Prima voce recitante
Togliti le scarpe
mettiti comodo
e versati da bere
fai come se fossi a casa tua
non c'è niente di diverso:
anche qui la mediocrità è costume.
Anche qui gli attentati contro l'ordine costituito
sono solo opera di dissennati conformisti della trasgressione
in cerca di potere
e vogliosi di immolarsi sui sacrari della storia a fumetti.
Qui nessuno balla più sulle teste dei re impalate sulle picche dei comunardi
né riconosciamo p$iù le virtù dell'assassinio dei papi per mano di qualche ladro di sogni
però lo studiamo
nei corsi serali della Digos.
Respira.
Nessuno qui segue l'inclinazione naturale del proprio pensiero
mettendo mano alla dinamite.
Cantato
L'aiuto, signor giudice
a capire il mio reato
parta dal presupposto
che sono alcolizzato,
che il cuor mi si moltiplica
col sangue nel liquore,
così riesco a nascondere
gli inganni del dolore
per l'alto tradimento
che comanda questo regno
marcio di Danimarca
che ne ha lasciato il pegno:
la raccomandazione
di una dolce vendetta,
la maschera dell'arte
di una pazzia in provetta
L'angelo di mio padre
nel mio delirio tipico
mi spinge a farmi complice
del mio complesso edipico,
ma che sia preferibile
un sonno senza sogni
alla più schizofrenica
guerra dei miei bisogni.
Signori della Corte,
uomini o caporali,
quando domani andrete
a bere nei locali
portate questa storia
a chi la vuol sentire:
ci son più cose in terra
di quante da capire,
ci son più cose in terra
di quante da capire,
son più le cose in terra
di quelle da capire.
Seconda voce recitante
Vattene in un convento, va'…o vuoi mettere al mondo dei peccatori? Io stesso sono onesto, più o meno, eppure potrei accusarmi di tali cose, che era meglio mia madre non m'avesse mai concepito. Sono pieno di superbia, vendicativo, ambizioso, con più peccati pronti ai miei ordini che pensieri in cui metterli… Gente come me che striscia fra terra e cielo, che ci sta a fare al mondo? Siamo dei furfanti matricolati, tutti, non fidarti di nessuno.
Togliti le scarpe
mettiti comodo
e versati da bere
fai come se fossi a casa tua
non c'è niente di diverso:
anche qui la mediocrità è costume.
Anche qui gli attentati contro l'ordine costituito
sono solo opera di dissennati conformisti della trasgressione
in cerca di potere
e vogliosi di immolarsi sui sacrari della storia a fumetti.
Qui nessuno balla più sulle teste dei re impalate sulle picche dei comunardi
né riconosciamo p$iù le virtù dell'assassinio dei papi per mano di qualche ladro di sogni
però lo studiamo
nei corsi serali della Digos.
Respira.
Nessuno qui segue l'inclinazione naturale del proprio pensiero
mettendo mano alla dinamite.
Cantato
L'aiuto, signor giudice
a capire il mio reato
parta dal presupposto
che sono alcolizzato,
che il cuor mi si moltiplica
col sangue nel liquore,
così riesco a nascondere
gli inganni del dolore
per l'alto tradimento
che comanda questo regno
marcio di Danimarca
che ne ha lasciato il pegno:
la raccomandazione
di una dolce vendetta,
la maschera dell'arte
di una pazzia in provetta
L'angelo di mio padre
nel mio delirio tipico
mi spinge a farmi complice
del mio complesso edipico,
ma che sia preferibile
un sonno senza sogni
alla più schizofrenica
guerra dei miei bisogni.
Signori della Corte,
uomini o caporali,
quando domani andrete
a bere nei locali
portate questa storia
a chi la vuol sentire:
ci son più cose in terra
di quante da capire,
ci son più cose in terra
di quante da capire,
son più le cose in terra
di quelle da capire.
Seconda voce recitante
Vattene in un convento, va'…o vuoi mettere al mondo dei peccatori? Io stesso sono onesto, più o meno, eppure potrei accusarmi di tali cose, che era meglio mia madre non m'avesse mai concepito. Sono pieno di superbia, vendicativo, ambizioso, con più peccati pronti ai miei ordini che pensieri in cui metterli… Gente come me che striscia fra terra e cielo, che ci sta a fare al mondo? Siamo dei furfanti matricolati, tutti, non fidarti di nessuno.
envoyé par Riccardo Venturi - 3/5/2007 - 22:48
Langue: français
Version française "à la Marco Valdo M.I."
