Mon petit frère a le bourdon
Et ma petite soeur bourdonne.
L’âne du ciel broute un chardon :
Une vieille étoile d’automne.
Papa est mort depuis longtemps
Dans une guerre expéditive.
Maman s’en va par tous les temps
Rejoindre un monsieur de Tananarive.
Dormez, dormez, grandes personnes.
Le volet claque, la nuit vient.
C’est toujours la même heure qui sonne
Priez pour mon ange gardien !
Je serre mon harmonica
Contre mon coeur et sa brûlure.
Je suis le dernier des Incas
Et le premier de ma nature.
Ah ! ne me faites pas grandir,
Je sais déjà toutes les choses.
La nuit, bientôt, va m’étourdir
Je respire à petites doses.
Dormez, dormez, grandes personnes.
Le volet claque, la nuit vient.
C’est toujours la même heure qui sonne
Priez pour mon ange gardien !
Ah ! que je reste tout petit,
Déjà trop grand pour tant de larmes !
Une seule étoile suffit
A désarmer tous les gendarmes.
Maman est avec le Monsieur
Qui ne se couche qu’aux aurores.
Je vais compter jusqu’à cent deux
Je vais attendre, attendre encore
Dormez, dormez, grandes personnes.
Le volet claque, la nuit vient.
C’est toujours la même heure qui sonne
Priez pour mon ange gardien !
Et ma petite soeur bourdonne.
L’âne du ciel broute un chardon :
Une vieille étoile d’automne.
Papa est mort depuis longtemps
Dans une guerre expéditive.
Maman s’en va par tous les temps
Rejoindre un monsieur de Tananarive.
Dormez, dormez, grandes personnes.
Le volet claque, la nuit vient.
C’est toujours la même heure qui sonne
Priez pour mon ange gardien !
Je serre mon harmonica
Contre mon coeur et sa brûlure.
Je suis le dernier des Incas
Et le premier de ma nature.
Ah ! ne me faites pas grandir,
Je sais déjà toutes les choses.
La nuit, bientôt, va m’étourdir
Je respire à petites doses.
Dormez, dormez, grandes personnes.
Le volet claque, la nuit vient.
C’est toujours la même heure qui sonne
Priez pour mon ange gardien !
Ah ! que je reste tout petit,
Déjà trop grand pour tant de larmes !
Une seule étoile suffit
A désarmer tous les gendarmes.
Maman est avec le Monsieur
Qui ne se couche qu’aux aurores.
Je vais compter jusqu’à cent deux
Je vais attendre, attendre encore
Dormez, dormez, grandes personnes.
Le volet claque, la nuit vient.
C’est toujours la même heure qui sonne
Priez pour mon ange gardien !
envoyé par Bernart Bartleby - 6/2/2018 - 08:50
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Versi del poeta, scrittore e drammaturgo francese René De Obaldia (1917-), nella raccolta “Innocentines”
Musica di Hélène Martin, nel disco collettivo “Comptines et chansons pour un jeune poète”, 1976