J'ai osé parler !
J'ai osé te saluer, soleil !
Mon cœur, j'ai osé vivre au rythme de ta joie !
Le cri des torturés n'a pas brisé ma tête !
Ô injustice du monde !
Nuits sur toute la surface du corps !
J'ai osé dans l'exil nommer votre souffrance !
Ô frères !
J'ai vécu de votre dignité.
Vous nous avez rendu quelques mots habitables.
J'ai osé te saluer, soleil !
Mon cœur, j'ai osé vivre au rythme de ta joie !
Le cri des torturés n'a pas brisé ma tête !
Ô injustice du monde !
Nuits sur toute la surface du corps !
J'ai osé dans l'exil nommer votre souffrance !
Ô frères !
J'ai vécu de votre dignité.
Vous nous avez rendu quelques mots habitables.
envoyé par Bernart Bartleby - 25/1/2018 - 13:54
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Una poesia compresa in “Diwân de l'état-major", che poi insieme a “Matinale de mon peuple” - da dove è tratta Le temps des mots - costituì la raccolta così intitolata pubblicata nel 1961
Musica di Gilles Méchin, in “Gilles Méchin chante Jean Sénac - La vie au bout de la chanson”
Testo trovato sul sito di Gilles Méchin, compositore ed interprete francese.
Jean Sénac era algerino, poeta, cristiano, socialista libertario, nazionalista, omosessuale, ammiratore della grande letteratura francese e algerina, amico di Camus e molti altri intellettuali della gauche francese.
Il poeta “che si firmava con il sole” e che, a differenza di tanti altri, non abbandonò mai la sua terra, fu barbaramente trucidato a colpi di coltello nel povero scantinato dove abitava ad Algeri, nella notte tra il 29 ed il 30 agosto 1973. I suoi assassini non sono mai stati individuati.