Quand les grandes glaces
Du Groenland et de l’Antarctique
Seront fondues et elles fondent déjà,
Devinez ce qui se passera.
Les mers et les océans
Grimperont à l’assaut des continents.
Les eaux s’élèveront
Et partout s’insinueront.
Les océans et les mers
Viendront à l’intérieur des terres
Avec les mollusques et les poissons,
Elles s’arrêteront aux pieds des monts.
Quand les grandes glaces
Du Groenland et de l’Antarctique
Seront fondues et elles fondent déjà,
Devinez ce qui se passera.
Elles rongeront les digues et les rivages,
Elles mangeront les plaines et les paysages,
Elles avaleront les campagnes et les villages.
Comme les vieux navires et leurs équipages,
Les villes s’en iront par le fond
Et elles accueilleront des myriades de poissons,
Cette nouvelle immigration,
Dans les immeubles de vingt étages.
Quand les grandes glaces
Du Groenland et de l’Antarctique
Seront fondues et elles fondent déjà,
Devinez ce qui se passera.
Que restera-t-il des rives de la Baltique ?
De la Mer du Nord, de la Mer noire, de l’Adriatique ?
Qu’en sera-t-il des grands deltas et de leurs habitants ?
Jusqu’où ira la Méditerranée, jusqu’où ira l’Atlantique ?
Que restera-t-il des plaines côtières d’Asie et d’Afrique ?
Et de l’Amazone, du Mississippi, du Saint-Laurent
Et des plaines côtières de l’Amérique ?
Nul ne le sait à présent. Mais quand viendra le temps ?
Quand les grandes glaces
Du Groenland et de l’Antarctique
Seront fondues et elles fondent déjà,
Devinez ce qui se passera.
Du Groenland et de l’Antarctique
Seront fondues et elles fondent déjà,
Devinez ce qui se passera.
Les mers et les océans
Grimperont à l’assaut des continents.
Les eaux s’élèveront
Et partout s’insinueront.
Les océans et les mers
Viendront à l’intérieur des terres
Avec les mollusques et les poissons,
Elles s’arrêteront aux pieds des monts.
Quand les grandes glaces
Du Groenland et de l’Antarctique
Seront fondues et elles fondent déjà,
Devinez ce qui se passera.
Elles rongeront les digues et les rivages,
Elles mangeront les plaines et les paysages,
Elles avaleront les campagnes et les villages.
Comme les vieux navires et leurs équipages,
Les villes s’en iront par le fond
Et elles accueilleront des myriades de poissons,
Cette nouvelle immigration,
Dans les immeubles de vingt étages.
Quand les grandes glaces
Du Groenland et de l’Antarctique
Seront fondues et elles fondent déjà,
Devinez ce qui se passera.
Que restera-t-il des rives de la Baltique ?
De la Mer du Nord, de la Mer noire, de l’Adriatique ?
Qu’en sera-t-il des grands deltas et de leurs habitants ?
Jusqu’où ira la Méditerranée, jusqu’où ira l’Atlantique ?
Que restera-t-il des plaines côtières d’Asie et d’Afrique ?
Et de l’Amazone, du Mississippi, du Saint-Laurent
Et des plaines côtières de l’Amérique ?
Nul ne le sait à présent. Mais quand viendra le temps ?
Quand les grandes glaces
Du Groenland et de l’Antarctique
Seront fondues et elles fondent déjà,
Devinez ce qui se passera.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 10/2/2018 - 21:21
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Chanson française – L’Immigration à venir – Marco Valdo M.I. – 2018
Dans le fond, Lucien l’âne mon ami, tout est dit dans la chanson elle-même, mais demande quand même un peu d’explication, car en vérité, tout n’est pas dit dans la chanson.
Ah, Marco Valdo M.I. mon ami, que me chantes-tu là ? On dirait du verbiage, un discours vide de sens et pire encore, sans aucune consistance. Bref, je n’y comprends rien et si tu voulais mieux t’expliquer, j’en serais ravi.
