[1] Alcuni giorni fa, qualcuno aveva messo una mascherina antivirus alla statua.
A couple of days ago, someone put a face mask on the statue.
A couple of days ago, someone put a face mask on the statue.
Langue: français
Version française – IMPASSE DE LA PANIQUE – Marco Valdo M.I. – 2020
Poème photosymphonique italien – Vicolo del Panico – instrumental – Anonimo Toscano del XXI secolo (Athée XXI)– 2020 (13-03-2020)
2020: Chansonnier du Coronavirus
Nota bene : Ce texte de l’Athée XXI est repris en introduction à la chanson « Promenade florentine », que le touriste Marco Valdo M.I. a faite à la suite de l’Athée XXI.
Poème photosymphonique italien – Vicolo del Panico – instrumental – Anonimo Toscano del XXI secolo (Athée XXI)– 2020 (13-03-2020)
2020: Chansonnier du Coronavirus
Nota bene : Ce texte de l’Athée XXI est repris en introduction à la chanson « Promenade florentine », que le touriste Marco Valdo M.I. a faite à la suite de l’Athée XXI.
IMPASSE DE LA PANIQUE
Après des jours d’arrêts domiciliaires, je n’en pouvais plus. Je me suis échappé pendant trois heures. Muni de protections, circonspect, seul et à un mètre de distance. Je suis allé faire un tour en ville, à Florence.
Florence n’a aucun privilège particulier par rapport aux autres villes et villages d’Italie et du monde. C’est l’un des quatre lieux où le destin m’a donné naissance, également celui de l’état-civil, dont je parle parfaitement la langue et où j’habite dans un quartier décentré. Je ne vais presque jamais au centre, et seulement par nécessité ; Florence reçoit six ou sept millions de visiteurs chaque année. C’est une ville ancienne et très belle, pleine de monuments historiques et artistiques, ce qui l’a transformée en un secteur économique basé sur le tourisme. Florence, de ces jours-ci, se meurt. Je suis allé la voir, morte.
Ou peut-être qu’elle était déjà morte avant. Morte du tourisme de masse, de lieux, de la pacotille, du luxe, de l’Airbnb. Peut-être, qui sait, je suis allé la voir renaître. Je me promenais seul, presque comme un voleur, et il n’y avait personne. Quelques fantômes. Un pharmacien. Une fille assise sur une marche, avec des cheveux bouclés. Le serveur d’un lieu qui faisait le ménage dans le lieu fermé. Une dame avec un petit chien. Et le silence, le plus total.
Étant un voleur, j’ai volé des images. Quel jour sommes-nous ? Vendredi 13 mars 2020, de 11 h à 13 h. C’est ainsi dans le pays entier. Silencieux comme j’étais allé, je suis revenu à ma prison domestique.
Autrefois, dans le Vicolo del Panico (Impasse de la Panique), il y avait le MAF, le Mouvement anarchiste florentin. Au-dessus du panneau routier, celui que vous pouvez voir sur la photo, il y avait un drapeau rouge et noir avec un A encerclé. C’était dans un palais du XIIIe siècle. En 2005, il a été évacué. Ils y ont fait des appartements de luxe. Puis ils ont fermé l’allée avec une grille pour ne pas déranger ces messieurs. Et maintenant, qu’ils aillent se faire foutre avec leur grille. La panique se répand. Que ce soit dans votre ruelle. [AT-XXI]
Après des jours d’arrêts domiciliaires, je n’en pouvais plus. Je me suis échappé pendant trois heures. Muni de protections, circonspect, seul et à un mètre de distance. Je suis allé faire un tour en ville, à Florence.
Florence n’a aucun privilège particulier par rapport aux autres villes et villages d’Italie et du monde. C’est l’un des quatre lieux où le destin m’a donné naissance, également celui de l’état-civil, dont je parle parfaitement la langue et où j’habite dans un quartier décentré. Je ne vais presque jamais au centre, et seulement par nécessité ; Florence reçoit six ou sept millions de visiteurs chaque année. C’est une ville ancienne et très belle, pleine de monuments historiques et artistiques, ce qui l’a transformée en un secteur économique basé sur le tourisme. Florence, de ces jours-ci, se meurt. Je suis allé la voir, morte.
