Blickst du hinein in das Treiben der Großstadt,
dann packt dich wohl der Ekel am Hals:
Wie sie sich sielen in Bars und Dielen
Inmitten des Pfropfengeknalls!
Wie man beim Stampfen des Foxtrotts taumelnd ganz vergisst,
dass das Gespenst noch am Galgen baumelnd an uns frisst.
Morgens serviert uns die Zeitung den Raubmord
Und mittags einen neuen Streik,
nachmittags Putschqual der Arbeitslosen
daneben einen Fingerzeig
wo man am lustigsten tanzen kann mit seiner Maus
oder wo sich eine Fee am nacktesten zieht aus.
Berlin, dein Tänzer ist der Tod!
Berlin, halt ein, du bist in Not!
Von Streik zu Streik, von Nepp zu Nepp,
bei Mord und Nackttanz und beim Step,
du musst dich amüsieren ohne Unterlass!
Berlin, dein Tänzer ist der Tod!
Berlin, halt ein, du bist in Not!
Berlin, du wühlst mit Lust im Kot!
Halt ein! Lass sein! Und denk' ein bisschen nach:
Du tanzt dir doch vom Leibe nicht die Schmach,
denn du boxt, und du jazzt, und du foxt, auf dem Pulverfass!
Maler und Kleckser der Snobs und der Mode ihr affektiertes Kunstgezücht
Rebelliert nicht der Pinsel und schlägt euch ins Rote, ins schamrote Angesicht,
während der Hunger aus tausend holen Augen stiert,
werden die schönsten Beine in Berlin prämiert.
Erdrückt unter Steuern und doch steuerlos
treibt in der Welt ein krankes Wrack.
Geist wird geknebelt, der Erdgeist lacht,
und der Ungeist startet nachts im Frack!
Unter der Erde, da glimmt die Zündschnur, gebt nur Acht!
Mitten im Foxtrott gibt's einen Knacks und dann ist Nacht!
Berlin, dein Tänzer ist der Tod!
Berlin, halt ein, du bist in Not!
Von Streik zu Streik, von Nepp zu Nepp,
bei Mord und Nackttanz und beim Stepp,
du musst dich amüsieren ohne Unterlass!
Berlin, dein Tänzer ist der Tod!
Berlin, du wühlst mit Lust im Kot!
Halt ein! Lass sein! Und denk ein bisschen nach:
Du tanzt dir doch vom Leibe nicht die Schmach,
denn du boxt, und du jazzt, und du foxt, auf dem Pulverfass!
dann packt dich wohl der Ekel am Hals:
Wie sie sich sielen in Bars und Dielen
Inmitten des Pfropfengeknalls!
Wie man beim Stampfen des Foxtrotts taumelnd ganz vergisst,
dass das Gespenst noch am Galgen baumelnd an uns frisst.
Morgens serviert uns die Zeitung den Raubmord
Und mittags einen neuen Streik,
nachmittags Putschqual der Arbeitslosen
daneben einen Fingerzeig
wo man am lustigsten tanzen kann mit seiner Maus
oder wo sich eine Fee am nacktesten zieht aus.
Berlin, dein Tänzer ist der Tod!
Berlin, halt ein, du bist in Not!
Von Streik zu Streik, von Nepp zu Nepp,
bei Mord und Nackttanz und beim Step,
du musst dich amüsieren ohne Unterlass!
Berlin, dein Tänzer ist der Tod!
Berlin, halt ein, du bist in Not!
Berlin, du wühlst mit Lust im Kot!
Halt ein! Lass sein! Und denk' ein bisschen nach:
Du tanzt dir doch vom Leibe nicht die Schmach,
denn du boxt, und du jazzt, und du foxt, auf dem Pulverfass!
Maler und Kleckser der Snobs und der Mode ihr affektiertes Kunstgezücht
Rebelliert nicht der Pinsel und schlägt euch ins Rote, ins schamrote Angesicht,
während der Hunger aus tausend holen Augen stiert,
werden die schönsten Beine in Berlin prämiert.
Erdrückt unter Steuern und doch steuerlos
treibt in der Welt ein krankes Wrack.
Geist wird geknebelt, der Erdgeist lacht,
und der Ungeist startet nachts im Frack!
