Tristes, mornes, muets, voûtés comme une échine
De malheureux tâcheron, les vieux monts ont l'air
D'un peuple d'ouvriers sur un chemin d'usine,
Et leur long défilé semble entrer dans l'Hiver.
En un effeuillement lent de pétales sombres
La neige tombe comme tombe la Douleur
Et la Misère sur le dos des travailleurs.
La neige tombe sur les monts. La neige tombe.
Emprisonnant leur flanc, écrasant leur sommet,
Sous un suaire dont la froideur s'accumule
Encor ! Toujours ! plus fort ! la neige tombe. Mais
Au simple bruit d'un pas heurtant le crépuscule,
Les vieux monts impassibles travaillent soudain
Et leur révolte gronde en avalanche blanche
Qui renverse et qui brise tout sur son chemin...
Sur notre monde un jour, quelle horrible avalanche !
De malheureux tâcheron, les vieux monts ont l'air
D'un peuple d'ouvriers sur un chemin d'usine,
Et leur long défilé semble entrer dans l'Hiver.
En un effeuillement lent de pétales sombres
La neige tombe comme tombe la Douleur
Et la Misère sur le dos des travailleurs.
La neige tombe sur les monts. La neige tombe.
Emprisonnant leur flanc, écrasant leur sommet,
Sous un suaire dont la froideur s'accumule
Encor ! Toujours ! plus fort ! la neige tombe. Mais
Au simple bruit d'un pas heurtant le crépuscule,
Les vieux monts impassibles travaillent soudain
Et leur révolte gronde en avalanche blanche
Qui renverse et qui brise tout sur son chemin...
Sur notre monde un jour, quelle horrible avalanche !
Contributed by Flavio Poltronieri - 2020/3/15 - 16:50
Language: Italian
INVERNO
Tristi, cupi, muti, curvi come la schiena
Di disgraziati braccianti, i vecchi monti hanno l'aria
Di un popolo d’operai sulla strada dell'officina,
E la loro lunga schiera sembra entrare nell'Inverno.
Come lenti petali oscuri che si sfogliano
La neve cade come cade il Dolore
E la Miseria sulle schiene dei lavoratori
La neve cade sui monti. La neve cade.
Imprigionando il loro fianco, schiacciando la loro cima,
Sotto un sudario di gelo che si accumula
Ancora! Sempre! Più forte! La neve cade. Ma
Al semplice rumore di un passo che urta il crepuscolo,
I vecchi monti impassibili cedono all’improvviso
E la loro rivolta gronda una valanga bianca
Che rovescia e spezza tutto sul suo cammino...
Sul nostro mondo un giorno, che orribile valanga!
Tristi, cupi, muti, curvi come la schiena
Di disgraziati braccianti, i vecchi monti hanno l'aria
Di un popolo d’operai sulla strada dell'officina,
E la loro lunga schiera sembra entrare nell'Inverno.
Come lenti petali oscuri che si sfogliano
La neve cade come cade il Dolore
E la Miseria sulle schiene dei lavoratori
La neve cade sui monti. La neve cade.
Imprigionando il loro fianco, schiacciando la loro cima,
Sotto un sudario di gelo che si accumula
Ancora! Sempre! Più forte! La neve cade. Ma
Al semplice rumore di un passo che urta il crepuscolo,
I vecchi monti impassibili cedono all’improvviso
E la loro rivolta gronda una valanga bianca
Che rovescia e spezza tutto sul suo cammino...
Sul nostro mondo un giorno, che orribile valanga!
×
Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Flavio Poltronieri