Dans les plaines du Far-West, quand vient la nuit,
Les cow-boys près du bivouac sont réunis ;
Ils fredonnent au son d’un harmonica
Une vieille chanson de leur beau Texas,
Et leur chant est répété par l’écho,
Syncopé par le rythme d’un banjo.
Dans les plaines du Far-West, quand vient la nuit,
Les cow-boys près du bivouac sont réunis.
Sur leurs grands chevaux, ils jouent du lasso
Ya ho !
Bingue, Bongue ! Bingue, bongue !
Rien n’est pour eux plus beau
Sous le soleil qui leur brûle la peau
Ya ho !
Crânement, ils vont sans trêve ni repos,
Qu’ils soient de New York, de Chicago
Ce sont tous des as du rodéo.
Dans les plaines du Far-West, quand vient la nuit,
Les cow-boys près du bivouac sont réunis ;
Ils fredonnent au son d’un harmonica
Une vieille chanson de leur beau Texas.
Dans les plaines du Far-West, quand vient la nuit,
Les cow-boys près du bivouac sont endormis.
Les cow-boys près du bivouac sont réunis ;
Ils fredonnent au son d’un harmonica
Une vieille chanson de leur beau Texas,
Et leur chant est répété par l’écho,
Syncopé par le rythme d’un banjo.
Dans les plaines du Far-West, quand vient la nuit,
Les cow-boys près du bivouac sont réunis.
Sur leurs grands chevaux, ils jouent du lasso
Ya ho !
Bingue, Bongue ! Bingue, bongue !
Rien n’est pour eux plus beau
Sous le soleil qui leur brûle la peau
Ya ho !
Crânement, ils vont sans trêve ni repos,
Qu’ils soient de New York, de Chicago
Ce sont tous des as du rodéo.
Dans les plaines du Far-West, quand vient la nuit,
Les cow-boys près du bivouac sont réunis ;
Ils fredonnent au son d’un harmonica
Une vieille chanson de leur beau Texas.
Dans les plaines du Far-West, quand vient la nuit,
Les cow-boys près du bivouac sont endormis.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 1/2/2018 - 12:37
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Chanson française – Dans les Plaines du Far-West – Yves Montand – 1945
Paroles et musique : Charles Humel, Maurice Vandair
L’autre jour, Lucien l’âne mon ami, on avait présenté – toi et moi – une chanson nouvelle intitulée « Ogalla, Ogallala », où on parlait d’un épisode de cette incroyable guerre de l’eau qui se déroule actuellement partout dans le monde, un épisode qui relatait assèchement de la plus grande nappe d’eau étazunienne, due aux pompages des fermiers et aux captages pour alimenter les grandes villes, leurs habitants et leurs entreprises.
À propos, Marco Valdo M.I. mon ami, on vient d’apprendre que la ville du Cap, au sud du sud de l’Afrique, métropole de ces autres USA (Union Sud Africaine, devenue République d’Afrique du Sud), une agglomération de plusieurs millions d’habitants est quasiment en état de pénurie et que la chose va durer, car on ne pourra trouver de solution à court terme – il faudra des années, si on y arrive et à quel prix. En attendant, on rationnera dans les quartiers pauvres à 25 litres par jour par habitant. Pas dans les beaux quartiers qui ne sont pas concernés.
Certes, Lucien l’âne mon ami, et on connaîtra rapidement pareille situation en Chine, en Inde et en Europe. Quant aux Zétazunis, c’est déjà le cas en Californie (Los Angeles, par exemple) et j’en reviens à notre histoire d’« Ogalla, Ogallala », où cette quasi-mer souterraine est en train de connaître le sort de la Mer d’Aral et d’assécher les Grandes Plaines, celles où les cow-boys ont construit le légende étazunienne, le western et l’incroyable aventure du cow-boy qui inhalait le cancer à pleins poumons. La grande plaine redeviendra une steppe semi-aride, poussiéreuse et on ne sait trop quelles émigrations, elle entraînera. « Dans les plaines du Far-West quand vient la nuit... »
En effet, dit Lucien l’âne, tout dépend de quelle nuit on parle.
Une dernière chose, à propos de la chanson et de son sens historique. Il y a dans cette chanson toute l’histoire de la période où elle a été créée ; c’était en 1945, au lendemain de la guerre, moment où les armées venues d’Amérique avaient envahit l’ouest de l’Europe, qu’elles avaient largement contribué à libérer de l’occupation nazie et où les commerçants et industriels étazuniens envahissaient l’Europe avec leurs produits qu’ils étaient les seuls à pouvoir produire – leurs usines étaient intactes, leurs réseaux commerciaux aussi, amenant ainsi l’American Way of live, ses frigos, ses autos et ses produits médiatiques : musique, chansons et cinéma. Ils faisaient la mode, y compris vestimentaire – il nous en reste le « jean », le chewing-gum, le cinémascope en couleurs, le rock, les séries télés. Les artistes d’Europe s’intéressaient à ce courant: Boris Vian écrivait des pseudo-romans américains – J’irai cracher sur vos tombes (soi-disant traduit de « I shall spit on your graves » d’un certain Vernon Sullivan), Yves Montand chantait « Dans les plaines du Far-West quand vient la nuit... », le mythe du cow-boy prospérait hors des plaines.
Eh bien, Dit Lucien l’âne, il ne reste qu’à conclure. Que dire, si ce n’est que cette « histoire d’eau » est des plus inquiétante pour les humains si peu précautionneux de leur propre avenir. Cette histoire d’eau pourrait bien devenir une fameuse histoire de boue, puis une histoire de poussière, une histoire de sable et in fine, une histoire de merde. Mais comme les étoiles, Ogallala et les Grandes plaines s’en foutent. Quant à nous, tout ce qu’on peut y faire est de tisser, tisser le linceul de ce vieux monde avide, trop avide, bientôt aride, trop aride, mortifère et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane