La fileuse file en versant des larmes ;
Sur son lin choisi s’inclinent ses charmes.
Le fil oublié glisse de ses doigts,
Et ses chants d’oiseaux tremblent dans sa voix.
Sa quenouille est là toute négligée…
Oh! d’un jour à l’autre on est si changée !
Quoi! plus une rose à son front rêveur !
Qu’est-ce donc qu’elle a ? Je crois qu’elle a peur.
Elle était hier au banc de l’enfance
Avec ses fuseaux pour toute défense ;
Mais le soir l’enfant ne les avait pas
Quand quelqu’un dans l’ombre a suivi ses pas.
Personne aujourd’hui ne la voit plus rire.
En si peu d’instants qu’a-t-on pu lui dire ?
Ah! pour qu’elle file en versant des pleurs,
Il faut que dans l’ombre on ait pris ses fleurs.
Sur son lin choisi s’inclinent ses charmes.
Le fil oublié glisse de ses doigts,
Et ses chants d’oiseaux tremblent dans sa voix.
Sa quenouille est là toute négligée…
Oh! d’un jour à l’autre on est si changée !
Quoi! plus une rose à son front rêveur !
Qu’est-ce donc qu’elle a ? Je crois qu’elle a peur.
Elle était hier au banc de l’enfance
Avec ses fuseaux pour toute défense ;
Mais le soir l’enfant ne les avait pas
Quand quelqu’un dans l’ombre a suivi ses pas.
Personne aujourd’hui ne la voit plus rire.
En si peu d’instants qu’a-t-on pu lui dire ?
Ah! pour qu’elle file en versant des pleurs,
Il faut que dans l’ombre on ait pris ses fleurs.
envoyé par JJ - 6/11/2017 - 15:26
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Récitant : Gilles-Claude Thériault
Ambiance musicale : Gustav Mahler