Lo avrai
camerata Coronavirus
il monumento che esigi da noi italiani
e che esigi da tutti i popoli del mondo.
Ma con che pietra si costruirà
a deciderlo tocca a noi.
Non con la pietra del Capitale
che si serve di te per il suo sterminio
non con la pietra del dolore
delle città e dei paesi deserti e svuotati
non con la pietra dei medici e dei lavoratori
condannati a morte per il profitto incessante
non con la pietra della solitudine
dell'isolamento e della disperazione
che ognuno di noi sta vivendo
in questa primavera
di sbirraglia e morte
senza possibilità di poter fuggire.
Non con la pietra della disumana
dimensione del calcolo economico
non con i conti da far quadrare.
Non con la pietra dei palliativi
a base di dèi più morti della morte
non con la pietra di preghiere,
non con i droni e con la repressione
operata sulla pelle e sulle lacrime
di tutti noi.
Lo avrai il tuo monumento,
camerata Coronavirus
fatto con la pietra di questo silenzio
che adesso ci avvolge.
È un silenzio che urla
dalle adunanze e dalla dignità
di donne e uomini liberi
che si sono accorti dell'odio
decisi ora a riscattare
la vergogna e il terrore del mondo.
Lo avrai fatto della pietra
dei prigionieri, degli immigrati,
dei senza casa, degli anziani soli.
Lo avrai fatto della pietra
tagliata come i tagli alla sanità,
lo avrai fatto della pietra delle spese militari
lo avrai fatto della pietra dura
del rendersi orrendamente conto
che non esistono né italiani né stranieri,
ma che esiste soltanto l'umanità intera
schiacciata e sterminata
in nome delle logiche del mercato.
Tu, camerata Coronavirus,
che, a quanto si dice, sei nato in un mercato.
Lo avrai fatto della pietra
dello sterminio ambientale e climatico già in atto
e della pietra
dell'autoritarismo che ora più che mai
è virus ben più letale di te,
cieco e obbediente strumento di morte
come le SS.
Su queste strade se vorrai tornare
ai nostri posti ci ritroverai
morti e vivi collo stesso impegno
non popolo, ma umanità serrata
intorno al monumento
che si chiama
ora e sempre
RESISTENZA.
camerata Coronavirus
il monumento che esigi da noi italiani
e che esigi da tutti i popoli del mondo.
Ma con che pietra si costruirà
a deciderlo tocca a noi.
Non con la pietra del Capitale
che si serve di te per il suo sterminio
non con la pietra del dolore
delle città e dei paesi deserti e svuotati
non con la pietra dei medici e dei lavoratori
condannati a morte per il profitto incessante
non con la pietra della solitudine
dell'isolamento e della disperazione
che ognuno di noi sta vivendo
in questa primavera
di sbirraglia e morte
senza possibilità di poter fuggire.
Non con la pietra della disumana
dimensione del calcolo economico
non con i conti da far quadrare.
Non con la pietra dei palliativi
a base di dèi più morti della morte
non con la pietra di preghiere,
non con i droni e con la repressione
operata sulla pelle e sulle lacrime
di tutti noi.
Lo avrai il tuo monumento,
camerata Coronavirus
fatto con la pietra di questo silenzio
che adesso ci avvolge.
È un silenzio che urla
dalle adunanze e dalla dignità
di donne e uomini liberi
che si sono accorti dell'odio
decisi ora a riscattare
la vergogna e il terrore del mondo.
Lo avrai fatto della pietra
dei prigionieri, degli immigrati,
dei senza casa, degli anziani soli.
Lo avrai fatto della pietra
tagliata come i tagli alla sanità,
lo avrai fatto della pietra delle spese militari
lo avrai fatto della pietra dura
del rendersi orrendamente conto
che non esistono né italiani né stranieri,
ma che esiste soltanto l'umanità intera
schiacciata e sterminata
in nome delle logiche del mercato.
Tu, camerata Coronavirus,
che, a quanto si dice, sei nato in un mercato.
Lo avrai fatto della pietra
dello sterminio ambientale e climatico già in atto
e della pietra
dell'autoritarismo che ora più che mai
è virus ben più letale di te,
cieco e obbediente strumento di morte
come le SS.
Su queste strade se vorrai tornare
ai nostri posti ci ritroverai
morti e vivi collo stesso impegno
non popolo, ma umanità serrata
intorno al monumento
che si chiama
ora e sempre
RESISTENZA.