Unter der Erde, da glimmt die Zündschnur, gebt nur Acht!
Mitten im Foxtrott gibt's einen Knacks und dann ist Nacht!
Berlin, dein Tänzer ist der Tod!
Berlin, halt ein, du bist in Not!
Von Streik zu Streik, von Nepp zu Nepp,
bei Mord und Nackttanz und beim Stepp,
du musst dich amüsieren ohne Unterlass!
Berlin, dein Tänzer ist der Tod!
Berlin, du wühlst mit Lust im Kot!
Halt ein! Lass sein! Und denk ein bisschen nach:
Du tanzt dir doch vom Leibe nicht die Schmach,
denn du boxt, und du jazzt, und du foxt, auf dem Pulverfass!
Contributed by Bernart Bartleby - 2019/10/2 - 21:06
Language: French
Version française – BERLIN, TON DANSEUR, C’EST LA MORT ! (FOX MACABRE) – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson allemande – Berlin, dein Tänzer ist der Tod ! (Fox Macabre) – Walter Mehring – 1920
Texte : Walter Mehring (1896-1981)
Musique : Friedrich Hollaender (1896-1976)
Voir site Totentanz – Danse Macabre
Une chanson dédiée au Berlin de l’après-guerre (première guerre mondiale), de la République de Weimar, une ville pleine de contradictions, où le désir de liberté et de vie effrénée s’accompagne de la misère la plus profonde et de la répression la plus féroce (contre les militants communistes et Spartacus), le nazisme couvant déjà sous les cendres de la Grande Guerre et l’humiliation de Versailles (le premier coup d’État militaire, le Putsch dit de Kapp, date du 12 mars 1920)…
Une ville qui dansait avec la mort… L’avertissement de Mehring aura sa réponse tragique quelques années plus tard… Quant à lui, détesté par les nazis et en particulier par Goebbels, il a été forcé de fuir à Vienne, puis en France et ensuite aux États-Unis…
Chanson allemande – Berlin, dein Tänzer ist der Tod ! (Fox Macabre) – Walter Mehring – 1920
Texte : Walter Mehring (1896-1981)
Musique : Friedrich Hollaender (1896-1976)
Voir site Totentanz – Danse Macabre
Une chanson dédiée au Berlin de l’après-guerre (première guerre mondiale), de la République de Weimar, une ville pleine de contradictions, où le désir de liberté et de vie effrénée s’accompagne de la misère la plus profonde et de la répression la plus féroce (contre les militants communistes et Spartacus), le nazisme couvant déjà sous les cendres de la Grande Guerre et l’humiliation de Versailles (le premier coup d’État militaire, le Putsch dit de Kapp, date du 12 mars 1920)…
Une ville qui dansait avec la mort… L’avertissement de Mehring aura sa réponse tragique quelques années plus tard… Quant à lui, détesté par les nazis et en particulier par Goebbels, il a été forcé de fuir à Vienne, puis en France et ensuite aux États-Unis…
BERLIN, TON DANSEUR, C’EST LA MORT ! (FOX MACABRE)
Coup d’œil au cœur de la grande ville,
Le dégoût prend la gorge :
Ils se pressent dans les bars et sur les pistes
Au milieu du fracas des verres !
Comme dans le feu du fox-trot, on oublie
Ce fantôme qui de sa potence nous menace.
Au matin, le journal annonce le meurtre du voleur ;
Et une nouvelle grève à midi ;
L’après-midi, l’agonie des chômeurs
À côté d’un indice des prix.
Comment peut-on danser avec une inconnue
Ou regarder une fée se mettre nue ?
Berlin, ton danseur est la mort !
Berlin, arrête, tu es en danger !
De grève en grève, d’attaque en attaque,
Danse nue, meurtre et macs,
Il te faut t’amuser sans jamais te poser !
Berlin, ton danseur est la mort !
Berlin, arrête, tu es en danger !
Berlin, tu roules avec plaisir dans la merde !
Arrête ! Regarde-toi ! Et réfléchis encore :
Tu ne sens pas la honte dans ton corps,
Tu boxes, tu jazzes, tu foxes sur le baril de poudre !
