J'ai ferré les chevaux des rois;
Les clous d'or brillaient dans ma forge,
Pour les coursiers fringants et droits,
Couverts d'argent, reluisants d'orge.
Hélas ! au bout de mes travaux,
Je n'eus que misère et souffrance.
J'ai laissé les fers aux chevaux,
Et puis j'ai fait mon tour de France.
Ohé! Ohé! les maréchaux,
Battons les fers tant qu'ils sont chauds!
J'ai ferré jusqu'en Avignon,
J'ai ferré la mule du pape.
Le pape était un maquignon
Qui se moquait de moi sous cape.
En guise de remerciement,
Il me bénissait, le saint homme!
Mais quand je voulus mon paiement,
Le pape était parti pour Rome.
Ohé! Ohé! les maréchaux,
Battons les fers tant qu'ils sont chauds !
Pour me venger, pour l'Empereur,
J'ai forgé l'acier de la gloire.
Mes fils morts, l'Europe en terreur,
Tel fut le prix d'une victoire.
Bientôt sous l'ennemi vainqueur
Je forgeai les fers de la honte.
Quand j'y songe, j'ai froid au cœur,
La rage à la face me monte.
Ohé! Ohé! les maréchaux,
Battons les fers tant qu'ils sont chauds!
Assez de rois et d'empereurs!
Sur une enclume toute neuve,
Pour les chevaux des laboureurs
Je forge un fer à toute épreuve.
Comme eux, j'ai blanchi sous le faix;
Mais mon marteau connaît la danse.
Ohé! compagnons ! pour la paix !
Forgeons! forgeons l'indépendance!
Ohé! Ohé! les maréchaux,
Battons les fers tant qu'ils sont chauds!
Les clous d'or brillaient dans ma forge,
Pour les coursiers fringants et droits,
Couverts d'argent, reluisants d'orge.
Hélas ! au bout de mes travaux,
Je n'eus que misère et souffrance.
J'ai laissé les fers aux chevaux,
Et puis j'ai fait mon tour de France.
Ohé! Ohé! les maréchaux,
Battons les fers tant qu'ils sont chauds!
J'ai ferré jusqu'en Avignon,
J'ai ferré la mule du pape.
Le pape était un maquignon
Qui se moquait de moi sous cape.
En guise de remerciement,
Il me bénissait, le saint homme!
Mais quand je voulus mon paiement,
Le pape était parti pour Rome.
Ohé! Ohé! les maréchaux,
Battons les fers tant qu'ils sont chauds !
Pour me venger, pour l'Empereur,
J'ai forgé l'acier de la gloire.
Mes fils morts, l'Europe en terreur,
Tel fut le prix d'une victoire.
Bientôt sous l'ennemi vainqueur
Je forgeai les fers de la honte.
Quand j'y songe, j'ai froid au cœur,
La rage à la face me monte.
Ohé! Ohé! les maréchaux,
Battons les fers tant qu'ils sont chauds!
Assez de rois et d'empereurs!
Sur une enclume toute neuve,
Pour les chevaux des laboureurs
Je forge un fer à toute épreuve.
Comme eux, j'ai blanchi sous le faix;
Mais mon marteau connaît la danse.
Ohé! compagnons ! pour la paix !
Forgeons! forgeons l'indépendance!
Ohé! Ohé! les maréchaux,
Battons les fers tant qu'ils sont chauds!
envoyé par Bernart Bartleby - 25/5/2017 - 13:36
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Musica di Marcel Legay (1851-1915), chansonnier
Nella loro famosa raccolta del 1896 intitolata “Chansons rouges”, illustrata dall'artista anarchico svizzero francese Théophile-Alexandre Steinlen
Canzone dedicata a Clovis Hugues, poeta e scrittore, socialista e comunardo, già presente sulle CCG.
Un maniscalco canta...