Contributed by L'Anonimo Toscano del XXI secolo - 2020/3/27 - 22:29
Language: French
Version française – ODE À CORONA – Marco Valdo M. I. – 2020
Chanson italienne – Lo avrai, camerata Coronavirus – Anonimo Toscano del XXI secolo – 27-03-2020
2020: Chansonnier du Coronavirus
Il s’agit d’une adaptation de la célèbre épigramme de Piero Calamandrei. Peut-être a-t-elle été aussi écrite avec mes pas sur la petite place qui lui est dédiée au centre de Florence. Elle est plus longue que l’originale, et peut-être aurait-elle dû être encore plus longue. Il y a beaucoup plus de pierres pour ériger le monument au camarade Corona que celles énumérées ici. [AT-XXI]
Chanson italienne – Lo avrai, camerata Coronavirus – Anonimo Toscano del XXI secolo – 27-03-2020
2020: Chansonnier du Coronavirus
Il s’agit d’une adaptation de la célèbre épigramme de Piero Calamandrei. Peut-être a-t-elle été aussi écrite avec mes pas sur la petite place qui lui est dédiée au centre de Florence. Elle est plus longue que l’originale, et peut-être aurait-elle dû être encore plus longue. Il y a beaucoup plus de pierres pour ériger le monument au camarade Corona que celles énumérées ici. [AT-XXI]
Dialogue Maïeutique
se demandait Tonton Georges « Le mécréant », dit Marco Valdo M.I.
En effet, dit Lucien l’âne en rigolant. Dieu est très utile, on voit très bien ça en ce moment où les prières et les patients montent au ciel et où rien ne redescend.
Toi aussi, tu es un mécréant, mon ami Lucien l’âne. Donc, comme j’ai dit, Georges Brassens était un mécréant, car même mort, même dans la fosse commune du temps, comme il chantait dans Le Testament, il continue à seriner aux oreilles des vivants et des ânes, qui les ont longues. Et si j’ai évoqué cette question de la croyance, c’est qu’il y a à présent une réponse.
Laquelle ?, demande Lucien l’âne un peu interloqué.
C’est qu’il ne faut pas croire, répond Marco Valdo M.I., il faut penser. Je veux dire qu’il ne faut pas croire en Corona, ni en sa dangerosité, ni à sa perversion. Corona, contrairement à Dieu, n’est pas un ectoplasme, c’est un être réel, un peu spécial, mais réel et ce qu’il fait ou défait ou détruit est tout aussi réel et constatable, ô combien et au travers de tout cela, on peut constater la réalité de son existence et les effets de ses actions et de ses actes sur la vie humaine. Corona, le Camarade Corona, comme l’appelle ma version française, de cette chanson de l’Athée du XXIe Siècle, intitulée « Lo avrai, camerata Coronavirus », qui est elle-même une parodie de la lapidaire de Piero Calamandrei : « Lo avrai camerata Kesselring », dont j’avais fait il y a presque 15 ans, la version française sous le titre d’« ODE À KESSELRING ». C’est d’ailleurs pourquoi celle-ci s’intitule « ODE À CORONA ».
Hou là, Marco Valdo M.I. mon ami, nous voilà ramenés près de 15 ans en arrière et le titre est même élucidé avant que je le demande. Alors, ce qui m’intéresse à présent, c’est ce que dit la chanson.
D’abord, tu l’auras sans doute compris, Lucien l’âne mon ami, ce Camarade Corona n’est autre que le virus qui occupe à présent à peu près toutes les conversations et qui fait l’objet de bien des hantises, des fantasmes et des obsessions. Je précise tout de suite que ce n’est pas sans raison au vu des dégâts qu’il commet à son propre insu, car, vois-tu, la chose est paradoxale, il répand la mort sans intention de la donner ; il est responsable, mais pas coupable, dirait un juriste. En fait, face aux effets de son passage, qu’ils soient bons, mauvais, désastreux, terriblement létaux, le Camarade Corona est comme le chameau : il s’en fout. D’ailleurs, que pourrait-il faire d’autre ? Il y a là comme une erreur à vouloir le personnifier, ça obligerait à lui donner une intention, un but, une téléologie ; on sombrerait dans l’absurdité ; mais il s’agit d’une chanson et comme nombre de chansons, elle est prétexte à dire autre chose. Qui plus est, c’est une parodie. Je te laisse donc découvrir ce que raconte cette ode.
Soit, dit Lucien l’âne, elle doit avoir sa raison d’être, sa logique particulière et je vais m’empresser de voir de quoi il s’agit. Maintenant, tissons le linceul de ce vieux monde vérolé, infecté, infesté, contagieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
« Est-il en notre temps
Rien de plus odieux,
De plus désespérant
Que de ne pas croire en Dieu ? »,
Rien de plus odieux,
De plus désespérant
Que de ne pas croire en Dieu ? »,
se demandait Tonton Georges « Le mécréant », dit Marco Valdo M.I.
En effet, dit Lucien l’âne en rigolant. Dieu est très utile, on voit très bien ça en ce moment où les prières et les patients montent au ciel et où rien ne redescend.
Toi aussi, tu es un mécréant, mon ami Lucien l’âne. Donc, comme j’ai dit, Georges Brassens était un mécréant, car même mort, même dans la fosse commune du temps, comme il chantait dans Le Testament, il continue à seriner aux oreilles des vivants et des ânes, qui les ont longues. Et si j’ai évoqué cette question de la croyance, c’est qu’il y a à présent une réponse.
Laquelle ?, demande Lucien l’âne un peu interloqué.
C’est qu’il ne faut pas croire, répond Marco Valdo M.I., il faut penser. Je veux dire qu’il ne faut pas croire en Corona, ni en sa dangerosité, ni à sa perversion. Corona, contrairement à Dieu, n’est pas un ectoplasme, c’est un être réel, un peu spécial, mais réel et ce qu’il fait ou défait ou détruit est tout aussi réel et constatable, ô combien et au travers de tout cela, on peut constater la réalité de son existence et les effets de ses actions et de ses actes sur la vie humaine. Corona, le Camarade Corona, comme l’appelle ma version française, de cette chanson de l’Athée du XXIe Siècle, intitulée « Lo avrai, camerata Coronavirus », qui est elle-même une parodie de la lapidaire de Piero Calamandrei : « Lo avrai camerata Kesselring », dont j’avais fait il y a presque 15 ans, la version française sous le titre d’« ODE À KESSELRING ». C’est d’ailleurs pourquoi celle-ci s’intitule « ODE À CORONA ».
Hou là, Marco Valdo M.I. mon ami, nous voilà ramenés près de 15 ans en arrière et le titre est même élucidé avant que je le demande. Alors, ce qui m’intéresse à présent, c’est ce que dit la chanson.
D’abord, tu l’auras sans doute compris, Lucien l’âne mon ami, ce Camarade Corona n’est autre que le virus qui occupe à présent à peu près toutes les conversations et qui fait l’objet de bien des hantises, des fantasmes et des obsessions. Je précise tout de suite que ce n’est pas sans raison au vu des dégâts qu’il commet à son propre insu, car, vois-tu, la chose est paradoxale, il répand la mort sans intention de la donner ; il est responsable, mais pas coupable, dirait un juriste. En fait, face aux effets de son passage, qu’ils soient bons, mauvais, désastreux, terriblement létaux, le Camarade Corona est comme le chameau : il s’en fout. D’ailleurs, que pourrait-il faire d’autre ? Il y a là comme une erreur à vouloir le personnifier, ça obligerait à lui donner une intention, un but, une téléologie ; on sombrerait dans l’absurdité ; mais il s’agit d’une chanson et comme nombre de chansons, elle est prétexte à dire autre chose. Qui plus est, c’est une parodie. Je te laisse donc découvrir ce que raconte cette ode.
Soit, dit Lucien l’âne, elle doit avoir sa raison d’être, sa logique particulière et je vais m’empresser de voir de quoi il s’agit. Maintenant, tissons le linceul de ce vieux monde vérolé, infecté, infesté, contagieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
ODE À CORONA
Tu l’auras,
Camarade Corona,
Le monument que tu exiges de nous Italiens,
Et que tu exiges de tous les peuples du monde,
Tu l’auras, tu le sais bien,
Mais avec quelle pierre on le construira,
C’est à nous de le décider.
Pas avec la pierre financière
Qui se sert de toi pour cette hécatombe ;
Pas avec la pierre de la douleur
Des villes et des villages déserts ;
Pas avec la pierre des médecins et des travailleurs,
Condamnés à mort pour un profit sans limites ;
Pas avec la pierre de la solitude,
De l’isolement et du désespoir
Que chacun pour soi, nous vivons
En ce printemps noir,
Infecté de suspicion, de rétention,
Et de mort
Sans pouvoir fuir encore.
Pas avec la pierre inhumaine
Du calcul économique ;
Pas avec la gêne
Des comptes domestiques ;
Pas avec la pierre palliative, ce décor
Fondé sur des dieux plus morts que la Mort ;
Pas avec la pierre des prières,
Pas avec la pierre des processions ;
Pas avec les drones et les armes
De la répression
Qui nous frappe tous ;
Pas avec nos larmes
À nous tous.
Ton monument ! Tu l’auras,
Camarade Corona
Et ce monument sera
Fait avec la pierre de notre silence
D’une immense puissance,
Un silence qui hurle,
Fait de l’union et la dignité
De femmes et d’hommes libres
Qui ont débusqué la haine
Et décidé d’éliminer
La honte et la terreur du monde.