Ou peut-être qu’elle était déjà morte avant. Morte du tourisme de masse, de lieux, de la pacotille, du luxe, de l’Airbnb. Peut-être, qui sait, je suis allé la voir renaître. Je me promenais seul, presque comme un voleur, et il n’y avait personne. Quelques fantômes. Un pharmacien. Une fille assise sur une marche, avec des cheveux bouclés. Le serveur d’un lieu qui faisait le ménage dans le lieu fermé. Une dame avec un petit chien. Et le silence, le plus total.
Étant un voleur, j’ai volé des images. Quel jour sommes-nous ? Vendredi 13 mars 2020, de 11 h à 13 h. C’est ainsi dans le pays entier. Silencieux comme j’étais allé, je suis revenu à ma prison domestique.
Autrefois, dans le Vicolo del Panico (Impasse de la Panique), il y avait le MAF, le Mouvement anarchiste florentin. Au-dessus du panneau routier, celui que vous pouvez voir sur la photo, il y avait un drapeau rouge et noir avec un A encerclé. C’était dans un palais du XIIIe siècle. En 2005, il a été évacué. Ils y ont fait des appartements de luxe. Puis ils ont fermé l’allée avec une grille pour ne pas déranger ces messieurs. Et maintenant, qu’ils aillent se faire foutre avec leur grille. La panique se répand. Que ce soit dans votre ruelle. [AT-XXI]
envoyé par Marco Valdo M.I. - 15/3/2020 - 11:36
Considerando la tua altezza, 1 mt a distanza (in verticale) ci stai comunque, casomai quelli sotto di te non sono protetti, che sì sa lo sputacchio, segue l'inesorabile forza di gravità...
Dq82 - 13/3/2020 - 18:56
Vista la gente che c'era in giro, ho calcolato di avere tenuto una distanza minima di 215 metri...
L'Anonimo Toscano del XXI secolo - 13/3/2020 - 19:34
Un pensiero a chi lavora in fabbrica abita e evade nelle campagne mugellane e pure li' dove normalmente le distanze sono di centinaia di metri , pure tornando da lì con uno scarno carniere di foto è beccato dai birri.
Pagherei per potere raggiungere Firenze e vederla vuota ma qua controllano stazione e uscita e entrata del paesello
Certo che se volevano fare prove di coprifuoco ci sono riusciti bene un abbraccio anonimo
Pagherei per potere raggiungere Firenze e vederla vuota ma qua controllano stazione e uscita e entrata del paesello
Certo che se volevano fare prove di coprifuoco ci sono riusciti bene un abbraccio anonimo
luca monducci - 21/3/2020 - 11:08
PIERPAOLO FLORIO: CARTOLINE DAL DESERTO URBANO
"La Repubblica", ed. Firenze, 6-4-2020
"Cartoline dal deserto urbano di Firenze nei giorni dell'emergenza coronavirus. La poesia visiva di Pierpaolo Florio (foto e montaggio). Il brano "Invisibile" di Marco Biscarini è cantato da La Tarma © & P 2020, Ala Bianca Group srl/Palomar Spa Ed Musicali su licenza Ala Bianca Group srl."
"La Repubblica", ed. Firenze, 6-4-2020
"Cartoline dal deserto urbano di Firenze nei giorni dell'emergenza coronavirus. La poesia visiva di Pierpaolo Florio (foto e montaggio). Il brano "Invisibile" di Marco Biscarini è cantato da La Tarma © & P 2020, Ala Bianca Group srl/Palomar Spa Ed Musicali su licenza Ala Bianca Group srl."
