Chantons ici l'histoire - de Monsieur Des Ubas,
venant dans la montagne, - faisant son tour, hélas!
En chemin il rancontra - la source de son mal,
ce traître, ce perfide, - ce chevalier Judas.
Le vendeur, cet infame, - d'abord lui demanda:
«Dites-moi donc, de grâce: - où l'on s'assemblera?»
«Puet-être dans Layères, - ou, ce que je crois,
au proche de Larcisse. - ou pas bien loin de là.»
Sur le moment se quittent - même sans s'arrêter.
Va loger tout de suite - dans le lieu de Mazel,
village bien commode - et très bien situé,
au proche de Larcisse, - ou pas bien loin de là.
A douze ou à onze heures - du samedi au soir,
arrive cet infame. - ce chevalier Judas
qui conduisait la troupe, - la troupe des soldats:
entrèrent tout de suite - ne les entendants pas.
Ils montent dans la chambre - où il était couché.
L'officier lui demande: - «Dites-moi donc, Monsieur:
Etes-vous le ministre - des chrétiens réformés?
Prêchez-vous l'Evangile - dedans le Vivarais?»
«Oui. je suis un ministre: - Monsieur, je vous le dis;
j'annonce l'Evangile - du Seigneur Jésus Christ.
Si le grand Dieu m'appelle - je lui veux obéir,
et souffrir la mort même - pour le nom de son Fils.
Au milieu de ma course - grand Dieu!, vous m'appelez
à boire le calice - que vous me préparez.
C'est mon destin sans doute - et votre volonté;
ô Sauver de mon âme - pardonnez mes péchés.»
venant dans la montagne, - faisant son tour, hélas!
En chemin il rancontra - la source de son mal,
ce traître, ce perfide, - ce chevalier Judas.
Le vendeur, cet infame, - d'abord lui demanda:
«Dites-moi donc, de grâce: - où l'on s'assemblera?»
«Puet-être dans Layères, - ou, ce que je crois,
au proche de Larcisse. - ou pas bien loin de là.»
Sur le moment se quittent - même sans s'arrêter.
Va loger tout de suite - dans le lieu de Mazel,
village bien commode - et très bien situé,
au proche de Larcisse, - ou pas bien loin de là.
A douze ou à onze heures - du samedi au soir,
arrive cet infame. - ce chevalier Judas
qui conduisait la troupe, - la troupe des soldats:
entrèrent tout de suite - ne les entendants pas.
Ils montent dans la chambre - où il était couché.
L'officier lui demande: - «Dites-moi donc, Monsieur:
Etes-vous le ministre - des chrétiens réformés?
Prêchez-vous l'Evangile - dedans le Vivarais?»
«Oui. je suis un ministre: - Monsieur, je vous le dis;
j'annonce l'Evangile - du Seigneur Jésus Christ.
Si le grand Dieu m'appelle - je lui veux obéir,
et souffrir la mort même - pour le nom de son Fils.
Au milieu de ma course - grand Dieu!, vous m'appelez
à boire le calice - que vous me préparez.
C'est mon destin sans doute - et votre volonté;
ô Sauver de mon âme - pardonnez mes péchés.»
Contributed by Bernart Bartleby - 2019/2/15 - 13:16
Language: Italian
Traduzione italiana dalle copiose note al disco "Omaggio alla cultura valdese" della Camerata corale La Grangia.
LAMENTO SU DES UBAS
Cantiamo qui la storia - del signore Des Ubas,
che giunto alla montagna - faceva il suo itineraio, ahimè!
Strada facendo incontrò - la fonte della sua sventura,
quel traditore, quel perfido, - quel cavaliere Giuda!
Questo prezzolato infame - dapprima gli chiese:
«Ditemi dunque, di grazia: - dove ci riuniremo?»
«Può darsi in Layères - o, come credo,
nei pressi di Larcisse - o non troppo lontano di là. »
Subito si lasciarono - e senza neanche fermarsi
andò tosto ad alloggiare - a Mazel
villaggio facilmente accessibile - e in una buona posizione
nei pressi di Larcisse - o non troppo lontano di là.
A mezzanotte o alle undici - del sabato sera
arrivò quell'infame, - quel cavaliere Giuda
che guidava la truppa, - la truppa dei soldati.
Entrarono subito, - poichè non li sentirono.
Salgono nella stanza - dove egli era coricato.
L'ufficiale gli domanda: - «Ditemi dunque, signore,
siete voi il ministro - dei cristiani riformati?
Predicate il Vangelo - nel Vivarais?»
«Sì, io sono un ministro, - signore: ve lo confermo!
Annuncio il Vangelo - del Signore Gesù Cristo!
