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Primo Levi: Nulla rimane della scolara di Hiroshima

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20 novembre 1978
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Sadako Sasaki


Sadako Sasaki ( (佐々木禎子, Sasaki Sadako?); Hiroshima, 7 gennaio 1943 – Hiroshima, 25 ottobre 1955) fu una sopravvissuta al bombardamento atomico di Hiroshima del 6 agosto 1945.

La piccola Sadako si trovava a casa, a circa 1,7 chilometri di distanza dal luogo dell'esplosione. Crescendo divenne forte e atletica, ma nel 1954, all'età di undici anni, mentre si stava allenando per un'importante gara di corsa, fu colta da vertigini e cadde a terra. Le fu diagnosticata una grave forma di leucemia, conseguenza delle radiazioni della bomba atomica.

La sua migliore amica, Chizuko Hamamoto, le parlò di un'antica leggenda secondo cui, chi fosse riuscito a creare mille gru - uccello simbolo di lunga vita - con la tecnica dell'origami avrebbe potuto esprimere un desiderio. Chizuko stessa realizzò per lei la prima, Sadako continuò nella speranza di poter tornare presto a correre. Comunque, il suo desiderio non era limitato a questo; Sadako stava dedicando al suo lavoro il massimo impegno, poiché credeva che così avrebbe posto fine a tutte le sofferenze, avrebbe curato tutte le vittime del mondo ed avrebbe portato loro la pace.

Poco dopo aver intrapreso il suo progetto, Sadako conobbe un bambino nelle sue stesse condizioni, a cui era rimasto poco da vivere. Ella cercò di convincerlo a fare la stessa cosa, ma la sua risposta fu: so che morirò stanotte. Durante i quattordici mesi trascorsi in ospedale, Sadako realizzò gru con qualsiasi carta a sua disposizione, comprese le confezioni dei suoi farmaci. Una versione della sua storia, vuole che Sadako fosse riuscita a completare 1000 gru, prima di morire; secondo un'altra, riferitaci da Eleanor Coerr nel suo romanzo Sadako and the Thousand Paper Cranes, Sadako sarebbe riuscita a completarne solo 644, mentre le restanti 356 sarebbero state aggiunte dai suoi amici. Infine, tutte le gru sarebbero state sepolte con lei.

Dopo la sua morte, i suoi amici e compagni di scuola pubblicarono una raccolta di lettere al fine di raccogliere fondi per costruire un monumento in memoria sua e degli altri bambini morti in seguito alla bomba atomica di Hiroshima. Nel 1958, fu collocata al Parco del Memoriale della Pace una statua raffigurante Sadako mentre tende una gru d'oro verso il cielo. Ai piedi della statua, una targa reca incisa la frase: "Questo è il tuo pianto. La nostra preghiera. Pace nel mondo". È possibile, per i visitatori, come ricordo di Sadako e come simbolo di pace, lasciare una gru di carta in una grande urna, unitamente ad un messaggio. Le è stata dedicata anche un'altra statua, situata al Parco della Pace di Seattle.
Poiché l'angoscia di ciascuno è la nostra
ancora riviviamo la tua, fanciulla scarna
che ti sei stretta convulsamente a tua madre
quasi volessi ripenetrare in lei
quando al meriggio il cielo si è fatto nero.
Invano, perché l'aria volta in veleno
è filtrata a cercarti per le finestre serrate
della tua casa tranquilla dalle robuste pareti
lieta già del tuo canto e del tuo timido riso.
Sono passati i secoli, la cenere si è pietrificata
a incarcerare per sempre codeste membra gentili.
Così tu rimani tra noi, contorto calco di gesso,
agonia senza fine, terribile testimonianza
di quanto importi agli dei l'orgoglioso nostro seme.
Ma nulla rimane fra noi della tua lontana sorella,
della fanciulla d'0landa murata fra quattro mura
che pure scrisse la sua giovinezza senza domani:
la sua cenere muta è stata dispersa dal vento,
la sua breve vita rinchiusa in un quaderno sgualcito.
Nulla rimane della scolara di Hiroshima,
ombra confitta nel muro dalla luce di mille soli,
vittima sacrificata sull'altare della paura.
Potenti della terra padroni di nuovi veleni,
tristi custodi segreti del tuono definitivo,
ci bastano d' assai le afflizioni donate dal cielo.
Prima di premere il dito, fermatevi e considerate.

envoyé par dq82 - 2/3/2017 - 11:09



Langue: français

Version française – RIEN NE RESTE DE L’ÉCOLIÈRE D’HIROSHIMA – Marco Valdo M.I. – 2017
Chanson italienne – Nulla rimane della scolara di Hiroshima – Primo Levi – 1978


