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Il Bambino di gesso

Sergio Endrigo
Langue: italien


Sergio Endrigo

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"Ci vuole un fiore" (Ricordi, 1974)
"Ci vuole un fiore"


Testo di Gianni Rodari
Musica di Sergio Endrigo e Luis Bacalov
[Sta fermo! Sta zitto! Non metter i gomiti sulla tavola! Non essere distratto!
Guarda dove metti piedi! Sta attento a non rovesciare l’acqua!
E non lasciar cadere la penna! E non perdere i pastelli! Non giocare in cortile!
Non correre sulle scale! Non fischiare! Non sbattere le porte!
Non strusciare le scarpe! Non prendere a calci i sassi! Sta buono,
perché la mamma ha il mal di testa, perché la maestra ha il mal di testa,
perché la zia ha il mal di testa, perché la portiera ha il mal di testa.]


Non correva, non saltava
Pantaloni non strappava
Non diceva parolacce
Non faceva le boccacce

Non sporcava i pavimenti
Si lavava sempre i denti

Non strillava, non rideva
I bottoni non perdeva
Senza macchie sui guantini
Senza buchi nei calzini

Era proprio un bambino di gesso
Respirava se aveva il permesso
Stava dove l’avevano messo
Come un bravo bambino di gesso
Che non risponde e non dice mai di “no”

Ora grande è diventato
Ma non è molto cambiato:
Compitissimo, prudente
Ossequioso, diligente

Dice “grazie” al superiore
Dice sempre “Sì, signore”

Se gli danno sulla testa
Dice grazie e non protesta
Passa il giorno a fare inchini
Non ha buchi nei calzini

Ora è proprio un brav’uomo di gesso
Che respira se ottiene il permesso
E rimane dov’è stato messo
Come un bravo brav’uomo di gesso
Che non discute e non dice mai di “no”

envoyé par Alessandro - 1/6/2007 - 11:12


"Il bambino di gesso" è contenuta nell'album "Ci vuole un fiore" (Ricordi, 1974), ristampato su CD nel 2000 da BMG Ricordi.

Copertina disco

http://www.sergioendrigo.it/Discografi...

Ed ecco le note di copertina, tratte dal sito ufficiale dell'artista http://www.sergioendrigo.it :

"Un giorno qualcuno ha avuto l’idea di fare questo disco, ma nessuno si ricorda più chi è stato. Comunque adesso il disco c’è e le parole sono state scritte da Gianni Rodari, le musiche da Luis Bacalov e da Endrigo.
I bambini che hanno cantato sono Annapaola e Giovanni Bacalov, Cristiana (figlia di Nora Orlandi), Claudia Endrigo, Giorgia Lepore, Manuela e Maura (le gemelline di Cianciarelli), Silvia Somigli e Laura Pierazzuoli che purtroppo non ha potuto finire il disco perché sul più bello si è presa il morbillo. Tutti sono stati istruiti e diretti da Nora Orlandi.
Le voci che non cantano ma parlano sono di persone che passavano per caso e hanno voluto dire la loro.
Gli arrangiamenti e cioè tutti i suoni che sentite nel disco, sono di Luis Bacalov. Per gli arrangiamenti sono stati usati i seguenti strumenti musicali e non musicali: violini, viole, violoncelli, contrabbasso, chitarra classica, elettrica e un chitarrino; pianoforte, clavicembalo, piano elettrico, organo hammond, trombe tromboni, flauti in do, flauti dolci, corni, bassotuba, bombardino, ottavino, clarinetto, clarinetto basso, oboe, fagotto, vibrafono, mandolini, tuba, fischietto e altre piccole diavolerie rumorose. In più, una scatola di latta, un secchio d’acqua, 4 monete da 100 lire, un paio da 10 e da cinquanta e un gettone telefonico, un portacenere di ceramica, mezzo chilo di fagioli borlotti (crudi), un sacchetto di patatine fritte, un pacchetto di grissini, un rotolo di carta stagnola, gli spettatori dell’ultimo incontro Roma-Lazio, un cannone e un cavallo.

Attenzione: dopo aver ascoltato il disco, prendete un foglio e riempitelo con un disegno ispirato alla canzone che preferite, oppure scrivete un “pensierino” serio o divertente, dedicato ad uno degli argomenti trattati nel disco. I più bei disegni ed i “pensierini” più originali verranno premiati.

Speciale per le scuole: tutte le classi del mondo possono partecipare al “concorso” con un lavoro collettivo; i più belli, a giudizio di una apposita giuria saranno premiati con un giradischi stereofonico. I disegni ed i “pensierini” vanno inviati alla redazione del Corriere dei piccoli (Via Solferino 28 Milano) sulle cui pagine potete trovare, tutte le settimane, i dettagli del “concorso”.

Alberta Beccaro - Venezia - 15/3/2008 - 13:44



Langue: français

Version française – L'ENFANT DE CRAIE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Il Bambino di gesso - Sergio Endrigo

Texte de Gianni Rodari
Musique de Sergio Endrigo e Luis Bacalov



« Un jour quelqu'un a eu l'idée de faire ce disque, mais personne ne se rappelle plus qui c'était. De toute façon maintenant, le disque est et les mots ont été écrits par Gianni Rodari, les musiques par Luis Bacalov et d'Endrigo. Les enfants qui ont chanté sont Annapaola et Giovanni Bacalov, Cristiana (fille de Nora Orlandi), Claudia Endrigo, Giorgia Lepore, Manuela et Maura (les jumelles de Cianciarelli), Silvia Somigli et Laura Pierazzuoli qui malheureusement n'a pas pu finir le disque parce qu'au moment crucial, elle a attrapé la rougeole. Tous ont été instruits et dirigés par Nora Orlandi. Les voix qui ne chantent pas mais parlent sont des personnes qui passaient par hasard et ont voulu dire un mot.
Les arrangements – c'est-à-dire tous les sons qu'on entend sur le disque, sont de Luis Bacalov. Pour les arrangements ont été employés les instruments de musique suivants et d'autres : violon, viole, violoncelle, contrebasse, guitare classique, guitare électrique et une petite guitare ; piano, clavecin, piano électrique, orgue hammond, trompettes, trombones, flûtes en do, flûtes douces, cors, tuba, baryton, piccolo, clarinette, clarinette basse, hautbois, basson, vibraphone, mandolines, roucoule, sifflet et autres petites diableries bruyantes. En plus, une boîte en fer-blanc, un seau d'eau, 4 pièces de 100 lires, une paire de 10 et de cinquante et un jeton téléphonique, un cendrier de céramique, d'un demi-kilo de haricots haricots rouges (crus), un sachet de chips, un paquet de gressins, un rouleau de papier aluminium, les spectateurs de la dernière rencontre Roma-Lazio, un canon et un cheval.
Attention : après avoir écouté le disque, prenez une feuille et faites un dessin inspiré par la chanson que vous préférez, ou bien écrivez une « pensée » sérieuse ou amusante, dédiée à un des sujets traités dans le disque. Les plus beaux dessins et les « pensées » plus originaux seront récompensés.
Spécial pour les écoles : toutes les classes du monde peuvent participer à ce « concours » avec un travail collectif ; les plus beaux, selon un jury approprié, seront récompensés par un tourne-disques stéréophonique. Les dessins et les « pensées » doivent être envoyés à la rédaction du Corriere dei piccoli (Via Solferino 28 Milano) sur les les pages duquel vous pouvez trouver, toutes les semaines, les détails du concours .

du site officiel de l'artiste http://www.sergioendrigo.it



En traduisant la chanson de Sergio Endrigo, je me disais, j'ai déjà entendu quelque chose comme ça quelque part … J'ai déjà entendu ces paroles-là quelque part... Comme on dit chez nous, ça me disait quelque chose...

À moi aussi, dit Lucien l'âne en souriant de ses longues dents et de ses oreilles itou. J'ai dans la tête comme un goût de déjà vu, de déjà entendu, de déjà lu... Enfin, je ne sais quoi, mais quelque chose résonne en moi...On dirait que je revois un poème, un poème d'un poète que j'aime beaucoup... et que les enfants – quand ils ont la chance qu'on leur fasse connaître, aiment beaucoup aussi... Pour tout dire, si c'était en français, on dirait du Prévert.


C'était bien ma sensation aussi et j'ai vérifié et vois-tu, Lucien l'âne mon ami, c'est du Prévert, mais en quelque sorte à l'envers.


Du Prévert à l'envers.... Oh, Prévert aurait bien aimé une telle expression... Mais excuse l'interruption.


Imagine, Lucien l'âne mon ami, cette chanson raconte l'histoire d'un bon petit garçon – c'eût pu être une petite fille, d'ailleurs que ça n'aurait pas changé grand chose. Donc, l'histoire d'un petit garçon sage, sage, tellement sage qu'il en est trop sage et que toute sa vie va être ainsi gâchée par une échine trop souple, un sourire servile, un œil baissé, un pas prudent, un respect des convenances, des autorités, des réglements, des lois et de toutes les choses imposées. Bref, un enfer, qu'il subit sans broncher avalant couleuvre sur couleuvre, perdant toute capacité d'autonomie...


