"Helft mir", schrie der Henker
"Es war nicht meine Schuld!
Die Befehle kamen von oben –
Habt mit mir Geduld!"
Ich war doch nur das Schräubchen
In der Riesenmaschinerie!
Es war nur meine Arbeit –
Ich dachte dabei nie!"
Aus der Menge rief einer:
"Der Mann hat wirklich recht!
Wir können ihn nicht strafen –
Er war doch nur ein Knecht!"
"Aber lassen wir ihn laufen
Wer gibt die Garantie
Dass er nicht wieder zuschlägt?
Mit dem Henker leben? Nie!"
"Wir machen uns selbst zum Henker!"
Hört man jemanden schrei'n
Wir sind kein' Deut besser als er –
Ich sag zur Rache: Nein!"
Der nächste rief entrüstet:
"Aber wieviel hat er getötet?
Wie können wir das vergessen –
Den Sand mit Blut gerötet?"
Und als sich alle stritten
Griff der Henker sein Beil im Nu
Sah seine Chance kommen –
Und schlug gleich wieder zu!
"Es war nicht meine Schuld!
Die Befehle kamen von oben –
Habt mit mir Geduld!"
Ich war doch nur das Schräubchen
In der Riesenmaschinerie!
Es war nur meine Arbeit –
Ich dachte dabei nie!"
Aus der Menge rief einer:
"Der Mann hat wirklich recht!
Wir können ihn nicht strafen –
Er war doch nur ein Knecht!"
"Aber lassen wir ihn laufen
Wer gibt die Garantie
Dass er nicht wieder zuschlägt?
Mit dem Henker leben? Nie!"
"Wir machen uns selbst zum Henker!"
Hört man jemanden schrei'n
Wir sind kein' Deut besser als er –
Ich sag zur Rache: Nein!"
Der nächste rief entrüstet:
"Aber wieviel hat er getötet?
Wie können wir das vergessen –
Den Sand mit Blut gerötet?"
Und als sich alle stritten
Griff der Henker sein Beil im Nu
Sah seine Chance kommen –
Und schlug gleich wieder zu!
envoyé par Bernart Bartleby - 20/6/2019 - 21:06
Langue: italien
Traduzione italiana / Übersetzung ins Italienisch / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 28-06-2019 19:09
Firenze: La “Casa del Boia”, residenza ufficiale del pubblico esecutore del Granducato di Toscana in via Ghibellina 69 all'angolo con via delle Pinzochere (pinzochere = vecchie zitelle). Il Granducato di Toscana fu il primo stato al mondo ad abolire la pena di morte, il 30 novembre 1786.
Florence: The “Casa del Boia” (Executioner's House), official residence of the public executioner of the Grand Duchy of Tuscany, located in via Ghibellina 69 by the corner with via delle Pinzochere (“Old Spinsters' Street”). The Grand Duchy of Tuscany was the first state in the world to abolish death penaly on 30 November 1786.
Riccardo Venturi, 28-06-2019 19:09
Firenze: La “Casa del Boia”, residenza ufficiale del pubblico esecutore del Granducato di Toscana in via Ghibellina 69 all'angolo con via delle Pinzochere (pinzochere = vecchie zitelle). Il Granducato di Toscana fu il primo stato al mondo ad abolire la pena di morte, il 30 novembre 1786.
Florence: The “Casa del Boia” (Executioner's House), official residence of the public executioner of the Grand Duchy of Tuscany, located in via Ghibellina 69 by the corner with via delle Pinzochere (“Old Spinsters' Street”). The Grand Duchy of Tuscany was the first state in the world to abolish death penaly on 30 November 1786.
IL BOIA
“Aiutatemi!”, gridava il boia
“Non era colpa mia!
Gli ordini venivano dall'alto,
Siate indulgenti con me!”
“Ero solo una viterella
In un macchinario gigantesco!
Era solo il mio lavoro -
Non ci pensavo mai!”
Dalla folla uno gridò:
“Quell'uomo ha davvero ragione!
Non lo possiamo punire -
Non era altro che un servitore!”
“Ma se lo lasciamo andar via,
Chi darà la garanzia
Che non colpirà di nuovo?
Vivere assieme al boia? Mai!”
“Diventiamo noi stessi boia!”
Si sente gridare qualcuno.
Noi non siamo affatto migliori di lui -
Io dico no alla vendetta!”
Quello dopo gridò indignato:
“Ma quanti ne ha ammazzati?
Come possiamo dimenticare
La sabbia rossa insanguinata?”
E mentre tutti si disputavano
Il boia prese lesto la sua scure.