Sadako Sasaki

À Hiroshima, Japon, où tomba la première bombe atomique, il existe un Parc de la Paix, dans lequel on a bâti un monument aux enfants. Voici ce qu’en dit le site qui y est consacré :
« Le Monument des Enfants est dédiée à Sadako Sasaki, fillette de 2 ans lors de l’explosion de la bombe, qui vivait alors à deux kilomètres de l’épicentre.
Alors que la plupart de ses voisins furent tués ou blessés, Sadako sembla être épargnée. Aucune blessure… visible.
Jusqu’en 1954, ce fut une petite fille comme les autres.
Bonne élève, enfance sans problème. Tout allait bien. Elle faisait même de la compétition de course à pied.
Mais, en 1954 tout bascula.
Après une course, elle fut prise de vertiges. On crut à une fatigue passagère.
Mais les vertiges se multiplièrent. Emmenée à l’hôpital de la Croix Rouge on diagnostiqua une leucémie, le « mal de la bombe atomique ».
Elle n’avait plus beaucoup de temps à vivre. Son souhait fut alors d’avoir son tout premier kimono. Ses parents lui offrirent également un sac-pochette et des zori (sandales) traditionnels.
A l’hôpital, sous l’influence de sa compagne de chambre, Kiyo Okura, de deux ans son aînée, elle se mit à lire des romans et écrire à des correspondantes dans des magazines pour filles.
L’hôpital de la Croix Rouge reçut alors du papier coloré et le distribua aux enfants pour qu’ils fassent des pliages (origamis).
On raconta alors à Sadako la « légende des 1000 grues ».
Au Japon, la grue est symbole de longévité. On raconte qu’elle peut vivre 1000 ans. En pliant du papier en forme de grues selon l’art de l’origami. ("ori", plier et "gami" papier) et en confectionnant une guirlande de 1000 grues (un senbazuru ou zenbazuru, せんばづる), on fait plaisir aux dieux et ceux-ci peuvent alors nous faire vivre 1000 fois 1000 ans…
Sadako se met alors à confectionner des grues de papier, avec tout le papier qu’elle put trouver.
On dit qu’elle en confectionna 644.
Elle mourut le 25 octobre 1955 à l’âge de douze ans.
Ses camarades de classe terminèrent la guirlande.
Sadako Sasaki est devenue une héroïne et la grue en papier, "ori-tsuru", est un symbole de paix à travers le monde.
Chaque année, des millions de grues sont envoyées au Japon et déposées autour du Monument des Enfants érigé à la mémoire de Sadako Sasaki et des milliers d’enfants victimes de la bombe atomique d’Hiroshima.
Sadako Sasaki est devenue une héroïne et la grue en papier, "ori-tsuru", est un symbole de paix à travers le monde.
Ce monument a été construit en utilisant l’argent provenant d’une campagne de collecte de fonds menée par les écoliers japonais, dont les camarades de classe de Sadako.
Le monument des Enfants (genbaku no ko no zōa – Statue des enfants de la Bombe Atomique) été inauguré le 5 mai 1958 (le 5 mai est le « jour des enfants » au Japon).
Tout en haut du monument une statue représente Sadako qui tient une grue dorée au bout de ses bras.
Sous le dôme du Monument, un carillon fait d’une cloche et d’une grue dorée, que le vent agite et que l’on peut aussi faire sonner.
Ces deux objets ont été donnés par le lauréat du prix Nobel en physique Hideki Yukawa.
À la base du monument, on peut lire ces paroles gravées, écrites par les élèves de l’école que fréquentait Sadako :
 
 これはぼくらの叫びです    Ceci est notre cri.
これは私たちの祈りです    Ceci est notre prière.
世界に平和をきずくための    Pour construire la paix dans le monde »

tiré du site du Mémorial de la Paix Hiroshima



Dialogue maïeutique

Voici, insérée aujourd’hui en italien, une chanson que je me suis empressé de traduire ou plus exactement, dont je me suis empressé de donner une version en langue française, car, je l’avoue, ma version n’est pas une « vraie traduction » du texte de Primo Levi. On y trouvera sans doute des dissemblances qui pourraient être prises pour des erreurs de traduction ; ce qu’elles ne sont pas.
Par ailleurs, je suis persuadé que Primo Levi n’aurait rien trouvé à y redire ; finalement, l’essentiel, c’est qu’elle existe.

Sans doute, sans doute, Marco Valdo M.I. mon ami, et il aurait raison. Car, du moment – et moi, je t’ai vu travailler – du moment que tu fais ce travail – simple en apparence, et que tu rends in fine un texte correct et qui tienne en lui-même, bref, qu’il n’ait pas l’air d’une pièce rapportée, il n’aurait pu qu’en constater le résultat. Certains pourraient l’aimer, d’autres pas, mais là, on est dans le domaine de la sensation. C’est une autre histoire. Peut-être, en effet, aurait-on pu espérer meilleur interprète, mais enfin, ça faisait près de quarante ans qu’il attendait. Cela dit, on est très loin des catastrophes lexicales que sont les traductions des « traducteurs automatiques ». Il y a d’ailleurs là tout un domaine d’étude, à mon sens d’âne, d’une complexité quasiment infinie.

