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La Santa Inquisizione

Alberto Amboni
Langue: italien


Alberto Amboni

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Inquisizione
È giovane, è bella
ardita e bizzarra
la pelle è ambrata
i capelli corvini

Suadente la voce
ammaliante lo sguardo
un Gatto nero
il Re della casa

Furioso il respinto
la fa incatenare
il prete, l’inganno
promesse mancate

Stivale spagnolo
la culla di Giuda
fan sì che confessi
le colpe non sue

La pira è già pronta
la plebe l’ingiuria
il boia la piange
il prete la brama


Son solo una Donna
solitaria, ingannata
il fuoco la arde
la fine è arrivata

Fra’ Cassio annota
la colpa espiata
le ho offerto salvezza
m’avesse accudito

Piuttosto la fiamma
all’essere schiava
fu giovane e bella
ardita e bizzarra

Sapeva di erbe
viveva da sola
nero fu il Gatto
il Re della casa

envoyé par adriana - 22/5/2018 - 14:09


Ciao Adriana. Ho visto che hai condiviso due mie canzoni. Grazie. Se ti piacciono i miei brani ti consiglio Terre Mosse e Inverno a Mogadiscio.

11/5/2022 - 06:50


Ciao Alberto, e grazie a te per il tuo saluto a Adriana, che era amministratrice di questo sito. Purtroppo Adriana non potrà mai più risponderti né ascoltare le tue canzoni. Lo faremo noi per lei, è una promessa. Un caro saluto e un abbraccio.

CCG/AWS Staff - 11/5/2022 - 12:07



Langue: français

Version française – LA SAINTE INQUISITION – Marco Valdo M.I. – 2022
Chanson italienne – La Santa Inquisizione – Alberto Amboni – 2017

Dialogue maïeutique

STIGMA DIABOLI  Clovis Trouille – 1960
STIGMA DIABOLI Clovis Trouille – 1960


Même si le titre était La Santa Inquisizione et que je l’ai logiquement traduit par LA SAINTE INQUISITION, dit Marco Valdo M.I., c’est une chanson consacrée principalement à une sorcière et comme tu sais, dans la Geste de Liberté, où nous racontions les aventures de Till, nous avions déjà trois chansons où il était question d’une sorcière et de ses juges inquisitoriaux et de ses bourreaux :

— dans Katheline, la bonne sorcière, qui annonçait le règne abominable de Philippe d’Espagne :

« L’infant Philippe, roi devenu.
J’ai vu, j’ai vu de mes yeux de sorcière
Les filles mises vives en terre
Violées en leurs corps nus.

En haut, les mangeurs de peuple, frelons de l’enfer ;
En bas, les victimes, ainsi disait Katheline la bonne sorcière. »


— dans Katheline suppliciée, où est relaté son interrogatoire et sévices qu’on lui inflige :

« Accusation sans fondement et infâme.
On arrêta la bonne femme.
On la condamna à avouer ;
Par la torture, à avouer.

Le bourreau la mit nue et la rasa.
Il l’attacha sur le banc de torture.
Il versa l’eau chaude dans l’estomac.
Katheline vomit tant et tant de vomissure.

Avoue : tu es une sorcière.
Je n’avoue rien. j’aime les bêtes.
j’ai soigné la vache par des remèdes.
Avoue : tu es une sorcière. »


— Dans La douce Mort de Katheline, où on la noie pour la sauver :

« Katheline est à l’épreuve de l’eau condamnée :
Si elle surnage, elle est sorcière et brûlée ;
Noyée, elle sera chrétienne patentée,
Repêchée et au jardin de l’église enterrée. »


Oui, dit Lucien l’âne, je me souviens de Katheline et c’est une bonne idée de la remettre en évidence, car cette sorcière, comme la plupart de ses sœurs, est une bonne femme. Tout comme, il est bon de reparler un peu de Clara, qui dans Hou hou ! suivait les hommes pour un bout de pain et que les femmes poursuivaient à coups de bâton jusqu’à la tuer sur le bûcher, elle aussi.

« Les hommes la caressaient
Elle courrait en emportant son pain
Clara errait par les campagnes « hou hou »
On l’entendait japper et hululer, « hou hou »
Les femmes armées de bâtons « hou hou »
Le crucifix à la main pour arracher « hou hou »
Leurs garçons à la sorcière « hou hou »
Les femmes lançaient des cailloux.
Le feu danse rosâtre « hou hou »
Clara la folle est montée au bûcher
Sa bouche béante et ses yeux exorbités »


Exactement, répond Marco Valdo M.I., l’histoire de la pauvre Clara. Maintenant, pour ce qui est de cette chanson-ci, cette Santa Inquisizione, elle raconte le jeu atroce de la concupiscence – si, si, c’est le mot, même si certains entendent : con, cul, pisse, sens, comme si c’était une sorte d’onomatopée – d’un prêtre catholique qui, de dépit du refus de la jeune femme de se plier à ses fantasmes, va s’échiner à la faire condamner comme sorcière par-devant le tribunal de l’Inquisition, qui cette fois-là encore, dut rechercher le signe du diable, le stigma diaboli, qui identifie la sorcière.

Ah, dit Lucien l’âne, la sorcellerie – surtout quand la sorcière est jeune et jolie – est un métier dangereux. On l’accuse de détenir tant de connaissances (les herbes rares) qui ne peuvent lui être données que par le diable en personne. Quelle monstrueuse stupidité, quel monstrueux mensonge, quel manque d’humaine correction, de simple humanité ! Tel est l’effet de la religion quand elle veut se débarrasser des femmes intelligentes, indépendants et charmantes.

De plus, dit Marco Valdo M.I., les sorcières, c’est bien plus que ces caricatures qu’en font leurs stigmatiseurs. Leur rôle réel dans les sociétés paysannes ou d’urbanisation récente est celui complexe à la fois d’assistantes sociales, d’aides ménagères, d’infirmières, de sages femmes, d’avorteuses, de finisseuses, de médecins aux mains nues, des pharmaciennes, de conseillères familiales et elles rendent bien d’autres services aux pauvres gens. En ça, c’étaient de rudes concurrentes pour le clergé et sa tentative de monopole sociétal. Il fallait donc les éliminer et l’Inquisition s’y employa pendant des centaines d’années.

Bref, dit Lucien l’âne, on pourrait encore en dire tant, mais il faut conclure en tissant le linceul de ce vieux monde absurde, arriéré, abominable et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LA SAINTE INQUISITION

Elle est jeune, elle est belle,
Bizarre et rebelle.
Sa peau a la couleur de l’ambre,
Ses cheveux sont le noir de l’encre.

Sa voix séduit le cœur,
Et l’envoûte son regard ;
Un chat noir
Est roi en sa demeure.

Furieux, le repoussé
L’a fait enchaîner ;
Le prêtre l’a piégée
De promesses manquées.

Ce faux cul sacré,
Descendance de Judas,
Lui fait avouer
Des fautes qui ne sont pas.

Le bûcher était déjà prêt,
La plèbe l’insultait,
Le bourreau la pleurait,
Le prêtre la désirait.

Je suis juste une femme
Solitaire et piégée ;
On me brûle par les flammes,
Ma fin est arrivée.

Frère Cassius note :
J’ai expié sa faute,
Je lui ai offert le salut,
Elle n’en a pas voulu.

Plutôt la flamme
Qu’être esclave.
Elle était jeune et belle,
Bizarre et rebelle.

Elle savait les herbes rares,
Elle vivait seule et sans peur.
Un chat noir
Était roi en sa demeure.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 13/5/2022 - 21:48




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