Prese al volo l'occasione
E colpì di nuovo!
“Aiutatemi!”, gridava il boia
“Non era colpa mia!
Gli ordini venivano dall'alto,
Siate indulgenti con me!”
“Ero solo una viterella
In un macchinario gigantesco!
Era solo il mio lavoro -
Non ci pensavo mai!”
Dalla folla uno gridò:
“Quell'uomo ha davvero ragione!
Non lo possiamo punire -
Non era altro che un servitore!”
“Ma se lo lasciamo andar via,
Chi darà la garanzia
Che non colpirà di nuovo?
Vivere assieme al boia? Mai!”
“Diventiamo noi stessi boia!”
Si sente gridare qualcuno.
Noi non siamo affatto migliori di lui -
Io dico no alla vendetta!”
Quello dopo gridò indignato:
“Ma quanti ne ha ammazzati?
Come possiamo dimenticare
La sabbia rossa insanguinata?”
E mentre tutti si disputavano
Il boia prese lesto la sua scure.
Prese al volo l'occasione
E colpì di nuovo!
Langue: français
Version française – LE BOURREAU – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson allemande – Der Henker – Cochise – 1981
Texte : Pit Budde
Chanson allemande – Der Henker – Cochise – 1981
Texte : Pit Budde
Dialogue maïeutique
Je suppose, Lucien l’âne mon ami, que tu sais ce qu’est un bourreau et que sans doute, tu en as vu à l’œuvre ou que tu en as entendu parler.
D’abord, Marco Valdo M.I. mon ami, si j’en ai vu à l’œuvre, comme tu dis, c’est que j’y étais contraint, car souvent, je n’étais qu’une sorte de véhicule et qu’on m’avait amené là sans me demander mon avis. Cela étant précisé, des bourreaux, il y en avait à toutes les époques et dans tous les pays que j’ai traversés et ils usaient plus volontiers de la hache, du braquemart, de la corde, du feu ou de l’eau que de la bien aimable ciguë socratique, sans compter les lapidations ou les fusillades qui sont des œuvres collectives. Personnellement, quand on ne m’y menait pas de force, je m’en suis toujours tenu à l’écart, car ils s’en prenaient même aux animaux.
Je sais, dit Marco Valdo M.I., selon la fable, tout spécialement à l’âne lui-même « ce pelé, ce galeux d’où venait tout le mal », comme ils disaient.
Exactement, reprend Lucien l’âne, mais il y a lieu de distinguer, car il y a des bourreaux et le bourreau. Il y a ceux qui torturent, qui mettent à la question comme sous l’Inquisition et qui tuent malignement et il y a celui qui exerce la terrible fonction d’exécuteur public ; celui-là est une sorte de fonctionnaire-délégué. Ce ne sont pas les mêmes usages. À tel point qu’en France, bien entendu avant l’abolition de la peine de mort où le métier de bourreau a disparu, le bourreau était appelé « Monsieur », pas monsieur Machin ou monsieur Truc, mais tout simplement « Monsieur », sans nom accolé, pour rester anonyme dans sa fonction.
Effectivement, Lucien l’âne mon ami, je m’en souviens bien. On était même bourreau de père en fils ; c’était une charge héréditaire. Une des raisons de cette hérédité, c’était la tradition, au sens de la transmission. Mais nous ne sommes pas des historiens et ces explications suffisent. Il convient aussi d’ajouter que les bourreaux, même officiels, continuent d’exercer dans d’autres pays où la peine de mort est encore d’application. Maintenant, pour ce qui est de la chanson, elle se présente comme une scénette où un bourreau est saisi par les gens et mis en accusation ; presque condamné par la vindicte, lors même que ces gens font le public fort intéressé des ces exécutions.
Ça, dit Lucien l’âne, c’est vrai. Je les ai vu s’attrouper sur les places en attendant – pendant des heures – la mise à mort comme un spectacle. Ils y allaient comme à la foire et les marchands de victuailles, de boissons et d’objets souvenirs, pendan tout ce temps, faisaient de bonnes affaires.
La chanson ne précise pas tout ça, répond Marco Valdo M.I. ; elle fait écho à un débat dans une foule (le peuple, la démocratie, que sais-je ?). À la réflexion, avec la conclusion, il me paraît qu’il s’agit peut-être d’une autre sorte de bourreau, un bourreau plus politique, un bourreau dans le genre « industriel », un bourreau national. On en a connu dans nombre de pays et pour ce qui est de l’Allemagne, leurs bourreaux leur ont coûté fort cher. Et, c’est la fin de la chanson, ils pourraient recommencer.