Se il gran Dio mi chiama - voglio obbedirgli,
e subire anche la morte - per il nome del suo Figlio.
Nel pieno della corsa - mi chiamate, gran Dio,
a bere il calice - che mi preparate.
Senza dubbio è il mio destino - e la vostra volontà.
Salvatore della mia anima, - perdonate i miei peccati!»
Cantiamo qui la storia - del signore Des Ubas,
che giunto alla montagna - faceva il suo itineraio, ahimè!
Strada facendo incontrò - la fonte della sua sventura,
quel traditore, quel perfido, - quel cavaliere Giuda!
Questo prezzolato infame - dapprima gli chiese:
«Ditemi dunque, di grazia: - dove ci riuniremo?»
«Può darsi in Layères - o, come credo,
nei pressi di Larcisse - o non troppo lontano di là. »
Subito si lasciarono - e senza neanche fermarsi
andò tosto ad alloggiare - a Mazel
villaggio facilmente accessibile - e in una buona posizione
nei pressi di Larcisse - o non troppo lontano di là.
A mezzanotte o alle undici - del sabato sera
arrivò quell'infame, - quel cavaliere Giuda
che guidava la truppa, - la truppa dei soldati.
Entrarono subito, - poichè non li sentirono.
Salgono nella stanza - dove egli era coricato.
L'ufficiale gli domanda: - «Ditemi dunque, signore,
siete voi il ministro - dei cristiani riformati?
Predicate il Vangelo - nel Vivarais?»
«Sì, io sono un ministro, - signore: ve lo confermo!
Annuncio il Vangelo - del Signore Gesù Cristo!
Se il gran Dio mi chiama - voglio obbedirgli,
e subire anche la morte - per il nome del suo Figlio.
Nel pieno della corsa - mi chiamate, gran Dio,
a bere il calice - che mi preparate.
Senza dubbio è il mio destino - e la vostra volontà.
Salvatore della mia anima, - perdonate i miei peccati!»
Contributed by B.B. - 2019/2/15 - 21:41
Pare che il cognome fosse Majal e non Majol... chiamato "Désubas"...
Qui trovo una sua articolata biografia:
Qui trovo una sua articolata biografia:
Mathieu MAJAL dit DÉSUBAS
1720-1746
Pasteur
Né le 28 février 1720, au lieu des Ubats, paroisse de Vernoux, il est le fils de Jacques Majal et de Marie Chapon.
Il fut reçu prédicateur au synode du 30 avril 1738 et autorisé, par celui du 11 avril 1740 à aller perfectionner ses études à Lausanne en Suisse, où il laissa un bon souvenir de sa personne puisqu'il avait la réputation d'être un "bon sujet".
Il fut consacré au saint ministère le 20 juillet 1743 et agréé comme pasteur pour la province du Vivarais par le synode du 1er mai 1744, mais pour cause de persécution les actes de ce synode n'avaient pu être dressés, ce qui amena un autre synode le 6 septembre de la même année où il fut de nouveau agréé pour son ministère en Vivarais. En mai 1744, les pasteurs Peirot, Coste et Désubas commencent à prêcher de jour au Goutal, à Ponton ou à Cluac. Ces assemblées réunissent, souvent, quatre à cinq mille personnes. Une ère nouvelle semble commencer. Mais la persécution reprend par la déclaration du 16 février 1745, qui remet en vigueur les anciens édits (amendes aux nouveaux convertis, poursuite des pasteurs).
Le juge de Vernoux prie le pasteur Peirot de faire cesser ces assemblées. Or Désubas tient une assemblée le 5 décembre 1745 à Saint-Michel-de-Chabrillanoux.
Après dénonciation, dans la nuit du 11 au 12 décembre 1745, le Pasteur Majal est arrêté au Mazel dans la maison de Menut, près de Saint-Agrève et conduit à Vernoux par le lieutenant Sauzet. A Cluac, le pasteur est reconnu par le dénommé Etienne Gourdol. De nombreux fidèles vinrent, sans armes, au bois de La Trousse intercéder en faveur de leur ministre, mais les soldats tirent, Etienne Gourdol est tué d'un coup de baïonnette, ainsi que quatre autres, un est blessé, trois sont faits prisonniers.