L'Anonimo Toscano del XXI secolo - 7/4/2020 - 00:12
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Poema fotosinfonico dell'Anonimo Toscano del XXI Secolo
A photosymphonic poem by the XXI Century Tuscan Anonymous
Poème photosymponique de l'Anonime Toscan du XXIème Siècle
2000-luvulta Toscanalaisen Anonyymin sinfoninen valokuvaruno
Musica / Music / Musique / Sävel: ad libitum
Dopo giorni di arresti domiciliari, non ce l'ho fatta più. Sono evaso per tre ore. Munito di protezioni, circospetto, solo e a distanza di un metro. Sono andato a fare un giro in centro, a Firenze.
Firenze non ha nessuno speciale privilegio rispetto a qualsiasi altra città, paese, villaggio d'Italia e di questo mondo. È uno dei quattro posti dove il destino mi ha fatto nascere, incidentalmente pure quello anagrafico, di cui parlo perfettamente la lingua e dove abito in un quartiere decentrato. In centro non ci vado quasi mai, e solo per necessità; Firenze ha sei o sette milioni di visitatori ogni anno. E' un'antica e bellissima città piena di monumenti storici e artistici, che la ha trasformata in un comparto economico basato sul turismo. Firenze, in questi giorni, sta morendo. Sono andato a vederla morta.
O, forse, morta lo era prima. Morta di turismo di massa, di “localini”, di paccottiglia, di lussi, di Airbnb. Forse, chissà, sono andato a vederla rinascere. Giravo da solo, quasi come un ladro, e non c'era nessuno. Pochi fantasmi. Un farmacista. Una ragazza seduta su uno scalino, coi capelli ricci. Il cameriere di un locale che faceva delle pulizie nel locale chiuso. Una signora con un cagnolino. E il silenzio, più totale.
Essendo un ladro, ho rubato delle immagini. Che giorno è? Venerdì 13 marzo 2020, dalle 11 alle 13 circa. Così in un paese intero. In silenzio com'ero andato, me ne sono tornato alla prigionia domestica.
Un tempo, in Vicolo del Panico c'era il MAF, il Movimento Anarchico Fiorentino. Sopra la targa stradale, quella che si vede nella foto, c'era la bandiera rossa e nera con la A cerchiata. Stava in un palazzo del XIII secolo. Nel 2005 è stato sgomberato. Ci hanno fatto appartamenti di prestigio e di lusso. Poi hanno chiuso pure il vicolo con un cancello, per non disturbare lorsignori. E ora se lo friggono, il cancello. Il panico serpeggia. Sta nel suo vicolo. [AT-XXI]
After days of house arrest, I couldn't take it anymore. I made a three hours escape. Equipped with protections, very cautious, all alone and at a distance of one meter from the rare passers-by. I went for a walk in downtown Florence.
Florence has no special privilege compared to any other city, town, village in Italy and in this world. It is one of the four places where fate gave registered birth to me, and where I live in a outskirt neighborhood. I hardly ever go to the center, and only if really necessary; Florence counts six or seven million visitors every year. It is an old and beautiful city full of historical and artistic monuments, which turned it into a whole economic sector based on tourism. Florence is dying in these days. I went to see it dead.
Or perhaps she was already dead before today. Dead of mass tourism, of “pubs”, “wine bars” of junk souvenirs, of luxury shops, of Airbnb. Or maybe, who knows, I went to see it revived. I went around alone, almost like a thief, and nobody was there. Ghosts scattered here and there. A chemist. A curly girl sitting on a step. A bar waiter cleaning the place. A lady with a puppy. And total silence.
As I was a thief, I stole pictures. What day is it? Friday 13 March 2020, from 11 am to 1 pm or so. So it is in an entire country. And in silence I returned to domestic captivity.
Some time ago, the MAF, the Florence Anarchist Movement, used to have its premises in Vicolo del Panico (Panic Alley). Above the road plate, the one you see in the picture, there waved a red and black flag with circled “A”. The Anarchist premises were located in a 13th century palace. In 2005, the police moved everyone out, and the old palace was turned into luxury apartments. Then, they also closed the alley with a gate, so as not to disturb the rich. And now, they can fry it in a pan, the gate. Panic is spreading in its alley, too. [AT-XXI]