Tu l’auras
Camarade Corona
Ton monument,
Fait de la pierre des migrants,
Des prisonniers, des vieux seuls et sans foyer.
Tu l’auras
Camarade Corona,
Ce monument fait de la pierre
Taillée dans les budgets resserrés
Des malades et des soins de santé,
Tu l’auras fait de la pierre des dépenses militaires
Tu l’auras fait de la pierre dure du constat
Qu’en ce monde, il n’y a
Ni Italiens ni étrangers,
Que seule existe une humanité,
Gens écrasés et exterminés
Au nom du sacro-saint Marché.
Toi, camarade Corona,
Dont la rumeur dit comme ça
Que tu es né dans un marché.
Tu l’auras fait de la pierre
Du saccage naturel en cours ;
Tu l’auras fait de la pierre
Du pouvoir qui, plus que toujours,
Maintenant encore,
Aveugle et obéissant instrument de mort,
Est un virus bien plus mortel que toi
Et les SS d’autrefois.
Si tu voulais un jour revenir sur ces routes,
Tu nous trouverais à nos postes,
Morts et vivants avec le même engagement,
Pas un peuple, mais de simples gens,
Toute une humanité autour
De ce monument qui s’appelle
Aujourd’hui et pour toujours :
RÉSISTANCE !
Tu l’auras,
Camarade Corona,
Le monument que tu exiges de nous Italiens,
Et que tu exiges de tous les peuples du monde,
Tu l’auras, tu le sais bien,
Mais avec quelle pierre on le construira,
C’est à nous de le décider.
Pas avec la pierre financière
Qui se sert de toi pour cette hécatombe ;
Pas avec la pierre de la douleur
Des villes et des villages déserts ;
Pas avec la pierre des médecins et des travailleurs,
Condamnés à mort pour un profit sans limites ;
Pas avec la pierre de la solitude,
De l’isolement et du désespoir
Que chacun pour soi, nous vivons
En ce printemps noir,
Infecté de suspicion, de rétention,
Et de mort
Sans pouvoir fuir encore.
Pas avec la pierre inhumaine
Du calcul économique ;
Pas avec la gêne
Des comptes domestiques ;
Pas avec la pierre palliative, ce décor
Fondé sur des dieux plus morts que la Mort ;
Pas avec la pierre des prières,
Pas avec la pierre des processions ;
Pas avec les drones et les armes
De la répression
Qui nous frappe tous ;
Pas avec nos larmes
À nous tous.
Ton monument ! Tu l’auras,
Camarade Corona
Et ce monument sera
Fait avec la pierre de notre silence
D’une immense puissance,
Un silence qui hurle,
Fait de l’union et la dignité
De femmes et d’hommes libres
Qui ont débusqué la haine
Et décidé d’éliminer
La honte et la terreur du monde.
Tu l’auras
Camarade Corona
Ton monument,
Fait de la pierre des migrants,
Des prisonniers, des vieux seuls et sans foyer.
Tu l’auras
Camarade Corona,
Ce monument fait de la pierre
Taillée dans les budgets resserrés
Des malades et des soins de santé,
Tu l’auras fait de la pierre des dépenses militaires
Tu l’auras fait de la pierre dure du constat
Qu’en ce monde, il n’y a
Ni Italiens ni étrangers,
Que seule existe une humanité,
Gens écrasés et exterminés
Au nom du sacro-saint Marché.
Toi, camarade Corona,
Dont la rumeur dit comme ça
Que tu es né dans un marché.
Tu l’auras fait de la pierre
Du saccage naturel en cours ;
Tu l’auras fait de la pierre
Du pouvoir qui, plus que toujours,
Maintenant encore,
Aveugle et obéissant instrument de mort,
Est un virus bien plus mortel que toi
Et les SS d’autrefois.
Si tu voulais un jour revenir sur ces routes,
Tu nous trouverais à nos postes,
Morts et vivants avec le même engagement,
Pas un peuple, mais de simples gens,
Toute une humanité autour
De ce monument qui s’appelle
Aujourd’hui et pour toujours :
RÉSISTANCE !
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2020/3/28 - 21:27
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Si tratta di una riproposizione del famoso epigramma di Piero Calamandrei. Forse è stato scritto anche coi miei passi nella piccola piazza a lui dedicata nel centro di Firenze. E' più lungo dell'originale, e forse avrebbe dovuto essere ancor più lungo. Di pietre con cui erigere il monumento al camerata Coronavirus ne esistono molte più di quelle qui enunciate. [AT-XXI]