Versione francese "alla Marco Valdo M.I."
Chanson italienne - Amleto - Apuamater Indiesfolk / Davide Giromini - 2006
Version française - Hamlet - Riccardo Venturi, 2 avril 2009
Versione francese "alla Marco Valdo M.I."
Chanson italienne - Amleto - Apuamater Indiesfolk / Davide Giromini - 2006
Version française - Hamlet - Riccardo Venturi, 2 avril 2009
Invitation à marcouvaudiser Davide Giromini
par Riccardo Venturi
Davide Giromini, dit Darmo, 34 ans, né à Carrare, anarchiste, l'aspect et les muscles d'un chef des Cherokees ou des Dakotas. Il est trois choses: titulaire d'un baccalauréat en philosophie, un maçon (un vrai maçon, je dis) et un génie de l'accordéon. Quand je l'ai connu pour la première fois, ça fait pas mal d'années maintenant, j'ai eu l'impression qu'il ne jouait pas de son instrument: il volait sur lui, comme sur un avion. Avec son groupe, les Apuamater, il écrit et chante des chansons souvent aux paroles ardues, terribles: en voici un exemple.
Oui, c'est l'histoire d'Hamlet, et l'histoire se déroule, régulièrement, dans le pourri royaume de Danemark; et la chanson se termine par un morceau du vrai Hamlet de Chèquespire, qu'un membre des Apuamater déclame avec son accent calabrais, ou abruzzais, je ne sais pas. Le reste se déroule de nos jours, où un Hamlet désésperé, désésperant et, surtout, alcoolisé, a décidé de marcher sur la tête des rois. Quoi? Lui? Mais c'est lui, le roi! Quoi se passe-t-il donc? La dynamite? L'invitation à la rebellion, la vertu d'assassiner les papes? Il est arrêté, naturellement. On lui fait un procès. Et c'est son histoire qu'Hamlet, ce roi qui a poussé sa folie jusqu'à la rendre révolte contre l'ordre constitué qu'il devait représenter, raconte à monsieur le Juge et aux Messieurs de la Cour.
J'ai essayé de traduire cet histoire. Maintenant, oui, il faudrait la marcovaudiser. Puis, il y a d'autres chansons de ce maçon tout à fait léoferrien qui a même écrit une délicieuse chanson dreyfusarde en plein 21ème siècle.
par Riccardo Venturi
Davide Darmo Giromini.
Davide Giromini, dit Darmo, 34 ans, né à Carrare, anarchiste, l'aspect et les muscles d'un chef des Cherokees ou des Dakotas. Il est trois choses: titulaire d'un baccalauréat en philosophie, un maçon (un vrai maçon, je dis) et un génie de l'accordéon. Quand je l'ai connu pour la première fois, ça fait pas mal d'années maintenant, j'ai eu l'impression qu'il ne jouait pas de son instrument: il volait sur lui, comme sur un avion. Avec son groupe, les Apuamater, il écrit et chante des chansons souvent aux paroles ardues, terribles: en voici un exemple.
Oui, c'est l'histoire d'Hamlet, et l'histoire se déroule, régulièrement, dans le pourri royaume de Danemark; et la chanson se termine par un morceau du vrai Hamlet de Chèquespire, qu'un membre des Apuamater déclame avec son accent calabrais, ou abruzzais, je ne sais pas. Le reste se déroule de nos jours, où un Hamlet désésperé, désésperant et, surtout, alcoolisé, a décidé de marcher sur la tête des rois. Quoi? Lui? Mais c'est lui, le roi! Quoi se passe-t-il donc? La dynamite? L'invitation à la rebellion, la vertu d'assassiner les papes? Il est arrêté, naturellement. On lui fait un procès. Et c'est son histoire qu'Hamlet, ce roi qui a poussé sa folie jusqu'à la rendre révolte contre l'ordre constitué qu'il devait représenter, raconte à monsieur le Juge et aux Messieurs de la Cour.
J'ai essayé de traduire cet histoire. Maintenant, oui, il faudrait la marcovaudiser. Puis, il y a d'autres chansons de ce maçon tout à fait léoferrien qui a même écrit une délicieuse chanson dreyfusarde en plein 21ème siècle.