Tu m’as bien compris, Lucien l’âne mon ami. Toutefois, on peut imaginer qu’un autre fera mieux ; en tout cas, moi, je le souhaite. Maintenant, je voudrais te parler de la canzone, de ce qu’elle raconte et surtout, de ses deux héroïnes, puisqu’elle est bâtie autour de leurs terrifiants destins.
Il y est donc question de deux écolières, de deux filles aux deux bouts du monde, aux deux bouts d’une guerre.
L’une, celle dont le titre dit : « Rien ne reste de l’écolière d’Hiroshima » me paraît être Sadako Sasaki, une enfant, encore presque un bébé au moment de la chute de la bombe (le 8 mai 1945), sur la ville où elle était née et où elle vivait, une enfance commune dans une ville jusque-là tranquille et indemne, jusque-là, très loin du front et des combats.
L’autre, que Primo Levi met en résonance avec la petite Japonaise, est une jeune fille allemande juive, exilée aux Pays-Bas quand elle était encore une petite enfant, qui mourut du typhus au camp de Bergen-Belsen sans doute en février 1945. Comme les autres morts du camp, elle fut réduite en cendres et fumée dans le crématoire. Elle s’appelait Anneliese Marie Frank. Elle raconta ses jours de claustration clandestine dans son journal en néerlandais : Achterhuis (littéralement, arrière-maison), publié en français sous le titre : « Le Journal d’Anne Frank ».

Ce sont là des histoires terribles et il est bon de les raconter, dit Lucien l’âne. D’une part, tout simplement afin que nul n’en ignore, mais aussi pour pousser à la réflexion, y compris ceux qui sont amenés à prendre les décisions les plus graves. Cependant, malgré le fait que tous les jours ou presque nous disons notre mépris de la guerre et la nécessité de l’éviter, si nous trouvons que c’est là une des plus stupides choses à faire, on ne peut que constater qu’elle se perpétue et resurgit inlassablement ici, là et ailleurs encore.

En effet, Lucien l’âne mon ami, on sait tout autant que la Guerre de Cent Mille Ans La Guerre de Cent mille ans, bien que sa durée réelle soit indéterminée et indéterminable, implique la longue durée (très longue durée) du phénomène de la guerre, qui ne peut que perdurer tant que les hommes voudront des richesses, voudront du pouvoir, voudront de l’adulation, tant qu’il y aura de l’avidité, de l’ambition, de l’envie et le goût de paraître. Une telle mutation de l’espèce dans son entier suppose une autre dimension temporelle que la vie commune de l’individu humain. Cependant, il faut par tous les moyens tenter de faire évoluer l’ensemble des humains. Il est même possible que l’espèce n’arrive pas à le faire à temps… Cela dit, ces deux jeunes filles me rappellent d’autres chansons comme La petite juive ou Auschwitz ou la Comptine de Thérésine ou d’autres encore.

Conclure, Marco Valdo M.I. mon ami, il est difficile de conclure. Sauf à dire ce que nous disons depuis des années maintenant : tissons, tissons sans discontinuer le linceul de ce vieux monde malade de la richesse, de l’ambition, de l’avidité et cacochyme.

Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
RIEN NE RESTE DE L’ÉCOLIÈRE D’HIROSHIMA

Puisque l’angoisse de chacun est la nôtre
Nous revivons encore la tienne, fille maigre
Qui te serre convulsivement contre ta mère
Comme pour rentrer en elle
Quand à midi le ciel est devenu si sombre.
En vain, car l’air devenu poison s’est infiltré
À ta recherche par les fenêtres fermées
De ta maison tranquille aux murs solides,
Enchanté par ton chant et ton rire timide.
Des siècles sont passés, la cendre s’est pétrifiée
Emprisonnant pour toujours ces jolis membres.
Ainsi tu restes parmi nous, tors calque de plâtre,
Agonie sans fin, terrible témoignage
De combien importe aux dieux l’orgueil de nos semences.
Mais rien ne reste parmi nous de ta sœur lointaine,
De cette fille de Hollande, entre quatre murs serrée
Qui raconta pourtant sa jeunesse étouffée ;
Ses cendres muettes ont été par le vent dispersées ,
Dans un cahier chiffonné, sa courte vie enfermée.
À Hiroshima, rien ne reste de l’écolière,
Ombre confite dans le mur par la lumière
De mille soleils, victime sacrifiée sur l’autel de la peur.
Puissants de la terre, maîtres des nouvelles horreurs,
Tristes gardiens secrets du tonnerre dernier,
On en a assez des tourments par le ciel donnés.
Avant de presser votre doigt, arrêtez-vous et réfléchissez.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 2/3/2017 - 21:16




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