Poi sono arrivati i Federali, con abiti eleganti e
uniformi tutte uguali,
hanno sterminato tutta la mia gente, lasciandosi
alle spalle niente o poco più di niente.
Cavalco nelle grandi praterie, si dice “invulnerabile” a proiettili e a malie,
non metto quasi più i piedi per terra, sul mio volto
i colori sono quelli della guerra.
Adesso combatto i Federali, i loro scalpi
sembrano quasi tutti uguali,
li vendo al padrone dell’emporio, in cambio
chiedo whisky e frecce in avorio.
Ho combattuto per la libertà, a volte per
vendetta, per odio o per pietà,
sempre sul piede di guerra, per difendere
il mio popolo, il mio cielo e la mia terra.
Si dice che sia morto pugnalato, ma questo
non è stato dimostrato, con qualche
freccia e qualche soldo in tasca, c’è chi giura
di vedermi cavalcare nel Nebraska.
Contributed by Dq82 - 2021/3/9 - 18:11
Language: French
Version française – CHEVAL FOU – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson italienne – Cavallo Pazzo – Ivan Francesco Ballerini – 2019
Chanson italienne – Cavallo Pazzo – Ivan Francesco Ballerini – 2019
Dialogue Maïeutique
Cheval Fou, dit Lucien l’âne, est certainement un titre qui doit retenir mon attention et pas seulement parce que je suis un âne, mais aussi, car je sais fort bien qui c’est ; enfin, disons que j’en ai entendu parler comme d’un héros de légende qu’on célèbre par des récits palpitants le soir au coin d’un feu, autour d’un feu ou tous ensemble réunis sur la place d’un village ou dans une auberge. Je n’ai pu le connaître personnellement car ni lui, ni moi, n’avons pu nous rencontrer dans son Dakota natal ou dans ce Nebraska, où il disparut, qu’il parcourait en de longues galopades tout au long de sa vie.
En effet, Lucien l’âne mon ami, c’est de lui qu’il s’agit. Alors, comme on va le voir dans l’histoire que raconte la chanson, Cheval Fou n’est pas son vrai nom. Comme elle va le rappeler aussi, on leur a tout pris à ces Amérindiens à commencer par leur territoire où ils vivaient depuis des temps immémoriaux, on les a tués en masse et après avoir liquidé leur biotope en faisant disparaître leurs forêts et leurs troupeaux de bisons (entre autres vilenies à l’échelle continentale), on leur a escamoté jusqu’à leur nom : celui de leur peuple et pire, celui de chacun d’eux.
Soit, dit Lucien l’âne, et alors ?
Alors, reprend Marco Valdo M.I., il convient de rectifier cette incongruité. Ainsi, Cheval Fou est la transposition du nom italien Cavallo Pazzo, elle-même transposition du nom anglo-américain : Crazy Horse, mais dans la vie, à la vérité, son nom réel était en langue lakota : Tašúŋke Witkó qui veut approximativement : « Cheval au feu sacré ». Son mythe se perpétue encore aujourd’hui. Pourtant, il a vécu, il y a plus de cent-cinquante ans ; sa tribu était celle des Oglalas.
Oh, dit Lucien l’âne, est-ce que ces Oglalas n’auraient pas quelque chose à voir avec ta chanson Ogalla, Ogallala ?
Probablement que oui, répond Marco Valdo M.I., mais ce n’est pas essentiel ici. Pour en revenir au sujet et à cette question des noms volés, la chanson raconte que Cheval Fou avait comme ami Taureau Assis, qui en italien est Toro Seduto, en anglo-américain est Sitting Bull et en vrai : Tȟatȟáŋka Íyotake. Pour le reste, je ne vais pas te dévoiler ce que dit la chanson. Elle raconte plein de choses poétiques à propos de Cheval Fou et de sa vie aventureuse et comme dans toute bonne légende, elle laisse la porte ouverte sur un monde imaginaire, une grande prairie rêvée où Cheval Fou continuerait à galoper jusqu’aux confins de l’univers à la poursuite du premier soleil.
En ce cas, dit Lucien l’âne, lui et moi, nous nous retrouverons et puis, nous tisserons le linceul du vieux monde expropriateur, voleur, tueur, exploiteur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Cheval Fou, dit Lucien l’âne, est certainement un titre qui doit retenir mon attention et pas seulement parce que je suis un âne, mais aussi, car je sais fort bien qui c’est ; enfin, disons que j’en ai entendu parler comme d’un héros de légende qu’on célèbre par des récits palpitants le soir au coin d’un feu, autour d’un feu ou tous ensemble réunis sur la place d’un village ou dans une auberge. Je n’ai pu le connaître personnellement car ni lui, ni moi, n’avons pu nous rencontrer dans son Dakota natal ou dans ce Nebraska, où il disparut, qu’il parcourait en de longues galopades tout au long de sa vie.
En effet, Lucien l’âne mon ami, c’est de lui qu’il s’agit. Alors, comme on va le voir dans l’histoire que raconte la chanson, Cheval Fou n’est pas son vrai nom. Comme elle va le rappeler aussi, on leur a tout pris à ces Amérindiens à commencer par leur territoire où ils vivaient depuis des temps immémoriaux, on les a tués en masse et après avoir liquidé leur biotope en faisant disparaître leurs forêts et leurs troupeaux de bisons (entre autres vilenies à l’échelle continentale), on leur a escamoté jusqu’à leur nom : celui de leur peuple et pire, celui de chacun d’eux.
