Ils ont pendu cent fois Villon
A la lanterne des vagabonds
Tué cent fois Charles Baudelaire
Dans les gazettes littéraires
Que l'on vous arrache la peau
Ce n'est pas la faute à Rimbaud
Si nous vivons comme des bêtes
Ce n'est pas la faute aux poètes.
Car les poètes, pareils au bois qu'on fait les croix
S'en vont tous enrhumés
Et les poètes jamais n'iront au Panthéon
Des saintes renommées.
Ils ont fait le coup à Chénier
Pour des printemps de liberté
Tué cent fois Tristan Corbière
Et l'île au trésor des corsaires
Que l'on vous arrache le cou
Ce n'est pas la faute à Cadou
Si nous vivons comme des bêtes
Ce n'est pas la faute aux poètes.
Car les poètes, pareils au bois qu'on fait les croix
S'en vont tous enrhumés
Et les poètes jamais n'iront au Panthéon
Des saintes renommées.
Ils ont tué cent fois Péguy
Avec le doigt de leurs fusils
Tué cent fois Apollinaire
Sur le front glorieux de la guerre
Que l'on vous arrache la peau
Ce n'est pas la faute à Michaux
Si nous vivons comme des bêtes
Ce n'est pas la faute aux poètes.
Car les poètes, pareils au bois qu'on fait les croix
S'en vont tous enrhumés
Et les poètes jamais n'iront au Panthéon
Des saintes renommées.
Ils n'iront pas au paradis
Pas en enfer, pas à Paris
Si leur chanson est éphémère
Ce n'est pas la faute aux rivières.
A la lanterne des vagabonds
Tué cent fois Charles Baudelaire
Dans les gazettes littéraires
Que l'on vous arrache la peau
Ce n'est pas la faute à Rimbaud
Si nous vivons comme des bêtes
Ce n'est pas la faute aux poètes.
Car les poètes, pareils au bois qu'on fait les croix
S'en vont tous enrhumés
Et les poètes jamais n'iront au Panthéon
Des saintes renommées.
Ils ont fait le coup à Chénier
Pour des printemps de liberté
Tué cent fois Tristan Corbière
Et l'île au trésor des corsaires
Que l'on vous arrache le cou
Ce n'est pas la faute à Cadou
Si nous vivons comme des bêtes
Ce n'est pas la faute aux poètes.
Car les poètes, pareils au bois qu'on fait les croix
S'en vont tous enrhumés
Et les poètes jamais n'iront au Panthéon
Des saintes renommées.
Ils ont tué cent fois Péguy
Avec le doigt de leurs fusils
Tué cent fois Apollinaire
Sur le front glorieux de la guerre
Que l'on vous arrache la peau
Ce n'est pas la faute à Michaux
Si nous vivons comme des bêtes
Ce n'est pas la faute aux poètes.
Car les poètes, pareils au bois qu'on fait les croix
S'en vont tous enrhumés
Et les poètes jamais n'iront au Panthéon
Des saintes renommées.
Ils n'iront pas au paradis
Pas en enfer, pas à Paris
Si leur chanson est éphémère
Ce n'est pas la faute aux rivières.
envoyé par Bernart Bartleby - 11/1/2019 - 00:01
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Nell'album "Le veinard et le roi"