Sur la hauteur, tout près des cieux,
Quand la nuit descend sur la terre,
On voit s'allumer les grands yeux
Du bruyant moulin de Cythère...
Dis-nous pour qui tu mouds ton grain,
Moulin, pour qui tournent tes ailes ?
Mouds-tu la joie ou le chagrin ?
Mouds-tu pour Eux ? mouds-tu pour Elles ?
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Je mouds pour que les nains, les fous,
Les déshérités, les malades
Aient moyennant quarante sous,
Leur part d'amour et de ballades.
Je mouds pour que les malheureux,
Les orphelins, les sans-caresses
Aient des hivers moins rigoureux
Près de leurs soeurs les pécheresses.
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Je mouds pour que les meurt-de-faim,
Oubliant que leur ventre gronde,
S'enivrent de rythmes sans fin
Et de visions de chair blonde.
Je mouds pour que les assassins,
Eblouis, laissent passer l'heure
Où les ventrus et les malsains
Regagnent, tremblants, leur demeure.
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Pour les ouvriers des cités
Je mouds la danse qui console
Et qui fait croire aux libertés,
Pourvu qu'ils y aient la Carmagnole...
Ils rêvent de l'Egalité
C'est un vis à vis, aux quadrilles,
Avec un baron bien renté
Qui jette un peu d'or à leurs filles.
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Sur la montagne des Martyrs
Je mouds le Rêve et l'Harmonie,
Le Rachat par l'ignominie.
Je mouds l'or et les repentirs,
Je mouds un Avenir meilleur,
Je mouds pour Eux, je mouds pour Elles,
Ayez pitié de nous, Seigneur,
Par la croix rouge de mes ailes.
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Quand la nuit descend sur la terre,
On voit s'allumer les grands yeux
Du bruyant moulin de Cythère...
Dis-nous pour qui tu mouds ton grain,
Moulin, pour qui tournent tes ailes ?
Mouds-tu la joie ou le chagrin ?
Mouds-tu pour Eux ? mouds-tu pour Elles ?
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Je mouds pour que les nains, les fous,
Les déshérités, les malades
Aient moyennant quarante sous,
Leur part d'amour et de ballades.
Je mouds pour que les malheureux,
Les orphelins, les sans-caresses
Aient des hivers moins rigoureux
Près de leurs soeurs les pécheresses.
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Je mouds pour que les meurt-de-faim,
Oubliant que leur ventre gronde,
S'enivrent de rythmes sans fin
Et de visions de chair blonde.
Je mouds pour que les assassins,
Eblouis, laissent passer l'heure
Où les ventrus et les malsains
Regagnent, tremblants, leur demeure.
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Pour les ouvriers des cités
Je mouds la danse qui console
Et qui fait croire aux libertés,
Pourvu qu'ils y aient la Carmagnole...
Ils rêvent de l'Egalité
C'est un vis à vis, aux quadrilles,
Avec un baron bien renté
Qui jette un peu d'or à leurs filles.
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
Sur la montagne des Martyrs
Je mouds le Rêve et l'Harmonie,
Le Rachat par l'ignominie.
Je mouds l'or et les repentirs,
Je mouds un Avenir meilleur,
Je mouds pour Eux, je mouds pour Elles,
Ayez pitié de nous, Seigneur,
Par la croix rouge de mes ailes.
Moulin-rouge, Moulin-rouge,
Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge,
Pour la mort ou pour l'Amour ?
Pour qui mouds-tu jusqu'au jour ?
envoyé par Bernart Bartleby - 23/5/2017 - 10:46
×
Versi di Maurice Boukay
Musica di Marcel Legay
Nella loro famosa raccolta intitolata “Chansons rouges”, illustrata dall'artista anarchico svizzero francese Théophile-Alexandre Steinlen
Interpretata all'epoca dallo stesso Marcel Legay e dalla grande chanteuse Yvette Guilbert e, più recentemente, da Claude Sylvain (nei primi anni 70) e Nathalie Joly (nel suo album “Chansons sans gêne - Nathalie Joly chante Yvette Guilbert”, pubblicato l'anno scorso)
Testo trovato sul sito dedicato a Marcel Legay