Soit, dit Lucien l’âne, et alors ?
Alors, reprend Marco Valdo M.I., il convient de rectifier cette incongruité. Ainsi, Cheval Fou est la transposition du nom italien Cavallo Pazzo, elle-même transposition du nom anglo-américain : Crazy Horse, mais dans la vie, à la vérité, son nom réel était en langue lakota : Tašúŋke Witkó qui veut approximativement : « Cheval au feu sacré ». Son mythe se perpétue encore aujourd’hui. Pourtant, il a vécu, il y a plus de cent-cinquante ans ; sa tribu était celle des Oglalas.
Oh, dit Lucien l’âne, est-ce que ces Oglalas n’auraient pas quelque chose à voir avec ta chanson Ogalla, Ogallala ?
Probablement que oui, répond Marco Valdo M.I., mais ce n’est pas essentiel ici. Pour en revenir au sujet et à cette question des noms volés, la chanson raconte que Cheval Fou avait comme ami Taureau Assis, qui en italien est Toro Seduto, en anglo-américain est Sitting Bull et en vrai : Tȟatȟáŋka Íyotake. Pour le reste, je ne vais pas te dévoiler ce que dit la chanson. Elle raconte plein de choses poétiques à propos de Cheval Fou et de sa vie aventureuse et comme dans toute bonne légende, elle laisse la porte ouverte sur un monde imaginaire, une grande prairie rêvée où Cheval Fou continuerait à galoper jusqu’aux confins de l’univers à la poursuite du premier soleil.
En ce cas, dit Lucien l’âne, lui et moi, nous nous retrouverons et puis, nous tisserons le linceul du vieux monde expropriateur, voleur, tueur, exploiteur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
CHEVAL FOU
Enfant déjà, au Nebraska, on me disait
Invulnérable aux balles et aux malédictions.
Une gourde au cou et un couteau au pantalon,
Enfant, dans la grande prairie, je chevauchais.
Quand toute la nuit, j’avais chassé ;
Mes parents me rouaient de coups,
Car je rentrais tard chez nous
Les habits sales et le visage ensanglanté.
J’avais une chevelure bouclée et claire,
Pour un Dakota, c’était curieux.
Ma mère peignait mes cheveux,
Si différents de ceux de mes frères.
Taureau Assis était de mes amis.
De lui, j’ai tout appris :
L’art de la guerre,
Comment protéger ma terre.
Avec leurs uniformes tous pareils,
Un jour, les soldats sont arrivés ;
Ne laissant rien sous notre ciel,
Tout mon peuple, ils ont exterminé.
Depuis je traverse la grande prairie, sans hésitation,
Invulnérable aux balles et aux malédictions.
Je ne mets presque plus les pieds à terre,
Sur mon visage, il y a les couleurs de la guerre.
Maintenant, je me bats contre les Fédéraux,
Leurs scalps sont tous égaux.
Je les vends au propriétaire du comptoir
Contre du whisky et des flèches d’ivoire.
Toujours sur le sentier de la guerre,
Je me suis battu pour la liberté,
Par vengeance, par haine ou par pitié,
Pour défendre mon peuple, mon ciel et ma terre.
On dit que je suis mort poignardé,
Mais ce n’est pas prouvé.
Certains jurent encore parfois
Me voir à cheval traverser le Nebraska.
Enfant déjà, au Nebraska, on me disait
Invulnérable aux balles et aux malédictions.
Une gourde au cou et un couteau au pantalon,
Enfant, dans la grande prairie, je chevauchais.
Quand toute la nuit, j’avais chassé ;
Mes parents me rouaient de coups,
Car je rentrais tard chez nous
Les habits sales et le visage ensanglanté.
J’avais une chevelure bouclée et claire,
Pour un Dakota, c’était curieux.
Ma mère peignait mes cheveux,
Si différents de ceux de mes frères.
Taureau Assis était de mes amis.
De lui, j’ai tout appris :
L’art de la guerre,
Comment protéger ma terre.
Avec leurs uniformes tous pareils,
Un jour, les soldats sont arrivés ;
Ne laissant rien sous notre ciel,
Tout mon peuple, ils ont exterminé.
Depuis je traverse la grande prairie, sans hésitation,
Invulnérable aux balles et aux malédictions.
Je ne mets presque plus les pieds à terre,
Sur mon visage, il y a les couleurs de la guerre.
Maintenant, je me bats contre les Fédéraux,
Leurs scalps sont tous égaux.
Je les vends au propriétaire du comptoir
Contre du whisky et des flèches d’ivoire.
Toujours sur le sentier de la guerre,
Je me suis battu pour la liberté,
Par vengeance, par haine ou par pitié,
Pour défendre mon peuple, mon ciel et ma terre.
On dit que je suis mort poignardé,
Mais ce n’est pas prouvé.
Certains jurent encore parfois
Me voir à cheval traverser le Nebraska.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2021/3/11 - 11:05
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