Le détachement arrive à Vernoux. Désubas est enfermé dans les caves de la maison de La Veyrune. Pendant ce temps une assemblée de deux mille personnes se tient près de Grosjeanne en présence du pasteur Blachon. Tous accourent à Vernoux pour demander la libération de Désubas. Après promesses de libération du commandant de la place et du juge de Boffres, puis refus de l'officier de Saint-Agrève, la foule s'estimant trompée pénètre dans le bourg pour exiger la libération du pasteur. Certains menacent de saccager la ville. Très vite les soldats et des jeunes gens armés, postés aux fenêtres tirent sur la foule. C'est le massacre de Vernoux, avec un triste bilan humain : trente tués et deux cents blessés, dont beaucoup succombent à leurs blessures. Alors qu'une révolte se préparait, Désubas qui savait bien le sort qui l'attendait, apaisa lui-même les esprits de ses coreligionnaires par ce message: "Je vous prie , Messieurs, de vous retirer. Les gens du roi sont ici en grand nombre; il n'y a déjà que trop de sang répandu. Je suis fort tranquille." Une trentaine de cadavres furent enterrés à Pré-Long, dit "Pré-du-sang".
Le commandant du Haut-Vivarais arrive le 15 décembre; il emmène Désubas escorté de huit cents hommes. Désubas est transféré à Nîmes, et de là à Montpellier où il fut jugé et condamné à mort, bien que sa noblesse de caractère eut imposé le respect à ses propres juges. Majal-Désubas fut pendu le 1er février 1746, alors qu'il n'avait que vingt-six ans.
Le pasteur Majal ne laissa aucune œuvre imprimée, à part quelques lettres de sa main.
"Je me glorifie de souffrir pour le nom de Christ." Telles furent les mots de Désubas dans sa dernière lettre à ses parents le 30 janvier 1746.
Il est mort exécuté, à Montpellier, le 1er février 1746, à l'âge de 25 ans.
1720-1746
Pasteur
Né le 28 février 1720, au lieu des Ubats, paroisse de Vernoux, il est le fils de Jacques Majal et de Marie Chapon.
Il fut reçu prédicateur au synode du 30 avril 1738 et autorisé, par celui du 11 avril 1740 à aller perfectionner ses études à Lausanne en Suisse, où il laissa un bon souvenir de sa personne puisqu'il avait la réputation d'être un "bon sujet".
Il fut consacré au saint ministère le 20 juillet 1743 et agréé comme pasteur pour la province du Vivarais par le synode du 1er mai 1744, mais pour cause de persécution les actes de ce synode n'avaient pu être dressés, ce qui amena un autre synode le 6 septembre de la même année où il fut de nouveau agréé pour son ministère en Vivarais. En mai 1744, les pasteurs Peirot, Coste et Désubas commencent à prêcher de jour au Goutal, à Ponton ou à Cluac. Ces assemblées réunissent, souvent, quatre à cinq mille personnes. Une ère nouvelle semble commencer. Mais la persécution reprend par la déclaration du 16 février 1745, qui remet en vigueur les anciens édits (amendes aux nouveaux convertis, poursuite des pasteurs).
Le juge de Vernoux prie le pasteur Peirot de faire cesser ces assemblées. Or Désubas tient une assemblée le 5 décembre 1745 à Saint-Michel-de-Chabrillanoux.
Après dénonciation, dans la nuit du 11 au 12 décembre 1745, le Pasteur Majal est arrêté au Mazel dans la maison de Menut, près de Saint-Agrève et conduit à Vernoux par le lieutenant Sauzet. A Cluac, le pasteur est reconnu par le dénommé Etienne Gourdol. De nombreux fidèles vinrent, sans armes, au bois de La Trousse intercéder en faveur de leur ministre, mais les soldats tirent, Etienne Gourdol est tué d'un coup de baïonnette, ainsi que quatre autres, un est blessé, trois sont faits prisonniers.
Le détachement arrive à Vernoux. Désubas est enfermé dans les caves de la maison de La Veyrune. Pendant ce temps une assemblée de deux mille personnes se tient près de Grosjeanne en présence du pasteur Blachon. Tous accourent à Vernoux pour demander la libération de Désubas. Après promesses de libération du commandant de la place et du juge de Boffres, puis refus de l'officier de Saint-Agrève, la foule s'estimant trompée pénètre dans le bourg pour exiger la libération du pasteur. Certains menacent de saccager la ville. Très vite les soldats et des jeunes gens armés, postés aux fenêtres tirent sur la foule. C'est le massacre de Vernoux, avec un triste bilan humain : trente tués et deux cents blessés, dont beaucoup succombent à leurs blessures. Alors qu'une révolte se préparait, Désubas qui savait bien le sort qui l'attendait, apaisa lui-même les esprits de ses coreligionnaires par ce message: "Je vous prie , Messieurs, de vous retirer. Les gens du roi sont ici en grand nombre; il n'y a déjà que trop de sang répandu. Je suis fort tranquille." Une trentaine de cadavres furent enterrés à Pré-Long, dit "Pré-du-sang".
