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La fiera

Fermentivivi
Language: Italian


List of versions


Related Songs

Noi non ci bagneremo
(Rocco Scotellaro)
Passaggio alla città
(Rocco Scotellaro)
Les Routes Parfumées
(Marco Valdo M.I.)


Testo di Rocco Scotellaro
Musica di Andrea Brignole

Lyrics by Rocco Scotellaro
Music by Andrea Brignole

Carlo Levi - Lamento per Rocco Scotellaro, 1953
Carlo Levi - Lamento per Rocco Scotellaro, 1953


Questa poesia di Rocco Scotellaro l’abbiamo trovata per caso tempo fa in una vecchia antologia scolastica della fine degli anni sessanta.
Ci è sembrata di una povertà, di una semplicità e di una realtà tanto incredibilmente attuali da pensare di musicarla.
E’ stato fatto qualche piccolo aggiustamento nel testo, modificando qualche parola, per ovvie necessità di metrica, ma senza assolutamente cambiarne il senso.
E’ una delle solite storie che la guerra traccia fuori, ai margini della sua marcia tutta luccicante di “ideali” e grondante di sangue troppo spesso innocente.
E’ una storia della seconda guerra mondiale, ma è una storia comune in ogni epoca ed in ogni paese.
Una di quelle storie che i giornali non scrivono, una storia che non merita neanche un piccolo passaggio in tv, una di quelle storie che sono sempre sommerse dal rumore delle armi, degli applausi, dei discorsi roboanti che troppo spesso chiudono un macello o ne aprono un altro.
La storia di una moglie con il marito ucciso in guerra, in un paese lontano, e che resta sola con i figli piccoli da crescere.
Della vita di lui restano il suo viso incorniciato dai fiori, il dolore di sua moglie, i suoi bimbi che cresceranno senza di lui e quantità enormi di parole non dette giorni non vissuti insieme.
Anche il riferimento alla lontananza del paese dove il soldato è caduto (Monastir non è la città della Sardegna, ma è il nome turco della città di Bitonto, nella ex Yugoslavia, al confine greco albanese) riesce a dare il senso dell’assurdità di una guerra combattuta neanche per difendere la propria terra, ma per conquistare altri paesi e quindi con l’ulteriore marchio infamante che caratterizza da sempre tutte le guerre di conquista che sono sempre state legalizzate soltanto dalla “legge del più forte”.
Una storia di ieri in Italia, una storia di oggi in troppi paesi nel mondo.

I Fermentivivi

Rocco Scotellaro è nato nel 1923 a Tricarico in Provincia di Matera.
Figlio di contadini e autodidatta, diventò sindaco di Tricarico.
La sua poesia cerca di dare voce ai poveri e agli oppressi ed è stata l’espressione vera di quel sud Italia che non si rassegna a secoli di ingiustizie, di sfruttamento e di miseria.
Rocco è morto a Portici nel 1953.
Invitiamo chi fosse interessato a leggersi la biografia ed anche qualche altra poesia di Rocco Scotellaro
Tornano lunga fila a tarda sera
i mercanti dalla fiera
e alla mamma vicina al focolare
s’arrossa il bianco degli occhi
e voi bimbi aspettate la motocarrozzetta
e tu, Angela, il ferro piccolo da stiro
dal babbo che vi disse che partiva
per la fiera di Madonna del Monte
nella valle tra Grottole e Salandra…

La sua voce si è dispersa nella casa,
il suo volto lo avete incorniciato
con pochi fiori secchi sulla mensola,
il suo nome è scritto tra i caduti,
di una lontana zona, Monastir,
dove le sue ossa sono giorno e notte calpestate
dalle mucche di un altro contadino come lui…

Contributed by i.fermentivivi - 2007/5/22 - 14:10



Language: French

Version française – LA FOIRE – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – La Fiera – I Fermentivi
Texte de Rocco Scotellaro – Musique d'Andrea Brignole.


Ce poème de Rocco Scotellaro nous l'avons trouvé par hasard il y a un certain temps dans un anthologie scolaire de la fin des années soixante.
Il nous a semblé d'une pauvreté et d'une simplicité et d'une réalité tellement incroyablement actuelles que nous avons dû penser à la mettre en musique.
On a fait un petit ajustement du texte, en modifiant l'un ou l’autre mot, pour d'évidentes nécessités de métrique, mais sans absolument en changer le sens.

C'est une de ces habituelles histoires que la guerre fait surgir, aux marges de sa marche toute scintillante d'« idéaux » et grondante de sang trop souvent innocent.

C'est une histoire de la seconde guerre mondiale, mais c'est une histoire commune à chaque époque, à chaque pays. Une de ces histoires que les journaux n'écrivent pas, une histoire qui ne mérite pas même un petit passage à la télé, une de ces histoires qui sont toujours submergées par le bruit des armes, les applaudissements, les discours ronflants qui trop souvent concluent un massacre ou en ouvrent un autre. L'histoire d'une femme dont le mari est tué à la guerre, dans un pays lointain, et qui reste seule avec ses petits enfants à élever.

De sa vie à lui, il reste son visage encadré de fleurs, la douleur de sa femme, ses enfants qui grandiront sans lui et des quantités de paroles non dites les jours vécus sans lui.
Même la référence à l'éloignement du pays où le soldat est tombé – (Monastir n'est pas la ville de Sardaigne (ni tunisienne), mais est le nom turc de la ville de Bitola en Macédoine (en macédonien : Битола. Sous l'Empire ottoman, elle s'appelait Manastır ou Monastir.), dans l'ex-Yougoslavie, aux confins de la Grèce et de l'Albanie – donne le sentiment de l'absurdité d'une guerre menée pour même pas défendre sa propre terre, mais pour conquérir d’autres pays et donc avec la marque infamante ultérieure qui caractérise depuis toujours toutes les guerres de conquêtes qui sont toujours légalisées par la « loi du plus fort ». Une histoire d'hier en Italie, une histoire d'aujourd'hui dans trop de pays du monde.

I Fermentivivi


Rocco Scotellaro est né en 1923 à Tricarico dans la province de Matera. Fils de paysans et autodidacte, il devînt maire de Tricarico
Sa poésie cherche à donner voix aux pauvres et aux opprimés et est l'expression de ce sud de l'Italie qui ne se résigne pas à des siècles d'injustices, d'exploitation et de misère.
Rocco est mort à Portici en 1953.


Comme je suis content, dit Lucien l'âne, voici un poème de Rocco Scotellaro, mis en musique et chanté par I Fermentivi. Et de plus traduit par toi...

Oui, mais tu sais bien que Rocco Scotellaro est un de ceux à qui je prête le plus de sympathie et d'attention, ou l'inverse. Je l'ai rencontré comme ami de Carlo Levi – voir Le Parole sono Pietre et par la suite, dans le Quaderno à Cancelli – voir la canzone que j'avais écrite à ce sujet, intitulée : Les Routes Parfumées et notre conversation où je te disais à propos de Rocco Scotellaro : « Elles viennent, Lucien l'âne mon ami, via Carlo Levi, tout droit d'un poète du Sud, d'un poète mort trop vite et trop tôt, qui s'appelait de son vivant et qu'on appellera encore ainsi maintenant Rocco Scotellaro... Oui, ce même Rocco qui rejaillit au cinéma sous le titre de Rocco et ses frères. D'ailleurs, les poésies de Rocco sont bien plus parfumées encore que l'évocation ici ironique et dérisoire des routes de la modernité. Il conviendrait d'ailleurs de remplacer dans les écoles les cours de religion par des cours de dérision... Cela aurait plus de sens. »

Je me souviens aussi de la Chanson des Moissonneurs (Canto dei Mietitori) où tu parlas encore de Rocco et de cet étonnant « Nous ne nous baignerons pas » (Noi non ci bagneremo), qui était un de ses poèmes. Et comme tu le dis parfois, pour ce texte éminemment poétique de Rocco Scotellaro, comme pour les tiens, les musiciens ont mis bien du temps à venir... chanter sa chanson.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LA FOIRE

Ils reviennent en longues files tard le soir
Les marchands de la foire
Et la mamma près du foyer
A le blanc des yeux qui rougit
Et vous enfants qui attendez la motorette
Et toi, Angela, le petit fer à repasser
Du papa qui vous a dit qu'il partait
Pour la foire de Madonna del Monte
Dans la vallée entre Grottole et Salandra...

Sa voix s'est perdue dans la maison
Son visage vous l'avez encadré
Avec quelques fleurs sur le buffet
Son nom est écrit parmi les morts
D'une région lointaine, Monastir,
Où ses os sont piétinés jour et nuit
Par les vaches d'un paysan comme lui...

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2011/2/12 - 14:08




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