Certes, Lucien l’âne mon ami, je vais le faire à l’instant. Comme tu en as sûrement entendu parler, un des problèmes qui préoccupe notre petit monde qui se croit à l’étroit sur son continent, c’est l’immigration. Elle inquiète énormément les gens et les gouvernements et suscite chez certains des réactions xénophobes des plus déplorables. On dirait qu’ils n’ont jamais pensé que l’autre qu’ils rejettent à la mer (pour la plupart) pourrait fort bien être eux-mêmes. Ils ont d’ailleurs tous été des immigrés ; tout le monde vient d’ailleurs ou descend de gens qui venaient d’ailleurs fuyant la misère, les guerres ou les intolérances religieuses ou plus simplement, à la recherche d’une vie meilleure. Ce raisonnement vaut tout autant pour les États-Unis, sans parler de la Russie ou du sous-continent indien. Pour les croyants monothéistes, je les renverrais volontiers aux exodes bibliques. Et, comme tu le devines aisément, personne ne sait ce dont demain sera fait. On a toujours des surprises.
Oh oui, je sais tout ça, Marco Valdo M.I. mon ami, et j’ai vu et entendu des choses épouvantables, mais elles ne m’étonnent pas, car elles venaient de la bouche d’êtres humains. Mais, dis-moi, quelle est donc cette nouvelle immigration, cette immigration de l’avenir qu’annonce le titre ?
J’y viens, Lucien l’âne mon ami, à l’instant. Commençons par le commencement, si tu le veux bien. Pour une grande partie d’entre elle, l’actuelle immigration vient par la mer, quand elle ne reste pas dedans comme le raconte Le Radeau de Lampéduse, par exemple. C’est d’ailleurs de sous la mer que viendra la nouvelle immigration, ce sera celle des mollusques et des poissons qui s’installeront dans les plaines et les villes noyées par la fonte des glaces des pôles. Et, vois le paradoxe, Lucien l’âne mon ami, les humains des côtes devront à leur tour émigrer vers l’intérieur des terres et à ce moment, ils deviendront eux-mêmes des immigrés.
On a toujours de ces surprises, dit Lucien l’âne. L’histoire et la nature ont en réserve – sans doute pour nous étonner – de ces retournements de situations. Nous, en Wallonie, on vit à plus de 100 kilomètres de la Côte et suffisamment haut pour ne pas être noyés. Par contre, il nous faudra sans doute accueillir les gens des pays bas.
Certes, mais revenons à ces futurs immigrés fuyant les côtes inondées et se réfugiant sur les terres émergées, il y a une question cruciale qui se pose. Auront-ils droit au même accueil que celui qu’ils réservent actuellement aux immigrés d’autres lieux ? Seul l’avenir le dira ou le montrera.
Oh, dit Lucien l’âne en souriant, il est à espérer qu’ils rencontreront une autre politique que celle qu’on connaît maintenant. Mais quand même, ta chanson risque d’en indisposer plus d’un. Pour dire la chose platement, tu leur mets leur nez dans leur caca.
Cela dit, Lucien l’âne mon ami, comme toutes les chansons que j’ai écrites, celle-ci n’a pas d’autre prétention que de raconter une histoire. Si par ailleurs, elle évoque des idées ou suscite des réflexions, c’est une peu à la manière du Dieu de Plotin, par entropie, comme une émanation rayonnante en surplus. Elle n’entend rien à la théorie et aux raisonnements charpentés. Elle est discrète, légère, une enfant qui traverse un square ombragé et fleuri à la suite du bâton qui guide son cerceau ; on dirait une Alice évanescente.
Oufti, Marco Valdo M.I., arrête-toi là, je t’en prie, tu nous soûles avec tes divagations. Tiens, va plutôt faire des gaufres ; tu auras chaud et surtout, tu penseras à autre chose. Ensuite, après en avoir mangé deux ou trois, on reprendra notre tâche et on tissera, en chantant Le chant des Canuts, ou Les Canuts, le linceul de ce vieux monde xénophobe, hostile à lui-même, exclusif, ignorant de sa propre histoire et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane