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Ninna Nanna ai Settecento

Compagnia Daltrocanto
Langue: italien


Compagnia Daltrocanto

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(Compagnia Daltrocanto)
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(Marco Valdo M.I.)


2017
Di Terra, di mare e di stelle
di terra

(Flavio Giordano - Bruno Mauro)

La guerra, la brama di denaro e potere, la prevaricazione dell'uomo sull'uomo. Sono realtà terribili che oggi costringono tanti a lasciare le loro terre in cerca di un futuro migliore, disposti a rischiare la vita "tra onde e paure, tra sogni e correnti". Ed è allora, davanti alla disperazione, davanti alla negazione della speranza che anche il rischio di trovarsi per sempre a "dormire nel mare e nei suoi castelli" diventa all'improvviso un peso sopportabile.

E' questa la triste realtà quotidiana che abbiamo provato a raccontare in questo nostro ultimo lavoro, mettendoci dentro tutto il nostro cuore ed il nostro amore per la vita. Affinchè nei castelli del mare non debba mai più dormire nessuno...
Son sette cieli sopra la terra
illusa e ferita da questa guerra
sette le stelle dell'Orsa Minore
sette le note del mio dolore

E son sette i mari sfiorati dai venti
tra onde e paure, tra sogni e correnti,
ma son settecento i miei figli più belli
a dormire nel mare e nei suoi castelli

Ma ora dormi mio dolce bambino
e fa che la luce domani al mattino
del male del mondo cancelli ogni segno
e possa da te allontanare quel legno

Ma ora dormi mio dolce bambino
e fa che la luce domani al mattino
del male del mondo cancelli ogni segno
e possa da te allontanare quel legno

Sette diamanti negli occhi di donna
sette le crepe di questa colonna
sette le spine a colpire il mio amore
e a far sanguinare di madre il mio cuore

Ma ora dormi mio dolce bambino
e fa che la luce domani al mattino
del male del mondo cancelli ogni segno
e possa da te allontanare quel legno

Ma ora dormi mio dolce bambino
e fa che la luce domani al mattino
del male del mondo cancelli ogni segno
e possa da te allontanare quel legno

envoyé par Dq82 - 2/11/2017 - 12:47



Langue: français

Version française – COMPLAINTE POUR LES SEPT CENTS – Marco Valdo M.I. – 2017
Chanson italienne – Ninna Nanna ai Settecento – Compagnia Daltrocanto – 2017

La guerre, l’avidité d’argent et de pouvoir, la prévarication de l’homme sur l’homme. Ce sont des réalités terribles qui aujourd’hui forcent beaucoup à abandonner leur terre à la recherche d’un futur meilleur, disposés à risquer leur vie « Parmi les vagues et les peurs, les rêves et les courants ». Et alors, face à la désespérance, face à la négation de l’espoir, le risque de se trouver toujours « Qui dorment sous la mer et dans ses châteaux » devient tout à coup un poids supportable.

Voici la triste réalité quotidienne que nous avons essayé de raconter dans notre dernier travail, en y mettant tout notre cœur et notre amour pour la vie. Afin que dans les châteaux de la mer, ne doive jamais plus dormir personne…

Dialogue maïeutique

noyees sur la plage



Voici donc, Lucien l’âne mon ami, une « ninna nanna », encore une « ninna nanna », mot, concept désignant une sorte de chanson et que mon dictionnaire traduit généralement par le mot français « berceuse » et j’avais d’ailleurs intitulé ma version « Berceuse pour les Sept Cents ». Cependant, après avoir établi la version française définitive de cette canzone, j’ai modifié le titre pour mieux rendre le sens du texte en « Complainte pour les Sept Cents ».

Je vois ça, dit Lucien l’âne, mais j’aimerais que tu m’expliques le pourquoi de ce revirement.

Je m’en vais accéder à ta demande, répond en souriant Marco Valdo M.I., à l’instant. Mais avant ça, je voudrais faire une parenthèse à propos de la « ninna nanna » comme genre particulier de la canzone ; car si à l’origine, la « ninna nanna » est une berceuse destinée aux enfants que l’on met à dormir et donc, en clair, une chanson pour enfants, tout comme pour la bande dessinée, elle a été utilisée comme genre musical particulier et spécifiquement, par dérision ou par antonymie, dans le domaine de la chanson adulte comme pamphlet, épigramme ou satire politique ou sociale.

Si je me souviens bien, Marco Valdo M.I., tu avais toi-même utilisé une berceuse célèbre pour ta chanson « La Troisième Guerre», reprenant une comptine utilisée par Mozart pour une série de variations, connue sous le titre « Ah, vous dirais-je, maman ! » et également en langue française : « Quand trois poules vont aux champs ».

Évidemment, Lucien l’âne mon ami, les ânes ont une très bonne mémoire et meilleure que la mienne, car je ne me souvenais plus du titre de cette comptine mozartienne revisitée. Maintenant, pour en revenir au pourquoi, je te dirai d’abord qu’il faut se souvenir que je ne découvre véritablement le sens des chansons qu’au moment où j’en ai fini la traduction, que lorsque je peux en lire la version en français. Comme je l’ai déjà souvent signalé, si je traduis, c’est d’abord pur comprendre. Ceci dit, ce que j’en comprends est forcément personnel et peut être assez différente de ce qu’un autre pourrait en dire.

Oh, dit Lucien l’âne en hochant le front, il n’y a rien là de gênant. Au contraire, c’est un des effets de la polysémie et voir les choses sous divers angles st plutôt une bonne chose. Mais dis-moi, la chanson que raconte-t-elle ? Pour comprendre vraiment le sens, Lucien l’âne mon ami, il faut tenir compte du titre « Complainte pour les 700 », car cette ninna nanna de berceuse a glissé vers la lamentation et de ce quatrain qui revient et revient par un tempo obsessionnel pour marquer le vrai sens :

« Maintenant dors mon enfant chagrin !
Que demain, la lumière du matin
Efface tout signe du mal du monde
Et éloigne de toi ce navire. »


Vois-tu, mon ami l’âne Lucien, tout tourne autour de ce naivre, qui n’est autre qu’un de ces navires, bateaux, rafiots, radeaux qui transportent des réfugiés vers l’Europe,
une sorte de « Radeau de Lampéduse ».

Ça se pourrait, dit Lucien l’âne. En attendant, nous autres, nous allons reprendre notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde triste, malade, mercantile, mortifère et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
COMPLAINTE POUR LES SEPT CENTS


Il y a sept cieux par-dessus notre terre,
Bernée et blessée par cette guerre,
Sept étoiles de la Petite Ourse,
Sept notes de ma tristesse.

Et sept mers caressées par les vents.
Parmi les vagues et les peurs, les rêves et les courants,
Sept cents sont mes fils les plus beaux
Qui dorment sous la mer et dans ses châteaux.

Maintenant dors mon enfant chagrin !
Que demain, la lumière du matin
Efface tout signe du mal du monde
Et éloigne de toi ce navire.

Maintenant dors mon enfant chagrin !
Que la lumière du matin demain
Efface tout signe du mal du monde
Et éloigne de toi ce navire.

Sept diamants dans mes yeux de femme,
Sept crevasses dans cette colonne,
Sept épines qui frappent mon ange
Et font saigner mon cœur de mère.

Maintenant dors mon enfant chagrin !
Que la lumière du matin demain
Efface tout signe du mal du monde
Et éloigne de toi ce navire.

Maintenant dors mon enfant chagrin !
Que la lumière du matin demain
Efface tout signe du mal du monde
Et éloigne de toi ce navire.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 2/11/2017 - 22:08




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