Le commandant du Haut-Vivarais arrive le 15 décembre; il emmène Désubas escorté de huit cents hommes. Désubas est transféré à Nîmes, et de là à Montpellier où il fut jugé et condamné à mort, bien que sa noblesse de caractère eut imposé le respect à ses propres juges. Majal-Désubas fut pendu le 1er février 1746, alors qu'il n'avait que vingt-six ans.
Le pasteur Majal ne laissa aucune œuvre imprimée, à part quelques lettres de sa main.
"Je me glorifie de souffrir pour le nom de Christ." Telles furent les mots de Désubas dans sa dernière lettre à ses parents le 30 janvier 1746.
Il est mort exécuté, à Montpellier, le 1er février 1746, à l'âge de 25 ans.
B.B. - 2019/2/15 - 23:12
L'ultima lettera di "Désubas" prigioniero ai suoi familiari:
Mon très cher père et ma très chère mère,
Comme je ne doute point que votre tendresse pour ,,moi ne vous ait fait éprouver les chagrins les plus sensibles et les plus vifs qu'il soit possible d'imaginer, à cause de ce que la divine Providence a voulu permettre qu'il m'arrivât, je me fais violence pour vous écrire ces deux mots; ne pouvant le faire sans verser un torrent de larmes, pensant à l'amour que vous avez eu pour moi et à votre état depuis ma détention. Mais l'amour filial profondément gravé dans mon coeur, et le désir ardent que j'ai de vous consoler sur ce qui me regarde, et de vous porter à adorer avec moi les jugements de Dieu, m'y forcent malgré moi. Souffrez donc, mon très cher père et ma très chère mère, que je vous prie très instamment de ne pas vous affliger, ni de vous inquiéter au delà de ce qu'il faut sur ce qui me regarde.
Nous ne savons pas pourquoi Dieu a permis ce qui m'est arrivé, mais nous devons être persuadés qu'il a eu de bonnes raisons pour le permettre. Vous perdez un fils que vous chérissez et qui vous chérit infiniment, mais vous serez réunis avec lui un jour dans le ciel; nous devons l'espérer de la miséricorde de Dieu, pourvu que nous lui soyons fidèles jusqu'à la mort. Soyons donc soumis à sa volonté ici-bas et acquiesçons humblement à ses ordres; soyons persuadés qu'il ne fait rien que par de sages voies» Hé! quel honneur n'est-ce pas pour vous d'avoir un fils qui souffre pour avoir prêché l'Evangile de Jésus-Christ notre Sauveur, pour l'avoir suivi et pour avoir enseigné sa volonté aux hommes! C'est là tout le crime que les hommes peuvent imputer à votre fils; or, de ce qu'on lui fait un crime, il s'en fait une véritable gloire. Oui, mon cher père et ma chère mère, je me glorifie de souffrir pour le nom de Christ; je m'en réjouis, je suis heureux de ce qu'il m'a choisi pour le confesser devant les hommes, pour suivre ses traces et celles de tant d'illustres et glorieux martyrs qui ont enduré constamment, pour la même cause, toute sorte de maux et qui ont aussi obtenu la béatitude céleste, laquelle j'espère que ce bon Sauveur m'accordera aussi, après que j'aurai souffert, pour l'amour de lui, tous les mauvais traitements auxquels je puis être exposé de la part des hommes.
Mon cher père et ma chère mère, pensez sérieusement à ces choses et consolez-vous avec le Seigneur; c'est la grâce que vous demande votre fils qui vous embrasse de tout son coeur et qui portera votre souvenir jusqu'au tombeau, en priant Dieu de vous bénir, de vous conserver et de vous protéger le reste de vos jours sur la terre, et, enfin de vous mettre en possession de son ciel où nous aurons le bonheur d'être réunis, et cela, pour l'éternité. Veuille ce grand Dieu vous en faire la grâce! Amen...
...Ce 30 janvier 1746.
DESUBAS.
Comme je ne doute point que votre tendresse pour ,,moi ne vous ait fait éprouver les chagrins les plus sensibles et les plus vifs qu'il soit possible d'imaginer, à cause de ce que la divine Providence a voulu permettre qu'il m'arrivât, je me fais violence pour vous écrire ces deux mots; ne pouvant le faire sans verser un torrent de larmes, pensant à l'amour que vous avez eu pour moi et à votre état depuis ma détention. Mais l'amour filial profondément gravé dans mon coeur, et le désir ardent que j'ai de vous consoler sur ce qui me regarde, et de vous porter à adorer avec moi les jugements de Dieu, m'y forcent malgré moi. Souffrez donc, mon très cher père et ma très chère mère, que je vous prie très instamment de ne pas vous affliger, ni de vous inquiéter au delà de ce qu'il faut sur ce qui me regarde.
