Sous mon képi,
Sous ma casquette,
Bat un cœur de poète
Et dans ma mitraillette,
Bergeronnette, jolie fauvette
Ont fait leurs nids :
Sales bêtes !
Sous mon treillis,
Ma salopette,
Chante l’âme d’une midinette
Et j’ai dans ma musette
Des pâquerettes, pommes de reinette
Et pommes d’api.
Que la guerre serait idéale,
Si les tanks jetaient des pétales,
Si les avions avaient des plumes.
Atchi, voilà que je m’enrhume.
Sous mes galons
De colonel
Naissent des ritournelles,
De jolies pastourelles
Couleur pastel, un arc en ciel,
De petites chansons.
Dieu que la guerre serait jolie,
Si les avions faisaient cui cui,
Si les tanks offraient des tulipes,
Atchi, c’est pas le rhume, c’est la grippe !
La guerre serait idéale,
Si les tanks jetaient des pétales,
Si les avions avaient des plumes,
Atchi, après tout, c’est peut-être un rhume.
Sous mon képi,
Sous ma casquette,
Bat un cœur de poète
Et l’âme d’une midinette.
Sous ma casquette,
Bat un cœur de poète
Et dans ma mitraillette,
Bergeronnette, jolie fauvette
Ont fait leurs nids :
Sales bêtes !
Sous mon treillis,
Ma salopette,
Chante l’âme d’une midinette
Et j’ai dans ma musette
Des pâquerettes, pommes de reinette
Et pommes d’api.
Que la guerre serait idéale,
Si les tanks jetaient des pétales,
Si les avions avaient des plumes.
Atchi, voilà que je m’enrhume.
Sous mes galons
De colonel
Naissent des ritournelles,
De jolies pastourelles
Couleur pastel, un arc en ciel,
De petites chansons.
Dieu que la guerre serait jolie,
Si les avions faisaient cui cui,
Si les tanks offraient des tulipes,
Atchi, c’est pas le rhume, c’est la grippe !
La guerre serait idéale,
Si les tanks jetaient des pétales,
Si les avions avaient des plumes,
Atchi, après tout, c’est peut-être un rhume.
Sous mon képi,
Sous ma casquette,
Bat un cœur de poète
Et l’âme d’une midinette.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 15/12/2017 - 22:03
×
Chanson française – La Chanson du Colonel – Pierre Tisserand – 1979
Comme tu t’en souviens peut-être, Lucien l’âne mon ami, nous avons déjà croisé des officiers de haut rang lors de nos pérégrinations dans ce labyrinthe de chansons.
Oh oui, Marco Valdo M.I. mon ami, je me souviens particulièrement de deux d’entre elles : l’une chantait la gloire d’un général mexicain, le plus grand général du Mexique, José de Las Catagnetas et l’autre, me semble-t-il racontait l’histoire d’un général surnuméraire qu’on avait finalement où une famille l’avait revendu pour un cageot de choux-fleurs et de pommes pas mûres au marché où elle l’avait acheté précédemment. Elle s’en débarrassait, car il avait odieusement profité de la situation en lutinant la bonne.
Ce sont là des histoires de généraux et Lucien l’âne mon ami, j’y ajouterais celle des Gufi, où un général s’autoglorifie indécemment. Comme tu l’as souligné, tous ces militaires ont des prédilections pour les jeunes demoiselles ; il suffit de penser à ce tube patriotico-alcoolique qu’est La Madelon. Il y a d’ailleurs une célèbre en son temps « chanson du colonel », une autre que celle que je te présente ici, plus ancienne où tout un régiment, colonel en tête, envahit un couvent. Je te la ferai connaître ultérieurement. Mais cette fois, il s’agit de « La Chanson du Colonel » de Pierre Tisserand, où on rencontre un colonel d’une espèce rare chez les militaires : un officier « fleur bleue », qui dans sa candeur rappelle Le conscrit de Boris Vian.
Eh bien, Marco Valdo M.I. mon ami, écoutons-la et reprenons notre tâche qui est de tisser le linceul de ce vieux monde plein de militaires, militarisé, militariste et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane