Le cœur à l'étroit
mes amis sommeillent
ils ont froid et les abeilles
feront un miel amer
Mon pays sourit aux touristes
Alger la Blanche dort en paix
vont et viennent les cars de police
la lèpre au cœur est bien gardée
Qui donc ira dénoncer
la grande amertume des ruches
le corps à l'étroit
les pauvres trichent avec le froid
Belle peau de douce orange
et ces dents de matin frais
la misère donne le change
ne vous fiez pas à tant de beauté
Ici on meurt en silence
sans trace au soleil épais
mais demain le soleil amer
qui voudra le goûter
Sous les jasmins le mur chante
la mosquée est calme et blanche
ô flâneur des longs dimanches
il y a grande merci
À la surface de la nuit
tas d'ordures sac et pluie
mes amis sommeillent
ils ont froid et les abeilles
feront un miel amer
Mon pays sourit aux touristes
Alger la Blanche dort en paix
vont et viennent les cars de police
la lèpre au cœur est bien gardée
Qui donc ira dénoncer
la grande amertume des ruches
le corps à l'étroit
les pauvres trichent avec le froid
Belle peau de douce orange
et ces dents de matin frais
la misère donne le change
ne vous fiez pas à tant de beauté
Ici on meurt en silence
sans trace au soleil épais
mais demain le soleil amer
qui voudra le goûter
Sous les jasmins le mur chante
la mosquée est calme et blanche
ô flâneur des longs dimanches
il y a grande merci
À la surface de la nuit
tas d'ordures sac et pluie
envoyé par Bernart Bartleby - 25/1/2018 - 13:23
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Versi di Jean Sénac (1926-1973), poeta algerino che si esprimeva in francese.
Una poesia compresa in “Matinale de mon peuple", pubblicata sulla rivista “Esprit” n. 232 del novembre 1955.
Musica di Gilles Méchin, in “Gilles Méchin chante Jean Sénac - La vie au bout de la chanson”
Testo trovato sul sito di Gilles Méchin, compositore ed interprete francese.
Jean Sénac era algerino, poeta, cristiano, socialista libertario, nazionalista, omosessuale, ammiratore della grande letteratura francese e algerina, amico di Camus e molti altri intellettuali della gauche francese.
Il poeta “che si firmava con il sole” e che, a differenza di tanti altri, non abbandonò mai la sua terra, fu barbaramente trucidato a colpi di coltello nel povero scantinato dove abitava ad Algeri, nella notte tra il 29 ed il 30 agosto 1973. I suoi assassini non sono mai stati individuati.