Un animal bien dressé, parfaitement domestiqué, définitivement émasculé... Le citoyen rêvé par toutes les autorités : certaines obtenant ce résultat par la terreur dictatoriale, d’autres par la ruse de la démocratie... Car vois-tu, Marco Valdo M.I. mon ami, chez vous les hommes, les autorités qu'elles soient élues ou autoproclamées, qu'elles soient politiques, administratives, religieuses ou simplement, mafieuses aiment et exigent – au besoin par la force – qu'on les respecte, qu'on leur obéisse, qu'on s'incline sur leur passage, qu'on les salue – elles et leurs drapeaux, qu'on les louanges, qu'on les congratule... Et bien évidemment, cet homme de craie fait tout cela et dès lors, correspond parfaitement à cette caricature d'humain.


Et le pire, Lucien l'âne mon ami, est que non seulement tu as parfaitement raison, mais en plus et c'est assez désolant, ils sont les plus nombreux. Mais, j'en reviens à mon allusion à Prévert et à son poème qui relate , résume, condense le personnage du cancre... Tu sais, celui qui n'écoute pas trop à l'école, qui se contrefiche des autorités et qui finit par résister aux pressions qu'on lui fait subir pour le dresser, le domestiquer... C'est Huck Finn, c'est – voilà qui est tout à ton honneur – c'est le personnage symbolisé par l'âne. Et le poème de Prévert que je vais illico te réciter s'intitule évidemment tout simplement Le Cancre :

Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le cœur
Il dit oui à ce qu'il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.


Jacques Prévert (Paroles – 1945)

Au passage, pour une fois je le souligne, tu remarqueras que dans la traduction, il y a une quasi-citation du Jacques – en miroir :
Prévert dit : « Il dit non au professeur » et Rodari dit : « Il dit « Oui » au professeur».


Elle parle divinement cette chanson de Prévert et devait, à mon sens, figurer dans les Chansons contre la Guerre... Ce qui est évidemment le cas [42607], et dire que je ne m'en étais pas encore aperçu jusqu'à présent, mais nous sommes dans un immense labyrinthe et parfois on s'y perd. Mais sais-tu, Marco Valdo M.I. mon ami, sais-tu le mieux de tout... Le mieux de tout, c'est qu'elle m'est dédiée... Je dois avoir de terribles oreilles pour la mériter... Ce sont des choses réjouissantes que pareils gestes d'amicale reconnaissance... Bien merci aux amis... Mais cela n'empêche qu'il nous faut reprendre notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde autoritaire, abscons, domestiqueur, esclavagiste, respectivore, autolouangeur, terroriste et cacochyme.


Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
L'ENFANT DE CRAIE

Ne bouge pas ! Tais-toi ! Ne mets pas les coudes sur la table ! Ne sois pas distrait ! Regarde où tu marches ! Fais attention ! Ne renverse pas l'eau ! Ne laisse pas tomber ton stylo ! Et ne perds pas tes pastels ! Ne joue pas pendant les cours ! Ne cours pas dans les escaliers ! Ne siffle pas ! Ne claque pas les portes ! Ne traîne pas les pieds ! Ne shoote pas dans les cailloux ! Sois gentil, car maman a mal à la tête, car le maître a mal à la tête, car ta tante a mal à la tête, car la concierge a mal à la tête.]


Il ne courait pas, il ne sautait pas
Il ne déchirait pas son pantalon
Il ne disait pas de gros mots
Il ne faisait pas de contorsions

Il ne salissait pas le pavement
Il se lavait toujours les dents

Il ne criait pas, il ne riait pas
Il ne se plaignait pas
Pas de taches sur les doigts
Pas de trous dans les bas

Un véritable enfant de craie
Il respirait s'il avait la permission
Il restait où on lui disait
Comme un bon enfant de craie
Qui ne répond pas et qui ne dit jamais « non »

Maintenant il est devenu grand
Mais il n'est pas très différent :
Assidu, prudent
Obséquieux, diligent

Il dit « Merci » au supérieur
Il dit « Oui » au professeur

Quand on le frappe sur la tête
Il dit merci et ne proteste pas
Il n'arrête pas de faire des courbettes
Il n'a pas de trous dans ses bas

Maintenant c'est un homme de craie
Il respire s'il en a la permission
Et reste où on le met
Comme un homme de craie
Qui ne discute pas et ne dit jamais « non »

envoyé par Marco Valdo M.I. - 11/1/2013 - 18:39




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