Déjà tout un mois
En prison, sans savoir pourquoi.
On a quand même encore le droit
De connaître des gens connus dans le pays,
D’être peintre et d’aller à Paris.
Ainsi, mon nom, mes origines, mes connaissances
Sont causes de défiance.
Mais patience,
J’en sortirai, j’ai confiance.
On ne peut rien contre l’innocence.
Surtout, pas de mélancolie !
Je vous en prie.
Moi, ici, je suis content,
Je passe les journées en chantant,
Je marche, je bouge en rêvant.
D’un coup, le beau temps est venu ;
Soudain, on a changé de saison.
Les oiseaux, les coccinelles, les papillons,
Les araignées, les lézards ont reparu.
Ils apportent la joie en prison.
Au seizième, en Angleterre, pays civilisé
Et respectueux de la légalité,
On était écartelé, décapité,
Pendu, noyé, brûlé vif, éventré
On vous coupait les oreilles, la langue ou le nez.
Ainsi, j’ai la chance d’être né
En ce siècle inventif
Où il peut arriver
D’être mis en prison sans motif,
Mais on y est bien traités.
En prison, sans savoir pourquoi.
On a quand même encore le droit
De connaître des gens connus dans le pays,
D’être peintre et d’aller à Paris.
Ainsi, mon nom, mes origines, mes connaissances
Sont causes de défiance.
Mais patience,
J’en sortirai, j’ai confiance.
On ne peut rien contre l’innocence.
Surtout, pas de mélancolie !
Je vous en prie.
Moi, ici, je suis content,
Je passe les journées en chantant,
Je marche, je bouge en rêvant.
D’un coup, le beau temps est venu ;
Soudain, on a changé de saison.
Les oiseaux, les coccinelles, les papillons,
Les araignées, les lézards ont reparu.
Ils apportent la joie en prison.
Au seizième, en Angleterre, pays civilisé
Et respectueux de la légalité,
On était écartelé, décapité,
Pendu, noyé, brûlé vif, éventré
On vous coupait les oreilles, la langue ou le nez.
Ainsi, j’ai la chance d’être né
En ce siècle inventif
Où il peut arriver
D’être mis en prison sans motif,
Mais on y est bien traités.
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