Je me disais, conclut Lucien l’âne, qu’en somme, on n’en avait pas fini avec les bourreaux. Certains en certains pays en réclament à cor et à cri. C’est inquiétant. Alors, tissons le linceul de ce vieux monde exécuteur, vindicatif, tueur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Je suppose, Lucien l’âne mon ami, que tu sais ce qu’est un bourreau et que sans doute, tu en as vu à l’œuvre ou que tu en as entendu parler.
D’abord, Marco Valdo M.I. mon ami, si j’en ai vu à l’œuvre, comme tu dis, c’est que j’y étais contraint, car souvent, je n’étais qu’une sorte de véhicule et qu’on m’avait amené là sans me demander mon avis. Cela étant précisé, des bourreaux, il y en avait à toutes les époques et dans tous les pays que j’ai traversés et ils usaient plus volontiers de la hache, du braquemart, de la corde, du feu ou de l’eau que de la bien aimable ciguë socratique, sans compter les lapidations ou les fusillades qui sont des œuvres collectives. Personnellement, quand on ne m’y menait pas de force, je m’en suis toujours tenu à l’écart, car ils s’en prenaient même aux animaux.
Je sais, dit Marco Valdo M.I., selon la fable, tout spécialement à l’âne lui-même « ce pelé, ce galeux d’où venait tout le mal », comme ils disaient.
Exactement, reprend Lucien l’âne, mais il y a lieu de distinguer, car il y a des bourreaux et le bourreau. Il y a ceux qui torturent, qui mettent à la question comme sous l’Inquisition et qui tuent malignement et il y a celui qui exerce la terrible fonction d’exécuteur public ; celui-là est une sorte de fonctionnaire-délégué. Ce ne sont pas les mêmes usages. À tel point qu’en France, bien entendu avant l’abolition de la peine de mort où le métier de bourreau a disparu, le bourreau était appelé « Monsieur », pas monsieur Machin ou monsieur Truc, mais tout simplement « Monsieur », sans nom accolé, pour rester anonyme dans sa fonction.
Effectivement, Lucien l’âne mon ami, je m’en souviens bien. On était même bourreau de père en fils ; c’était une charge héréditaire. Une des raisons de cette hérédité, c’était la tradition, au sens de la transmission. Mais nous ne sommes pas des historiens et ces explications suffisent. Il convient aussi d’ajouter que les bourreaux, même officiels, continuent d’exercer dans d’autres pays où la peine de mort est encore d’application. Maintenant, pour ce qui est de la chanson, elle se présente comme une scénette où un bourreau est saisi par les gens et mis en accusation ; presque condamné par la vindicte, lors même que ces gens font le public fort intéressé des ces exécutions.
Ça, dit Lucien l’âne, c’est vrai. Je les ai vu s’attrouper sur les places en attendant – pendant des heures – la mise à mort comme un spectacle. Ils y allaient comme à la foire et les marchands de victuailles, de boissons et d’objets souvenirs, pendan tout ce temps, faisaient de bonnes affaires.
La chanson ne précise pas tout ça, répond Marco Valdo M.I. ; elle fait écho à un débat dans une foule (le peuple, la démocratie, que sais-je ?). À la réflexion, avec la conclusion, il me paraît qu’il s’agit peut-être d’une autre sorte de bourreau, un bourreau plus politique, un bourreau dans le genre « industriel », un bourreau national. On en a connu dans nombre de pays et pour ce qui est de l’Allemagne, leurs bourreaux leur ont coûté fort cher. Et, c’est la fin de la chanson, ils pourraient recommencer.
Je me disais, conclut Lucien l’âne, qu’en somme, on n’en avait pas fini avec les bourreaux. Certains en certains pays en réclament à cor et à cri. C’est inquiétant. Alors, tissons le linceul de ce vieux monde exécuteur, vindicatif, tueur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE BOURREAU
« Aidez-moi », criait le bourreau.
« Ce n’était pas ma faute à moi !
Les ordres venaient d’en haut,
Soyez indulgents avec moi !
J’étais juste un petit écrou
De la machinerie géante de l’État !
C’était mon travail après tout.
Je ne décidais jamais, moi ! »
Dans la foule, quelqu’un a crié :
« L’homme a raison, entièrement !
On ne peut pas le condamner.
C’était juste un exécutant ! »
« Mais si on le laisse partir,
Est-ce qu’on peut nous garantir
Qu’il ne frappera pas à nouveau ?
Peut-on vivre avec le bourreau ? »
« On deviendra nous-mêmes des bourreaux ! »
On entendit quelqu’un crier bien haut :
« Nous ne sommes pas de meilleure engeance ;
Je dis non à la vengeance ! »
Alors s’est indigné le suivant :
« Combien de gens a-t-il tués ?