Nous ne savons pas pourquoi Dieu a permis ce qui m'est arrivé, mais nous devons être persuadés qu'il a eu de bonnes raisons pour le permettre. Vous perdez un fils que vous chérissez et qui vous chérit infiniment, mais vous serez réunis avec lui un jour dans le ciel; nous devons l'espérer de la miséricorde de Dieu, pourvu que nous lui soyons fidèles jusqu'à la mort. Soyons donc soumis à sa volonté ici-bas et acquiesçons humblement à ses ordres; soyons persuadés qu'il ne fait rien que par de sages voies» Hé! quel honneur n'est-ce pas pour vous d'avoir un fils qui souffre pour avoir prêché l'Evangile de Jésus-Christ notre Sauveur, pour l'avoir suivi et pour avoir enseigné sa volonté aux hommes! C'est là tout le crime que les hommes peuvent imputer à votre fils; or, de ce qu'on lui fait un crime, il s'en fait une véritable gloire. Oui, mon cher père et ma chère mère, je me glorifie de souffrir pour le nom de Christ; je m'en réjouis, je suis heureux de ce qu'il m'a choisi pour le confesser devant les hommes, pour suivre ses traces et celles de tant d'illustres et glorieux martyrs qui ont enduré constamment, pour la même cause, toute sorte de maux et qui ont aussi obtenu la béatitude céleste, laquelle j'espère que ce bon Sauveur m'accordera aussi, après que j'aurai souffert, pour l'amour de lui, tous les mauvais traitements auxquels je puis être exposé de la part des hommes.
Mon cher père et ma chère mère, pensez sérieusement à ces choses et consolez-vous avec le Seigneur; c'est la grâce que vous demande votre fils qui vous embrasse de tout son coeur et qui portera votre souvenir jusqu'au tombeau, en priant Dieu de vous bénir, de vous conserver et de vous protéger le reste de vos jours sur la terre, et, enfin de vous mettre en possession de son ciel où nous aurons le bonheur d'être réunis, et cela, pour l'éternité. Veuille ce grand Dieu vous en faire la grâce! Amen...
...Ce 30 janvier 1746.
DESUBAS.
B.B. - 2019/2/15 - 23:19
Scriveva Federico Ghisi (Shangai, 1901 - Luserna San Giovanni, Torino, 1975), musicologo e compositore, su di un numero del "Bollettino di Studi Valdesi" pubblicato nel 1973, nel suo studio intitolato "Complaintes e canzoni storiche (XII -XIX sec.)":
"Ebbi gentilmente il testo della Complainte sur Désubas dal più importante « cahier » della val Germanasca, conservato fra i cimeli di famiglia di Aldo Richard dei Jourdan (Prali). Per la musica, sono ancora debitore al pastore Mordant di una copia della melodia trascritta, conosciuta in Francia e non alle Valli. Il suo andamento grave in "la minore" risulta identico, salvo lieve variante nella seconda parte, al canto per la Complainte de la mère de Roussel, che conosciamo nella trascrizione e armonizzazione di Emilio Tron."
"Ebbi gentilmente il testo della Complainte sur Désubas dal più importante « cahier » della val Germanasca, conservato fra i cimeli di famiglia di Aldo Richard dei Jourdan (Prali). Per la musica, sono ancora debitore al pastore Mordant di una copia della melodia trascritta, conosciuta in Francia e non alle Valli. Il suo andamento grave in "la minore" risulta identico, salvo lieve variante nella seconda parte, al canto per la Complainte de la mère de Roussel, che conosciamo nella trascrizione e armonizzazione di Emilio Tron."
B.B. - 2019/2/16 - 20:40
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Versi di autore anonimo, risalenti alla seconda metà del 700
Armonizzazione di Angelo Agazzani, su di una musica antica che ha addirittura rimandi a quella di Pérotin, compositore francese del XII°/XII° secolo.
Nel disco della Camerata Corale La Grangia intitolato "Omaggio alla Cultura Valdese", 1989
Ubas è un toponimo del Vivarais (Ardèche) e con quel soprannome era noto anche Mathieu Majol, pastore ugonotto. Tradito da un correligionario, fu arrestato, processato e condannato a morte. L'esecuzione avvenne il 1 febbraio 1746 a Montpellier. Aveva 26 anni. (breve biografia tratta dalle note al disco)
Il racconto è sostanzialmente identico a quello del tradimento di Gesù Cristo da parte di Giuda...