HAMLET
Première voix récitante
Enlève tes chaussures
mets-toi à ton aise
et sers-toi à boire
fais comme si tu étais chez toi
il n'y a aucune différence:
même ici, la mediocrité est d'usage.
Même ici, les attentats contre l'ordre constitué
ne sont commis que par des conformistes insensés de la transgression
à la recherche du pouvoir,
qui désirent ardemment de s'immoler sur les autels de l'histoire en bandes dessinées.
Il n'y a plus personne, ici, qui danse sur les têtes des rois empalées sur les piques des communards,
et nous ne connaissons plus la vertu d'assassiner les papes par la main d'un voleur de rêves
mais nous l'étudions
dans les cours de soir de la police politique.
Respire.
Il n'y a plus personne, ici, qui suive l'inclination naturelle de sa pensée
en recourant à la dynamite.
Chanté
Je vous aide, monsieur le juge,
à bien comprendre mon crime:
partez de la prémisse
que je suis alcoolisé,
que mon cœur se multiplie
avec mon sang dans la liqueur,
c'est ainsi que j'arrive à cacher
les arnaques de la douleur
pour la haute trahison
qui règne dans ce royaume
pourri de Danemark
qui a tout mis en gage:
la récommendation
d'une douce vengeance,
la masque de comédien
d'une folie-éprouvette
L'ange de mon père
dans mon délire typique
me pousse à devenir complice
de mon complexe œdipien,
mais il faut préférer
un sommeil sans rêves
à la plus schizophrénique
guerre de mes besoins.
Messieurs de la Cour,
hommes ou caporaux
quand vous irez demain
boire dans les bistrots,
apportez cet histoire
à ceux qui veulent l'entendre:
il y a plus de choses sur terre
que de choses à comprendre,
il y a plus de choses sur terre
que de choses à comprendre.
Deuxième voix récitant
Va-t-en dans un monastère, vas-y...ou veux-tu mettre à la lumière des pécheurs? Moi-même je suis honnête, plus ou moins, pourtant je pourrais m'accuser de telles choses, qu'il serait mieux si ma mère ne m'eût jamais conçu. Je suis terriblement orgueilleux, vindicatif, ambitieux, avec plus de péchés prêts à mes ordres, que de pensées où les mettre... Des gens comme moi, qui rampent entre la terre et le ciel, à quoi sont-ils bons dans ce monde? Nous sommes des vauriens chevronnés, tous: ne fais jamais confiance à personne.
Première voix récitante
Enlève tes chaussures
mets-toi à ton aise
et sers-toi à boire
fais comme si tu étais chez toi
il n'y a aucune différence:
même ici, la mediocrité est d'usage.
Même ici, les attentats contre l'ordre constitué
ne sont commis que par des conformistes insensés de la transgression
à la recherche du pouvoir,
qui désirent ardemment de s'immoler sur les autels de l'histoire en bandes dessinées.
Il n'y a plus personne, ici, qui danse sur les têtes des rois empalées sur les piques des communards,
et nous ne connaissons plus la vertu d'assassiner les papes par la main d'un voleur de rêves
mais nous l'étudions
dans les cours de soir de la police politique.
Respire.
Il n'y a plus personne, ici, qui suive l'inclination naturelle de sa pensée
en recourant à la dynamite.
Chanté
Je vous aide, monsieur le juge,
à bien comprendre mon crime:
partez de la prémisse
que je suis alcoolisé,
que mon cœur se multiplie
avec mon sang dans la liqueur,
c'est ainsi que j'arrive à cacher
les arnaques de la douleur
pour la haute trahison
qui règne dans ce royaume
pourri de Danemark
qui a tout mis en gage:
la récommendation
d'une douce vengeance,
la masque de comédien
d'une folie-éprouvette
L'ange de mon père
dans mon délire typique
me pousse à devenir complice
de mon complexe œdipien,
mais il faut préférer
un sommeil sans rêves
à la plus schizophrénique
guerre de mes besoins.
Messieurs de la Cour,
hommes ou caporaux
quand vous irez demain
boire dans les bistrots,
apportez cet histoire
à ceux qui veulent l'entendre:
il y a plus de choses sur terre
que de choses à comprendre,
il y a plus de choses sur terre
que de choses à comprendre.