Comment pouvons-nous oublier
Le sable rougi par le sang ? »
Et comme tous se battent,
Par l’amour du métier repris,
Sa hache, le bourreau saisit.
Alors, encore, à nouveau, il frappe.
« Aidez-moi », criait le bourreau.
« Ce n’était pas ma faute à moi !
Les ordres venaient d’en haut,
Soyez indulgents avec moi !
J’étais juste un petit écrou
De la machinerie géante de l’État !
C’était mon travail après tout.
Je ne décidais jamais, moi ! »
Dans la foule, quelqu’un a crié :
« L’homme a raison, entièrement !
On ne peut pas le condamner.
C’était juste un exécutant ! »
« Mais si on le laisse partir,
Est-ce qu’on peut nous garantir
Qu’il ne frappera pas à nouveau ?
Peut-on vivre avec le bourreau ? »
« On deviendra nous-mêmes des bourreaux ! »
On entendit quelqu’un crier bien haut :
« Nous ne sommes pas de meilleure engeance ;
Je dis non à la vengeance ! »
Alors s’est indigné le suivant :
« Combien de gens a-t-il tués ?
Comment pouvons-nous oublier
Le sable rougi par le sang ? »
Et comme tous se battent,
Par l’amour du métier repris,
Sa hache, le bourreau saisit.
Alors, encore, à nouveau, il frappe.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 25/6/2019 - 18:52
Langue: finnois
Traduzione finlandese / Finnish translation / Traduction finnoise / Finnische Übersetzung / Suomennos: Juha Rämö
PYÖVELI
»Auttakaa minua«, pyöveli huusi,
»ei se ollut minun vikani!
Käskyt tulivat ylhäältä -
olkaa minulle suvaitsevaisia!«
»Minä olin vain mitätön osanen
jättiläismäisessä koneistossa!
Se oli vain minun työtäni -
en koskaan ajatellut tehdessäni sitä!«
Väkijoukosta joku huusi:
»Mies on totta vieköön oikeassa!
Emme voi rangaista häntä -
hänhän oli pelkkä renki!«
»Mutta jos annamme hänen mennä,
kukaa takaa,
ettei hän taas käy kimppuumme?
Eläisimmekö pyöveli keskuudessamme? Ei koskaan!«
»Teemme itsestämme pyövelin!«
jonkun kuultiin huutavan.
»Emme ole vähän vertaa parempia kuin hän -
siksi sanon kostoksi: Ei!«
Joku toinen huusi kiihdyksissään:
»Mutta kuinka monta hän on tappanut?
Kuinka voisimme unohtaa sen -
hiekan, jonka veri oli punannut?«
Ja kun kaikki kiistelivät yhteen ääneen,
pyöveli tarttui salamannopeasti kirveeseensä
ja nähtyään tilaisuutensa tulleen -
kävi suinpäin väkijoukon kimppuun.
»Auttakaa minua«, pyöveli huusi,
»ei se ollut minun vikani!
Käskyt tulivat ylhäältä -
olkaa minulle suvaitsevaisia!«
»Minä olin vain mitätön osanen
jättiläismäisessä koneistossa!
Se oli vain minun työtäni -
en koskaan ajatellut tehdessäni sitä!«
Väkijoukosta joku huusi:
»Mies on totta vieköön oikeassa!
Emme voi rangaista häntä -
hänhän oli pelkkä renki!«
»Mutta jos annamme hänen mennä,
kukaa takaa,
ettei hän taas käy kimppuumme?
Eläisimmekö pyöveli keskuudessamme? Ei koskaan!«
»Teemme itsestämme pyövelin!«
jonkun kuultiin huutavan.
»Emme ole vähän vertaa parempia kuin hän -
siksi sanon kostoksi: Ei!«
Joku toinen huusi kiihdyksissään:
»Mutta kuinka monta hän on tappanut?
Kuinka voisimme unohtaa sen -
hiekan, jonka veri oli punannut?«
Ja kun kaikki kiistelivät yhteen ääneen,
pyöveli tarttui salamannopeasti kirveeseensä
ja nähtyään tilaisuutensa tulleen -
kävi suinpäin väkijoukon kimppuun.
envoyé par Juha Rämö - 28/6/2019 - 17:08
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Scritta da Pit Budde
Nell'album "Unter Geiern" del 1981 e poi nel disco collettivo "Wir wollen Leben - Lieder gegen den Untergang" del 1982.
Testo trovato su LyricWiki