Peintre et barbouilleur des snobs et de la mode,
Le pinceau se rebelle et marque de rouge votre visage,
Des milliers d’yeux de faim se plombent,
Quand de Berlin, vous primez les plus belles jambes.
Écrasé sous le poids des impôts et pourtant sans gouverne,
Traîne dans le monde une épave malade.
L’esprit est bâillonné, le gnome rit,
La nuit, le diable sort en habit !
Sous la terre, rougeoie le fusible, prenez garde !
Pendant le fox-trot, une coupure et puis, c’est la nuit !
Berlin, ton danseur est la mort !
Berlin, arrête, tu es en danger !
De grève en grève, d’attaque en attaque,
Danse nue, meurtre et macs,
Il te faut t’amuser sans jamais te poser !
Berlin, ton danseur est la mort !
Berlin, arrête, tu es en danger !
Berlin, tu roules avec plaisir dans la merde !
Arrête ! Regarde-toi ! Et réfléchis encore :
Ne sens-tu pas la honte dans ton corps ?
Tu boxes, tu jazzes, tu foxes sur le baril de poudre !
Coup d’œil au cœur de la grande ville,
Le dégoût prend la gorge :
Ils se pressent dans les bars et sur les pistes
Au milieu du fracas des verres !
Comme dans le feu du fox-trot, on oublie
Ce fantôme qui de sa potence nous menace.
Au matin, le journal annonce le meurtre du voleur ;
Et une nouvelle grève à midi ;
L’après-midi, l’agonie des chômeurs
À côté d’un indice des prix.
Comment peut-on danser avec une inconnue
Ou regarder une fée se mettre nue ?
Berlin, ton danseur est la mort !
Berlin, arrête, tu es en danger !
De grève en grève, d’attaque en attaque,
Danse nue, meurtre et macs,
Il te faut t’amuser sans jamais te poser !
Berlin, ton danseur est la mort !
Berlin, arrête, tu es en danger !
Berlin, tu roules avec plaisir dans la merde !
Arrête ! Regarde-toi ! Et réfléchis encore :
Tu ne sens pas la honte dans ton corps,
Tu boxes, tu jazzes, tu foxes sur le baril de poudre !
Peintre et barbouilleur des snobs et de la mode,
Le pinceau se rebelle et marque de rouge votre visage,
Des milliers d’yeux de faim se plombent,
Quand de Berlin, vous primez les plus belles jambes.
Écrasé sous le poids des impôts et pourtant sans gouverne,
Traîne dans le monde une épave malade.
L’esprit est bâillonné, le gnome rit,
La nuit, le diable sort en habit !
Sous la terre, rougeoie le fusible, prenez garde !
Pendant le fox-trot, une coupure et puis, c’est la nuit !
Berlin, ton danseur est la mort !
Berlin, arrête, tu es en danger !
De grève en grève, d’attaque en attaque,
Danse nue, meurtre et macs,
Il te faut t’amuser sans jamais te poser !
Berlin, ton danseur est la mort !
Berlin, arrête, tu es en danger !
Berlin, tu roules avec plaisir dans la merde !
Arrête ! Regarde-toi ! Et réfléchis encore :
Ne sens-tu pas la honte dans ton corps ?
Tu boxes, tu jazzes, tu foxes sur le baril de poudre !
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2021/12/21 - 14:32
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Versi di Walter Mehring (1896-1981), autore per il cabaret, poeta e scrittore.
Musica di Friedrich Hollaender (1896-1976)
Testo trovato su questo sito dedicato alla "danza macabra"
Una canzone dedicata alla Berlino del primo dopoguerra, della Repubblica di Weimar, meravigliosa città piena di contraddizioni, dove la voglia di libertà e di vita più sfrenata si accompagnava alla miseria più profonda e alla repressione più feroce (contro i militanti comunisti e spartachisti), con il nazismo che già covava sotto le ceneri della Grande Guerra e dell'umiliazione di Versailles (il primo tentativo di colpo di stato militare, il cosiddetto Putsch di Kapp, è datato 12 marzo 1920)...
Una città che ballava con la morte... il monito di Mehring avrebbe avuto il suo tragico riscontro non molti anni dopo... lui, odiatissimo dai nazisti e in particolare da Goebbels, fu costretto a fuggire a Vienna, poi in Francia a quindi negli USA...