Deuxième voix récitant
Va-t-en dans un monastère, vas-y...ou veux-tu mettre à la lumière des pécheurs? Moi-même je suis honnête, plus ou moins, pourtant je pourrais m'accuser de telles choses, qu'il serait mieux si ma mère ne m'eût jamais conçu. Je suis terriblement orgueilleux, vindicatif, ambitieux, avec plus de péchés prêts à mes ordres, que de pensées où les mettre... Des gens comme moi, qui rampent entre la terre et le ciel, à quoi sont-ils bons dans ce monde? Nous sommes des vauriens chevronnés, tous: ne fais jamais confiance à personne.
In occasione -finalmente- dell'inserimento del video di questa canzone, e soprattutto della ricostituzione degli Apuamater, essa è stata tolta dagli "Extra", e sarebbe stato opportuno farlo prima. Lunga vita agli Apuamater!
Riccardo Venturi - 9/8/2014 - 22:18
×
![]()
Apuamater Indiesfolk
Musica di Davide Giromini
Da "Delirio e castigo"
Prima voce recitante: Antonio Bertusi, su testo di Virginia Martini
Testo cantato di Davide Giromini
Seconda voce recitante: Gaetano Ventriglia
su testo proprio liberamente tratto dall'Amleto di William Shakespeare
Davide Giromini: voce, fisarmonica
Luca Rapisarda: chitarra
Matteo Procuranti: clarinetto
Gabriele Dascoli: basso
Alessandra Daietti: percussioni
Ci sono serate (ma forse sarebbe meglio dire: ci sono vite intere, e mondi, e universi non necessariamente paralleli) in cui si manifesta la necessità dell'Esplosione. Tale necessità è sovente accompagnata da canzoni. Di canzoni che parlano dell'Esplosione ce ne sono diverse, senza dubbio; ne parlano in modo più o meno diretto, più o meno appropriato, più o meno piegato, o adattato, o semplicemente combinato con fini che si vorrebbero non fraintendibili; ma ho scelto questa degli Apuamater Indiesfolk e dei compagni di cassinazze, di delsangri, di mirabelli, di carrare, d'anarchie, di marm'in blocchi e di gentiluomini (la vita è breve) che vanno da Davide Giromini a Guglielmo Shakespeare. Destino volle che approdi in un luogo che dovrebbe essere "contro la guerra", quando vi si parla invece di mettere mano alla dinamite; ma la guerra è quella cosa che genera costantemente il parlarne, forse eccessivo, talora persino autoreferenziale. Ed allora interviene l'Esplosione con le sue verità, con il suo puzzo di vita che fu ben capito, a suo tempo, dal Bombarolo. Giù la testa, coglioni.
Davide Giromini così la introduce: "Da Freud l'importanza del rapporto coi nostri creatori…da Shakespeare la complessità dell'evoluzione di esso in comportamento". Mirabile e concisa esposizione del filosofo. Altrettanto mirabile mascheratura, o meglio velatura, di tutti gli Amleti che ciascuno ha dentro. Ben altro abbiamo che dubbi. Abbiamo l'Esplosione. Ci insegnano che tutto da essa nasce, il Grande Bang, la dilatazione eterna: perché, dunque, averne paura? Perché rinunciare in principio a desiderare che rotolino le teste dei potenti? E perché l'ordine dovrebbe essere "costituito"? Da che cosa, invece, esso è veramente costituito? E' in realtà l'Esplosione che mette ordine, e si tratta di un ordine cosmico; non del falso ordine puntellato da autorità che abbiamo stupidamente cessato di considerare d'argilla, facendone dèi da adorare e leggi da rispettare. Nessun dio e nessun padrone. Nessuna legge. Che tutto salti in aria. Che tutto esploda.
Questo ci viene a dire Amleto. In questa canzone dove la sua voce sembra non essere affatto mediata, neppure dai suoi "autori" – che si chiamino Giromini, Martini o Shakespeare non ha una fondamentale importanza. Specialmente adesso, e qui, dove "la mediocrità è costume". E allora, in certe sere, si ha davvero voglia di seguire l'inclinazione naturale del proprio pensiero. E la dinamite può essere, e a volte deve essere, in forma di canzone, suoni e voci. [RV]